
Viandes françaises : les consommateurs d'E.Leclerc disent oui !
Les agriculteurs demandent une plus grande transparence sur l’origine des viandes pour les consommateurs. J’y suis favorable, ainsi que tous mes collègues des centres E.Leclerc.
Etat des lieux chez E.Leclerc
L'enseigne a énormément travaillé sur ces mentions depuis quelques années. Un coup d’œil dans un rayon permet de le mesurer assez facilement ! Sur 210.000 tonnes de viande achetées par E.Leclerc pour son propre compte en 2015, 196.000 tonnes sont de la viande française.
Plus de 92.5% de l'approvisionnement en viande d'E.Leclerc est donc d'origine France (au sens où la bête est née, élevée et abattue dans l’Hexagone).
Pour la seule charcuterie de porc, on atteint la quasi-totalité de viande française pour nos approvisionnements, même si évidemment le Serrano continue de venir d'Espagne et le jambon de Parme d'Italie.
Ces chiffres regroupent la viande fraîche, la charcuterie et la viande utilisée dans les plats préparés, de "Marque Repère", de "Nos régions ont du talent" et de la marque "Eco+". Donc c'est clair !
Vous me direz que certains bouchers trad complètent parfois leurs achats en magasin. Réponse : là aussi on est dans le 100% français. Ils s'approvisionnent essentiellement auprès de leurs producteurs régionaux (via les « Alliances locales ») et achètent surtout des bêtes à concours.
Vous me direz encore que parfois, certains étals mentionnent du Black Angus ou du Wagyu (bœuf japonais). Honnêtement, c'est marginal, on est dans l'anecdotique et dans un marketing de niche.
Je voudrais insister sur un point. Nous vivons dans une économie ouverte. L'offre de produits étrangers à bas coût est forte. C'est donc presque une gageure d’atteindre plus de 92,5% d'approvisionnement tricolore. E. Leclerc l'a fait, dans le respect total du droit de la concurrence et de la libre circulation des marchandises.
E.leclerc a choisi de privilégier les productions françaises parce qu'elles sont de bonne qualité et qu'elles remportent un franc succès auprès des consommateurs.
Et les autres dans tout ça ?
Il reste la question des produits fabriqués par certains fournisseurs réputés. Ils ne s'approvisionnent pas toujours auprès des éleveurs français, mais ils n'enfreignent aucune loi.
On peut pointer leur faible solidarité avec l'élevage français, il appartient aux éleveurs eux-mêmes de trouver des voies de collaboration avec eux, tout comme avec la Restauration hors foyers (RHF). Dans la sérénité des bureaux, et pas sur les parkings des magasins…
9 Commentaires
Décidément ce feuilleton n'en finit pas!!! J'ai la faiblesse de penser que les clients savent cela, attentifs qu'ils sont à ce qu'ils achètent, notamment dans vos magasins. Cela va sans dire, mais sans doute encore mieux en le disant : que des commerçants indépendants français travaillent des filières françaises, en particulier locales, est une assez bonne chose ; et lorsque le patriotisme économique rencontre l'efficacité commerciale, que demandez de plus?
En revanche et vous avez raison de le souligner, le silence assourdissant des grands industriels transformateurs sur l'origine des viandes qu'ils utilisent rend méfiant sur des mobilisations qui ne se font jamais sur les parkings des industriels. Cela viendra peut-être?
Merci pour la clarté de vos explications de toutes les manières.
Jacques
A l'heure où les grands de ce monde sont en train de comparer leurs modèles économiques à Davos ou ailleurs, comment selon vous la production de viande doit évoluer? Les lebels Bio et label rouge sont ils des gages de qualité et de sécurité alimentaire? Le respect de l'animal est -il devenu une piorité pour tous? Quel est le vrai prix de la viande?
Les agriculteurs français sont en colère, et ce, à juste titre.
Nous n’avons pas su harmoniser les politiques sociales des différents pays de l’union, et chacun de nous comprend que les prix de revient n’étant pas les mêmes dans chaque pays, les prix de vente soient différents sur nos étals. De ces inconvénients, essayons d’en faire un atout.
Ma suggestion :
METTRE EN VALEUR LES PRODUITS FRANÇAIS DANS LES GRANDES SURFACES.
L’état n’a pas le pouvoir d’imposer les prix, tant des produits français que des produits importés, mais il a le pouvoir de demander aux acteurs économiques de la grande distribution, de présenter tous les produits issus de nos campagnes française dans un même rayon, mis en valeur et séparés des d’autres provenances.
Pour le lait, la viande et les légumes, chaque grande surface pourrait « séparer », dans les 3 catégories, les produits d’origine française et le bien faire savoir, à grand renfort d’étiquetage et de publicité ; par exemple en entourant l’étal France d’une banderole tricolore...
Le client aurait le choix « visuel » entre un produit d’origine française, généralement avec un prix un peu plus élevé, et un produit d’origine étrangère ; chacun agissant en fonction de son budget ou de ses aspirations.
C’est simple à mettre en place et votre grande enseigne, toujours à la pointe du progrès, n’y sera pas opposé, bien au contraire, la grande distribution que l’on a accusé de détruire les exploitations agricoles française sera fière de participer au nouveau développement agricole français.
Une publicité nationale, financée par le ministère de l’agriculture, pourrait favoriser la mise en place de cette procédure et inciter les français(ses) à acheter « français ». Le slogan pourrait être : « Sauver notre patrimoine agricole ».
Les français sont très attachés à leur terroir, ils seront sensibles à cette présentation et auront à cœur de participer à la préservation du monde agricole français.
Faites confiance aux français et donnez leur les moyens de choisir, ils feront le bon choix.
Je suis disposé à vous présenter plus en détail ma proposition.
Merci de me confirmer la bonne réception de ce courrier.
En espérant que ma proposition saura vous interpeller, recevez, Monsieur, l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Vous avez tout à fait raison ...Mettre en avant et mieux valoriser des productions nationales voire régionales est une excellente idée...Mais cette dernière n'est pas nouvelle.
"Amiral de Bretagne", "Cochon de Bretagne", " Nos régions ont du talent" en sont des exemples concrets ....pour ne parler que de l'enseigne E.LECLERC.
Mais outre le produit, son mode de production est un élément qui doit également être mis en avant.
Le système productiviste actuel en lait, porc, légumes... implique l'utilisation d'intrants et de matériels agricoles qui ne sont pas toujours français......(produits phytosanitaires, engrais, machines agricoles, carburants...).
Pour sauver la campagne et les paysans, reconsidérer le modèle de production s'avère donc aussi important que la mise en avant des productions elles-mêmes. Une approche basée uniquement sur le volume - prix est une voie désormais sans issue...La Bretagne est en train de l'apprendre à ses dépends et les crises agricoles à répétition que nous vivons en sont la triste concrétisation.
Pour en reparler
Bien à vous
J'ai défendu les valeurs du mouvement E.LECLERC en Bretagne pendant plusieurs années. J'ai cotoyé des hommes remarquables, j'ai beaucoup appris...J'en garde d'excellents souvenirs. J'en éprouve une fierté certaine.
L'attachement régional de la centrale et des magasins dans lesquels j'ai exercé était et reste réel. Comment d'ailleurs pourrait-il en être autrement ?? La pérénité d'un magasin dépend de la vitalité de son environnement économique direct.
C'est aussi l'esprit de "Produit en Bretagne" dont l'origine est portée en partie par des représentants du mouvement à la fin des années 80 ...Sans doute est-il utile de le rappeler !!
Ce faisant, les attaques récurrentes des centres LECLERC par les agriculteurs me posent question.
Je respecte profondément leur travail mais je crois sincèrement qu'ils se trompent de cible.
Je les crois surtout mal conseillés et victimes d'un système que l'on sait tous finissant.
Oui, il va falloir changer de modèle !!...Mais il nous faudra du courage et de la tenacité. Nous aurons besoin d'hommes charismatiques porteurs d'avenir et en capacité à rassembler plus qu'à diviser....
Nous aurons besoin de toutes les énergies et de toutes les bonnes volontés civiles et politiques.
Tout est à reconstruire...C'est à la fois effrayant et formidable !
Je vous invite à lire l'entretien de Stéphane Brélivet, producteur de porc à Dirinon dans le Télégramme de mercredi dernier (03/02/16 - page agricole).
Il est rassurant de constater que certains paysans sont lucides et qu'ils portent d'ores et déjà en eux les réponses aux questions posées par un monde agricole structurellement en crise.
Bien à vous.
A propos du prix de la viande , il est vrai insuffisant, payé aux agriculteurs:il est vain je crois d'incriminer les fameux"intermédiaires" ( abattoirs, grossistes, industrie agro-alimentaire,et...grande distribution!) ; ce prix est celui dicté par le marché; un marché saturé donc orienté à la baisse; Mais il est un acteur qui aurait la faculté d'intervenir pour corriger l'injustice subie par nos éleveurs, avec le concours ,indispensable par contre , de la grande distribution . Que pèsent en effet pour la plupart des acheteurs d'une caissette de côtelettes de porc ou d'un lot de filets -mignons les quelques 50 ou 60 centimes au kilo qui pourraient sauver les paysans concernés du désespoir :1% maximum du montant de l'étiquette ! Dérisoire...Pourquoi alors ,dans les centres Leclerc , ne pas assortir, à la caisse, l'acquisition de ces produits , d'une ristourne facultative sous forme de bons d'achat ou d'un bonus crédité sur la carte Leclerc ? Les plus modestes ou les plus impécunieux d'entre nous auraient toujours la possibilité de bénéficier de la ristourne en question ; les autres en abandonnant le bénéfice aux éleveurs en détresse . Je crois que Lidl a déjà instauré un système analogue?; Si Leclerc s'engageait dans cette voie , cela ferait sans doute un peu plus de bruit et l'enseigne , au final , en tirerait certainement, en contrepartie, un bénéfice commercial !.....
Juste une petite question pour une grande décision.
Les animaux sont ils tués HALAL ?
merci de votre franche réponse qui peut se condenser à OUI ou NON.
cordialement