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Pas de plan B pour l’Europe : Après l’échec du « oui », l’absence d’alternative noniste conforte l’impuissance collective !
Comme beaucoup, j’ai lu dans Le Monde (23 mai) l’appel de Laurent Fabius pour un sursaut européen. L’initiative serait désopilante si elle n’engageait que son auteur, tristement prisonnier de sa posture. (En d’autres temps, Laurent Fabius fut l’un des plus chauds pédagogues du passage à l’euro et du modèle économique qu’il engendre !!!). Mais force est de reconnaître qu’il y a urgence …ne serait-ce que pour permettre à la nouvelle génération de Français et d’Européens d’élaborer un projet fédérateur.
Depuis la deuxième guerre mondiale, deux générations d’hommes et de femmes ont construit sur la cendre ce formidable espace de liberté. Ce week-end, j’entendais les réflexions d’ados qui, préparant des concours, regardaient des cassettes vidéo relatant cette riche période. C’est fou ce qu’on oublie vite. Notamment tout cet apport positif, vite banalisé et effacé par la face plus sombre des échecs.
Tout de même, quelles belles avancées : la paix entre des peuples qui avaient de bonnes raisons d’appeler à la revanche ; la croissance avec des réalisations économiques symboliques fortes, parmi lesquelles Airbus, Ariane… Cinquante ans de progrès quasi ininterrompu du pouvoir d’achat, même si, depuis les années 90, les écarts se creusent. Et aussi le formidable développement des régions les plus pauvres de l’Europe (on a oublié, et pourtant ce n’est pas si vieux, les bidonvilles de Naples ou de Madrid, la pauvreté rurale en Grèce, au Portugal, en Irlande…). Je ne parle même pas de la présence diplomatique du Vieux Continent, si présent jusque dans les années 90, dans l’organisation des affaires de la planète.
L’ancien système s’est essoufflé dans la dernière décennie. Il fallait recomposer. Le programme était indigeste. Les élites dans le camp du « oui » étaient trop fatiguées pour en faire la pédagogie. Le « non » au référendum a brisé, qu’on le veuille ou non, les derniers élans de cette aventure.
Inutile de chercher à culpabiliser, pas plus qu’il ne faut se complaire dans l’auto-flagellation ou le catastrophisme. En religion comme en politique, le dolorisme n’est qu’une forme d’égocentrisme, une excuse pour l’inaction.
L’après-référendum exigeait qu’on se remette à l’ouvrage. Un an après, c’est toujours la panne. Du côté des institutions, il n’y a décidément pas de plan B. C’était donc un mensonge ! Et du côté français ? Pas plus de ouiistes que de nonistes n’ont vraiment relancé de projets.
Résultats ? La négo avec la Turquie continue (pourquoi pas, mais était-ce ce que prédisaient les jusqu’au-boutistes du non ?). L’UE s’élargit, la commission met des barrières, mais les centres de décision se diluent. Les chemins que prennent les Polonais, tant du point de vue de la politique étrangère, militaire, qu’intérieure, ne laissent pas augurer que l’Europe puisse parler d’une seule voix avant longtemps.
L’Europe économique, technologique continue certes d’avancer. Mais sans panache, et son développement est encore plus qu’avant très dépendant des forces du marché.
Puisque nous sommes désormais rentrés dans la campagne présidentielle, espérons qu’on sorte de nos basses querelles internes et qu’on parle de l’avenir de nos enfants.
Oui, qu’on nous parle d’Europe ! Qu’on ne dise pas que l’Europe ne peut pas faire rêver. Ca nous changera de toute façon du pitoyable feuilleton Clearstream, une mauvaise « série B » !
20 Commentaires
Justement avec l'affaire Clearscream chargé, selon les médias, d'enquêter sur Nicolas Sarkosy, celui-ci relance le bras de force en se baladant dans la Seine-Saint-Denis. Démonstration de forces sur le JT France 2 du 30/05/2006, Nicolas Sarkosy parle à ses gendarmes : des images assez impressionnantes. Ségolène Royal, face à quelques affrontements en Seine-Saint-Denis (incendies de voitures), annonce que des mesures sévères, comme, par exemple le recours à l'armée, peuvent aussi être prises.
En Corse quand ça part comme ça, les représailles des traqués s'abattent sur la population civile, sur la brinks, les armureries, les commerçants...
Si l'actualité persiste : il ne nous restera plus qu'à protéger tout ce qu'on pourra.
Tchao M.E.L.
Vous venez de passer au JT du 13h (france2). CHOUETTE, les Hard-discounters VONT RENTRER DANS LE SITE "quiestlemoinscher.com". C'est pas mal pour les consommateurs d'une part. D'autre part, vous allez avoir à votre niveau une autre transparence sur tels ou tels produits : ça vous permettra de vous situer par rapport à un "panel" plus large d'enseignes. Si les problèmes ci-dessus persistent (Ségolène, Nicolas même combat ?), vous en aurez besoin pour assurer l'économie.
Tchao M.E.L.
J'avais voté non au référendum pour 2 articles :
-Titre I article 2
Droit à la vie :
Nul ne peut être condamné à mort.
Explication :
La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cete article dans les cas où eslle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire :
c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.
TITRE II Article 6
Toute personne a droit à la liberté et à la sureté.
Explication :
Sauf s'il s'agit de la détention régulière d'une personne susceptible de propager une maladie contagieuse, d'un aliéné, d'un alcoolique, d'un toxicomane ou d'un vagabond
Ces articles à eux seuls, ne m'inspire qu'une confiance toute relative.
j'ai voté non pour le rejet du libéralisme comme unique issue pour contrer la concurrence internationale. Les grands organisateurs du libéralisme international qui sont les seuls à tirer parti de cette organisation internationale veulent nous faire croire que nous n'avons pas la choix. A nous les miettes. Voilà pourquoi j'ai voté non.
Je ne me reconnais pas dans le rejet de la Turquie du projet européen.
La constitution n'est pas passée, pourtant Airbus est toujours devant Boeing, et Ariane devant la NASA.
La constitution n'est pas passé, mais aucun pays de l'UE n'a déclaré la guerre à son voisin.
Vouliez-nous nous faire croire que ceux qui ont voté non veulent la guerre et non la paix ?
En quoi le rejet du traité est il contradictoire avec la réduction des inégalité socio-économiques avec des pays comme la Grèce ou encore l'Irlande. Ne nous faîtes pas croire que cela est du à plus de libéralisme (si tel est le fond de votre pensée), cela est du en grande partie aux aides financières concédées à ces pays pour qu'ils puissent investir, comme l'Europe de l'Ouest bénéficia du Plan Marshal au sortir de la guerre sans quoi elle n'aurait jamais pu se relever. Si je ne m'abuse, ce n'est pas très libéral tout cela, c'est intervenir, et non pas laisser aller n'est-ce pas ?
Je récidive dans la pertinence : un nouveau site qui fait couler beaucoup d'encre, une étude des moeurs à travers votre blog, une nécessité économique face à un pouvoir d'achat en baisse, une rupture avec le système traditionnel...
Je soupçonne M.E.L. d'avoir un plan B basé sur le principe de non concurrence ?
Tchao M.E.L.
Ce n'est pas le principe de non concurrence, c'est le contraire, j'ai posté trop tôt. C'est le principe de la libre concurrence. De toute façon, vous avez votre idée : les accessoires funéraires, vous avez gagné ; les sacs recyclables sont adoptés partout, vous avez été le premier...
Les bases de données ne proviennent pas de Panel International d'après un reportage sur le nouveau site mais seraient tenues secrètes. Créations d'emplois en perspective, je suppose.
Tchao M.E.L.
salaire plus les frais de
fonctionnement d'un député
européen, ils veulent le
conserver !...
Votre Ami.
Votre neurope je m'en fous elle pue la guerre
et l'exploitation.
Mais c'est certain que vous c'est le commerce.
Alors le commerçant il s'occupe de sa petite caicaisse et c'est tout hein?
De meme malgre sa reflection avec bollore sur les cigarettes l'idée d'en vendre.
aptitude que nous voyions quotidiennement dans la vie économique et sociale : analyse et critique souvent brillantes, propositions et actions beaucoup plus discrètes !!!
Prenons un exemple très concret de ce "nonisme" : la pollution. Nous sommes tous prêts à condamner Tchernobyl, la position US sur le réchauffement de la planète, les conséquences néfastes du packaging, l'amiante, ...
Et pourtant : les jets de détritus par la fenêtre de la voiture, les "vroom-vroom" sur la route, les tags sur la quasi totatlité des ponts, les paquets de cigarettes, de chips, de ... laissés ici ou là, ...
Peut-être qu'un jour tout cela pourrait commencer à diminuer, par exemple si le respect et la responsabilité prenaient une part plus importante de la vie, en particulier dans la famille et à l'école.
Dites-le, disons-le, faisons-le ...
NB : même la grande distribution s'est engagée en ce sens avec ses sacs "propres" ; alors qu'attendons-nous !
il a travaillé à l'exportation
en Belgique en Hollande etc.
ça n'empêche rien ...
1) La paix, la doit-on réellement à l'Europe ? N'est-ce pas plutôt le produit du déséquilibre de la terreur entre les Etats-Unis et l'URSS ? N'est-ce pas plutôt le glacis d'alors qui a installé durablement la paix, plutôt que la construction du marché commun ? N'est-ce pas justement au moment où cette opposition des deux Grands n'existait plus qu'à nouveau la guerre a resurgi au coeur même de l'Europe ? et l'argument selon lequel l'amplification des échanges économiques réduirait les risques de déflagration trouve sa contradiction dans la 1ère guerre mondiale, où, alors même que le commerce mondial se développait à vive allure, les passions nationalistes allaient provoquer le pire ?
2) En parlant des réalisations européennes, vous évoquez Ariane et Airbus. Ce sont toujours les mêmes exemples que l'on ressert, à juste titre ! Mais, ces réalisations, justement, sont le fait de coopérations intergouvernementales et non le produit de la méthode communautaire. N'est-ce pas la preuve a contrario que ce qui marche c'est l'Europe intergouvernementale, plutôt que l'Europe supranationale de Bruxelles ?
3) La négociation avec la Turquie, enfin : n'est-ce pas la preuve là encore que l'Europe qui se construit avance sans tenir compte des opinions publiques ?
merci et bravo pour le blog
- les commerçants sont tous des bandits,
- les policiers sont tous des ripoux,
- les curés sont tous des pédophiles,
- les enseignants ne pensent qu'aux vacances,
- les fonctionnaires sont toujours en grêve,
- les Belges sont tous des imbéciles...
Allons, un peu de sérieux et avant de tenir des propos aussi débiles (car je ne pense pas que tu sois vraiment méchant), va à la rencontre des Turcs, au lieu de les rejeter sans les connaître.
Surtout quand on affirme que la Turquie n'est pas Europe ce qui n'ets pas tout à fait vrai.
Quant à son appartenance culturelle, le grand Ataturk, fondateur de la turquie moderne, vous prie de recevoir ses salutations, lui qui a modernisé une société en calquant sur l'occident et en rompant avec l'Orient...