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Prix Landerneau BD : "La Grande Odalisque" de Vivès / Ruppert & Mulot (aux Editions Dupuis)

  « C’est un hold-up. Maintenant il va falloir partager le butin en trois, les gars ! » L’interpellation est de Christophe Blain, Président du Jury du premier Prix Landerneau BD. Il s’adresse à Bastien Vivès et au tandem Ruppert & Mulot pour leur dernier ouvrage : La Grande Odalisque (Collection Aire Libre aux Editions Dupuis).

photo : Philippe Matsas

Il y avait du beau monde dans la sélection. Onze albums finalistes, repérés par nos libraires parmi une centaine, dont les suivants : -  La Peau de l’ours de Zidrou (scénariste) et Oriol (dessinateur) – Editions Dargaud -  Le Singe de Hartlepool de Wilfrid Lupano (scénariste) et Jérémie Moreau (dessinateur) - chez Delcourt -  Pablo, Tomes 1 et 2 : Max Jacob et Apollinaire, de Julie Birmant (scénariste) et Clément Oubrerie (dessinateur) – Dargaud -  Pizza Roadtrip de El Diablo (scénariste) et Cha (dessinateur) - Editions Ankama -  Un peu de bois et d’acier de Christophe Chabouté (scénariste et dessinateur) – Editions Vent d’Ouest -  Gringos Locos de Yann (scénariste) et Schwartz (dessinateur) - chez Dupuis -   etc…

photo : Philippe Matsas

Ça a chauffé lors des délibérations. Avec ses airs de faux timide, Christophe Blain sait obtenir qu’on remette le couvert après chaque plat. Les membres du jury, tous libraires, ont dû sacrément argumenter ! Et c’était franchement fun. Lors de la remise des Prix au Réservoir (Paris, 11ème arrdt), une cinquantaine d’auteurs sont venus plébisciter les jeunots (et le buffet, comme de tradition). Le Prix Landerneau BD clôture ainsi une année de Prix littéraires portés par nos Espaces Culturels E. Leclerc. Après les Prix Landerneau Roman, Découvertes et Polar, la BD vient compléter un dispositif de soutien à la littérature, aux artistes. (Les lauréats reçoivent une dotation de 6 000 euros et leur ouvrage bénéficie d’une grosse campagne de publicité, d’une mise en avant au sein de notre réseau.) PS : Au final, le palmarès des Prix Landerneau 2012 s’établit ainsi :  -    Antoine Laurain pour Le chapeau de Mitterrand (Prix Landerneau Découvertes)  -    Maylis de Kerangal pour Tangente vers l’Est (Prix Landerneau Roman)  -    Caryl Ferey pour Mapuche (Prix Landerneau Polar)   Que du bon. C’est moi qui vous le dis.

5 Commentaires

Les artistes ont une sensibilité particulière et posent sur le monde un regard différent. Entraînés par le quotidien, nous sommes souvent embourbés dans la réalité pour tenter de comprendre le monde qui nous entoure.
Le regard différent des artistes, nous permet l'espace d'un instant, de nous échapper de notre rationalité coutumière, ils apportent soit directement, soit à travers leur oeuvre une fraîcheur, un ton nouveau, salutaire à nos réflexions.
Toutes les équipes devraient intégrer des âmes d'artistes au milieu des âmes rationnelles et chacun de nous doit cultiver son âme d'artiste.
Réponse à Jean-Marc Bondon (09/04/2005)
Oui, j’aime bien ce que vous dites. Les artistes ont une sensibilité particulière. Personnellement, je me ressource facilement en me plongeant dans un bon livre de littérature, une bande dessinée, en allant voir un film. L’air y est plus tonifiant, les espaces plus grands et les couleurs plus chatoyantes. Les acteurs économiques ou politiques devraient lever plus souvent le nez de leur guidon. Même pour traiter les problèmes les plus concrets sur le terrain. Il s’agit de cultiver « l’inspiration ». Et comme beaucoup de nos concitoyens, je constate que notre pays a quelque peu tari, ces derniers temps, ses sources d’imagination.
Beau tableau... Nous sommes indignés par l'ampleur du dégât humain, du manque de solidarité sauf quand les médias appellent... S'ils appellent, c'est qu'ils ont eux aussi leur propre intérêt. Alors oui c'est bien d'aider en Asie du Sud-Est, mais qui aide-t-on vraiment ? Qui reconstruit et quoi et avec quel fric ? Pourquoi laisser agoniser l'Afrique ? Le pouvoir du pognon au-delà de l'amour de l'humain. Le pognon appelle le pognon au détriment même des valeurs humaines... Alors que nous sommes tous de passage, dans le même espace temps,et nos enfants eux aussi se verront de loin sans même s'unir contre cela... Vraiment,est-ce que cela peut durer ?
Salut Mel!
Et voilà encore une occasion d'ouvrir le dictionnaire.
C'est étrange de partager le prix en trois pour " La Grande Odalisque".
En effet Jean-Auguste-Dominique Ingres peint en 1814 La Grande Odalisque avec 3 vertèbres supplémentaires.
S'il faut aujourd'hui partager le prix en trois cela représente déjà un réel progrès car à l'époque Ingres n'a pas été payé à cause de la chute de l'Empire...Déjà à l'époque le parachute manquait!

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