CULTURE Actus - Débats

Patrick Besson : « Come Baby » (Mille et Une Nuits, éditeur)… pas de précipitation

J’avais lu moult critiques favorables, dont celle de Beigbeder superbement torchée comme d’habitude ! Mais il n’y a rien à en dire, rien à lire ! Des itinérances sexuelles en Thaïlande, tout a déjà été dit (Michel Houellebecq, Frédéric Mitterrand…). L’opus est court, bien monté, ciselé, phrases courtes et toniques. Quelques passages : -   « Lui-même se repérera sur le plan. Il adore les plans. Le point de vue de l’aviateur, moins les bombes ». ( Bof !) -   « S’il le lui demande, elle va dire que oui pour qu’il cesse. La principale préoccupation des prostituées : que le client cesse ». (Sans doute bien vu !)° -   « J’entre dans mon appartement ; mon corps rentre avec moi. Je comprends qu’il me suivra désormais partout. La vieillesse, c’est quand l’esprit et le corps ne sont plus une seule personne, mais deux parts dont l’une survivra peut-être et l’autre pas ». (Ca, c’est bien !) En littérature, comme dans la vie, c’est difficile d’être et d’avoir été. Patrick Besson, après Jean-Marie Rouart et tant d’autres hommes, écrit, depuis le bar du port, des aventures tellement improbables qu’elles sont trop prévisibles. Les capitaines portent beau, les cotres restent à quai ; les bouts-dehors ont trop vieilli pour affronter de nouvelles tempêtes amoureuses. Mieux vaut en rester aux vieux récits : « Dara », « Les Braban », et aussi « Mais le fleuve tuera l’homme blanc » étaient d’une autre trempe.

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