
La Scapest a 40 ans et le fête dignement !
J’étais mercredi dernier à Recy et Châlons pour rendre visite aux équipes de la Scapest, la coopérative régionale des centres E.Leclerc. Après une visite du tout nouvel entrepôt logistique qui va permettre aux magasins de bénéficier de conditions de livraisons optimales, j’ai participé à la soirée de fête qui a rassemblé près de 3000 participants au Capitole de Châlons.

Ce fut une belle fête. Pascal Henry et Jean-Paul Pageau se sont succédé à la tribune pour nous rappeler les grandes étapes de ce parcours.
Les centres E.Leclerc auront donc dû s’y prendre à deux fois avant de faire briller la lune de Landerneau sur les plaines de l’Est. La première tentative date de 1959. C’était à Longwy, près de la frontière avec le Luxembourg.
Isolé, pas équipé, sans appui… le magasin fermera rapidement. Passée la déception, on méditera l’expérience. Pendant ce temps, l’enseigne se développe dans d’autres départements, d’autres régions.
Instruits des échecs précédents, les adhérents repartent à l’assaut de ce territoire, berceau du succursalisme, en 1969, bien décidés à rivaliser avec des Docks rémois qui n’ont pas l’intention de s’en laisser compter.
Le premier de ces pionniers, Louis Bouché, s’implante alors à Château-Thierry. Mais cette fois, plus question d’y aller en « sniper » : on consolide les positions à partir des bases arrières de la Seine-et-Marne, où l’on compte déjà quelques magasins.

Louis, Jean-Paul, Michel(s)… Ces preux éclaireurs sont amicalement surnommés « le clan des bouchers », car c’est à l’Ecole supérieure des métiers de la viande que la plupart de ces futurs chefs d’entreprise se sont liés d’amitié et ont décidé de se lancer dans la distribution.
C’est aussi dans le vivier des professionnels de la boucherie qu’ils recruteront beaucoup de leurs directeurs… qui deviendront à leur tour des adhérents.
A eux, hommes et femmes, et à toutes leurs équipes, dans les magasins, les entrepôts, dans les bureaux, je veux adresser mes remerciements pour leur dévouement à l’enseigne et mon admiration pour leur formidable capacité d’adaptation et d’entraînement.
Initialement approvisionnés par la Scapnor, les 5 centres E. Leclerc de l’Est de la France décident de créer leur propre centrale d’approvisionnement. C’est ainsi que la Scapest voit le jour le 24 novembre 1974.
Cette création va donner un élan formidable au développement du Mouvement, et la Scapest passera en moins de 15 ans, de 5 à 46 magasins ! Le nombre d’adhérents devenant trop important, il est décidé de scinder la centrale pour donner naissance en 1986 à la Scapalsace. La Scapest retombe alors à 28 membres… un seuil qui sera à nouveau vite dépassé !

C’est durant cette période passionnante d’organisation et de développement que j’ai fait mon entrée dans l’association. J’ai été le témoin enthousiaste des débats inter-Scapest et, encore plus hauts en couleurs, entre les équipes menées par Jean-Paul et celles des autres régions françaises. J’étais moi-même marqué du sceau de l’Ouest, formé par le bon Dieu et ses Saints.
Et il faut dire que la Scarmor et la Scaouest ne se privaient pas de lancer des piques sur leurs collègues de l’Est, soit parce qu’ils n’étaient pas aussi performants qu’eux en prix, soit parce qu’ils minoraient l’engagement de l’enseigne dans le non-alimentaire.
Eh bien, vu d’aujourd’hui, Bretons, Vendéens et Normands peuvent en rabattre. La Scapest tient son rang en haut du podium. Et je peux témoigner de sa contribution essentielle au développement de notre Mouvement.
Un groupe d’adhérents tournés vers l’avenir
Les hommes et les femmes de la Scapest ont été exemplaires s’agissant d’exprimer l’audace, le dépassement de soi, la solidarité et la promotion sociale.
De même qu’on qualifiait Edouard d’épicier, les bouchers de la Scapest ont vite montré qu’ils avaient d’autres cordes à leur arc : ingénierie financière, management de l’hyper, architecture des magasins, logistique, communication et marketing… la Scapest n’a pas trop de leçons à recevoir.

Aujourd’hui, les adhérents de la Scapest sont issus de tous horizons professionnels, et plus seulement de la boucherie. Je les vois travailler en bonne entente, entre les générations. Les caractères ne sont pas tièdes, mais ils avancent en permanence, et c’est une de leur grande force.
Preuve de leur aptitude à toujours vouloir anticiper et se préparer à relever les défis, l’organisation d’un débat sur l’avenir du commerce et de la distribution, dans la foulée des discours introductifs. Yves Thréard (Le Figaro), Cédric Ducrocq (Dia-Mart) et Gaëlle Le Floch (Kantar), questionnés avec talent par la journaliste Églantine Éméyé ont ainsi pu échanger pendant près d’une heure sur le renouveau du commerce de proximité, les défis de l’internet, la relation fournisseur, la compétition entre enseignes…
Un débat riche et contradictoire, qui laissa ensuite la place à plus de légèreté avec un concert de notre ami Patrick Bruel, dont on attend avec impatience la sortie du prochain album reprenant les plus belles chansons de Barbara !

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1 Commentaires
pour avoir grandi dans une épicerie je mesure le chemin parcouru , puis comme fournisseur j'ai pu partager ce grand moment des 40 ans de la scapest. en 1982 dans mon rapport de stage au magasin COOP de sedan j'ai prédis en conclusion la fin de ce mouvement coopératif. aujourd'hui en 2021 je sais que le mouvement Leclerc ne s'éteindra pas car il sait s'adapter. tout est toujours juste , les publicités, les slogans, les décisions , les actions, la qualité , les prix .
les adhérents et leurs équipes chaque jour poursuivent l'ouvrage sans oublier les pionniers.
l'impacte de chaque magasin sur l'économie locale est extraordinaire.
merci pour votre présence a cet anniversaire j'espère qu'il y aura toujours un membre de la famille Leclerc pour porter haut le flambeau .
je vous adresse mes respects et vous assure de mon engagement a vos cotés
françois