CULTURE Actus - Débats

Puggy qui monte, Catherine Ringer qui nous revient !

J’ai la chance de pouvoir accompagner souvent les hommes et femmes qui sélectionnent la musique pour les Espaces Culturels. J’ai passé deux soirées géniales avec eux. Jolies rencontres aussi avec deux intervenants sur ce blog (Replikant et Wolfoni qui œuvre pour Virgin), des « tourneurs » (Pascal Mouchard) et des éditeurs (Because Music). Merci Oussey. Puggy, vendredi 1/04 : A la sortie du Bataclan, 22h40, un îlot de papis franco-belges, dont moi, est submergé par un essaim de joyeux twenties. Les uns tirent un clop, les autres hument un peu d’air frais, l’ensemble est aux anges ! Puggy, le trio belgo-suédois vient d’achever avec maestria l’un des 70 concerts qui vont le propulser sur une orbite très haute, près de Muse et consorts. A mes côtés, Replikant, 22 ans, n’en doute pas. Il est tout à son excitation quand il revit, morceau par morceau, la prestation de ces talentueux pop singers. Trois garçons clean et chaleureux, trois voix, fabuleux musiciens pour un show encore très éclectique (airs jazzy, reprises des Beatles, et même de Jacques Brel !!!), insuffisamment mature pour se « donner définitivement un genre », mais justement… ! Quand on est premier de la classe et qu’on est capable de majorer une telle prépa, du Bataclan à l’Olympia, sans se départir d’un air de potache, ça sent le génie. Deux disques, c’est encore peu. Pas de signe extérieur de peopolisation, ni de richesse, et c’est tant mieux. Le cachet ne dépasse pas 500 euros par concert. Mais avec Universal derrière, « ça va le faire ». Sur le trottoir, avant la dispersion, on reste en famille avec les Belges. C’est d’abord Geluck (le géniteur du « Chat », la BD !) qui récupère avec fierté son rejeton, chanteur de « Coco Royal » qui se produisait en première partie (« Coco » parce que communiste, « Royal » pour la blanche, dixit Geluck). Et quand Romain, le bassiste de Puggy, sort de la salle, c’est pour aller dîner avec Papa et maman ! J’adore. Les « miens », qui m’avaient attiré dans ce guêpier, souligneront d’un clin d’œil que ces parents-là n’ont pas mis tous leurs principes éducatifs dans l’obtention des diplômes ! Ok, c’est promis, vous monterez sur les planches, mais faites d’abord  un joli CV ! Catherine Ringer, dimanche 3/04, 20h30, à la Boule Noire : Catherine Ringer revient. 5 concerts exceptionnels, sans critique ni photographe, pour roder la tournée qui lancera son nouvel album « Ring N’Roll ». Le public est acquis. Heureux de retrouver l’une des plus grandes rockeuses européennes. Une voix, un souffle, un rythme et une capacité intacte d’emmener très loin les héritiers des « Rita Mitsouko ». Beaucoup d’émotion, beaucoup de tendresse. La salle est petite, favorise le dialogue (jeu de regards, chants repris par la salle, soutien des fans !). Je ne partage pas l’opinion de mes amis sur son interprétation « bouleversante » d’un air de Mahler. Je comprends qu’il s’agit d’une dédicace amoureuse, d’une épitaphe à Fred Chichin : « Tu n’aimes pas trop de larmes et je te sens serein quand je sèche les miennes… Si tu étais vivant, on serait bien ensemble… ». Non, moi, ce que j’aime dans cette femme, c’est sa formidable énergie, une voix sublime aussi capable d’interpeller le monde, de le héler, de le cracher que de swinger avec lui. Elle sait être drôle, toujours sensuellement provocatrice. Mais la punk est pour moi au meilleur quand elle est rockeuse. Et c’est à ces moments-là qu’on sent l’osmose avec ses compagnons. Car elle est bien entourée. Le jeune Raoul est génial à la guitare, très présent sur scène. Regard tendre d’un fils, mais désormais, complicité virile et furieusement musicale avec cette mère devenue icône.

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