Qui dit vrai sur l’intérêt écologique des biocarburants ? Comment expliquer un tel revirement : hier, tout le monde était pour, maintenant tout le monde « il est sceptique ». Que disent vraiment les experts et quel crédit accorder à telles ou telles études ?
J’ai engagé massivement mon groupe dans la distribution des biocarburants :
- En réponse à la pression des écologistes qui, depuis 10 ans, ont préconisé leur développement.
- A la demande des constructeurs qui souhaitaient pouvoir disposer d’un réseau suffisant pour approvisionner les nouveaux moteurs flex fuel progressivement mis sur le marché.
- Enfin, pour offrir un débouché aux coopératives agricoles (betteraviers, céréaliers) qui avaient investi sur le développement de ce futur « pétrole vert ».
Tout cela avec l’aval du parlement qui a, l’année dernière, voté une fiscalité incitative, pour booster le plan bioéthanol. Et sous le regard approbateur de la Commission Européenne soucieuse que la France atteigne, dans le cadre de ses engagements anti-CO², un pourcentage d’incorporation de biocarburants bien supérieur aux 5 % actuels.
Concrètement, ça donne :
- Super éthanol : sur 137 pompes ouvertes en France, E. Leclerc en a ouvert le plus (34) suivie de Carrefour, toutes deux devant Total (31 !). D’ici fin 2007, il y en aura 49 à notre enseigne, et 32 autres sont programmées sur 2008. Le gouvernement (Villepin) avait obtenu un engagement des distributeurs (charte de Matignon), nous tenons notre parole.
- Ethanol : E. Leclerc prévoit d’en incorporer en 2008 plus de 45 000 m3 dans 940 000 m3 de sans plomb 95. (Doublement versus 2007).
- E.M.H.V. : Siplec, notre société pétrolière, prévoit d’augmenter de 60 % les additivations d’esther commercialisé dans 3 400 000 m3 de gasoil. (La réglementation incite à passer d’une additivation maxi de 5 % à une additivation de 7 %.)
Nous étions donc sur une bonne pente, et certainement pas le plus mauvais élève de la classe.
Mais voilà ! Sur la foi de quelques études partielles publiées aux Etats-Unis, le balancier semble repartir dans l’autre sens. On nous dit désormais que le bilan écologique de cette nouvelle filière énergétique est catastrophique. On accuse les tenants de cette politique d’accélérer finalement les pénuries alimentaires, et à tout le moins, de participer au renchérissement des céréales destinées au Tiers-monde !
(Cette parenthèse un peu ironique : hier, les écologistes altermondialistes dénonçaient (à juste titre) les subventions européennes parce qu’elles tiraient le prix des exportations céréalières à la baisse et empêchaient l’émergence de marchés rémunérateurs dans les pays du Sud. Les mêmes nous disent aujourd’hui que les biocarburants font monter le prix des céréales qui deviennent trop chères pour les populations des mêmes pays : cherchez donc à comprendre cette contradiction !!!)
Bref, tout en admettant qu’il puisse y avoir débat sur l’ampleur des investissements à réaliser dans les biocarburants, toutes ces affirmations paraissent si excessives, si peu rationnelles et tellement peu étayées qu’on ne sait plus si les experts parlent au nom de la science ou de lobbyings particulièrement actifs.
En réponse à une étude récente de l’OCDE, « Biocarburants : les remèdes sont-ils pires que la maladie ? », le Ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, a confirmé, la semaine dernière, l’intérêt de la « chimie verte » en parlant de focaliser l’investissement sur « les carburants bio de deuxième génération ». Et lors d’un dîner organisé au ministère avec les distributeurs, il temporisait en disant qu’au fond, tout ça est une question de proportion.
Peut-être...
Toujours est-il qu’en tant qu’investisseur-clé dans la distribution des carburants, il me semble normal et urgent que les pouvoirs publics et les organismes experts nous aident à clarifier ce débat : on continue ou on arrête ?
En France, personne ne conteste la qualité des recherches pilotées par l’ADEME. A quand une prise de position sur cet épineux dossier ?
Et toi, camarade Jean-Louis, que disent tes services ? Qu’en penses-tu ?
51 Commentaires
Le premier concerne la réponse possible à la pénurie de pétrole. Dans ce sens, les agrocarburants peuvent amortir la descente aux enfers annoncés.
Le second est le réchauffement climatique. Là en effet, il n'y a rien à attendre des agrocarburants. Le rejet de CO2 est à peu de chose près identique, on n'y gagne rien, et même si en apparence, il y a un léger mieux, cette production nécessite une mécanisation qui elle-même produit du CO2. Bref, c'est une mauvaise piste.
Enfin, il y a le problème de la surface nécessaire à la production, qui entre forcément en concurrence avec celle nécessaire à l'alimentation.
Au niveau macro-économique, je suis plus que sceptique, je suis contre.
Intérêt ?
Quand on sait qu'il est toujours interdit de mettre de l'huile de friture alors qu'il semble plus économique et écologique que le bio carburant...
Tout ça pour au final n'avoir qu'une carte grise offerte (et encore pas partout), des écolos qui nous accusent d'affamer le tiers monde et de mettre autant de CO2 dans l'air qu'avec du SP95 et les politiques qui retournent leur veste après les élections ?
Je commence à trouver la blague assez moyenne. Tout ceci n'était-il pas prévisible AVANT ????
Je vais bien sûr continuer à essayer de mettre de l'E85, ne serait-ce que parce que financièrement ça reste (pour combien de temps ?) mieux que le SP95 mais de savoir que tout cela fait peut-être plus de mal que de bien à la planète... c'est juste pathétique.
Où est la vérité ?
1. Ce ne sont pas ceux qui gueulent le plus fort qui détiennent la vérité. Notamment les khmers verts. Je constate ici qu'aucune stratégie de management des parties prenantes n'est mise en place.
2. La science arrivant toujours en retard, la possibilité de revenir en arrière doit être envisagée, systématiquement, dans une optique de durabilité (vous n'avez jamais lu Hanna Arendt ?). Je vous renvoie de toute façon vers le principe de précaution tel qu'il est pensé dans notre constitution.
3. Souvent homme politique varie (je me répète là, je crois).
Bref, c'est vous l'entrepreneur, c'est à vous seul de rendre durable votre business, et en l'occurence ici, la distribution de bio-carburants.
Non ?
C'est un sujet extrêmement complexe.
Le problème principal est lié au manque cruel d'espaces disponibles, les terres pour planter les agrocarburants rentrent donc en concurrence directe avec les terres agricoles, les jachères, les forêts...
Aux États-Unis, près du quart du maïs sert déjà à fabriquer des agrocarburants, entraînant une envolée des cours du maïs et la faillite de nombreux éleveurs. De plus, la hausse du cours du maïs a entraîné une hausse en cascade de nombreux autres produits agricoles et notamment des céréales.
En France, le développement des agrocarburants entraîne aussi une hausse des cours de nombreux produits d'origine agricole, notamment le pain et entraînera aussi à terme une diminution des jachères et des forêts. Beaucoup pensent que la diminution des jachères est sans conséquences directes graves, alors qu'elles constituent de précieux abris pour de nombreux petits animaux, ce qui se traduira par un déclin de la biodiversité.
Et encore, tout cela n'est rien à comparé de ce qui nous guette.
Selon le professeur Ignacio Chapela, spécialiste de l'instabilité des constructions génétiques artificielles, les recherches sur les agrocarburants visent à augmenter les rendements en énergie dans les fermentations et autres procédés de dégradation, en rendant les plantes moins coriaces, plus faciles à digérer ou en modifiant les microbes qui effectuent l'opération.
En créant par exemple des arbres OGM mous, sans lignine, ou des microbes hyper-voraces, par des transferts de gènes rebaptisés. Quant aux méthodes de culture, ce seraient celles, classiques, des OGM alimentaires et textiles : monocultures elles-mêmes insecticides ou sous épandage de désherbant, avec pollution des aquifères et mort de la micro-faune auxiliaire des sols. De ce laboratoire, il risque de sortir un grand nombre d'OGM, vivants, reproducteurs, relâchés dans le monde entier : herbes, arbres, algues, bactéries et virus génétiquement modifiés qui seront libérés intentionnellement dans l'environnement public.
Amitiés à MEL et aux autres.
Le constructeur Renault lance la mégane avec le moteur flexfuel. Total implante des pompes et suit les grandes enseignes. Je ne pense pas que le patronnat se lance dans un tel investissement pour revenir en arrière. D'autre part, le prix du barril augmente encore. Certains parlent d'épuisement des réserves des gisements pétroliers pour les générations futures...
Non, pas de retour en arrière : il faut plutôt aller de l'avant.
Tchao M.E.L.
Vous avez raison, il faut aller de l'avant.
À cause des agrocarburants :
- La faim menace des dizaines de millions d'humains supplémentaires (avec le maïs servant à produire 100 litres d'agrocarburants, il est possible de nourrir un habitant du tiers monde pendant un an).
- La biodiversité est gravement menacée.
- Les OGM vont nous envahir.
- Les pesticides et les engrais vont polluer nos nappes phréatiques.
- Les forêts, forêts primaires comprises, vont pratiquement disparaitre ou vont être remplacées par des forêts d'arbres OGM mous.
etc...
Vous avez raison, il est préférable d'aller de l'avant afin de pouvoir continuer à remplir les réservoirs de nos voitures.
Amitiés à Florence et aux autres.
Aujourd'hui, je ne sais plus quoi en penser !
Cela me parait pourtant toujours une bonne solution, puisqu'on peut obtenir des filières courtes et que c'est censé engraisser un peu moins les grandes compagnies pétrolières et un peu plus les agriculteurs.
Cependant plutot que l'ethanol comme alternative a l'essence, je voyais plutot
l'huile comme alternative au diesel. (L'un n'empechant pas l'autre d'ailleur)
Je pense que la solution viable sera peut-etre la production d'huile à partir d'algues marines.
SixK
Si vous voulez agir pour l'environnement vous pouvez opter pour une mesure qui ne passera pas inaperçue. Comme la suppression des sacs de caisses qui à l'époque avaient marqué les esprits, la suppression progressive des ampoules à incandescence dans les enseignes Leclerc, pourrait être un signe fort de votre engagement pour l'environnement.
Nombreux pays et collectivités promeuvent les lampes fluocompactes, voire interdisent les ampoules classiques. Cuba et le Venezuela lancent le mouvement en 2005. L'Australie suit en février 2007 en décidant l'interdiction d'ici à 2010 des ampoules classiques. Le gouverneur de Californie, lui, annonce un projet de loi mettant fin à leur vente d'ici à 2012. En Europe, bureaux et éclairages publics devraient passer au fluorescent en 2008.
Le seul défaut des ampoules fluocompactes, c'est qu'elles contiennent une faible quantité de mercure. C'est la raison pour laquelle, il serait nécessaire d'installer dans chaque magasin un système de récupération des tubes et ampoules fluorescents usagés.
Depuis quelques années on assiste au développement des ampoules LED, qui consomment légèrement moins que les ampoules fluocompactes, mais sont encore vendues à un prix élevé et sont malheureusement difficiles à trouver. À vous de nous proposer ces ampoules, dans les formats les plus courants et à un prix attractif.
Amitiés à MEL et aux autres.
Nous attendons vos arguments en faveur des agrocarburants, car jusqu'à présent je n'en ai lu aucun.
Amitiés à vozar et aux autres.
Ci joint la copie d'un petit mel adressé à une de vos enseigne, Ruffec en Charente.
Bonjour,
Comment expliquez vous l'augmentation de plus de 15% du prix du GPL de 0.614 à 0.71 € en moins d'un mois
De plus, à l'époque où vous vendiez le litre à 0.614 le même était vendu 0.47 à Surgères 17 (50 kms de distance)
Merci de m'épargner les facilités du genre " il n'y avait pas eu d'augmentation depuis plus d'un an" etc.
Merci d'avance
Vu toutes la désinformation qui arrive sur le sujet des biocarburants ça fait du bien de voir quelqu'un qui garde la tête froide !
Pour ceux qui sont intéressés par les agrocarburants, voici un lien intéressant, sur un site qui ne l'est pas moins :
http://www.clean-auto.com/spip.php?article4350
Bonne lecture.
Amitiés à MEL et aux autres.
mon sujet concerne la réduction des ges ,ou co2 et la réduction de la facture énergétique
le bâtiment industrielest responsable de 23 ù des émissions de co2 et 43% de la facture énergétique en france sachant que les toitures de magasins et autres représententen 850 millons de m2!!source ademe
mr lecler intervient sur lci terre et mère, avec une volonté évidente de réduire les nuissances pour notre envirronement.
j'ai déposé un brevet qui peut réduire de 30/52% et 54% les émissions de ges et la facture energétique dans le bâtiment industriel en apportant confort qualité de vie puisqu'il sagit de la lumière du jour avec un retour sur investissement rapide 4.3ans /8 ans.
notre produit nous a donné la chance d'être invités aux salons Batimat et Pollutec par le CG de moselle , pour ma part je recherche du meccena actif c'est à dire que l 'un de vos magasinsinstalle des kits renolumières dans des lieux de stockages ou autres, et de cette manière nous aident à avancer dans notre entreprise tout en faisant un ivestissement rentable et écologique.
je peut vous envoyer un dossier avec toutes les informations concernant mon invention,
déposer un brevet en francepas facile pour continuer aprés
stand moselle développement hall 7/1 allée 7 stand 17 mr vuillaume hervé
5 b rue de la crouatte 57530 laquenexy
0387641354
cordialement et peut être à bientôt.
Les alternatives existent :
1 - Se déplacer moins souvent et sur de plus courtes distances.
2 - Acheter des véhicules consommant moins.
3 - Prendre plus souvent les transports collectifs moins énergivores.
4 - Effectuer les déplacements courts à pied ou à vélo.
5 - Habiter dans un quartier regroupant les logements, les commerces, les lieux de travail...
À vous de compléter la liste.
Je suis impatient d'avoir une pompe E85 à Dieppe en seine maritime, il faut créer l'offre pour que la demande existe, prenez l'exemple des sacs, il fallait etre gonflé a l'époque pour impulser ce changement et finalement toutes les GMS ont fini par suivre. c'est ca etre visionaire ! Je vous le demande à vous M E L pouvez vous influer auprés de votre adhérent de Dieppe pour qu'il équipe sa station de l'E85. D'avance merci
Bravo pour ce blog
suite à l'article sur les panneaux solaires sur les toits du centre E.Leclerc en Espagne. J'aimerais savoir si un projet identique sur les toits E.Leclerc en France est en cours. Sinon, pourquoi seriez vous réticent à développer ce genre de projets.
Deuxième question : que feriez vous de ces panneaux (en Espagne) en fin de vie.
merci de votre réponse
cordialement
rakotoson voahirana
journaliste
Que tous les indépendants Leclerc fassent comme celui de Poitiers et se fassent livrer de Belgique directement pour le plus grand bien des consommateurs et non celui des Total et autres Primagaz qui engrangent des profits monstrueux sur ce produit.
Il n'y a aucun doute il faut aujourd'hui diminuer notre consommation de carburant.
Mais attention au discours et aux actes!
Les régions vont percevoir directement de la TIPP au nom de la décentralisation pour entretenir les routes...
Augmenter le prix devient une nécessité pour alimenter des travaux...
J'aime bien le plat d'écologie mais j'ai pas envie qu'on me le serve pour augmenter des prélèvements indirects en me culpabilisant.
D'autre part, je me pose la question suivante:
Quelles sont les conséquences d'une météorite qui tombe sur un champ pétrolifère en Iran?
Est-ce que le fait de pomper le pétrole et le gaz n'est pas une action de protection de la planète? Ainsi les risques d'implosions sont diminués et les dégats moins conséquents
en cas d'activité sismiques, volcaniques, météoritiques...
Enfin le risque de la critique me plaît assez alors n'hésitez pas à me contrer.
Sincères salutations
Nous allons vers le nouveau moyen-age : "taillable et corvéable à merci". Les plus aisés pourront s'acheter les écolos et l'écologie les autres miséreux seront brûlés ou écartelés sur pplace publique pour crime écolo.
Le réchauffement climatique, ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir, mais parallèlement il faudra fabriquer l’hydrogène par nucléaire propre VHTR, alors aux politiques maintenant de prendre leur responsabilité !
Malheureusement, le rendement global du moteur à air comprimé est beaucoup moins élevé que le rendement global du moteur à explosion. Le moteur à air comprimé en lui-même offre un meilleur rendement, mais la «fabrication» de l'air comprimé, quelque soit l'énergie primaire utilisée par le compresseur, ne peut pas dépasser un rendement de 50 %, sur ce point tu peux aller voir les sites de 2 fabricants Atlas Copco, et Pneumofore. C'est la raison pour laquelle le moteur à air a peu d'avenir, sauf peut-être dans les hyper-centres, dans des milieux confinés et sur de courtes distances.
Certains ont calculé que pour remplacer les 50 millions de tonnes équivalent pétrole utilisés par les voitures roulant en France, par son équivalent en énergie électrique d'origine nucléaire, il faudrait construire 150 nouvelles tranches de centrales nucléaires. Est-ce bien réaliste ? Surtout qu'avec des moteurs à air comprimé, il en faudrait deux fois plus.
En conclusion, l'avenir est aux modes de transport les moins énergivores, tels que la marche à pied, le vélo, le train, le tramway, le métro (sur rail)... D'autre part, nous allons rentrer dans l'ère des 3 moins (moins loin, moins vite et moins souvent).
Désolé de te décevoir et à bientôt.
Tres bonne idée, mais comment comptes tu faire avec la TIPP ? le probleme c'est les taxes engendrées par le systeme bien plus que l'écologie, tu vas privé l'état de ses rentes...
2.50€ le plein contre 60 euros actuels, aujourdhui un fumeux économiste expliquait qu'en franc constant un baril a 40$de 1982 etait du même acabit qu'un baril a 100$ de 2008, je te laisse la suite, c'est du même style que la TVA sociale qui n'augmente pas les couts pour le consomateurs.
La TIPP ne sert pas à assurer des rentes à l'État. Serais-tu poujadiste ?
La TIPP sert à la construction et à l'entretien des routes, à payer les hôpitaux en cas d'accident (l'assurance automobile ne remboursant qu'une partie des frais), à payer les secours (pompiers, SAMU...), à payer les gendarmes et policiers chargés de la sécurité routière, à payer les radars, à payer Bison futé, à payer les centres d'information routière etc...
La TIPP sert aussi, ce qui est moins connu, à payer le RMI.
Je n'ai jamais lu aucun rapport sérieux montrant que l'ensemble de ces dépenses étaient inférieures aux recettes provenant de la TIPP. La TIPP ne constitue donc pas une rente pour l'État.
Pour la différence de prix du plein d'énergie, il faut comparer ce qui est comparable.
Tout d'abord, les deux véhicules sont totalement différents, notamment en terme de confort (pas très important) et de sécurité (important).
Puis il y a la TIPP.
Pour terminer, avec 60 euros de carburant tu fais beaucoup plus de kilomètres. Avec ma VW Lupo 3L, qui consomme 3 litres, avec 60 euros je fais environ 1700 kilomètres.
À bientôt.
Il semblerait que tu n'aies pas lu mes remarques du 3 janvier 2008 à 21:55, car tu ne fais aucun commentaire sur les limites de cette motorisation, notamment en ce qui concerne ses énormes besoins en énergie (pratiquement deux fois plus qu'un moteur à explosion), ce qui condamne son emploi lorsque l'on aura atteint le Pic de Hubbert et l'inévitable crise de l'énergie qui en découlera.
À bientôt.
Below are snapshots of the top energy and resources news stories that appeared over the Dec. 24-31 holiday period in Europe and the Middle East. French gas giant Gaz de France (1020848.FR) said Sunday, Dec. 30, that it expects to take a hit of around EUR90 million to its operating income in the
first quarter of 2008 because the government won't allow it to raise prices enough to recoup rising supply costs. Last week, the government said it would allow a 4% rise in domestic gas prices from Jan. 1. Activist investment fund Knight Vinke has invested in four unnamed European energy companies, according to documents published by one of its investors, California pension fund Calpers. One person familiar with Knight Vinke's strategy said Dec. 30 that French
oil major Total SA (TOT) and its Norwegian peer StatoilHydro ASA (STO) are among the targets that have been examined by the activist fund for a possible campaign.
Mining giant Rio Tinto PLC. (RTP) continued to defend itself against an unsolicited offer from larger rival BHP Billiton Ltd. (BHP) on Thursday, Dec. 27, saying it had greater potential as a standalone company.
In a letter to shareholders that was posted on the Australian Securities exchange, Rio Chairman Paul Skinner said the company's outlook was "exceptional," spurred by rising demand for resources from developing countries. "As you may be aware, BHP Billiton recently made an unsolicited approach to acquire Rio Tinto, which your board unanimously rejected as it significantly undervalued Rio Tinto and its prospects," Skinner said. Royal Dutch Shell PLC (RDSB.LN) Thursday, Dec. 27, said it was taking control of a coalbed methane venture in China's Shanxi Province. Russian aluminum giant UC Rusal said Tuesday, Dec. 25, that it intends to purchase an additional 2% in the world largest nickel producer, OAO Norilsk Nickel (GMKN.RS), from KM Invest. Rusal sent an official letter to the chief
executive of KM Invest, the aluminum giant said in a statement. On Dec. 19, the board of directors of KM Invest made the decision to sell up to 2% of its stake in Norilsk Nickel. KM Invest manages the joint assets of Interros partners Vladimir Potanin and Mikhail Prokhorov. The KM Invest board
has approved the sale of one-quarter of KM Invest's 8% holding Norilsk. Rusal last Friday acquired a 25% plus one share stake in OAO Norilsk from Prokhorov. The market capitalization of Norilsk has risen 40% since the start of the year to about $40 billion. Shares in UK Coal PLC (UKC.LN) rose sharply in London on Monday, Dec. 24,
after reports of a bid approach from Vienna-listed Meinl International Power (MIP.VI), despite the U.K.-based miner's denial.
According to the Sunday Times on Dec. 23, UK Coal received a letter from Meinl dated Dec. 17, saying it wanted to acquire "100% of the coal business and the power generation division of UK Coal."
But UK Coal told Dow Jones Newswires it wasn't planning any talks with the
prospective buyers. Shares of UK Coal closed at 450 pence, up 12.5% on the day. Royal Dutch Shell PLC (RDSB.LN) may eliminate a significant number of positions at its finance department in an effort to streamline its organization, a person familiar with the matter said. Such a move would follow a decision at rival BP PLC (BP) to cut into management layers to improve
efficiencies and reduce expenses in October, indicating majors see a new need to restructure as cost inflation and resource nationalism bites into profits. The slowing global economy poses a fresh challenge to the Organization of Petroleum Exporting Countries in maintaining oil market stability amid financial market turmoil that caused extremely volatile oil prices in 2007, OPEC Secretary General Abdalla Salem el-Badri told Dow Jones Newswires in an
interview at the group's Vienna headquarters. ¨Crude oil futures prices remained strong over the Christmas and New Year holiday period amid low trading volumes. The upward trend was firmly
established after industrial action in France on Dec. 18-19 curtailed the
country's refinery output. A strike at Total SA (TOT) refineries was quickly
resolved, but followed by another brief strike at the ExxonMobil Fos-Sur-Mer
lending some support for crude although oil products prices escaped relatively
unscathed. Crude hit December highs after a bullish weekly U.S oil inventories report
Dec. 27, which revealed a sixth straight draw for crude oil stocks. The
higher-than-expected crude draw served to reinforce perceptions of a tightening market, highly susceptible to supply shocks.
Growing anxiety over geopolitical tension following the assassination of Pakistan's opposition leader Benazir Bhutto Thursday, Dec. 27 also contributed, prompting fresh talk of Nymex light sweet crude approaching
$100/bbl. News of Bhutto's death also triggered some typical short-term,
flight-to-safety flows in the foreign exchange, bond and gold markets.
But r u a jerk ????
Jo le rigolo - Have you met ted ?
Désolé de briser ton élan, mais je n'ai jamais lu une seule étude montrant que cette technique n'était pas un désastre sur le plan de l'efficacité énergétique. Il me semble que tu t'es contenté de faire un copier/coller des sites ventant les mérites de cette technologie, avec une absence totale de sens critique.
Tu fais cette citation : "On peut se laisser tenter par cette technologie du fait que le moteur à air comprimé offre un bien meilleur rendement qu'un moteur à combustion interne." Effectivement, comme je l'ai déjà dit lors d'un précédent commentaire, le moteur à air comprimé offre un meilleur rendement qu'un moteur à combustion interne, mais ils oublient de dire que les compresseurs offrent un très mauvais rendement.
Conscients de cet inconvénient rédhibitoire, ceux qui défendent cette technique ont une réponse pour le moins simpliste lorsque l'on aborde le sujet. Ils répondent qu'il suffit de récupérer la chaleur produite par les compresseurs, pour chauffer les logements. Sur ce point, il faut rappeler que le rendement étant de 50 %, ces compresseurs dégagent beaucoup de chaleur qui est normalement perdue.
Si c'est ce que tu proposes, tu vas pouvoir m'expliquer comment faire, sachant que rares sont ceux qui ont un garage et surtout, que fait-on de cette chaleur en été ou même les 7 à 9 mois de l'année où nous n'avons aucun besoin de chauffage ?
Autre point que tu évites, c'est celui de la pollution indirecte. Pour obtenir de l'air comprimé, il faut des compresseurs, ces compresseurs ayant un mauvais rendement, il faut donc énormément d'énergie. Quelle énergie primaire suffisamment abondante et non polluante comptes-tu utiliser ?
Pour terminer, il faudra m'expliquer ton allusion aux projets secrets. Es-tu de ceux qui pensent qu'il existe un complot interplanétaire visant à étouffer toute recherche n'allant pas dans le sens des intérêts des pays de l'OPEP et des compagnies pétrolières ?
Par avance merci pour les réponses et à bientôt.
Nous progressons un peu, mais tes réponses manquent totalement de réalisme.
Admettons que l'on utilise de l'électricité pour faire tourner les compresseurs.
Où trouver l'énergie électrique considérable que consommeront les compresseurs ?
Pour que tu aies un ordre de grandeur, les seules voitures en France consomment chaque année 50 millions de tonnes équivalent pétrole (environ 150 réacteurs nucléaires en fonctionnement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7).
Compte tenu du fait que les compresseurs ont un rendement de 50 %, combien de nouveaux réacteurs nucléaires faut-il construire en France pour pouvoir produire toute l'énergie nécessaire ?
Je peux te donner un ordre de grandeur : le chiffre se situe entre 150 et 300 et le résultat est plus proche de 300 que de 150.
Actuellement, en France nous avons 58 réacteurs nucléaires en activité dans 19 centrales en exploitation. Crois-tu que ce soit réaliste de multiplier par 5 le nombre de réacteurs nucléaires, compte tenu du fait que les fleuves sont déjà trop chauds en été, que l'on ne sait que faire des déchets radioactifs et que notre approvisionnement en uranium sera de plus en plus compliqué et de plus en plus coûteux ?
Pour l'utilisation de la chaleur des compresseurs, si nous l'utilisons pour chauffer les logements et pour l'eau chaude sanitaire, nous allons manquer de chaleur l'hiver et nous disposerons de beaucoup trop de chaleur l'été, car nous ne consommons pas assez d'eau chaude.
D'autre part, la grande majorité d'automobilistes n'ayant pas de garage et stationnent leur véhicule dans la rue, souvent assez loin de leur domicile, comment feront-ils pour récupérer la chaleur ?
Par avance merci pour les réponses.
Là tu as fait un grand pas en avant, car tu vas presque dans le sens des arguments du premier commentaire que j'ai fait, où je disais que c'est la raison pour laquelle le moteur à air a peu d'avenir, sauf peut-être dans les hyper-centres, dans des milieux confinés et sur de courtes distances.
Sinon, pour ce qui concerne les centrales solaires photovoltaïques que tu sembles découvrir, ce n'est pas une nouveauté, car il y a deux ans, une centrale solaire photovoltaïque d'un peu plus de 1000 mètres carrés a été inaugurée à Chambéry (production d'électricité annuelle d'environ 120.000 kWh).
À bientôt.
Si je réagis en tant que commerçant, alors je me mets à rêver de fournir toutes les megalopoles de la planète en taxi...
Si je réagis comme Spam j'imagine que les
compresseurs vont me servir à réchauffer les filles l'été comme l'hivers!
Si je réagis comme liberatore alors je dis que François Henry n'a rien compris...Où alors il le fait exprès!Ou il ne veut pas savoir lire!
Et toi M.E.L qu'est-ce t'en penses?
Bon, assez rigolé.
Pour le week-end, je vous propose un sujet de réflexion beaucoup plus sérieux :
l'équation de Kaya
Pour ceux qui ne connaissent pas cette équation, faites une recherche sur internet.
Ma question est la suivante :
Que pensez-vous des conclusions des différents auteurs qui se sont penchés sur cette équation ?
Attention, je ramasse les copies lundi matin à 8 heures ;-)
Amitiés à tous et bonne réflexion.
Je suis un futur créateur d'entreprise, j'ai 40 ans et j'habite dans le Finistère Sud.Mon entreprise est liée au développement durable-énergies renouvelables-chauffage-biomasse-poêles à granulés pour être exact. Ma question concerne la fourniture du combustible: je vais travailler avec une entreprise locale mais je m'étonne que vous ne proposiez pas de granulés en sac dans vos magasins.(il existe bien des bidons de pétrole et l'offre créant la demande...).
Il y a t'il des projets de développement en ce sens?
Si oui travaillerez vous avec les acteurs locaux?
Merci de votre réponse.
SP.
pour moi il en a été un des acteurs majeurs et intéressés:
elles sont juteuses les subventions aux nécro-carburants.
on sait à qui PROFITE le crime.
avant la sortie du rapport de l'ADEME,peut-être moins faussé que le précédent,un petit état des lieux:
Agro ou « bio » carburants : petit precis d’une supercherie mondiale, Green is beautiful, Webmagazine n°5, 25/03/08
Emmanuelle Grundmann
Dimanche 24 fevrier 2008, premier vol commercial « vert » par la compagnie Virgin. Vert ? Vous avez dit vert ? Eh oui ! A partir du moment ou vous mettez dans votre reservoir ne serait-ce que 5% d’agro-carburants, vous pouvez vous targuer d’etre un ecolo en herbe qui oeuvre pour sauver la planete. Ou du moins en apparence. Car, contrairement a ce que l’on voudrait vous faire croire, vous ne roulez pas pour, mais contre votre planete.
En effet, les agro-carburants ne constituent pas une solution pour contrer le rechauffement climatique, pire, ils l’accelerent et accentuent l’insecurite alimentaire.
Ces carburants sont issus de la biomasse vegetale d’ou leur surnom de carburants « verts ». Cependant, si l’idee de depart consistait a transformer des dechets vegetaux, aujourd’hui, les agro-carburants sont issus de plantes cultivees uniquement ou presque a cet effet. Ce surnom verdoyant qui anime notre cote bucolique ravit les industriels car il leur permet de surfer sur une vague ecologiste post-Grenelle et sur le reveil d’une conscience environnementale d’une partie de la population mondiale. Un theme ayant ete repris en coeur par les medias lors du lancement de ces agro-carburants, qui se sont largement fait les porte-paroles de l’industrie automobile et petroliere desireuse de verdir leur image et de tromper un peu plus le potentiel consommateur …
Puis de « vert », nous sommes passes a « bio », une maniere de tromper un peu plus avant le consommateur car ces carburants n’ont rien de BIO au sens du label adopte par le Ministere de l’Agriculture francais et par la Commission europeenne. Or, en France, le mot « bio » entre en resonance avec l’agriculture biologique, ce qui est loin d’etre le cas de ces agro-carburants engloutissant de titanesques rations de pesticides et d’engrais sans parler de la pollution associee.
Revenons sur les carburants en eux-memes : il en existe deux types, selon la matiere premiere utilisee et le processus de transformation effectue.
- La filiere ethanol pour les vehicules essence : ce sont les sucres et cereales qui sont utilises et transformes en ethanol puis melanges a de l’essence.
- La filiere des huiles vegetales pour les vehicules diesel : les huiles vegetales subissent une trans-esterification puis ces EMHV.
- Ethyl Methylique d’Huile Vegetale - sont melanges a du gazole pour obtenir des « biodiesels ».
Ces EMHV sont plus couteux a produire que l’ethanol et demandent plus d’apports en energie mais ils sont tres facilement utilisables en remplacement de gazole traditionnel car jusqu’a une incorporation de 30% dans le melange, les moteurs n’ont aucunement besoin d’etre modifies. Cependant, meme l’ethanol de mais, moins gourmand, consomme, pour etre produit, quasiment autant d’energies fossiles que l’ethanol classique qu’il veut remplacer. Quel interet donc, si ce n’est d’enrichir un peu plus certaines filieres et industriels ?
Aujourd’hui, l’Europe produit des EMHV essentiellement a partir de colza et les Etats-Unis du bioethanol a partir de mais et de canne a sucre en provenance du Bresil. Cependant, il ne faut pas oublier que ces cultures sont largement engraissees d’engrais et arrosees de pesticides, produits a partir de la filiere du petrole sans parler de la pollution induite par ces substances qui n’ont absolument rien de BIO. Prenons un exemple : pour produire un litre de bioethanol il faut de 3 a 5 litres d’eau utilisee pour l’irrigation des cultures. Puis, la production de ce litre de carburant vert produira environ 10 litres d’eaux usagees qui necessiteront pour leur traitement un equivalent energetique de 110 litres de gaz naturel. Vu le cout energetique, ces eaux usagees seront a cout sur relachees dans la nature sans avoir ete traitees, polluant un peu plus les fleuves, rivieres et nappes phreatiques.
De plus, l’Union Europeenne a fixe des objectifs d’incorporation des bio ou agro-carburants a hauteur de 5,75 % d’ici 2010 et 10% d’ici 2020. Or, comme l’explique la chargee de recherche et coordinatrice de programme European Biofuels Policy (EBP) a propos de l’accent mis sur le biodiesel, « un probleme de surface va se poser pour atteindre les objectifs europeens, l’importation d’huile de palme pourrait completer la production europeenne ». En effet, l’Europe devrait utiliser 70% de ses terres agricoles si elle souhaite atteindre ces pourcentages.
Le desastre est d’ores et deja en marche. En effet, l’huile de palme est largement utilisee pour la fabrication de « bio-diesels ». En mars 2006, le biofuel B5 palm oil ou ENVO Diesel (5% d’huile de palme + 95% de diesel) a ete lance en grande pompe en Malaisie, par ailleurs premier producteur mondial d’huile de palme (87% de la deforestation dans ce pays est imputable a l’installation de monocultures de palmiers a huile). La National Biofuel Policy de la Malaysia Palm Oil Board prevoit d’ailleurs d’utiliser cet ENVO Biodiesel dans tous les transports, alors l’industrie mise sur l’exportation pour augmenter encore plus les profits de cette filiere.
Trois immenses raffineries destinees au traitement de l’huile de palme sont en cours de construction en Malaisie. En novembre 2006, la Natural Fuels Australia Ltd a ouvert une grande raffinerie a Darwin dont l’objectif affiche est de produire 800 millions de litres de biodiesels a partir d’huile de palme debut 2008 et le developpement d’une autre raffinerie cinq fois plus grande est actuellement en projet a Singapour tandis que l’industriel etudie egalement l’implantation de plusieurs autres de ces raffineries a Houston, aux Pays-Bas et en Malaisie. Ceci allant de pair avec la conversion de milliers voire de millions d’hectares supplementaires de forets en monocultures de palmier a huile, en Indonesie, en Afrique mais aussi en Amerique latine comme au Perou ou l’industriel Romero s’est deja implante en rasant plusieurs milliers d’hectares de foret amazonienne et ce, bien que les etudes d’impact environnementaux n’aient pas encore ete menees a terme. En Indonesie, d’ici 2020, 98% du couvert forestier aura disparu pour faire place essentiellement a des monocultures de palmier a huile, s’etendant a perte de vue.
L’huile de palme, issue de la destruction des forets tropicales, est deja arrivee sur le marche Europeen. Ainsi, la demande des Pays-Bas est actuellement de 400 000 tonnes uniquement pour la production d’electricite dite « verte », une supercherie de plus dans le domaine energetique ! Diverses centrales de production electriques par exemple fonctionnent a l’huile de palme comme BIOX bv qui fut neanmoins recemment obligee sous la pression du public hollandais de temperer ses ardeurs. BIOX bv s’investit egalement dans la production de biodiesel, un projet mene en partenariat avec Unimills, une filiale de la compagnie Malaise « Golden Hope Plantations ». Quelle cruelle ironie dans ce nom lorsqu’on connait le desastre environnemental et social sous-jacent a la filiere de l’huile de palme ! En Allemagne, plus d’un millier de stations services vendaient du biodiesel en mars 2007, cependant, face aux constats et rapports dŽemontrant l’impact terrible de la production d’huile de palme sur la deforestation et le rechauffement climatique, l’Allemagne a decide de moderer ses ardeurs et n’importera plus d’huile de palme tant que les pays producteurs ne pourront certifier que cette derniere est produite de maniere « ecologique ».
L’huile de palme, c’est un rendement de 500t/km2/an, qui necessite une importante main d’oeuvre pour la recolte des noix de palme, se pratiquant a la main. C’est donc une filiere viable dans des pays ou la main d’oeuvre est tres peu onereuse, taillable et corveable a merci. Ultime menace sur l’environnement, dans un souci de productivite (au vu des objectifs de l’Union Europeenne notamment), M. Chandran, directeur de l’association malaisienne pour l’huile de palme a declare en 2001 que la priorite residait aujourd’hui dans le developpement de palmiers transgeniques et ce, dans le but d’ameliorer la qualite de l’huile, d’augmenter la production et de diminuer la taille des arbres pour faciliter la recolte. Les etudes sont en cours. Une aubaine pour les grosses multinationales agro-alimentaires !
Enfin, penser que l’Europe se contentera de sa propre production d’oleagineux ou de sucres et cereales, c’est se voiler la face. Depuis 2005, l’Europe importe deja de l’huile de palme (bien plus rentable par ailleurs) et de l’huile de soja (dont les monocultures sont egalement issues d’une vaste deforestation de la foret amazonienne, notamment dans l’etat du Mato Grosso) pour produire une partie du biodiesel consomme, sans parler du bioethanol fabrique a partir de mais ou de canne a sucre plebiscite par le president bresilien Lula.
Ultime coup de couteau dans le dos de l’ecologie et de la preservation de l’environnement, ce communique de presse du 26 septembre 2006 dans lequel Thierry Breton, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie s’etait engage sans reserve pour le lancement en France, des 2007, de l’E85 (l’ethanol massivement utilise au Bresil, ou il est issu de la transformation de la canne a sucre), premier carburant de l’apres petrole. Que ceux qui doutaient de la sensibilite ecologique du gouvernement precedent et de l’equipe actuelle soient rassures : bientot, nous roulerons tous a l’ethanol et au biodiesel, pour preserver notre environnement. Quelle ignoble supercherie !
Car aux problemes environnementaux se superposent egalement un grave probleme humain. En effet, pour remplir en bioethanol le reservoir d’un gros 4x4, de ceux que l’on voit fleurir partout en Europe ces dernieres annees, il ne faut pas moins que l’equivalent de 200 kg de mais, autant de calories necessaires pour nourrir une personne pendant une annee entiere. Or, les terres agricoles ne sont pas extensibles a l’infini et le boom des agro-carburants a induit une flambee du prix des denrees alimentaires et donc egalement une hausse de l’insecurite alimentaire. Au Mexique, le prix de la tortilla a plus que double en 2006 suite a une tres forte demande d’ethanol a base de mais emanant notamment des Etats-Unis. Si l’ethanol est fabrique a base de mais jaune et la tortilla a base de mais blanc, cette demande accrue a entraine une penurie en mais jaune et les Etats-Unis se sont alors rabattus sur le mais blanc laissant les mexicains sans matiere premiere pour leur nourriture de base ; la tortilla.
La FAO estime que le prix des denrees alimentaires de base augmentera de 2 a 33% d’ici 2010, autant dire que nous sommes en plein dans ce schema... Et de 26 a 135% d’ici 2020. Or, chaque fois que le cout de la nourriture augmente d’1% seulement, ce sont environ 16 millions de personnes qui tombent dans l’insecurite alimentaire.
Plebisciter les agro-carburants, c’est ouvrir un peu plus grand la porte aux OGM, aux pesticides et participer au rechauffement climatique a travers une acceleration sans precedent de la deforestation en zone tropicale.
Au-dela de la supercherie climatique, ces agro-carburants constituent egalement un veritable crime contre l’humanite car leur expansion va priver de plus en plus de gens de leurs ressources alimentaires de base, entrainant au mieux des carences et au pire des famines. Les adopter, c’est egalement cautionner d’autres atteintes faites aux droits de l’homme et a ce nouvel esclavage mis en place au sein des immenses plantations de palmier a huile, de soja ou de canne a sucre, sans oublier les graves atteintes aux droits des peuples autochtones chasses de leurs terres ancestrales, ces dernieres etant convoitees par les industriels pour etendre les titanesques monocultures.
Ces agro-carburants ne representent finalement qu’un leurre permettant aux pays du Nord de continuer a gaspiller les reserves et l’atmosphere de la planete, au detriment des pays du Sud…
Lire l’excellent livre-enquete de Fabrice Nicolino La faim, la bagnole, le ble et nous : une denonciation des biocarburants paru chez Fayard (2007)
mister Leclerc:militant écologiste
quelle honte.
pascal
Système U stoppe son effort dans les biocarburants
http://www.lefigaro.fr/matieres-premieres/2008/04/25/04012-20080425ARTFIG00333-systeme-u-stoppe-son-effort-dans-les-biocarburants-.php
Biocarburant : le bénéfice à l’usage est nul
...une reponse a la question d'E. Leclerc ?
Il faut un peu plus d’un litre d’équivalent pétrole pour produire un litre de bioéthanol.
Ces chiffres s’entendent depuis les labours jusqu’à la dernière distillation.
Il faut un 1,600 litre d’éthanol pour fournir la même quantité d’énergie qu’un litre d’équivalent pétrole.
Où est la bonne affaire ?
Ce n’est pas parce que le monde entier déraisonne qu’on doit refuser tout effort de réflexion, quelle que soit la position sociale ou politique.
Bioéthanol – ce qu’il coûte et ce qu’il donne
Il faut un peu plus d’un litre d’équivalent pétrole pour produire un litre de bioéthanol.
Ces chiffres s’entendent depuis les labours jusqu’à la dernière distillation.
Il faut un 1,600 litre d’éthanol pour fournir la même quantité d’énergie qu’un litre d’équivalent pétrole.
Où est la bonne affaire ?
Ce n’est pas parce que le monde entier déraisonne qu’on doit refuser tout effort de réflexion, quelle que soit la position sociale ou politique.
Nous allons être de plus en plus nombreux, nous cultivons des terres pour mettre du carburant dans les voitures, alors qu'il y a tant de gens sur la terre qui n'ont pas à manger. De plus ces terres ne seront pas cultivé pour l'alimentation du bétail dont nous allons avoir besoin.
On a tous pensé que c'était une bonne idée, mais seul les idiots ne changent pas d'avis.
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui regardent sans rien faire" Albert Einstein