CULTURE
Actus - Débats
La musique, la lecture, l’info sur le Web : les pirates rasent toujours gratis
Bonne nouvelle pour les artistes, ce matin : le barème de rémunération des chanteurs et des musiciens pour la diffusion de musique « dans les lieux sonorisés (bars, restaurants, commerces, parkings) a été revalorisé pour la première fois depuis 1987 » (source AFP). Selon la Société des Auteurs, cette revalorisation n’excèdera pas « le prix de deux cafés par semaine pour un bar » ou « moins d’une coupe de cheveux tous les 5 mois pour un coiffeur ». Génial.
Mais en attendant l’efficacité supposée de la loi Hadopi, le piratage continue de faire des ravages.
Les artistes déjà bien établis en notoriété s’en tirent encore. Ils font des concerts, arrivent à marketer des CD sympas. Pour les autres, c’est le début de la galère. Et si les majors, pourtant décriés, n’arrivent plus à financer « les jeunots » par la marge sur des blockbusters, toutes ces filières (incluant labels musicaux, production DVD et jusqu’aux journaux papier) vont vivre une crise pas possible !
Le 3 janvier dernier, Bono, le chanteur de U2, a dénoncé les opérateurs économiques : ceux qui abritent le nouveau marché de la musique en ligne, ceux qui couvrent les échanges de fichiers et qui empochent les profits.
Dans l’économie réelle, tout commerçant, grand ou petit, généraliste ou spécialiste, est tenu de s’assurer de la qualité des produits vendus, tant en matière de sécurité, de respect des normes d’hygiène et des conditions légales d’accès. Pas de journaux pédophiles au rayon presse, pas d’alcool aux moins de 18 ans, pas de white spirit en vente libre, pas de produits frelatés, etc., etc. Et si des trafiquants opéraient des échanges de denrées illégales (drogue) dans nos magasins, nous aurions à rendre compte.
Pourquoi les commerçants du Web seraient-ils exonérés des mêmes responsabilités !
Bono a raison. Les opérateurs du Web ont bien la clé de l’antivol. La plupart des sites ont segmenté leur offre par zone géographique, ne serait-ce que pour s’adapter aux langues locales. Ils doivent déjà rendre compte de certaines pratiques illégales : propos racistes, publications nazies, transactions financières douteuses, etc. Les algorithmes de leur moteur de recherche sont même capables de tenir compte des préoccupations politiques de certains pays (censure en Chine, garde-fous « moraux » dans plusieurs républiques islamiques).
Cessons donc, dit Bono, cette hypocrisie qui focalise toute la répression sur les clients, sans exiger que la liberté d’exercice professionnel sur le Web soit liée au respect de la légalité.
Au fait, où en est-on avec Hadopi ?
8 Commentaires
Santé et prospérité pour 2010.
Est il sain de considérer les artistes comme des industriels?
La vie d'un artiste est de se produire et d'être le plus souvent possible dans la lumière.
La vente des disques et autres objets ne le concerne pas. Cela concerne les marchands du temple qui ont profité de la facilité de la multiplication des supports à cout réduit pour faire un commerce lucratif.
Remplir des salles et organiser des tournées pour vendre est devenu une obligation.Ce n'était plus le cas. Combien de "compil" dans les bac qui prenaient la place à des artistes méritants.
Grâce à internet le commerce est assaini. Fini la multiplication des mauvais petits pains.
Tout le monde sur les planches! Ainsi il y aura plus de créativité et de talent à admirer.
La crise des mauvais petits pains va favoriser l'émergence de vrais talents dont on avait pas besoin ces derniers temps pour vendre. L'investissement se fera sur les personnes et les innovations, ainsi les productions seront de meilleures qualité.
Vive le piratage! Et que le spectacle recommence!
Il y en a assez de ces émissions de télé ou l'artiste est transformé en homme sandwich pour vendre des bouts de plastique.
Une autre piste est, et je continue a le penser, le prix des CDs dernierement sortis, ainsi que le blocage des mp3 achete sur le net, les chansons que j'ai achetees sur un site legal ne fonctionnent plus car j'ai change plusieurs fois de PC, ce n'est pas normal.
Que penser de toutes les K7 que l'on compilait et se copier lorsque j'etait adolescent ? j'etais un pirate sans le savoir.On se focalise trop sur le client.bien vu MEL
salutations
Vos centres commerciaux correspondraient à des sites internets, qui sont en effet pénalement responsables. Les routes qui y mènent au réseau et les concessionnaires de ces routes aux fournisseurs d'accès !
Ne pas comprendre cette différence est soit une ignorance étrange de votre part, soit un oubli volontaire peut-être...
Il est clair que les gens (le marché) ne veulent plus payer pour un CD. Adaptez-vous, c'est tout. Trouvez autre chose. Évoluez, sinon votre marché le fera sans vous (et dans le cas des pirates, avec toujours 3 longueurs d'avance).
Le capitalisme, c'est aussi dans ce sens.
Santé et prospérité pour 2010.
Est il sain de considérer les artistes comme des industriels?
La vie d'un artiste est de se produire et d'être le plus souvent possible dans la lumière.
La vente des disques et autres objets ne le concerne pas. Cela concerne les marchands du temple qui ont profité de la facilité de la multiplication des supports à cout réduit pour faire un commerce lucratif.
Remplir des salles et organiser des tournées pour vendre est devenu une obligation.Ce n'était plus le cas. Combien de "compil" dans les bac qui prenaient la place à des artistes méritants.
Grâce à internet le commerce est assaini. Fini la multiplication des mauvais petits pains.
Tout le monde sur les planches! Ainsi il y aura plus de créativité et de talent à admirer.
La crise des mauvais petits pains va favoriser l'émergence de vrais talents dont on avait pas besoin ces derniers temps pour vendre. L'investissement se fera sur les personnes et les innovations, ainsi les productions seront de meilleures qualité.
Vive le piratage! Et que le spectacle recommence!
Il y en a assez de ces émissions de télé ou l'artiste est transformé en homme sandwich pour vendre des bouts de plastique.
Une autre piste est, et je continue a le penser, le prix des CDs dernierement sortis, ainsi que le blocage des mp3 achete sur le net, les chansons que j'ai achetees sur un site legal ne fonctionnent plus car j'ai change plusieurs fois de PC, ce n'est pas normal.
Que penser de toutes les K7 que l'on compilait et se copier lorsque j'etait adolescent ? j'etais un pirate sans le savoir.On se focalise trop sur le client.bien vu MEL
salutations
Vos centres commerciaux correspondraient à des sites internets, qui sont en effet pénalement responsables. Les routes qui y mènent au réseau et les concessionnaires de ces routes aux fournisseurs d'accès !
Ne pas comprendre cette différence est soit une ignorance étrange de votre part, soit un oubli volontaire peut-être...
Il est clair que les gens (le marché) ne veulent plus payer pour un CD. Adaptez-vous, c'est tout. Trouvez autre chose. Évoluez, sinon votre marché le fera sans vous (et dans le cas des pirates, avec toujours 3 longueurs d'avance).
Le capitalisme, c'est aussi dans ce sens.