
De Saint-Gaudens à Estancarbon, le parcours Leclerc des époux Besnier
J’inaugurais hier le nouveau magasin d’Isabelle et Thierry Besnier à Estancarbon-Saint Gaudens. C’est l’aboutissement d’un long parcours, comme souvent dans la saga E.Leclerc.
Il s’est en effet passé 33 années depuis l’ouverture du premier centre E.Leclerc de Saint-Gaudens par Madeleine et Michel Besnier, alors à la tête d’un magasin de 900m². Hommage lui est d’ailleurs rendu dans le hall d’accès au bureau.

Depuis l’ouverture en janvier 1982, beaucoup de travaux, d’autorisations d’urbanisme, de rénovations jusqu’à atteindre 5500 m² en 2004, date à laquelle Isabelle et Thierry reprirent le magasin.
A peine 5 ans après s’être lancés, ils devaient revoir leurs plans et leurs ambitions pour s’adapter à la décision des édiles locaux qui voulaient un plus grand commerce alimentaire dans la future ZAC.
Le projet mené avec le cabinet d’architecture Brunerie-Irrisson a permis aux époux Besnier de sortir lauréats du concours et est écologiquement exemplaire.
Dans leurs discours, Isabelle et Thierry ont insisté sur les péripéties judiciaires (avec Carrefour et Casino à la manœuvre), les difficultés techniques et bancaires. Mais ce qui transparaissait, c’était leur gratitude pour des collaborateurs enthousiastes et unis. J’ai pu parler avec beaucoup de salariés et mesuré combien la plupart d’entre eux travaillaient avec les Besnier depuis longtemps.

La ministre du commerce, Carole Delga, récemment démissionnaire du gouvernement pour cause de campagne des régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées était présente à cette inauguration, tout comme le Sénateur Pierre Médevielle (un pharmacien pas rancunier !). Les élus ont bien sûr salué chacun à leur manière, la création d’emplois et les partenariats avec les PME de la région, ainsi que le magasin tout à fait exceptionnel qu’ils venaient de visiter avec nous.
Car la vraie vedette de la journée, c’était bien ce magasin, et particulièrement la zone frais trad.

J’ai été impressionné par la qualité des matériaux choisis : chics et sobres, robustes et élégants. On se sent très vite à l’aise, et le décorum concourt bien sûr à faire se dégager une atmosphère de qualité, bien relayée par la mise en scène des produits frais.
Au Galec, au niveau national, Thierry Besnier est chef du marché produits frais. Inutile de dire que ça transparaît dans son magasin. Ca semble même être la raison d’être du magasin ! Les fruits et légumes sont présentés dans une vaste zone marché, autour de laquelle s’organise l’offre frais trad.
La boucherie est le péché mignon de Thierry et il n’a pas mesuré ses investissements : équipe professionnelle, caves de maturation (même en hauteur), présentations soignées, offre large, originale, productions locales et pour tous les prix. Rien à redire, ce sera certainement un « magasin école » !
Toute aussi séduisante, la zone Charcuterie-Trad fait la part belle aux Alliances locales et les pâtés, terrines, saucisses locales sont une tentation irrésistible.
La zone crémerie, accolée, n’est pas en reste avec une offre large et de qualité. Le challenge était d’autant plus osé que Thierry et Isabelle ont à faire à une sacrée concurrence dans la galerie avec un fromager (Meilleur ouvrier de France) qui en plus d’être fort sympathique présente une production de très haute volée (avec notamment un bleu à tomber par terre !).
L’offre en poissonnerie est peut-être légèrement sous-dimensionnée au vu des autres zones du frais, mais elle est rehaussée par un très beau vivier. L’équipe de la poissonnerie en plus d’être souriante est aussi très professionnelle et le travail qu’elle mène sur les compositions originales en LS et le traiteur de la mer est vraiment intéressant.
La boulangerie-pâtisserie est plus classique dans sa conception architecturale, même si les productions du pâtissier sont une invitation à la gourmandise. Un petit plus que j’ai trouvé vraiment bien : le comparateur du prix de la baguette avec les concurrents locaux. Bien vu !
A la sortie de la zone frais, le rayon liquide est sobre, coloré et bien fourni, et conduit à une cave élégante et racée, pas trop ostentatoire comme c’est devenu le cas parfois. Le sommelier est là pour conseiller et il organise de fréquentes dégustations.
Le reste du magasin ne dépareille pas, même s’il est moins facile d’être dans l’époustouflant quand il s’agit d’animalerie ou de saisonnier. Les concepts Textiles, Beauté et Arts de la Table sont bien implantés, légèrement modifiés pour coller à l’esprit du magasin. Du coup, je trouve que les meubles sombres atténuent un peu l’effet recherché par les initiateurs du concept Beauté (Isabelle, voyant ma réaction m’a tout de suite justifié la chose par un goût esthétique personnel).
Petit clin d’œil pour l’originalité dans le choix des mannequins de la zone textile, au moins on est surpris !
La zone de caisses est spacieuse, aérée et ouvre sur une galerie où la lumière naturelle pénètre agréablement par des grandes baies vitrées qui donnent sur les montagnes.
J’ai vraiment beaucoup apprécié cette visite. Je remercie tout le personnel pour son formidable accueil. J’ai pris au moins un kilo dans la soirée tellement les productions locales étaient délicieuses !
Et vous adhérents de Bretagne ou de Lorraine qui avez tout pris en photo, je vous confirme que Thierry et Isabelle ne réclameront pas des droits d’auteur si vous faites aussi bien !
Ah, j’oubliais…Saint-Gaudens, c’est 11.000 habitants. Positionner un hyper sur du haut de gamme dans une ville moyenne, ça pourrait être considéré comme un pari. En fait, c’est une vraie bonne stratégie. Et y adjoindre une super para et un grand espace culturel, c’est s’assurer du leadership dans toutes les vallées environnantes.
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