
Leroy Merlin, Castorama, Bricorama et le travail du dimanche, Mc Kinsey secoue le landerneau, le faux duel Système U / Leclerc … Les échos de la distribution

Être ou ne pas être (ouvert le dimanche) ?
Dimanche dernier, j’accompagnais des amis dans un Leroy Merlin de la banlieue parisienne…ouvert le dimanche. Après un bon quart d’heure à attendre un conseiller au rayon aménagement de la cuisine, nous décidons de partir en quête d’un vendeur. Surprise ! Les vendeurs du magasin tenaient un stand et offraient l’apéro aux clients. Etonnement collectif et sourire devant la situation. Et puis voilà que les vendeurs nous tendent une pétition pour soutenir leur demande d’ouverture dominicale. Ils insistent pour que je signe. Je rigole et leur explique qu’au-delà de leur happening sympathique, ma signature serait une provoc’ qui ne leur rendrait pas forcément service !
N’empêche que ce dossier de l’ouverture dominicale a fait resurgir les nombreux paradoxes français. Pour Castorama, la justice vient de décider que le magasin devait fermer le dimanche…mais pas avant la mi-mars 2013 ! Chez Bricorama, les syndicats (représentant le personnel) assignent l’enseigne en justice pour qu’elle respecte la fermeture du dimanche. Du coup, le patron de Bricorama, en représailles, assigne Leroy Merlin et Castorama. Et chez Leroy Merlin, ce sont les salariés qui pétitionnent pour qu’on les autorise à travailler ce jour-là (il faut dire que pour certains, ça signifie 800 euros de plus chaque mois).
Toutes ces nouvelles interrogent : est-ce un combat enseigne contre enseigne ou est-ce finalement un combat salariés contre salariés ? Dans le premier cas, il s’agit alors d’un débat économique, dans le second cas il se pourrait bien qu’il s’agisse vraiment d’un débat de société.
Mc Kinsey secoue le landerneau
Les Echos de ce matin font état de la nouvelle étude publiée par Mc Kinsey Global Institute intitulée : « Investing in growth : Europe’s next challenge ». Le rapport propose quelques réformes pour stimuler les investissements privés, qui se sont effondrés ces dernières années.
Parmi les secteurs qui font l’objet de recommandations dans cette étude, figure la distribution. Le célèbre cabinet pointe ainsi quelques incohérences européennes. Selon l’étude, au Danemark, la limitation des hypermarchés maintient la productivité dans le commerce de détail à un niveau de 30% au-dessous des pays européens les mieux classés. Conséquence : seules deux enseignes sur les 10 premières de la distribution alimentaire européenne, ont pu s’implanter (et donc investir) dans le pays. L’étude pointe également les trop grandes restrictions apportées au Royaume-Uni dans le cadre de sa législation sur l’urbanisme commercial.
A l’heure où l’on envisage en France de multiplier les nouvelles réglementations pour encadrer davantage la grande distribution, voilà un rapport qui tombe à pic et qui vient rappeler le rôle moteur du commerce dans la consommation, l’emploi et la stimulation de l’investissement.
E.Leclerc-Système U : le duel monté en épingle
Les lecteurs du JDD de ce week-end auront peut-être eu l’impression d’avoir raté un épisode inédit de « Dexter ». Tout a été fait pour qu’ils se jettent dans l’article en pensant trouver du sang sur les murs !
D’abord il y a le titre (évidemment non-racoleur…) qui plante le décor : « Passe d’armes entre Leclerc et Système U ».
Ensuite il y a l’illustration (du moins sur le site internet) : deux photos où Serge Papin et moi-même tirons une tronche « patibulaire, mais presque » comme dirait Coluche.
Enfin, le champ lexical quasi-guerrier est au rendez-vous : on y parle « d’escarmouche », on s’imagine Serge Papin qui « bondit » et qui « riposte », tandis que Michel-Edouard Leclerc « ne se démonte pas » et prend une initiative qui « fait des vagues »…
Le journal sera peut-être satisfait de son petit effet. Mais, hélas, ce sera au détriment de l’information du lecteur, qui n’aura pu prendre connaissance de notre plan PME qu’au détour de 34 pauvres petits mots, noyés dans un article qui en fait 10 fois plus. Si encore tout cela était vendeur…
2 Commentaires
Une petite histoire pour illustrer mon propos: Abraham un commerçant très âgé se retrouve cloué au lit à cause d'une sciatique et ses fils sont à son chevet. Ils les appellent un par un et d'un seul coup il s'offusque: mais si vous êtes tous là, qui est à la boutique?
Dans un pays où les plombiers sont débordés, les peintres blanchis par les 35h00, les électriciens branchés sur le triphasé pour répondre aux offres, les maçons indisponibles à cause de la messe de l'Abbé Tonnierre, il faut être capable de faire face aux impondérables de la vie domestique seul même le dimanche.
Si vous fermez les magasins le dimanche les clients devront prendre leur lundi pour effectuer les réparations! Est-ce cela le progrès?
Guten tag !
Mel Vous ciblez une difficulté essentielle dans l'évolution de société à avoir, au delà que ce soit DIMANCHE dans le calendrier, c'est aussi que cela ne soit pas férié toutes les dates spéciales ce jour le 12.12.12, le jour de l'europe, le jour du droit de ceci, le jour de la guerre, le jour du monde ... celui de la paix et encore pourquoi pas celui des commerçants le lundi !
Le but de l'évolution actuelle n'est pas seulement une mesure de compétitivité utile face à une concurrence accrue et non productive voir dangereuse mais bien conforter des capacités de production en qualité en quantité et de valeurs ! le choix de préserver autant les libertés des uns et des autres, avoir des contrats négociables il faut absolument résoudre cette question de société et d'organisation générale et fonctionnelle, de programmation !
politique : légiférer ne suffit pas, adapter les règlementations à l'existant et évoluer avec attention, et se définir des étapes réalisable pour assurer les résultats !
institutionnellement : c'est l'obligation des états à agir pour une meilleure qualité de l'activité avec les outils et compétences actuelles suffisantes et a développer en placant des objectifs ultérieurs !
négocier pour mieux évoluer agir aussi mais s'activer pour une cohérence éfficace face au freins économiques et sociaux et les réactions toujours dangereuses et attentistes de la communication et des comportements directs même en surface de ventes avec les clients !
plus de discipline, de sécurité, d'autorité de pouvoir ( solvable), de libertés civilisées !