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Hausse des loyers : une moyenne « ça trompe énormément »

Hier, j’ai été interpellé, dans l’avion, par un consommateur. Il me demandait mon avis sur la manière dont l’INSEE intègre l’évolution des loyers dans l’indice du coût de la vie. Et du coup, m’est revenue en mémoire la lettre d’un habitant de Nanterre, reçue début juin, dont je vous livre cet extrait : …Pour l’INSEE, les Français consacrent tout juste 6 % de leurs revenus pour leur loyer. Cette interprétation ne peut que laisser perplexe la "moyenne" des locataires ! Les administrateurs de l’INSEE tiennent compte du fait qu’il y aurait 50 % de propriétaires dans notre pays. Ils raisonnent de manière aussi simpliste que dans l’exemple suivant : « Monsieur Dupont trompe sa femme 6 fois par mois. Mr Durand, lui, ne trompe jamais sa femme. Si on applique les principes de l’INSEE, on fera dire aux statistiques que Mr Dupont et Mr Durand trompent chacun leur femme 3 fois par mois ! Ce qui est aberrant ! Pour le calcul de l’indice des loyers, l’INSEE fait pareil ». Bien sûr, l’illustration donnée par ce consommateur caricature la méthodologie de l’INSEE. Car cette institution, bien évidemment, produit des analyses bien plus approfondies tenant compte des situations démographiques et des revenus sur une échelle très diversifiée. Il n’empêche : ce dont nous parlent tout le temps politiques et médias, ce sont de moyennes. Et ce discours réducteur ne peut que heurter chaque Français qui ne se reconnaît pas dans ces moyennes. Si l’on veut s’attaquer au problème de la perception, par les Français, de l’inflation ou de leur pouvoir d’achat, il est impératif de leur donner des repères plus en phase avec leur situation réelle. C’est, s’agissant de l’indice des prix, ce que j’ai voulu faire en lançant le comparateur de prix que je m’engage à améliorer et à faire vivre en multipliant les publications. C’est, s’agissant du pouvoir d’achat, ce que j’ai essayé de faire avec le site « mon-pouvoir-dachat.com » : un site qui permet à chaque foyer, dans le respect de l’anonymat, de comparer son pouvoir d’achat à ces fameux indices moyens dont la publication reste difficilement compréhensible pour beaucoup de gens. A suivre…

17 Commentaires

Bonjour,
J'illustre avec une maxime que j'exploite au quotidien dans mes travaux, et qui m'a été livrée au détour d'une présentation par un vieux chibani visiblement inspiré :
"Merci d'avoir pris 15 mn pour nous démontrer que la moyenne entre un Breton et un Chti, ça a jamais fait un Normand".
Je suis sûr que vous apprécierez la connotation régionale, et également que vous êtes capable d'appliquer ce devoir de méfiance à l'égard des fameux paniers moyens, qui ne sont évidemment le reflet de ... personne ???
excellent chapeauto.
a comparer ce qui est moins cher il faut tenir compte des hards discounters.
mais encore et histoire de mettre le binz, pourquoi acheter des produits français plus chers, alors qu'on peu avoir les mêmes venant de l'etranger.
je ne testerai pas ton site parce qu'il faut se logguer, et que je refuse de donner a la grande distribe un moyen de pub ciblée via cookies ou autre fichiers croisés ce ne sont que des supositions mais c'est techniquement réalisable, ton site est agrée par la Cnil et je ne met pas en doute la confidentialité des données, mais par principe je refuse l'idée de m'y soumettre, encore une fois je ne met pas en doute ta bonne foi, mais le pas est si vite franchi;;
une chose m'interpelle comment se fait il que ce ne soit pas un organisme indépendant qui gere la comparaison des prix, pour ce faire vous pourriez metttre en accord tous les distributeurs via un syndicat interprofessionnel.
L'idée est simple un caddie avec les mêmes produits de chaque enseigne MDD comprise, mettez vous d'accord sur le contenu du caddie par rapport aux ventes les plus consatantes selon la saisonalité, je pense que cela devrait fonctionner.
par exemple le cout d'entrée d'un élève en sixieme et son caddie associé
la on pourra comparer
Salut,
Pas mal. Cela risque de bouleverser pas mal de données gouvernementales. Dans le bon sens.
Tchao M.E.L.
Certes l'INSEE "fait une moyenne".
Mais surtout, elle fait la moyenne entre les loyers pour les locataires ... et 0 pour les propriétaires ou accédants.
C'est presque le seul Institut statistique national à procéder ainsi (avec l'Italie).
Les autres comptent :
* soit un "loyer fictif" pour tous les propriétaires,
* soit les intérêts d'emprunt pour les accédants.
Ce qui relève substantiellement (selon les pays, jusqu'à +-30% au lieu de 6%) la part du logement dans le budget du ménage "moyen" ... et dans le calcul de l'inflation.
Bonjour à toutes et à tous !
Pour l'indice des prix, il serait peut-être bien d'avoir 4 indices :
1 - Indice pour les personnes à très faible revenu (RMI, minimum retraite...).
2 - Indice pour les personnes à faible revenu (proche du SMIC, non propriétaires de leur logement).
3 - Indice pour les personnes à revenu moyen (proche de la moyenne nationale, propriétaires de leur logement).
4 - Indice pour les personnes à haut revenu.
Avec cette méthode, on éviterait le côté très trompeur de cet indice, selon que l'on est riche ou pauvre.
Amitiés à MEL et aux autres.
salut Francois ce qui me gene dans les indices, c'est que tout le monde paie plus ou moins le meme prix quelque soit le service, par exmple le prix de l'energie est le même pour tous quelque soit la tranche de revenu, je ne comprend pas ta sectorisation, il y a ici une confusion avec le pouvoir d'achat et l'endettement..
Bonjour Jean-Baptiste,
Les riches et les pauvres ne font pas les mêmes types de dépenses et surtout, pas dans les mêmes proportions, d'où cette idée de quatre indices selon les tranches de revenus.
Voici quelques exemples pour essayer de clarifier mes propos :
- Quelqu'un avec des revenus très faibles va dépenser une forte proportion de ses revenus dans la location de son logement, pour cette personne l'indice des prix sera à la hausse.
- Quelqu'un de riche va généralement être propriétaire de son logement, il va acheter de produits électroménagers (prix en baisse), des produits électroniques (prix des ordinateurs, des téléviseurs, de la HiFi, de la photo numérique... en baisse), beaucoup de vêtements (prix en baisse), des voyages à l'autre bout du monde (prix en baisse avec les compagnies low cost), pour cette personne l'indice des prix sera plutôt à la baisse.
Donc, pendant la même période, même si la personne riche achète les biens de consommation aux mêmes prix que la personne pauvre, le riche aura l'impression que les prix baissent, alors que le pauvre aura de plus en plus de difficultés à boucler ses fins de mois.
Amitiés à Jean-Baptiste et aux autres.
Bonjour M.E.L.
Excusez-moi de cette intrusion car mon propos ne porte pas sur le sujet en cours... et je suis conscient que ce n'est peut être pas l'endroit approprié.
Je souhaite vivement vous rencontrer pour vous présenter un projet que j'ai mûri avec une amie depuis un an maintenant. Il s'agit d'un projet Web dans un secteur à fort potentiel. Le site est dejà fonctionnel.Je préfère vous laisser l'adresse par mail privé si cela vous convient.
En espérant que cette requête retiendra votre attention, je vous prie Monsieur de bien vouloir agréer l'expression de mes plus hautes considérations.
L'analyse de la moyenne n'est pas toujours pertinente.
par contre, celle de la médiane est souvent très intéressante (et jamais donnée).
Et dans le cas de la tromperie, ça marche très bien !
lol, je m'exprime mal francois henry,
le prix d'un litre d'essence est le meme pour tout le monde et le pouvoir d'achat ne peut etre pris en compte dans un indice de prix, la capacité de dépense est forcement en corrélation avec le revenu, mais n'intervient pas sur le cout d'achat d'un produit, seule la quantité sera diferrente en terme de puissance d'achat.
La hausse de l'immobilier n'est pas dans l'indice insee ni dans celui du pouvoir d'achat effectif, hors c'est le premier poste de dépense / investissement. Donc ces calculs n'ont que peu de sens concrètement du point de vue du foyer. Il serait beaucoup plus intéressant de comparer d'abord aux autres pays européens. D'autre part, on ne tient pas compte des nouveaux besoins hyper-importants (portables, internet, telévision, ...) qui modidifient le pouvoir d'achat "net" en supermarché. L'immobilier appauvrit, qui s'enrichit?
TVA Sociale : j'ai encore en mémoire vos pges de pub dans la presse nationale et régionale d'il y a 15-20 ans sur le sujet, avec des schémas très clairs...Je voudrais vous encourager à "remonter au créneau" aujourd'hui pour y inciter le gouvernement et à nouveau sensibiliser les citoyens consommateurs. Mais surtout il me semble important de ne pas se tromper de mode opératoire car il y a dans le public et même les politiques une nette confusion, dont les promoteurs de la tvas eux mêmes sont responsables(Arthuis-Marini entre autres), entre augmentation de la tva fiscale et vraie tva sociale. Celle ci doit être conçue comme "simplement" un changement de mode de calcul des cotisations sociales, patronales et salariales (il n'y a pas lieu de distinguer) qui devrait pour être significatif en terme de compétitivité se faire très largement et progressivement sur toutes les cotisations. De plus il parait important d'éviter une fiscalisation qui déresponsabiliserait les organismes sociaux de leur gestion paritaire tout en exposant aux critiques de l'UE (taux maximum de tva à 25% ce qui laisse en France peu de marge de manoeuvre).
Il y a beaucoup à dire sur cette mesure qui bien appliquée est un puissant moyen de faire recouvrer aux pays développés à haut niveau de protection sociale une compétitivité face aux pays émergents.La qualification de taxe parafiscale pour le financement de la protection sociale, mais qui utilise le mode opératoire de la TVA (voir le travail du CJD)
Le principe en est simple : sortir le cout social du prix de revient des entreprises sans diminuer la demande globale .
Bonjour à toutes et à tous !
Une petite question : ne pensez-vous pas, en adoptant votre problématique, que cette mesure soit fortement inflationniste pour tous les produits d'importation ?
Amitiés à Albert Mévellec et aux autres.
n'est ce pas aussi le but ? faire en sorte que les produits français se vendent mieux que les produits importés de façon à protéger des emplois chez nous. En fait il y a un jeu de coordination des antagonismes en lien avec le double effet de la mesure : renforcer la compétitivité des produits français en réduisant leur cout relatif et améliorer les recettes sociales. D'un côté les importations qui concurrencent les produits français contribuent au financement de la protection sociale, de l'autre les exportations qui échappent à ce financement contribuent à des créations d'emplois nationaux.
Bonjour à toutes et à tous !
Même si l'idée de départ est théoriquement louable. Pour évaluer l'effet inflationniste d'une telle mesure, avez-vous fait le compte de la part des produits d'importation dans vos achats ?
Même en achetant prioritairement des produits fabriqués en France, vous ne manquerez pas d'être surpris de constater la part très importante des produits d'importation dans votre budget annuel, il ne faut pas oublier que nous habitons en Europe et que les échanges au sein de la communauté économique sont extrêmement élevés.
Après avoir fait ce calcul, vous constaterez que cette mesure entraînerait, peut-être uniquement à court et moyen terme, mais peut-être aussi à long terme car on manque de recul pour évaluer les éventuels effets pervers d'une telle mesure, une inévitable baisse de votre pouvoir d'achat.
Amitiés à Albert Mévellec et aux autres.
Bonjour M. Leclerc,
Nous sommes croisés il a y quelques mois à l'école des Mines et je découvre aujourd'hui votre site par hasard en recherchant des informations sur la manifestation des agriculteurs en Bretagne.
Vous exposez vos idées et c'est un très bon point.
Vous appréciez, entre autres, parler du pouvoir d'achat des consommateurs et considérant ce sujet comme des plus importants, il serait intéressant que nous puissions échanger de vive voix.
Je vous invite lors de votre prochain déplacement à Paris à prendre un café ensemble à votre convenance. Bien entendu, je vous l'offrirai.
Je vous souhaite une bonne journée.
Respectueusement, Hervé le Grand.
Je trouve que justement, les indices minimisent le poids des loyers surtout pour les pauvres. C'est assez illisible pour les gens qui essaient de s'y attaquer.Les riches et les pauvres ne font pas les mêmes types de dépenses et surtout, pas dans les mêmes proportions. ilfaudrait qu'on adapte les indices en fonstion d'une tranche de revenu. mais les indices d'ailleurs lorsqu'on regarde bien se rapporchent de plus en plus. On ne tient pas vraiment compte non plus du lieu d'ahabitation.je pense qu'on devrait prendre en compte ce critère mais pas eulement en terme de lieu, mais aussi en terme de fréquenttaion, de danger.

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