Perspectives et engagements pour 2014

L’année 2014 devrait aller mollement pour la France, après une année 2013 en demi-teinte. Le pays ne s’est pas noyé dans la crise à la façon de nos amis grecs, portugais ou espagnols, mais on n’a pas su relancer la machine économique non plus. Alors, que peut-on attendre de cette nouvelle année ?

D’abord, la consommation

Elle a flanché en ce mois de décembre. Si elle continue de tirer la croissance, c’est faiblement. En 2014, pas de miracle à attendre.

Il y a la hausse de la TVA

J’ai dit qu’on ferait tout pour en limiter l’impact sur le panier de nos clients. Mais toutes les enseignes spécialisées, les restaurants, les entreprises de transports, les professions libérales etc. ne pourront pas lisser comme nous. Inévitablement c’est le consommateur/client qui épongera.

Il y a les perspectives de la loi sur la consommation

Distributeurs et PME auront échoué à se faire entendre du gouvernement et des Députés. Sauf à ce que les Sénateurs parviennent à contrecarrer les plans du lobby des grandes industries, les distributeurs vont devoir accepter que la négociation soit façonnée par les conditions générales des fournisseurs.

Concrètement, ça signifie que pour acheter à de bonnes conditions, il faudra par exemple détenir toute la gamme d’un industriel. Les PME et les TPE rameront pour se faire une place dans les rayons. Benoît Hamon n’a pas l’air d’en avoir conscience, pas plus que des hausses tarifaires à venir.

Bien sûr, tout n’est pas à jeter dans la loi conso, je l’ai déjà dit et écrit. Il y a notamment eu quelques audaces sur l’optique et les tests de grossesse. Là j’applaudis. Dommage que nos législateurs ne soient pas allés jusqu’aux médicaments OTC dans leur volonté de remettre en cause certains monopoles. Mais en 2014, ce sont aussi les municipales, alors… :-)

Et je ne m’attarde pas sur la loi d’orientation agricole, la loi sur l’urbanisme commercial, la loi sur les coopératives, la loi sur le commerce et l’artisanat, la réforme des certificats d’économie d’énergie… Que d’incertitudes et de contraintes en perspective ! Tiens, je vous le mentionne juste pour que vous ayez une idée ; si l’on suit certains projets d’amendements, il faudra construire des parkings à étages (pour limiter l’emprise au sol). Je ne vous dis pas l’inflation des coûts, et pour l’esthétique…

Allez, on aura matière à y revenir tout au long de cette année !

Et puis il y a l’investissement et l’emploi en 2014

J’attends beaucoup de la nouvelle politique gouvernementale à l’égard des entreprises. Si si, ne souriez pas ! C’est quand ils atteignent le fond du trou que la plupart des décideurs redonnent le coup de talon salvateur. Les entrepreneurs ont tout à gagner à encourager le renouveau du discours sur l’entreprise. De toute façon, ça ne peut pas être pire.

J’ai dit ici qu’on utilisera positivement le CICE.

Pour l’ensemble de l’économie, le CICE va plus que compenser l’abandon des avantages Fillon. On aurait pu se passer de ces allers retours. On aurait pu aller directement au poste « allègement de cotisations », mais puisque c’est ainsi fait, personne ne peut contester dans l’industrie ou les services, que l’emploi y trouvera son compte.

E.Leclerc continuera donc à être employeur net en 2014 (2500 embauches sont prévues cette année) et à offrir des perspectives de croissance importantes pour les fournisseurs.

Voilà, non seulement E.Leclerc créera des emplois, mais il jouera aussi son rôle d’investisseur.

Ah oui, j’oubliais, mauvaise nouvelle pour ceux que cela agace, je continuerai aussi à chatouiller la susceptibilité de nos édiles en les interpellant sur  les entraves à la concurrence.

En 2014, on ne rasera pas gratis, c’est sûr, mais je m’engage auprès de mes lecteurs :  E.Leclerc ne se reniera pas !