
Concours du meilleur boucher E.Leclerc : and the winner is…
Jeudi 30 juin 2016 à l'issue de 14 épreuves régionales et d'une finale nationale, un jury très professionnel a élu Kevin Turbe, 21 ans, travaillant au centre E.Leclerc de Rochefort, meilleur boucher de l'enseigne pour l'année 2016.
Plus qu'une histoire, mieux qu'un événement ou un moment de communication, cette initiative répond à un engagement : revaloriser les métiers manuels dans notre pays, trop élitiste, trop méprisant à l'égard de ce que l'on appelle "les métiers", et particulièrement les métiers de bouche.
Une première initiative : les bouchers sont sympas
J'ai commencé par introduire dans l'organisation E.Leclerc une structure composée d'adhérents et de cadres, tout simplement intitulée "Valeurs, Formation et métiers" (VFM). Cette Commission est directement rattachée au Comité stratégique des Centres E.Leclerc. Elle est présidée par un breton de mes amis, Bertrand Le Côme, par ailleurs président de la Scapartois, qui a carte blanche. Elle est animée par mon collaborateur direct, Alexandre Tuaillon, preuve de mon intérêt personnel pour le sujet.
Un grand concours interne a donc été organisé pour désigner "Le meilleur boucher" du Mouvement E.Leclerc.
La sélection s'est déroulée en deux temps : d'abord des épreuves régionales, où près de 200 bouchers se sont affrontés au sein de 14 centrales, puis une finale nationale rassemblant les lauréats régionaux.
Une belle aventure humaine
Ce concours a été l'occasion pour les magasins de fédérer les équipes autour d'un vrai challenge professionnel : j'ai entendu beaucoup de témoignages d'adhérents comme de salariés, raconter comment le chef boucher préparait son second, comment la responsable qualité du magasin lui faisait réviser les réglementations…
La boucherie, c'est une vieille histoire chez E.Leclerc (pas qu'en Scapest !) et beaucoup d'adhérents sont issus de ses rangs. Ils ont donc été nombreux à suivre les sélections et à participer aux différents jurys, aux côtés des équipes de Kermené.
Un partenariat étroit a été noué avec les CFA dans chacune des régions, permettant de s'appuyer sur l'expertise de nombreux professeurs, tandis qu'au niveau national, Olivier Metzger a bien voulu nous faire l'honneur de siéger dans le jury final.
Véronique Gruau (coordinatrice nationale du concours et adhérente en Scachap) et Bertrand Le Côme avaient peut-être sous-estimé initialement le boulot que représentait l'organisation d'un tel concours. Ils peuvent être fiers du travail accompli et de l'émulation suscitée par cette initiative. Un sans-faute !
Enfin, ce concours a été une belle occasion de montrer aux clients des centres E.Leclerc que leurs bouchers sont de vrais professionnels, disposant d'un savoir-faire élevé et maîtrisant une technicité exigeante. Et à consulter les pages Facebook des magasins, on constate que les clients n'ont pas été les derniers à encourager nos valeureux bouchers !
Des épreuves de haut niveau
Elles ont été conçues par un groupe de professionnels de l'évaluation et de la formation, rompus à la notation et à l'organisation de concours. Ils avaient pour mission d'organiser une compétition de très bon niveau, qui ne soit pas réductible à une opération de communication. Promesse tenue !
Exercices techniques (fente, découpe, désossage, épluchage, parage, ficelage, estimation des poids…), épreuves écrites (QCM sur les produits, les réglementations, la politique commerciale de l'enseigne…), questionnaire sur la traçabilité, calcul de rendement et oral final (relation client, conseil culinaire…)… les touristes n'avaient pas leur place dans une telle compétition !
Dépasser les polémiques
Les métiers manuels, disai-je, n'ont pas toujours bonne presse. C'est un truc bien français. La boucherie n'y échappe pas, dont l'image peut pâtir de certains événements extérieurs, comme en ce moment avec les dérives de certains abattoirs.
Il faudra bien admettre cette contradiction, cette forme d'hypocrisie ; car ce sont les mêmes qui plaident pour une revalorisation du statut des éleveurs, comme si l'élevage de millions de vaches et de porcs, n'avait d'autres objectifs que de peupler nos jardins et nos bords de rivières. Tant qu'on mangera de la viande, il faudra bien des bouchers de qualité qui sachent en tracer la provenance, certifier la sécurité sanitaire, et la qualité gustative.
Juste pour mémoire, ce sont les bouchers de chaque magasin de France qui ont remporté la bataille contre la vache folle. Ce ne sont pas les multiples campagnes de publicité interprofessionnelle. C'est la crédibilité de chaque professionnel qui a rétabli la confiance avec les consommateurs. Il ne faudrait pas l'oublier.
Retrouvez le déroulé de cette journée au travers de ces deux vidéos
Bravo aux 14 finalistes de ce premier concours national :
Maxime LIOT (Coutances), François ABDJEAN (Plougastel), Emmanuel JEUNOT (Pusey), Benoit THONNEL (Rueil Malmaison), Ludovic MOREL (Neuchatel en Bray), Ludovic ANTIN (Drumettaz), Jean-Marc MANAU (Sadam), Christophe PORCHERON (Saint-Paul-Les-Dax), Eric THEBAUD (Auray), Kevin TURBE (Rochefort), Alexandre BERGER (Saint-Brice Courcelles), Vincent POULON (Jonzac) David GAILLOT (Trie Château) et Ludovic HERMES (Allonnes).
...et merci à toutes les personnes (en centrales et au siège) qui ont contribué à ce succès !
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