SOCIÉTÉ
Actus / Débats
Existera-t-il des pharmaciens bio ?
Je reviens sur nos querelles avec les instances ordinales de la pharmacie.
A les en croire, nos diplômés de pharmacie n’auraient pas la compétence de vendre des médicaments sans ordonnance. Procès évidemment injuste vu qu’ils ont la même expertise et ont fait les mêmes études que les pharmaciens d’officine.
Et puis, faut-il encore le rappeler, nous ne militons ni pour la vente libre de médicaments (même pas sur Internet), ni pour une santé au rabais. J’ai toujours dit que s’il fallait revoir le cahier des charges « santé » de l’ensemble de la profession, nos diplômés de pharmacie y souscriraient.
Et pour le coup, j’aimerais bien que les instances ordinales de la médecine et de la pharmacie se focalisent sur d’autres formes de vente et qu’elles nous expliquent pourquoi elles laissent proliférer, jusque dans les magasins bio ou de produits naturels, tout un fatras de publications paramédicales et quasi ésotériques qui prospèrent à l’abri de la mode écologique.
« Bio contact » se revendique d’être un mensuel gratuit du secteur bio et prétend tirer à 234 000 exemplaires. Il est distribué gratuitement dans les magasins bio. On n’y lit pas que des bêtises, et je ne conteste pas la bonne volonté des rédacteurs. Mais j’y lis (n° 212, avril 2011) des encarts qui me laissent bien perplexe.
D’abord, des produits qu’on présente en vente libre sur Internet et qui ont sacrément des petits airs de médicament. Page 92, un « Miel de Manuka » qui « permet surtout de soigner votre santé plus efficacement », en s’attaquant aux bactéries et aux champignons !!!
Et aussi, toute une bimbeloterie supposée avoir des vertus curatives : les véritables bougies Hopi « pour l’hygiène de vos oreilles », un bracelet d’acupression sommeil, « pour rétablir les flux d’énergie », un patch détoxinant pour les pieds « qui nettoie l’organisme pendant le sommeil ». Et j’en passe et des meilleurs…
Bien sûr, je n’ai aucune expertise, je ne veux pas juger de la qualité de ces produits, mais on les présente comme des médicaments et, en tout cas, avec des vertus curatives sans conseil de pharmacien.
D’ailleurs, les instances ordinales découvriront aussi avec grand intérêt les effets du « biomagnétisme humain » et ceux de la (ouvrez grand vos oreilles) « biochirurgie immatérielle » !!!
La médecine New Age et les pharmacopées exotiques offriraient-elles tant de vertus au point que, dans ces magasins ou sur Internet, il ne serait réclamé, comme chez E. Leclerc, le conseil ou le contrôle de pharmaciens ?
Bon, je veux juste faire passer ce message : s’il s’agit de défendre la santé, qu’on ne nous fasse pas de mauvais procès. Le danger est ailleurs et certainement pas dans notre volonté de vendre moins cher. Les diplômés de pharmacie qui travaillent sous l’enseigne E. Leclerc n’auront aucun état d’âme pour s’associer avec les pharmaciens d’officine pour garantir la pertinence des assertions santé.
8 Commentaires
Enfin, comme le sujet est intéressant (en dehors de la manipulation dont vous l'avez saupoudré), j' annonce une bonne nouvelle pour les consommateurs concernant le changement de réglementation européenne sur les compléments alimentaires : l'obligation pour les laboratoires de prouver leurs allégations thérapeutiques pour commercialiser leurs compléments. Voilà un grand ménage qui se profile, avec la disparition d'un certain nombre de formules "perlinpin" qu'on retrouvait en masse dans les fameux magasins bio-magico-gogo...
Autrefois, ils étaient selon: sorciers ou apothicaires.
Pretexte développement durable???
Ou est l 'écologie, dans l'emballage, le contenu,le lieu de récolte?
En fait la aussi, il suffirait juste de se ranger du coté de la logique populaire.
Nos grands mères avaient toutes, dans leur placards, quelques flacons magiques,
(oups sorcellerie) des recettes simples issues de produits qu'elles cueuillaient elles memes, ou parfois l'on rajoutait un produit de base qu'elles ne pouvaient pas fabriquées.
pas de culture intensive, pas de transport, pas d"emballage à recycler.
Ou pour les nantis, s'adresser à l'apothicaire, qui préparer souvent les memes decoctions, mais avec des noms latins.
On revient toujours au meme proces, en fait,il n'y a que les protagonistes qui changent
Enfin, comme le sujet est intéressant (en dehors de la manipulation dont vous l'avez saupoudré), j' annonce une bonne nouvelle pour les consommateurs concernant le changement de réglementation européenne sur les compléments alimentaires : l'obligation pour les laboratoires de prouver leurs allégations thérapeutiques pour commercialiser leurs compléments. Voilà un grand ménage qui se profile, avec la disparition d'un certain nombre de formules "perlinpin" qu'on retrouvait en masse dans les fameux magasins bio-magico-gogo...
Autrefois, ils étaient selon: sorciers ou apothicaires.
Pretexte développement durable???
Ou est l 'écologie, dans l'emballage, le contenu,le lieu de récolte?
En fait la aussi, il suffirait juste de se ranger du coté de la logique populaire.
Nos grands mères avaient toutes, dans leur placards, quelques flacons magiques,
(oups sorcellerie) des recettes simples issues de produits qu'elles cueuillaient elles memes, ou parfois l'on rajoutait un produit de base qu'elles ne pouvaient pas fabriquées.
pas de culture intensive, pas de transport, pas d"emballage à recycler.
Ou pour les nantis, s'adresser à l'apothicaire, qui préparer souvent les memes decoctions, mais avec des noms latins.
On revient toujours au meme proces, en fait,il n'y a que les protagonistes qui changent