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« Label France », oui, mais « La belle France »
C’est un « marronnier ». Tous les dix ans, face à des crises, nos gouvernants confient à des parlementaires des missions pour relancer le « label France ».
Cette année encore, le sujet est d’actualité. C’est le député Yves Jégo, éphémère ministre des DOM-TOM, qui s’y colle. Tous les professionnels sont interpellés. Mais les industriels, au grand dam des agriculteurs, refusent d’indiquer l’origine de leurs matières premières sur les étiquettes.
Nous, « les Leclerc », nous n’y voyons pas d’inconvénient. Et si ça peut rassurer dans les campagnes, faisons-le.
Pour autant, ce label sera-t-il efficace ? Ca reste à voir.
Les consommateurs ne sont pas insensibles aux indications d’origine. Mais, à mon sens, l’exercice atteint ses limites lorsqu’il n’est assorti d’aucun autre signe de qualité ou de rattachement culturel (Alsace, Bretagne, Pays Basque, Corse…).
Un label, ça doit causer. Comme une AOC ou une certification. Prenez même l’exemple de « Produit en Bretagne ». L’offre qui porte ce label couvre désormais un champ large de produits. Outre le respect d’un cahier des charges, tous les logos, les slogans et les argumentaires suscitent l’adhésion à un projet collectif, sympathique, fédérant petites et grandes entreprises.
Est-ce qu’un label « France » fonctionnerait aussi bien ? J’en doute. « Cochon de Bretagne », même avec toute la problématique des algues vertes et des lisiers, ça fonctionne mieux que « Porc de France ».
L’indication « d’origine France », ou même de garantie « NF », n’a jamais constitué un rempart contre l’invasion des textiles chinois ou maghrébins, ni celle des produits électroménagers ou hifi venus d’Asie. Pas plus qu’elle n’empêche nos agriculteurs, depuis des années, de s’équiper en tracteurs étrangers ;-), et d’acheter leurs semences et leurs engrais ailleurs qu’auprès de leurs collègues français :-).
Alors, je ne dis pas qu’il ne faille pas tenter l’aventure. Mais si ce « label France » n’est assorti d’aucun autre argument de qualité, ça fera un flop.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
42 Commentaires
Aux marroniers je préfère les chênes. En effet ça fait de belles planches et en plus les glands donnent un bon goût au jambon.
Le bio commence tout juste à trouver une clientèle et on veut le mettre en concurrence avec un nouveau label.
Il serait intéressant de nous présenter le cahier des charges du label france.
Il doit être irréprochable car le prestige national est engagé. Donc il doit être supérieur au label bio et label rouge sinon il n'a pas d'utilité.
Ce Label France pourrait être compris comme une démarche protectionnsite par l'europe.
Je recherche un ministre qui serait capable de me faire un label pour préserver mon porte monnaie. En connaissez vous un?
Plutot que label france je préfèrerais le label "bleu,bio,rouge"
Bio et rouge en référence aux labels existants et le bleu pour l'intelligence du prix au regard de la qualité.
Le chantier de cette décennie sera de reconnecter les français avec le prix du goût et de leur faire oublier le goût du prix. Si cela se fait alors la crise sera oubliée.
Allez au bouleau! Pour ma part j'ai un peuplier ma voiture heureusement je n'ai pas fait de copeaux!
Est-ce vrai que les éleveurs bretons passent leurs vacances au Treport? Cela ne m'étonnerait pas ils gardent toujours un pied dans le business.
Je suis personnellement très attachée au logo de nos régions. Je connais la provenance des produits, de leur histoire, de leur terroir. Et pour moi, la meilleure pancetta est issue d'une variété bien endémique (Corse). Pourtant, c'est du porc mais tout dépend de la race de l'animal, de son mode de vie (la transhumance)...
Maintenant, il est vrai qu'il existe des produits qui ne sont pas spécifiques à une région donnée. Difficile de mélanger les produits de terroir et les produits "plus communs". Mais, bon, un label France, c'est tout de même mieux que rien du tout.
Tchao MEL
je ne suis pas forcément pour un nouveau label (un de plus) pour différencier tel ou tel produits de nos rayons.
mais effectivement je pense que le consommateur à le droit de savoir d'où viennent les produits qu'il mange.
en l'occurence la pancetta de corse...avec du porc certes, mais pas de corse! et vendu pour un produit corse!
il y a un gros travail de fond dans ce domaine.
juste un petit clin d'oeil à SPAM qui me fait toujours aussi rire dans ses billets!! à quand un livre sur le best of de vos phrases?? ;-)
david
C'est vrai qu'en temps de crise, on a un peu tendance à ressortir les vieux placebos et à s'en servir à consolider les plâtres.
Un nouveau label et, en plus, un "label France", pourquoi pas ? Mais, comme vous dites, à condition qu'il corresponde à quelque chose de bien précis et qu'on mette les moyens nécessaires à en faire un instrument promotionnel réel.
Bien que comparaison ne soit pas raison, un bon exemple à examiner de près, il me semble, ne se trouve pas très loin de chez nous.
En Suisse, existe depuis des lustres, une forme de label popularisé là-bas par l'emblème de l'arbalète, devenu officiellement il y a quelques années le "Swiss label", sous la forme d'une association pilotée par l'Etat fédéral.
Seulement, la situation de la Suisse est assez différente, apparemment, de celle de la France.
- Assez peu d'hypermarchés et une distribution beaucoup plus atomisée avec deux géants à structure coopérative, la M****s et la C**p, avec des magasins de petite ou moyenne taille, bien implantés en ville ;
- une culture très anciennement ancrée de la santé/diététique dans la consommation (patrie du müsli, du Cenovis et des parcours Vita…), ce qui fait que l'agriculture a su éviter les deux écueils de la culture intensive et de la culture "mode bling-bling bio" en adoptant le principe médian de "l'agriculture raisonnée" (un peu beaucoup poussée par des règlements cantonaux et fédéraux assez "incitativo-contraignants", d'ailleurs) : pas de traitements préventifs ou très peu et sur dérogations spécifiques, privilégier les engrais naturels (et bon marché), ne traiter que le strict nécessaire, etc. donc pas vraiment du bio mais pas loin ;
- une organisation structurée de l'association Swiss label, chargée – en fait - de surveiller tous les autres labels existant en Suisse et de les "fédérer", en quelque sorte, sous une "bannière commune" et travaillant en liaison avec le parlement fédéral pour faire évoluer la réglementation et avec les producteurs et fabricants en tant que membres en couvrant tous les secteurs de l'économie suisse, y compris les écoles privées ;
- Et il faut bien le dire, des droits de douane qui freinaient pas mal les importations de produits concurrents.
De ce fait, ce label a une image de marque très positive (près de 80% d'opinions positives) et la grande distribution y a plutôt bonne presse (variable suivant les enseignes mais indice de satisfaction largement supérieur à 50%).
D'autant que, par exemple, la M****s ne se cantonne pas uniquement à des activités seulement commerciales mais s'implique directement dans des activités sociales : centre de formation professionnelle, 1% (en gros) de son chiffre d'affaires annuel consacré à des projets culturels par l'intermédiaire d'une fondation/association (ce qui représente quand même plus d'un million de francs suisses par an), etc. et se refuse à vendre alcools et tabacs ce qui, dans certains milieux, améliore son image de marque.
Et les autres vont à la C**p… (ou au M***r…)(le 3e "gros").
Ce qui fait qu'on trouve, dans les magasins alimentaires helvètes, beaucoup plus de produits "made in Switzerland" que chez nous des produits (réellement) "made in France", sans grandes différences entre les produits non bio et les produits bio, d'ailleurs côte à côte dans les rayons, et qu'on plante encore des pommiers ou des poiriers à 25 km de Genève ou de Lausanne et des abricotiers dans le Valais.
On notera aussi la création en 2004 d'une association "Patrimoine culinaire suisse", toujours à l'initiative des autorités fédérales, chargée de faire l'inventaire et de promouvoir tous les produits et spécialités typiquement suisses, tel le rösti, la saucisse de veau de St Gall et la crème de Gruyère, et tels qu'on les trouve dans les rayons des supérettes et les supermarchés…
Encore une fois, les situations des deux pays sont très différentes, mais il y aurait peut-être quelque chose à creuser de ce côté-là.
Parce que, selon moi, si c'est pour promouvoir des produits "transformés en France" mais dont les ingrédients de base proviennent de "différents pays de la Communauté européenne", voire d'origine pas européenne du tout, je ne vois pas trop comment ça va bien marcher.
il me semble que si l'on s'intéresse à l'origine d'un produit, il y a déjà l'indication "made in ...". Pourquoi ajouter un autre label alors que certains critiques le fait qu'il y en a déjà beaucoup et qu'on peut faire un parallèle avec la devise "trop d'info tue l'info".
il me semble que des actions en faveur de l'économie de proximité sont plus porteuse tant sur le plan du développement durable (avec ses 3 piliers !!!).
cordialement,
Céline
Tout rituel hallal ou casher doit etre banni et j'apprends que les grandes surfaces s'approvisionnent en fermant les yeux sur ces pratiques d'un autre age...!!!
Il serait temps de vous modernisert "culturellement" car ca devient incacceptable.
Salut(ations)
FG 75008
L'idée d'un label ne se cantonne pas à la seule problématique de l'origine d'un produit. D'ailleurs, pourquoi un produit français serait-il forcément meilleur qu'un produit étranger ? Il n'y a qu'en France qu'on sait faire de bons produits ? Et, en France, on ne sait faire que de bons produits ?
L'idée du Swiss label, c'est - justement - de tenter de remplacer progressivement la multitude de labels plus ou moins incontrôlés par un label général ou, tout au moins, de "réguler" les labels existants pour les rendre plus cohérents entre eux et correspondre à de vrais labels de qualité, à l'exemple du label "Swiss made" qui ne vise que les productions de l'horlogerie suisse et dont le cahier des charges est connu et publié.
@GUESNER
Vous avez bien le droit de faire ce que bon vous semble. Mais, donc, vous n'achetez plus de viande en grande surface.
Et votre message ne répond pas clairement à la question posée initialement par M.E.L., un rituel hallal ou kasher ne s'apparentant pas franchement à un label de qualité au sens où l'entend l'auteur de la file et le promoteur du projet.
Et je ne pense pas qu'un label "Ni hallal ni kasher" ait beaucoup de chances de succès.
Maintenant, si une grande surface suicidiaire voulait tenter le coup, ce serait intéressant à suivre...
le label France dans le contexte actuel ne "sous-tend t'il" pas aussi la notion de retour de la proximité et du local, du lien social perdu dans notre économie dérégulée et globalisée ? le retour aussi de l'industrie et donc des producteurs sur le sol français ; accentué par le fait qu'internet et le e-commerce accélère ce phénomène, internet étant la première technologie qui permet enfin de relier les producteurs aux consommateurs, en passant donc moins par les intermédiaires historiques type les grands distributeurs, et permettant ainsi de faire à nouveau vivre un commerce sans doute plus équitable et équilibré qui permette aux producteurs français notamment de vivre normalement et décement de leur travail ; phénomène accentué par la crise écologique globale et la raréfaction du pétrole annoncée, le pétrole étant le sang du coeur actuel de la grande distribution et de l'économie dans son ensemble ; soit pour conclure, LOCAL = LOW CO2, c'est mathématique, donc moins de pétrole utilisé, tout simplement... Bien cordialement Olivier TROTTA. Et bravo pour votre opération "zéro prospectus en 2020", quelle rupture, pourvu qu'elle soit effective... car en effet, zéro prospectus = pas tout à fait zéro CO2, mais presque... à promouvoir.
Pourquoi tant de mépris dans votre billet ? Pourquoi parler de "rassurer dans les campagnes" ? Vous pensez peut-être qu'une telle initiative ne s'adresserait qu'aux "bouseux" de la campagne ? Et pourquoi semblez-vous vous réjouir du fait que les industriels refusent de mentionner l'origine des produits qu'ils nous vendent, par votre intermédiaire ? Parce qu'ils savent très bien que cela ne serait pas très porteur d'être obligé d'avouer que seul l'appât du gain motive leurs approvisionnements ! Le consommateur est donc voué à être infantilisé par les marques et les distributeurs tels que vous, dont la seule préoccupation est de savoir comment nous vendre au meilleur prix (donc le plus cher possible pour vous) des produits dont nous n'avons pas besoin, des produits sur lesquels on nous donne le moins d'information possible, des produits médiocres, pour ne pas dire mauvais (les fruits et légumes dans vos magasins sont lamentables), des produits aux conditions de fabrication douteuses (d'où vient votre textile ? d'Inde, du Bangladesh ?).
Ne constatez-vous pas dans la vraie vie, pas dans vos magasins, une envie de produits locaux, une envie d'emplois locaux (et pas des emplois de caissières, de vrais emplois créateurs de valeur ajoutée), une envie de paysage sans vos boîtes à chaussures qui les défigurent...
Puissent ces initiatives visant à informer un minimum le consommateur sur ce qu'on lui présente aller jusqu'au bout !
@Marie :
Et pourquoi tant de mépris dans le vôtre ?
Et où avez-vous lu que M.E.L. écrivait qu'il se réjouissait que les producteurs n'indiquent pas l'origine leurs produits ? Ce n'est pas du tout ce qu'il a écrit, relisez (très) attentivement.
Pour savoir aussi bien comment ça se passe chez les distributeurs, vous travaillez dans une de leurs centrales d'achats ?
Le célèbre "appât du gain" des distributeurs et le consommateur "voué à être infantilisé" (de force, bien sûr)...
@ TROTTA Olivier :
Oui, mais alors comment expliquez-vous que tout le monde ou presque va faire ses courses dans les grandes surfaces alors que, contrairement à la rumeur populaire, il y a encore tout un tas de petits commerces de proximité qui crèvent surtout parce que les consommateurs n'y vont plus ou pas assez.
A qui la faute ? Que je sache, les grands distributeurs ne forcent pas les consommateurs à entrer dans leurs magasins avec une baïonnette dans le dos.
Idem pour les marchés où le consommateur est pourtant bel et bien en contact direct avec les petits producteurs locaux, justement.
Pas un peu contradictoire, ça ?
Et accessoirement, pensez-vous que tous les consommateurs sont prêts à payer un peu plus cher pour adhérer à ce que vous écrivez ?
Parce que, contrairement à ce que prétend Marie, vous avez sûrement pu y constater que c'est souvent plus cher qu'en grande surface..
Il ne faut pas se leurrer.
Tant qu'on se place dans la position de salariés/fournisseurs, on veut tous voir nos salaires/revenus augmenter.
Et on s'offusque de voir des entreprises françaises se délocaliser dans des pays à bas coûts de production.
Dès qu'on se place en tant que clients/consommateurs, on veut tous voir les prix des produits baisser.
Mais on s'offusque de voir des entreprises qui vont acheter dans des pays à bas coûts de production.
Dans les deux cas, l'essentiel est de trouver un bouc émissaire pour le rendre responsable de la situation.
Et de préconiser des solutions radicales dont l'expérience a déjà prouvé qu'elles étaient généralement inefficaces.
P.S.: peut-être déjà écrit, mais personne ne force personne à aller faire ses courses dans les grandes surfaces.
Alors, qui sont donc tous ces gens qu'on y voit entrer le caddie vide et en ressortir le caddie bourré à craquer, mais qui passent leur temps à se plaindre des prestations de ces magasins, alors qu'il existe déjà d'autres solutions ?
Pour répondre à David, il y a des produits endémiques qui n'ont aucune AOC, qui ne sont pas labellisés où classés comme des produits de terroir. Dommage... Le label France noye ce type de produits. Je l'utiliserai volontiers pour des produits plus communs (porc élevé en France, vache élevée en France...). Mais, pour ce qui est endémique (spécifique à une région, un terroir...), je préfererai que la provenance soit clairement indiquée (fromage corse, miel de corse...). Pour avoir un label, une AOC, c'est un véritable combat pour les producteurs. Il faudrait pouvoir donner un label régional au moins pour les produits spécifiques et le label France a des produits plus communs.
Tchao MEL
Mais quand même, je reviens sur la pancetta de Corse. Celle que l'on trouve en métropole est celle qui provient d'Italie. J'en ai acheté une fois pour constater une énorme différence de goût, de couleur, de consistance par rapport à la pancetta Corse... Le porc (rose) est un animal cardiaque et, par conséquent, ne vit pas en Corse du fait de la forte chaleur. En revanche, le porc Corse a une taille adulte comparable au marcassin et est de couleur noire. La pancetta issue de ce porc noir est spécifique par son aspect, son goût, sa saveur. C'est vraiment un produit à valoriser.
De plus, ce porc est obligé de suivre la transhumance puisque les prairies sont grillées par le soleil et ne suffisent pas à nourrir les animaux (même les vaches suivent la transhumance...). Sa viande ressemble à celle du sanglier et est excellente.. Un label France serait décourageant pour des producteurs qui fournissent une alimentation saine lorsqu'ils n'arrivent pas à avoir d'autres labels. A méditer...
Tchao MEL
juste un petit mot pour vous dire que je comprends mieux vos messages suivants.
Ce qui m'énerve,c'est juste certains industriels qui utilisent une région pour vendre un produit qui n'a rien avoir avec le produit local tel la figatelle présente sur toutes les étales avec l'estampille "produits corse".non c'est faux! c'est produit en corse mais avec des porc de l'union européenne. comme les couteau laguiole et un tas d'autres produits.
c'est pour cela que ce label France me parait interéssant ou alors mettre au moins l'origine des matière premières.
bonne journée à vous tous
http://www.youtube.com/watch?v=RGr7FXr1_WI
et avant de manger que des sushis, il serait temps de réagir.
@ Florence :
Votre remarque n'est pas du tout contradictoire avec un projet de Label France. Mais tout dépend de la façon dont on va l'échafauder.
le Swiss Label dont je parle plus haut ne remplace pas les labels existants mais les complète en les "disciplinant" sous une bannière commune avec des règles assez strictes pour éliminer des labels plus ou moins bidons. Ceux qui "survivent" en s'adaptant au "cahier des charges" basé essentiellement sur des critères de qualité et d'origine, restent et peuvent s'enorgueillir de ce "super label".
Donc, là, ça peut marcher.
C'est le sens, il me semble, de la remarque de M.E.L.
Le problème de la pancetta de Corse n'est pas très différent de celui de la viande séchée des Grisons...
Aux marroniers je préfère les chênes. En effet ça fait de belles planches et en plus les glands donnent un bon goût au jambon.
Le bio commence tout juste à trouver une clientèle et on veut le mettre en concurrence avec un nouveau label.
Il serait intéressant de nous présenter le cahier des charges du label france.
Il doit être irréprochable car le prestige national est engagé. Donc il doit être supérieur au label bio et label rouge sinon il n'a pas d'utilité.
Ce Label France pourrait être compris comme une démarche protectionnsite par l'europe.
Je recherche un ministre qui serait capable de me faire un label pour préserver mon porte monnaie. En connaissez vous un?
Plutot que label france je préfèrerais le label "bleu,bio,rouge"
Bio et rouge en référence aux labels existants et le bleu pour l'intelligence du prix au regard de la qualité.
Le chantier de cette décennie sera de reconnecter les français avec le prix du goût et de leur faire oublier le goût du prix. Si cela se fait alors la crise sera oubliée.
Allez au bouleau! Pour ma part j'ai un peuplier ma voiture heureusement je n'ai pas fait de copeaux!
Est-ce vrai que les éleveurs bretons passent leurs vacances au Treport? Cela ne m'étonnerait pas ils gardent toujours un pied dans le business.
Je suis personnellement très attachée au logo de nos régions. Je connais la provenance des produits, de leur histoire, de leur terroir. Et pour moi, la meilleure pancetta est issue d'une variété bien endémique (Corse). Pourtant, c'est du porc mais tout dépend de la race de l'animal, de son mode de vie (la transhumance)...
Maintenant, il est vrai qu'il existe des produits qui ne sont pas spécifiques à une région donnée. Difficile de mélanger les produits de terroir et les produits "plus communs". Mais, bon, un label France, c'est tout de même mieux que rien du tout.
Tchao MEL
je ne suis pas forcément pour un nouveau label (un de plus) pour différencier tel ou tel produits de nos rayons.
mais effectivement je pense que le consommateur à le droit de savoir d'où viennent les produits qu'il mange.
en l'occurence la pancetta de corse...avec du porc certes, mais pas de corse! et vendu pour un produit corse!
il y a un gros travail de fond dans ce domaine.
juste un petit clin d'oeil à SPAM qui me fait toujours aussi rire dans ses billets!! à quand un livre sur le best of de vos phrases?? ;-)
david
C'est vrai qu'en temps de crise, on a un peu tendance à ressortir les vieux placebos et à s'en servir à consolider les plâtres.
Un nouveau label et, en plus, un "label France", pourquoi pas ? Mais, comme vous dites, à condition qu'il corresponde à quelque chose de bien précis et qu'on mette les moyens nécessaires à en faire un instrument promotionnel réel.
Bien que comparaison ne soit pas raison, un bon exemple à examiner de près, il me semble, ne se trouve pas très loin de chez nous.
En Suisse, existe depuis des lustres, une forme de label popularisé là-bas par l'emblème de l'arbalète, devenu officiellement il y a quelques années le "Swiss label", sous la forme d'une association pilotée par l'Etat fédéral.
Seulement, la situation de la Suisse est assez différente, apparemment, de celle de la France.
- Assez peu d'hypermarchés et une distribution beaucoup plus atomisée avec deux géants à structure coopérative, la M****s et la C**p, avec des magasins de petite ou moyenne taille, bien implantés en ville ;
- une culture très anciennement ancrée de la santé/diététique dans la consommation (patrie du müsli, du Cenovis et des parcours Vita…), ce qui fait que l'agriculture a su éviter les deux écueils de la culture intensive et de la culture "mode bling-bling bio" en adoptant le principe médian de "l'agriculture raisonnée" (un peu beaucoup poussée par des règlements cantonaux et fédéraux assez "incitativo-contraignants", d'ailleurs) : pas de traitements préventifs ou très peu et sur dérogations spécifiques, privilégier les engrais naturels (et bon marché), ne traiter que le strict nécessaire, etc. donc pas vraiment du bio mais pas loin ;
- une organisation structurée de l'association Swiss label, chargée – en fait - de surveiller tous les autres labels existant en Suisse et de les "fédérer", en quelque sorte, sous une "bannière commune" et travaillant en liaison avec le parlement fédéral pour faire évoluer la réglementation et avec les producteurs et fabricants en tant que membres en couvrant tous les secteurs de l'économie suisse, y compris les écoles privées ;
- Et il faut bien le dire, des droits de douane qui freinaient pas mal les importations de produits concurrents.
De ce fait, ce label a une image de marque très positive (près de 80% d'opinions positives) et la grande distribution y a plutôt bonne presse (variable suivant les enseignes mais indice de satisfaction largement supérieur à 50%).
D'autant que, par exemple, la M****s ne se cantonne pas uniquement à des activités seulement commerciales mais s'implique directement dans des activités sociales : centre de formation professionnelle, 1% (en gros) de son chiffre d'affaires annuel consacré à des projets culturels par l'intermédiaire d'une fondation/association (ce qui représente quand même plus d'un million de francs suisses par an), etc. et se refuse à vendre alcools et tabacs ce qui, dans certains milieux, améliore son image de marque.
Et les autres vont à la C**p… (ou au M***r…)(le 3e "gros").
Ce qui fait qu'on trouve, dans les magasins alimentaires helvètes, beaucoup plus de produits "made in Switzerland" que chez nous des produits (réellement) "made in France", sans grandes différences entre les produits non bio et les produits bio, d'ailleurs côte à côte dans les rayons, et qu'on plante encore des pommiers ou des poiriers à 25 km de Genève ou de Lausanne et des abricotiers dans le Valais.
On notera aussi la création en 2004 d'une association "Patrimoine culinaire suisse", toujours à l'initiative des autorités fédérales, chargée de faire l'inventaire et de promouvoir tous les produits et spécialités typiquement suisses, tel le rösti, la saucisse de veau de St Gall et la crème de Gruyère, et tels qu'on les trouve dans les rayons des supérettes et les supermarchés…
Encore une fois, les situations des deux pays sont très différentes, mais il y aurait peut-être quelque chose à creuser de ce côté-là.
Parce que, selon moi, si c'est pour promouvoir des produits "transformés en France" mais dont les ingrédients de base proviennent de "différents pays de la Communauté européenne", voire d'origine pas européenne du tout, je ne vois pas trop comment ça va bien marcher.
il me semble que si l'on s'intéresse à l'origine d'un produit, il y a déjà l'indication "made in ...". Pourquoi ajouter un autre label alors que certains critiques le fait qu'il y en a déjà beaucoup et qu'on peut faire un parallèle avec la devise "trop d'info tue l'info".
il me semble que des actions en faveur de l'économie de proximité sont plus porteuse tant sur le plan du développement durable (avec ses 3 piliers !!!).
cordialement,
Céline
Tout rituel hallal ou casher doit etre banni et j'apprends que les grandes surfaces s'approvisionnent en fermant les yeux sur ces pratiques d'un autre age...!!!
Il serait temps de vous modernisert "culturellement" car ca devient incacceptable.
Salut(ations)
FG 75008
L'idée d'un label ne se cantonne pas à la seule problématique de l'origine d'un produit. D'ailleurs, pourquoi un produit français serait-il forcément meilleur qu'un produit étranger ? Il n'y a qu'en France qu'on sait faire de bons produits ? Et, en France, on ne sait faire que de bons produits ?
L'idée du Swiss label, c'est - justement - de tenter de remplacer progressivement la multitude de labels plus ou moins incontrôlés par un label général ou, tout au moins, de "réguler" les labels existants pour les rendre plus cohérents entre eux et correspondre à de vrais labels de qualité, à l'exemple du label "Swiss made" qui ne vise que les productions de l'horlogerie suisse et dont le cahier des charges est connu et publié.
@GUESNER
Vous avez bien le droit de faire ce que bon vous semble. Mais, donc, vous n'achetez plus de viande en grande surface.
Et votre message ne répond pas clairement à la question posée initialement par M.E.L., un rituel hallal ou kasher ne s'apparentant pas franchement à un label de qualité au sens où l'entend l'auteur de la file et le promoteur du projet.
Et je ne pense pas qu'un label "Ni hallal ni kasher" ait beaucoup de chances de succès.
Maintenant, si une grande surface suicidiaire voulait tenter le coup, ce serait intéressant à suivre...
le label France dans le contexte actuel ne "sous-tend t'il" pas aussi la notion de retour de la proximité et du local, du lien social perdu dans notre économie dérégulée et globalisée ? le retour aussi de l'industrie et donc des producteurs sur le sol français ; accentué par le fait qu'internet et le e-commerce accélère ce phénomène, internet étant la première technologie qui permet enfin de relier les producteurs aux consommateurs, en passant donc moins par les intermédiaires historiques type les grands distributeurs, et permettant ainsi de faire à nouveau vivre un commerce sans doute plus équitable et équilibré qui permette aux producteurs français notamment de vivre normalement et décement de leur travail ; phénomène accentué par la crise écologique globale et la raréfaction du pétrole annoncée, le pétrole étant le sang du coeur actuel de la grande distribution et de l'économie dans son ensemble ; soit pour conclure, LOCAL = LOW CO2, c'est mathématique, donc moins de pétrole utilisé, tout simplement... Bien cordialement Olivier TROTTA. Et bravo pour votre opération "zéro prospectus en 2020", quelle rupture, pourvu qu'elle soit effective... car en effet, zéro prospectus = pas tout à fait zéro CO2, mais presque... à promouvoir.
Pourquoi tant de mépris dans votre billet ? Pourquoi parler de "rassurer dans les campagnes" ? Vous pensez peut-être qu'une telle initiative ne s'adresserait qu'aux "bouseux" de la campagne ? Et pourquoi semblez-vous vous réjouir du fait que les industriels refusent de mentionner l'origine des produits qu'ils nous vendent, par votre intermédiaire ? Parce qu'ils savent très bien que cela ne serait pas très porteur d'être obligé d'avouer que seul l'appât du gain motive leurs approvisionnements ! Le consommateur est donc voué à être infantilisé par les marques et les distributeurs tels que vous, dont la seule préoccupation est de savoir comment nous vendre au meilleur prix (donc le plus cher possible pour vous) des produits dont nous n'avons pas besoin, des produits sur lesquels on nous donne le moins d'information possible, des produits médiocres, pour ne pas dire mauvais (les fruits et légumes dans vos magasins sont lamentables), des produits aux conditions de fabrication douteuses (d'où vient votre textile ? d'Inde, du Bangladesh ?).
Ne constatez-vous pas dans la vraie vie, pas dans vos magasins, une envie de produits locaux, une envie d'emplois locaux (et pas des emplois de caissières, de vrais emplois créateurs de valeur ajoutée), une envie de paysage sans vos boîtes à chaussures qui les défigurent...
Puissent ces initiatives visant à informer un minimum le consommateur sur ce qu'on lui présente aller jusqu'au bout !
@Marie :
Et pourquoi tant de mépris dans le vôtre ?
Et où avez-vous lu que M.E.L. écrivait qu'il se réjouissait que les producteurs n'indiquent pas l'origine leurs produits ? Ce n'est pas du tout ce qu'il a écrit, relisez (très) attentivement.
Pour savoir aussi bien comment ça se passe chez les distributeurs, vous travaillez dans une de leurs centrales d'achats ?
Le célèbre "appât du gain" des distributeurs et le consommateur "voué à être infantilisé" (de force, bien sûr)...
@ TROTTA Olivier :
Oui, mais alors comment expliquez-vous que tout le monde ou presque va faire ses courses dans les grandes surfaces alors que, contrairement à la rumeur populaire, il y a encore tout un tas de petits commerces de proximité qui crèvent surtout parce que les consommateurs n'y vont plus ou pas assez.
A qui la faute ? Que je sache, les grands distributeurs ne forcent pas les consommateurs à entrer dans leurs magasins avec une baïonnette dans le dos.
Idem pour les marchés où le consommateur est pourtant bel et bien en contact direct avec les petits producteurs locaux, justement.
Pas un peu contradictoire, ça ?
Et accessoirement, pensez-vous que tous les consommateurs sont prêts à payer un peu plus cher pour adhérer à ce que vous écrivez ?
Parce que, contrairement à ce que prétend Marie, vous avez sûrement pu y constater que c'est souvent plus cher qu'en grande surface..
Il ne faut pas se leurrer.
Tant qu'on se place dans la position de salariés/fournisseurs, on veut tous voir nos salaires/revenus augmenter.
Et on s'offusque de voir des entreprises françaises se délocaliser dans des pays à bas coûts de production.
Dès qu'on se place en tant que clients/consommateurs, on veut tous voir les prix des produits baisser.
Mais on s'offusque de voir des entreprises qui vont acheter dans des pays à bas coûts de production.
Dans les deux cas, l'essentiel est de trouver un bouc émissaire pour le rendre responsable de la situation.
Et de préconiser des solutions radicales dont l'expérience a déjà prouvé qu'elles étaient généralement inefficaces.
P.S.: peut-être déjà écrit, mais personne ne force personne à aller faire ses courses dans les grandes surfaces.
Alors, qui sont donc tous ces gens qu'on y voit entrer le caddie vide et en ressortir le caddie bourré à craquer, mais qui passent leur temps à se plaindre des prestations de ces magasins, alors qu'il existe déjà d'autres solutions ?
Pour répondre à David, il y a des produits endémiques qui n'ont aucune AOC, qui ne sont pas labellisés où classés comme des produits de terroir. Dommage... Le label France noye ce type de produits. Je l'utiliserai volontiers pour des produits plus communs (porc élevé en France, vache élevée en France...). Mais, pour ce qui est endémique (spécifique à une région, un terroir...), je préfererai que la provenance soit clairement indiquée (fromage corse, miel de corse...). Pour avoir un label, une AOC, c'est un véritable combat pour les producteurs. Il faudrait pouvoir donner un label régional au moins pour les produits spécifiques et le label France a des produits plus communs.
Tchao MEL
Mais quand même, je reviens sur la pancetta de Corse. Celle que l'on trouve en métropole est celle qui provient d'Italie. J'en ai acheté une fois pour constater une énorme différence de goût, de couleur, de consistance par rapport à la pancetta Corse... Le porc (rose) est un animal cardiaque et, par conséquent, ne vit pas en Corse du fait de la forte chaleur. En revanche, le porc Corse a une taille adulte comparable au marcassin et est de couleur noire. La pancetta issue de ce porc noir est spécifique par son aspect, son goût, sa saveur. C'est vraiment un produit à valoriser.
De plus, ce porc est obligé de suivre la transhumance puisque les prairies sont grillées par le soleil et ne suffisent pas à nourrir les animaux (même les vaches suivent la transhumance...). Sa viande ressemble à celle du sanglier et est excellente.. Un label France serait décourageant pour des producteurs qui fournissent une alimentation saine lorsqu'ils n'arrivent pas à avoir d'autres labels. A méditer...
Tchao MEL
juste un petit mot pour vous dire que je comprends mieux vos messages suivants.
Ce qui m'énerve,c'est juste certains industriels qui utilisent une région pour vendre un produit qui n'a rien avoir avec le produit local tel la figatelle présente sur toutes les étales avec l'estampille "produits corse".non c'est faux! c'est produit en corse mais avec des porc de l'union européenne. comme les couteau laguiole et un tas d'autres produits.
c'est pour cela que ce label France me parait interéssant ou alors mettre au moins l'origine des matière premières.
bonne journée à vous tous
http://www.youtube.com/watch?v=RGr7FXr1_WI
et avant de manger que des sushis, il serait temps de réagir.
@ Florence :
Votre remarque n'est pas du tout contradictoire avec un projet de Label France. Mais tout dépend de la façon dont on va l'échafauder.
le Swiss Label dont je parle plus haut ne remplace pas les labels existants mais les complète en les "disciplinant" sous une bannière commune avec des règles assez strictes pour éliminer des labels plus ou moins bidons. Ceux qui "survivent" en s'adaptant au "cahier des charges" basé essentiellement sur des critères de qualité et d'origine, restent et peuvent s'enorgueillir de ce "super label".
Donc, là, ça peut marcher.
C'est le sens, il me semble, de la remarque de M.E.L.
Le problème de la pancetta de Corse n'est pas très différent de celui de la viande séchée des Grisons...