
CULTURE
Actus - Débats
Grands crus : Prix Landerneau Littérature 2012 à Maylis de Kerangal, Prix Landerneau Découvertes à Antoine Laurain

Les lauréats : Antoine Laurain et Maylis de Kerangal
Ils sont si discrets, souriants, comme au bal des débutants, dans ce salon de la Maison de L’Amérique Latine. On est le 16 février.
Elle, c’est Maylis de Kerangal. Elle est le cinquième lauréat du Prix Landerneau Littérature. Nous avions aimé « Je marche sous un ciel de traîne » (éditions Verticales). J’ai été franchement emballé par « Naissance d’un pont ». Elle a empoché, l’année dernière, son « Médicis ». Elle est partie pour la Sibérie, s’enfermer dans un train. Un univers de bruit, une succession de cabines continue, rageusement tractées, tirées, arrachées de la ville, de la chaleur de la vie. Des êtres s’y côtoient, s’évitent, se frôlent, se défient, des corps biologiques, des corps sociaux. Et parfois des sentiments. C’est « Tangente vers l’est » (toujours éditions Verticales). Les libraires des Espaces culturels E. Leclerc l’ont couronnée. Elle est là devant nous, interviewée par Karine Papillaud. Charme et talent. Une princesse qui fuit les ors et les feux. On aimerait lui parler. On ne voudrait pas être intrusif. Il faut la lire. Lui, c’est Antoine Laurain. Son « Chapeau de Mitterrand » (Flammarion) remporte le Prix Landerneau Découvertes. Bon, Antoine n’est pas tout à fait « un bleu ». Le jury avait précédemment aimé son « Fume et tue » (éditions Le Passage), à deux doigts d’emporter le Prix il y a deux ans. L’homme est délicat, généreux. Il promène sa silhouette de dandy, éthérée, élégante, curieux comme un personnage dessiné par Blain, Johann Sfar ou Gauthier. D’ailleurs, le soir, à la table de Michel Field, sur Europe 1, en direct de l’hôtel Costes, il avait tout l’air d’une brindille, fragile et prévenant, face aux chanteurs, Christophe et Loane, « bien chargés ». Il ne lui manquait que son chapeau. Les libraires étaient fiers de leur choix. David Foenkinos a été un super Président, attentif à respecter la règle du jeu, le Prix landerneau est un prix de libraires. Mêlant humour et mauvaise foi (feinte), jouant de la distance comme de la passion, il a habilement mené son orchestre et fait sien le diagnostic des Hommes de l’Art. Merci à lui.
De gauche à droite : Karine Papillaud, MEL, David Foenkinos
Dans le public, lors de la remise des Prix, beaucoup d’éditeurs : Flammarion (Teresa Cremisi et Gilles Haeri), Verticales (Yves Pagès), bien sûr, mais aussi Le Passage, Gallimard (Bruno Caillet), Robert Laffont, Le Dilettante, Albin Michel, Denoël, Payot et Rivages, Editions du Rouergue, Belfond, La Table Ronde… Et aussi, toujours fidèles, Christine Ferrand et Fabrice Piault (Livres Hebdo), Colombe Schneck (France Inter), Bernard Thomasson (écrivain et France Info), Chochana Boukhobza (écrivain), l'indispensable Bertrand Morisset (Salon du livre de Paris).... et tant d'autres amis des livres. Jean-Christophe Rufin et Philippe Grimbert, former Présidents des Prix 2010 et 2011, étaient venus humer l’ambiance et apporter leur soutien. Dans dix ans, il y aura un Prix Landerneau des Présidents, foi de MEL.
De gauche à droite : Jean-Christophe Rufin, Philippe Grimbert
8 Commentaires
Juste un truc qui me chatouille les yeux. La mode de la chemise sans cravate avec le col qui passe par dessus de la belle veste n'est pas de mon goût. On sait que ces derniers temps le col roulé a pris une dimension politique alors oublions le provisoirement. Le polo sport peut faire son effet.
Pas étonnant que le textile traverse une crise. Si les gens qui travaillent dans la revente de ces produits ne font pas un effort pour eux même les ventes risquent de stagner longtemps!
Il est vrai que nos amis anglais ont en eux le respect du protocole et de la tradition. Cela ne les empêchent pas de savoir écrire. Un bon exemple à suivre.
cela fait maintenant 3 personnes ( dont une qui aurait travaillé avec vous ) qui me disent que nous nous ressemblons énormément ...cela m'étonne un peu ( j'ai regardé une photo , j'ai beaucoup plus de cheveux...) en revanche sur une petite vidéo il y a des attitudes communes ...ça n'a pas grand interet mais ça me trotte dans la tete et il fallait que je l'exprime ...
bonne continuation
Juste un truc qui me chatouille les yeux. La mode de la chemise sans cravate avec le col qui passe par dessus de la belle veste n'est pas de mon goût. On sait que ces derniers temps le col roulé a pris une dimension politique alors oublions le provisoirement. Le polo sport peut faire son effet.
Pas étonnant que le textile traverse une crise. Si les gens qui travaillent dans la revente de ces produits ne font pas un effort pour eux même les ventes risquent de stagner longtemps!
Il est vrai que nos amis anglais ont en eux le respect du protocole et de la tradition. Cela ne les empêchent pas de savoir écrire. Un bon exemple à suivre.
cela fait maintenant 3 personnes ( dont une qui aurait travaillé avec vous ) qui me disent que nous nous ressemblons énormément ...cela m'étonne un peu ( j'ai regardé une photo , j'ai beaucoup plus de cheveux...) en revanche sur une petite vidéo il y a des attitudes communes ...ça n'a pas grand interet mais ça me trotte dans la tete et il fallait que je l'exprime ...
bonne continuation