
"Black Friday" : une appellation à éviter...
Le concept du "Black Friday" a été lancé aux Etats-Unis. La plupart des distributeurs européens en ont récemment adopté l'expression pour baptiser une journée de soldes exceptionnelles qui se tient à quelques semaines de Noël. Une initiative qui n'a évidemment d'intérêt commercial que si elle est "poussée" collectivement et célébrée sous une même bannière.
Avec les ignobles attaques de Paris vendredi 13 novembre, les fédérations professionnelles hésitent à continuer d'utiliser cette appellation en France. Les associations, les commerçants et les centres commerciaux sont partagés sur ce sujet. Tous les arguments s'entendent.
Les centres E.Leclerc ont décidé de retirer cette appellation de leurs communications.
Bien sûr, on peut imaginer que les Français peuvent faire la part des choses. Mais les adhérents E.Leclerc ont pensé, comme moi, que certains de nos concitoyens pouvaient être choqués par l'utilisation cette expression.
Un consensus s'est dégagé pour décider qu'il fallait supprimer cette mention de "Black Friday" de nos prochaines opérations commerciales.
Ainsi, les équipes commerciales et publicitaires du Galec ont fait modifier en urgence les visuels qui devaient paraître ces prochains jours dans une quinzaine de supports de la presse écrite dont Version Femina, Auto Plus, Paris Match, Closer, Public, Voici, France Football, Télé Cable Sat, Télé 2 semaines, Télé 7 Jours, Télé Loisirs, Télé Poche, Télé Star, Télé Z, TV Magazine… Merci à tous ces organes de presse d'avoir accepté ces modifications précipitées.
Même chose pour les publicités sur le web, les spots radio et toute la PLV en magasin. Tout a été modifié, souvent in extremis.
Finalement, seules deux pubs (dans Femme Actuelle et dans Maxi) n'auront pu être changées, ces journaux étant déjà imprimés. Pareil pour un catalogue promo déjà en diffusion, mais la mention n'apparaît que dans quelques pages intérieures.
Reste la question de l'avenir de cette appellation.
Il faudra certainement inventer une autre expression. Une telle décision n'appartient évidemment pas à un seul distributeur. C'est toute la collectivité des professionnels qui doit choisir un nom.
Peut-être d'ailleurs profitera-t-on de ce nécessaire réexamen, pour concevoir une appellation qui nous permettra ainsi d'être raccords avec la Loi Toubon sur l'utilisation du français dans la publicité !
12 Commentaires
Je pense que l’appellation “Vendredi fou“ serait tout à fait adaptée à ce genre d’événement commercial, d’autant qu'elle s’inscrit bien dans l’esprit de l’époque.
Je profite de ce message pour vous présenter une amie Lilloise spécialiste en marketing, Béatrice Grimonpont. Béatrice est une personne très talentueuse et très honnête qui mérite que je signale ici son existence.
N’hésitez pas à la contacter.
Son site internet :
http://www.kiaralink.fr/
Merci pour tous vos efforts dans le sens d'une vie plus harmonieuse.
Patrice Raunet.
oui savoir éviter la peur sans s'y accoutumer pour la folie le domaine commercial est à proscrire comme les jeux violent où ténébreux etc., une pédagogie à mieux créer au 21 siècle utile pour le développement durable et la cop 21 certainement pas seulement en collatéral, idem pour la culture et la surface de vente la GMS et ses périphéries, les consommateurs aussi !
Plus de sécurité et de contrôles évolués sont une nécessité moderne et civilisée !
Bonne continuation et merci une fois de plus MEL !
Quand je regarde mon relevé bancaire je fais le constat saisissant que je dépense moins chez Leclerc que chez Carrefour. Que voulez-vous, j'ai des copains partout alors je fais travailler tout le monde...Mais la raison n'est pas forcément le prix et heureusement car avec parfois 50% d'écart ce serait intolérable. Le concept carrefour planète avec son ilot bio est mon piège à porte monnaie tout comme le pain bio et les légumes italiens en bocaux ou encore les fruits sec. Le choix des références Scapnor est limité dans ces domaines et peut-être moins visible. Pour la lessive je ne trouve qu'une référence sur les 2 que j'achète à Carrefour.
Effectivement le prix est important mais le choix aussi.
Black Friday est une expression qui ne veut rien dire pour le consommateur tant que celui-ci n'a pas vécu l'opération. Si cet événement est sensationnel alors se sera la dèche pour le coup de force et le coup de com de nos agresseurs. 1 acheté 1 gratuit et le 3°offert! Voilà comment faire exploser le mal de vivre des kamikazes!
Gad
.... C'est tout de même pas mal ;-)
Le Premier Black Friday US est de la fin 19° Siècle, Le Black Friday commercial est dans l'histoire US depuis plus de 50 ans... Avec le seul WE férié de 4 jours aux US, cela permet de préparer Thanksgiving et de démarrer la saison des achats de fin d'année. Adopter le terme en (pour la) France pour et dans la mesure ou cela anime les ventes, certains acteurs du business l'ont décidé il y a 2/3 ans (timing incertain). Pas d'amoralité ou d'immoralité, plutôt de l'inventivité et de la dynamique. C'est le business créatif at apporteur de valeur... ajoutée.
... C'est tout de même pas mal ;-)
Si tous les arguments peuvent s'entendre (rappel de l'ignominie, préjudice à l'image, vocable anglo-saxonite), si tous les opinions (enfin... non ! pas tous) sont recevables, comme on l'attribue (faussement d'ailleurs à Voltaire) "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire".
... Et c'est tout de même pas mal - pour garder cet euphémisme - de se prononcer en bouleversant des plans de comm et de pub par conviction. Conviction ? "Penser, c'est dire non", s'empêcher de penser, c'est mourir un peu, ne pas agir, c'est peut être franchir la limite entre la tolérance et la permissivité, ente le consensus mou et le choix assumé.
Black Friday ? Jours XXL ? On a toujours la Saint Nic et c'est aussi férié en Alsace Lorraine... Les leaders d'opinion verront.... Mais dans les salles de concert, c'est l'orchestre qu'on écoute, pas la mouche qui bourdonne. La collectivité commerciale devra entendre les voix qui se sont tues et celles qui sont en peine, sans querelle de chapelle entre - aussi - culture et histoire
Je vous fais confiance en ayant très peu entendu (par ailleurs) les leaders du monde économique (personnes ou entités) s'exprimer et convaincre de la capacité d'absorption et de ressort.
"N'ayez jamais pour motif d'une bonne action l'espoir d'une récompense" Proverbe indien
Désolé pour Mr Toubon, Football, After Eight, Eagles of Death Metal, c'est une bonne part de ma colonne vertébrale entre ici le "take care of business" de Bachman-Turner-Overdrive et le "le temps efface tout" de Trust... Ouaipp "c'est deguelasse" (dans le texte)
Notons comme comme nos ELS parlent en termes de "produits ou de rayon bébé" et pas du "baby food" comme nos mercenaires frais émoulus d'écoles de commerce le font au siège, du rayon "produits animaux" et pas du "pet food". Pouvons nous commencer à balayer devant notre porte?
Même la petite mamie qui cherchait un déodorisant hier, elle voulait un parfum de fleurs, et pas un "flower garden". Ne pouvons nous pas faire pression sur les industriels?
On a tous notre responsabilité et un pouvoir, si petit soit t'il, dans ce combat !
Un "Black Friday" à blacklister à n'en pas douter. M'étonne d'ailleurs qu'un groupement aux racines bretonne se fasse coiffer par des expression yankee aussi bidonnantes.
ça me fait penser au "focus" des journaleux sans envergure.