CULTURE
Actus - Débats
L’avenir du livre : le test du livre scolaire !
« Rien ne remplacera jamais la forme du livre et du codex » dit Philippe Meirieu, vice-président de la région Rhône-Alpes, cité par l’excellent « Livres-Hebdo » (n° 875, 2 septembre) à l’occasion d’un dossier dont on va beaucoup parler « Manuels/Numérique, Y aura-t-il encore des livres à l’école ? ».
Cet universitaire a tort.
La question de l’avenir du livre (version papier) est désormais posée. Pour les livres de littérature, les livres d’art, rien n’est sûr. Pour le livre scolaire et les livres pratiques, c’est une autre histoire…qui commence.
Déjà, les associations de consommateurs n’avaient pas ménagé leurs critiques sur le prix des livres scolaires et leur poids dans les cartables.
Les pouvoirs publics, à leur tour, ménagent leur soutien. On a dépensé beaucoup d’argent ces dix dernières années pour aider lycées et collèges à financer des acquisitions rendues nécessaires par les changements fréquents de programmes. Les éditeurs trouvaient leur compte dans ces débouchés quasi exclusifs.
Mais voilà : après les familles, les collectivités et l’Etat commencent à trouver la facture un peu lourde. Les utilisateurs lorgnent avec intérêt les suppléments numérisés désormais publiés par Nathan, Belin et les autres.
La semaine dernière, un conseiller régional préconisait qu’en substitution au système actuel, les pouvoirs publics financent le prêt, à chaque élève, d’une tablette pré-chargée, résolvant par là-même le problème du poids des cartables.
L’idée est lancée…
Les tablettes les plus performantes seront accessibles à tous d’ici deux ans avec des prix canon ! Hier, complémentaire au support papier, la version numérique va s’imposer comme production principale pour le malheur des imprimeurs, mais pour le plaisir des élèves !
Je ne donne pas plus de trois ans pour que ce basculement se généralise.
Le transfert du contenu des livres scolaires sur des supports numériques, tout comme celui des livres pratiques, des manuels économiques, universitaires ou scientifiques, ne provoquera pas de querelles passionnées comme cela sera le cas pour la littérature dont les lecteurs sont encore très attachés à « l’objet ». Mais la mutation est lancée.
Il y a quatre mois, les Espaces culturels E. Leclerc de Rouen inauguraient un premier site (un test) de vente de livres scolaires. Un mois après, d’autres adhérents proposaient de prendre des initiatives sur le marché des livres d’occasion pour lesquels la demande est très forte, comme pour les livres scolaires et pratiques. Mais si le basculement vers le numérique est, comme c’est prévisible, aussi rapide, quel avenir peut-on encore conférer à ces nobles projets ?
A vous entendre…
10 Commentaires
Je trouve incroyable que les élèves soient obligés de transporter des livres de mathématiques, d'histoire géo, de physique, d'anglais et j'en oublie. A croire que ces matières ont connues un changement tel que les livres sont obsolètes rapidement!
Un livre à la maison et un livre en classe.
Cette formule simple est possible si on arrête de changer les programmes.
Et puis chez Leclerc 2 pour le prix d'1 vous savez faire!
Qu' en pensez-vous?
Cordialement.
http://pauledel.blog.lemonde.fr/2011/09/24/ledition-francaise-en-question/#comment-20886
Emportée par mon élan, j'en ai commis quelques unes... quelle honte pour une assistante culturelle !
Je trouve incroyable que les élèves soient obligés de transporter des livres de mathématiques, d'histoire géo, de physique, d'anglais et j'en oublie. A croire que ces matières ont connues un changement tel que les livres sont obsolètes rapidement!
Un livre à la maison et un livre en classe.
Cette formule simple est possible si on arrête de changer les programmes.
Et puis chez Leclerc 2 pour le prix d'1 vous savez faire!
Qu' en pensez-vous?
Cordialement.
http://pauledel.blog.lemonde.fr/2011/09/24/ledition-francaise-en-question/#comment-20886
Emportée par mon élan, j'en ai commis quelques unes... quelle honte pour une assistante culturelle !