SOCIÉTÉ Actus / Débats

Le Président et les marges sur les produits agricoles : banco pour un dispositif de crise

Le Président l’a fait savoir : il réunira le 17 mai à l’Elysée les distributeurs, les agriculteurs et l’industrie agro-alimentaire. Objectif : définir un dispositif portant sur la modération des marges des fruits et légumes en période de crise. Si nous y sommes invités, évidemment nous irons. D’ailleurs sur le principe, nous ne sommes pas contre : - d’abord, parce que notre droit de la concurrence prévoit déjà un tel dispositif, même s’il n’a jamais été mis en œuvre jusqu’ici ; - ensuite, parce que passé un certain niveau de chute des cours, c’est l’existence même des entreprises qui est menacée. Personne ne peut plaider sérieusement que notre droit commercial primerait sur l’ordre social et la préservation du tissu économique. Banco, donc, pour un dispositif de crise. L’important, c’est qu’il soit appliqué sans discrimination par l’ensemble des partenaires de la filière. Mais l’accouchement du dispositif a l’air bien laborieux. Je reste perplexe sur les mesures annoncées (prix minimum ? coefficient multiplicateur maximum ? blocage des marges ? engagement de baisse de marges, de prix ?). On laisse entendre que seront fixées par des Arrêtés les variations de cours à partir desquels une situation sera qualifiée « de crise ». C’est combien ? 10, 20, 30 % ? Que fait-on quand le cours repasse à la hausse ? Et s’il s’agit de « diminuer les marges », comment les calcule-t-on : uniquement en magasin ? En incluant le stade de gros ? Bon, vous avez bien compris. Le risque, c’est l’usine à gaz. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics se sont disqualifiés en laissant les professionnels s’étriper entre eux et le monde agricole désigner ses boucs émissaires (tantôt l’industrie, tantôt le commerce, tantôt la Commission Européenne). On comprend qu’un engagement des distributeurs puisse les dédouaner, ou même servir d’exutoire. Mais soyons clairs, quel que soit son poids, la distribution n’est plus le premier client d’une agriculture qui vend aussi aux industries transformatrices, au secteur de la restauration et à l’export. Que Casino ou Monoprix baisse ses marges ou que E. Leclerc et Système U les remontent, ça ne fera pas varier les cours européens. Ni des fruits, ni des légumes et encore moins celui du lait qui est largement mondial ! A l’Elysée, nous irons. Mais il faudra que l’Etat s’engage et assure la légalité du montage surtout s’il s’agit d’un accord entre professionnels ou d’un engagement d’enseignes. On ne peut pas à Bercy stipendier les accords interprofessionnels de prix (tels que pourtant préfets et élus régionaux ont longtemps cautionnés au sortir d’un affrontement saisonnier), les faire sanctionner par le Conseil de la Concurrence pour les réorganiser aujourd’hui à l’Elysée, fût-ce sous un  autre montage.

20 Commentaires

Bonjour MEL, je partage de nombreuses opinions et en tant que libéral, je suis souvent d'accord avec vous. cependant, sortant de négociation avec votre enseigne, il n'y a des choses qu'il ne faut pas entendre, deux poids deux mesures. Vos acheteurs réclamant des baisses de tarif pour "redynamiser les produits" mais ne répercutant rien de la baisse accordée par le fournisseur. Je ne me plains pas je gère mon job. Mais comment voulez vous vous entendre avec les agriculteurs si du côté des centrales, on ne joue pas le jeu avec les PME ou les plus petits. Battez vous contre les MN pour que les multinationales jouent le jeu mais laissez les plus modestes et les PME jouer leur rôle d'acteur différent sur lequel vous pouvez, devez, savez, parfois compter. Sinon bravo quand même. Number one du business et de la com :)
Salut Mel!

La situation actuelle crée des disfonctionnements graves.
Il me parait interessant de baser la réflexion sur les comptes d'exploitations en nivelant à partir des besoins des agriculteurs, des industriels puis des distributeurs.
Le tout doit rester cohérent avec des prix de vente consommateur modérés.
L'intervention de l'état n'est pas vraiment souhaitable car il y a le risque de l'adoption d'une loi générale alors que les cas particuliers sont tres nombreux.
Monsieur,
En fait, je ne veux pas réagir sur le présent article (le Président et les marges sur les produits agricoles) mais simplement sur les deux points suivants :
- Il est lu de temps en temps que Mr Michel-Edouard LECLERC a d'excellentes relations avec le Président.
Si tel est le cas, et pourquoi pas, vos convictions, telles que vous les annoncez, paraissent plus que contradictoires avec le système proné par le Président de République et dont on voit qu'il ne recueille pas l'accords des français.
Cette contradiction me choque et m'amène à vous dire que l'on a le droit de se poser des questions sur la sincérité de "convictions",

- Autre contradiction : vous dites vouloir propager la culture par les livres.
Pourquoi ne pas alors vous battre sur le prix des livres. Le prix de ces livres avait été bloqué (sauf la fameuse marge des 5%), pour la défense des libraires.
Mensonge, car il vous suffit de rentrer dans une librairie, le libraire n'a qu'un seul souci, c'est que vous partiez avec au moins un livre, et pas forcément le conseil gratuit, et pourtant qui serait susceptible que vous reveniez un autre jour à sa librairie pour vraiment acheter.
Vous vous battez contre les pharmaciens, à juste titre, alors pourquoi pas contre le prix bloqué des livres.
Je vais vous donner un exemple : habitant la région rennaise,il y a quelques années, une grande surface du livre à RENNES avait passé des accords avec plusieurs comités d'entreprise, aux termes desquels, les salariés de ces entreprises pouvaient bénéficier de prix minorés, et cela a duré deux voire trois années : pendant cette période je n'ai jamais acheté autant de livres.
Puis un jour, les libraires de RENNES ou au moins un, le plus important sans doute, a attaqué cette grande surface du livre, en prétextant que les accords passés étaient un moyen pour contourner le principe du blocage du prix des livres. De ce fait, mes achats de livres ont quasiment disparu, à l'exception des livres de poche.
Je veux bien essayer de croire à vos convictions, et vous avez le droit d'en avoir, surtout sur le plan social, bien qu'un patron "social" en France c'est un peu un "OVNI", hélas, mais alors il faut que tous vos combats correspondent à vos convictions.
Sentiments distingués.
Un client des Centre Leclerc. et Bon vent au système LECLERC.
Bonjour,
Il faudra à l'occasion raisonner en économiste averti que vous êtes plus qu'en marchand émérite.
Ainsi vous trouverez un accord viable pour pereniser le travail des français.
C'est de cela qu'il est question aujourd'hui.
Salut,

Pourquoi pas un coefficient régulateur, une sorte de tampon qui puisse amortir les variations des cours ? Les hausses des cours permettraient de combler les baisses...
Bon, tout cela, ce n'est pas facile. Peut-être que je ne suis pas réaliste.

Tchao MEL
@ Hamon

Deux points:
. MEL n'a sans doute "d'excellentes relations avec le Président" que dans les media, quand ça les arrange. Il se critiquent beaucoup aussi.
. Leclerc se bat contre le prix unique du livre et la loi Lang depuis plus de quinze ans.

Informez vous!
Bjr Michel-Edouard Leclerc...!

Je vous ai écouté ce matin sur France/info et je trouve que vous vous situez excatement au milieu entre les grandes surfaces commerciales et les petites superettes,pour être plus précis,chez vous,on retrouve les meilleurs rapports qualités/prix sur l'ensemble des produits de consommations habituels,excellente continuation et merci,@+,Reynaldo de Saint-Quentin-Fallavier dans l'Isère.
"Personne ne peut plaider sérieusement que notre droit commercial primerait sur l’ordre social et la préservation du tissu économique......"

et pourtant la naissance meme de la grande distribution dans notre pays dans les années 60 par votre pere, et d'autres qui le suivront, a été justifiée par cette opposition entre un tissu économique et social soit disant viellissant et trop gourmant en marge, qui fut détruit par votre nouvel ordre économique soit disant libéral.

la défense du consommateur a été le paravent de votre naissance et de votre expansion, jusqu'a détruire un équilibre qui certes pouvait etre amélioré, mais pas forcément atomisé.

nos zones rurales sont désertes d'offre économique, nos zones urbaines déshumanisées, nos paysans et pme soumis à votre loi de l'offre et de la demande.

quel bilan ?
ils parlent de juste prix
mais comment le calculent ils ? si on ne vivait pas de l'agriculture, le prix des terres devrait baisser ? et bien non. Ils sont si nombreux à vouloir étre sous payés que le prix des terres ne cesse de monter. Ils continuent d'acheter et interdisent à ceux qui n'ont pas de diplome agricoles de s'installer comme agriculteurs. En bref, une profession fermée !! qu'il faudrait protéger ?
Bonjour a tous,
En premier:politiciens faites ce que vous connaissez de mieux et laissez le vrai travail
a ceux qui le font.
Pour les approches entre le chef d´Etat et monsieur MEL,c´est tout naturel,vu que la famille Leclerc fait depuis 2 generation partie des Grands de l´Apres Guerre.
Le mouvement des divers boulversements actionné depuis plus de 50 ans ne peu, avec toute certitude etre la responsabilite d´une personne!Il est le fruit du repartagement.
JD votre voeux de devenir exploitant n´est pas que souhaitable...il est necessaire pour la continuité de cette meme agriculture.
Bonjour MEL, je partage de nombreuses opinions et en tant que libéral, je suis souvent d'accord avec vous. cependant, sortant de négociation avec votre enseigne, il n'y a des choses qu'il ne faut pas entendre, deux poids deux mesures. Vos acheteurs réclamant des baisses de tarif pour "redynamiser les produits" mais ne répercutant rien de la baisse accordée par le fournisseur. Je ne me plains pas je gère mon job. Mais comment voulez vous vous entendre avec les agriculteurs si du côté des centrales, on ne joue pas le jeu avec les PME ou les plus petits. Battez vous contre les MN pour que les multinationales jouent le jeu mais laissez les plus modestes et les PME jouer leur rôle d'acteur différent sur lequel vous pouvez, devez, savez, parfois compter. Sinon bravo quand même. Number one du business et de la com :)
Salut Mel!

La situation actuelle crée des disfonctionnements graves.
Il me parait interessant de baser la réflexion sur les comptes d'exploitations en nivelant à partir des besoins des agriculteurs, des industriels puis des distributeurs.
Le tout doit rester cohérent avec des prix de vente consommateur modérés.
L'intervention de l'état n'est pas vraiment souhaitable car il y a le risque de l'adoption d'une loi générale alors que les cas particuliers sont tres nombreux.
Monsieur,
En fait, je ne veux pas réagir sur le présent article (le Président et les marges sur les produits agricoles) mais simplement sur les deux points suivants :
- Il est lu de temps en temps que Mr Michel-Edouard LECLERC a d'excellentes relations avec le Président.
Si tel est le cas, et pourquoi pas, vos convictions, telles que vous les annoncez, paraissent plus que contradictoires avec le système proné par le Président de République et dont on voit qu'il ne recueille pas l'accords des français.
Cette contradiction me choque et m'amène à vous dire que l'on a le droit de se poser des questions sur la sincérité de "convictions",

- Autre contradiction : vous dites vouloir propager la culture par les livres.
Pourquoi ne pas alors vous battre sur le prix des livres. Le prix de ces livres avait été bloqué (sauf la fameuse marge des 5%), pour la défense des libraires.
Mensonge, car il vous suffit de rentrer dans une librairie, le libraire n'a qu'un seul souci, c'est que vous partiez avec au moins un livre, et pas forcément le conseil gratuit, et pourtant qui serait susceptible que vous reveniez un autre jour à sa librairie pour vraiment acheter.
Vous vous battez contre les pharmaciens, à juste titre, alors pourquoi pas contre le prix bloqué des livres.
Je vais vous donner un exemple : habitant la région rennaise,il y a quelques années, une grande surface du livre à RENNES avait passé des accords avec plusieurs comités d'entreprise, aux termes desquels, les salariés de ces entreprises pouvaient bénéficier de prix minorés, et cela a duré deux voire trois années : pendant cette période je n'ai jamais acheté autant de livres.
Puis un jour, les libraires de RENNES ou au moins un, le plus important sans doute, a attaqué cette grande surface du livre, en prétextant que les accords passés étaient un moyen pour contourner le principe du blocage du prix des livres. De ce fait, mes achats de livres ont quasiment disparu, à l'exception des livres de poche.
Je veux bien essayer de croire à vos convictions, et vous avez le droit d'en avoir, surtout sur le plan social, bien qu'un patron "social" en France c'est un peu un "OVNI", hélas, mais alors il faut que tous vos combats correspondent à vos convictions.
Sentiments distingués.
Un client des Centre Leclerc. et Bon vent au système LECLERC.
Bonjour,
Il faudra à l'occasion raisonner en économiste averti que vous êtes plus qu'en marchand émérite.
Ainsi vous trouverez un accord viable pour pereniser le travail des français.
C'est de cela qu'il est question aujourd'hui.
Salut,

Pourquoi pas un coefficient régulateur, une sorte de tampon qui puisse amortir les variations des cours ? Les hausses des cours permettraient de combler les baisses...
Bon, tout cela, ce n'est pas facile. Peut-être que je ne suis pas réaliste.

Tchao MEL
@ Hamon

Deux points:
. MEL n'a sans doute "d'excellentes relations avec le Président" que dans les media, quand ça les arrange. Il se critiquent beaucoup aussi.
. Leclerc se bat contre le prix unique du livre et la loi Lang depuis plus de quinze ans.

Informez vous!
Bjr Michel-Edouard Leclerc...!

Je vous ai écouté ce matin sur France/info et je trouve que vous vous situez excatement au milieu entre les grandes surfaces commerciales et les petites superettes,pour être plus précis,chez vous,on retrouve les meilleurs rapports qualités/prix sur l'ensemble des produits de consommations habituels,excellente continuation et merci,@+,Reynaldo de Saint-Quentin-Fallavier dans l'Isère.
"Personne ne peut plaider sérieusement que notre droit commercial primerait sur l’ordre social et la préservation du tissu économique......"

et pourtant la naissance meme de la grande distribution dans notre pays dans les années 60 par votre pere, et d'autres qui le suivront, a été justifiée par cette opposition entre un tissu économique et social soit disant viellissant et trop gourmant en marge, qui fut détruit par votre nouvel ordre économique soit disant libéral.

la défense du consommateur a été le paravent de votre naissance et de votre expansion, jusqu'a détruire un équilibre qui certes pouvait etre amélioré, mais pas forcément atomisé.

nos zones rurales sont désertes d'offre économique, nos zones urbaines déshumanisées, nos paysans et pme soumis à votre loi de l'offre et de la demande.

quel bilan ?
ils parlent de juste prix
mais comment le calculent ils ? si on ne vivait pas de l'agriculture, le prix des terres devrait baisser ? et bien non. Ils sont si nombreux à vouloir étre sous payés que le prix des terres ne cesse de monter. Ils continuent d'acheter et interdisent à ceux qui n'ont pas de diplome agricoles de s'installer comme agriculteurs. En bref, une profession fermée !! qu'il faudrait protéger ?
Bonjour a tous,
En premier:politiciens faites ce que vous connaissez de mieux et laissez le vrai travail
a ceux qui le font.
Pour les approches entre le chef d´Etat et monsieur MEL,c´est tout naturel,vu que la famille Leclerc fait depuis 2 generation partie des Grands de l´Apres Guerre.
Le mouvement des divers boulversements actionné depuis plus de 50 ans ne peu, avec toute certitude etre la responsabilite d´une personne!Il est le fruit du repartagement.
JD votre voeux de devenir exploitant n´est pas que souhaitable...il est necessaire pour la continuité de cette meme agriculture.

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