CULTURE Actus - Débats

Manu Larcenet, Grand Prix RTL de la bande dessinée

C’est un prix prestigieux qui vient récompenser l’un des meilleurs artistes actuels du 9ème Art. Un dessinateur hyper talentueux et un personnage terriblement attachant. Le Prix RTL est parrainé par nos Espaces Culturels. Dans le jury, autour de Monique Younès et de quelques libraires enthousiastes (Rémy Ehlinger, librairie Coiffard à Nantes et Georges Mérel, librairie Aladin à Nantes), il y avait Céline Pinon, Espace Culturel E. Leclerc de Conflans-Sainte-Honorine, Stéphane Soulié, Espace Culturel de Montceau-les-Mines, et moi-même). 9 candidats étaient en lice, tous pour de très beaux albums. Pour vous les présenter, je pompe sans culpabilité, ni réserves, dans le discours de Monique Younès, lors de la remise du Prix. - Florence Cestac : son album « Des salopes et des anges » avec Tonino Benaquista est édité par Dargaud. C’est « notre marraine à tous, notre grande sœur, notre conscience, notre chouchoutte, même si elle nous dessine avec de gros nez et raconte nos histoires d’avortement ». -  Bastien Vivès, « amoureux des corps et de leur fragilité, le plus jeune d’entre tous, celui qui sans même savoir danser, ni même assister à un spectacle de danse, ni même coucher avec une danseuse, ni même se faire plaquer par une future étoile, a raconté avec souplesse et grâce le don d’une surdouée de la danse ». Son album, « Polina » est édité par Casterman. -  Cyril Pedrosa : « un petit fils raconte à sa grand-mère comment l’amour et la honte deviennent souvent la devise des familles de migrants. Grandeur et misère des rapports familiaux. C’est beau et compliqué même au Portugal ! « Portugal », c’est le titre du magnifique album autobiographique qui lui a valu aussi de décrocher le Prix Le Point de la bande dessinée 2011 ». -  Christian de Metter : Monique Younès a coquinement rappelé que CdM a su « réhabiliter un métier en voie d’extinction. Il y a de moins en moins de curés dans notre vieille Europe…Alors quand on en trouve un, on se jette dessus. D’autant que celui-ci est beau, intelligent et plutôt sexy, qu’il se demande s’il ne doit pas rompre le secret de confession. Voilà une belle et noble question posée sous la plume de Christian de Metter et de Laurent Lacoste avec lesquels il nous faut communier ». « Le curé » est édité par Casterman. -  « S’il y a peu de curé en bande dessinée, il y a beaucoup d’assassins ». Thierry Murat a « adapté le roman best-seller d’Anne-Laure Bondoux : « Les larmes de l’assassin » pour nous faire découvrir une histoire d’amour entre bourreau et victime ». L’album est édité par Futuropolis. -  « Beaucoup d’assassins dans les années 40. Desberg a un faible (toujours dixit MY) pour les Américains, les beaux, les riches, les élégants, les plein d’humour, les self made man. Le rêve américain  le fascine…Il a réussi avec cet album un suspense insoutenable. « Sherman » est édité par Le Lombard et dessiné par Griffo ! » -  « Julien Neel a pris 15 kilos en dessinant « le Viandier de Polpette ». De la BD qui se mange ! Ce n’est pas tous les jours. Mais détrompez-vous, l’album de Julien Neel et Olivier Milhaud n’est pas un livre de cuisine, c’est un récit d’amitié, d’intrigues et de père absent ». C’est édité par Gallimard. -  Il y a les Kérascouët (Marie Pommepuy, Sébastien Cosset) et Hubert. L’héroïne « est une beauté fatale, qui ravage tout en l’occurrence le cœur des hommes. Il a fallu aux auteurs de « Beauté » casser les codes du conte ordinaire en transformant une morue, que dis-je un hareng saur, en une beauté dans le regard des autres…C’est profond et léger, c’est drôle et grave ». C’est édité par Dupuis. -  Et voilà, il y avait donc Manu Larcenet pour « un retour à la sauvagerie…avec son « Blast » édité par Dargaud. Recordman des nominations au grand Prix RTL, toujours recalé » jusqu’ici. Parce que là, maintenant, c’est lui qui gagne. C’est lui le Grand  Prix. J’ai aimé tous ses albums. Mais c’est vrai, « Blast » est une œuvre hors norme, une œuvre exceptionnelle. Son auteur a témoigné dans son récit de ce que la bande dessinée peut non seulement produire des chefs d’œuvre, mais également une contribution émouvante et essentielle aux problèmes cruciaux auxquels notre société est confrontée.

2 Commentaires

Youhou hou hou ! ! ! !

Enfin la reconnaissance ! ! !
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