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Le prix de la rentrée scolaire : bonnes et mauvaises querelles
Comme chaque année, beaucoup d’articles commentent le coût de la rentrée scolaire. Et, à cette occasion, nous avons toujours droit au même débat, incriminant les commerçants, sur la base d’indices qui, sans être contradictoires, alimentent vrais et faux débats.
Je conviens qu’en cette période difficile pour le pouvoir d’achat, les familles ont bien des motifs de récrimination. Mais en 2006, les prix ont été sages. A vouloir tout focaliser sur le prix des seules fournitures scolaires, on oublie bien des dérives dont les familles et les institutions scolaires sont responsables.
1) Le poids global des dépenses scolaires
C’est une dépense lourde. Même dans un pays où l’éducation publique revendique sa gratuité, la rentrée scolaire coûte cher. De 45,20 € en maternelle à 793,54 € en seconde technologique, selon les estimations de la CSF (Confédération Syndicale des Familles).
a) Selon les modes de calcul, le coût moyen d’entrée en sixième se décompose comme suit :
b) Si l’on fouille dans toutes les dépenses annexes, l’accroissement des débours est encore plus impressionnant.
Dans son édition du 30/08, le journal Var Matin donnait ces quelques estimations :
- 4 € 2 photos d’identité
- 7,5 € Télécarte 50 unités
- 20 à 50 € Certificats médicaux
- 60 à 180 € Inscriptions activités sportives
Aux célibataires, tout cela paraîtra anecdotique. Pour un couple ayant deux enfants scolarisés en banlieue ou en province, ces dépenses annexes peuvent représenter, carte de transport incluse, 200 à 600 € supplémentaires, sans luxe excessif.
2) La responsabilité des acteurs économiques dans le coût de la rentrée scolaire
Si l’on isole de ces dépenses globales le prix des seules fournitures scolaires, les 202,71 € dépensés en magasin se décomposent comme suit (source FFF) :
- Vêtements de sport 58,06 €
- Papeterie 49,76 €
- Cartable , calculatrice, trousse 94,89 €
a) Evolution des prix
Si l’on en croit les associations de consommateurs, l’inflation sur ces articles aura été de 1,51 % selon la CSF et de 0,31 % pour la FFF.
Personne ne peut nier cette évidence : la concurrence a joué à plein et les prix sont restés sages, malgré l’augmentation de l’énergie qui a incontestablement renchérie le prix du papier.
b) Les prix auraient plus augmenté en hyper ?
Je n’en crois rien. Toutes les données professionnelles dont je dispose démontrent qu’au contraire, les prix ont baissé dans nos rayons. Mais…admettons !!! D’où tire-t-on qu’il faille se focaliser sur le taux d’augmentation plutôt que sur le niveau des prix lui-même. Je reprends les statistiques de la FFF et je constate que le « panier » est le suivant :
- Magasins spécialisés (Virgin, Fnac) 270,06 €
- Hypers 182,66 €
88 euros d’écart, soit plus de 32 % moins cher en hyper.
Ces chiffres devraient suffire à faire taire bien des commentaires qui, à défaut d’être fondés, vont finir, croyez-moi, par démotiver nos acheteurs et chefs de rayon qui ont sacrément bien travaillé cette année.
3) Trois pistes pour optimiser la dépense
Gros poste de dépenses, mais relative sagesse des prix : si l’on veut bien accepter ce constat et arrêter de faire porter aux commerçants la seule responsabilité des dérives, je retiens des débats actuels trois pistes d’amélioration.
a) Responsabilité des directeurs d’école
Sur Europe 1, il y a déjà une semaine, j’entendais des parents d’élèves pester contre d’impossibles listes d’articles à se procurer en magasin, comme toutes ces calculettes très chères…alors que bien des modèles, de prix inférieur, suffiraient. Les directeurs d’école en convenaient. Peut-être serait-il plus efficace que les parents d’élèves s’organisent, discutent avec les professeurs et ne considèrent plus comme obligatoires ou non négociables ces listes qui ne devraient servir que de repères. (Pour cela, il est vrai, il faudrait encore que les établissements fassent parvenir ces listes avant les vacances et non la veille de la rentrée !!!)
b) Responsabilité des familles
A la télé, dans les magazines, sur les rayons, la pub racole pour les produits de marque, les produits les plus chers. L’offre est tentante. Mais est-ce bien aux distributeurs qu’il appartient de limiter ou de censurer leur offre ? Leur métier, au contraire, ne consiste-t-il pas à assurer le choix et à laisser les familles arbitrer ?
L’argument selon lequel les parents sont nécessairement débordés par leurs enfants me paraît grotesque. Il existe aujourd’hui des produits à marque de distributeur ou des marques industrielles toute simples qui sont 30 à 60 % moins chères que les produits sous licence. Faites vos choix. Les parents qui ont acheté des cartables ou des trousses Von Dutch, Chipie, Airness, Kanabeach…and co, éprouvent peut-être quelques frustrations ex-post, mais ils ne sont pas forcément les mieux placés pour réclamer une augmentation des allocations scolaires.
c) Les allocations
Cette année, trois millions de ménages modestes vont toucher une aide de 268 € par enfant de 6 à 18 ans. On peut faire la fine bouche. « Ca ne coûte pas cher de réclamer plus ». Mais, objectivement, si on compare ce chiffre avec le coût moyen global précédemment évoqué, c’est tout de même une belle allocation.
Là où la critique est juste, c’est quand elle dénonce l’uniformité des versements. A juste titre, Henri Joyeux, de la FFF, rappelle que, selon les niveaux de classe, le coût de la rentrée scolaire peut être multiplié par 7 ou 8. La modulation de ces aides apparaît alors comme nécessaire, d’autant qu’il est question de ramener à l’école bien des enfants dont les familles (et pas simplement en banlieue) ont accepté qu’ils s’en soustraient.
9 Commentaires
Alors, qui s'en fera ?
Personnellement, Leader Price me convient pour l'alimentaire/PGC et les fournitures... en MDD only, si j'avais des enfants...
http://www.boursier.com/vals/FR/distribution-leclerc-a-repris-la-main-contre-carrefour-au-1er-semestre-news-198441.htm
Le coup des calculatrices c'est de la légende, il n'y a aucune marque d'imposé mais un type (scientifique simplement, il faut qu'elles aient la racine carrée par exemple) avec des modèles en EXEMPLE (pour que les parents aient des repères). Or aussi bien que pour les compas (l'horreur du prof de maths voyant arriver les élèves avec ce truc se réglant à la vis et avec une mine qui ne se taille pas ... ), les parents achètent d'autres compas ou calculatrice avec l'idée "c'est plus cher donc c'est mieux"
L'idéal serait simplement que l'école fournisse tout (avec la CAF payant l'ARS directement aux établissements et ceux ne la touchant pas paieraient un forfait). Or cela signifie que les parents n'auraient plus rien à acheter et là ... aïe, les distributeurs hurleront ...
Il ne faut pas oublier qu'il existe déjà une modulation : le supplément des allocations familiales pour les enfants de 11 à 16 (395 euros par an et par enfant) et de plus de 16 ans (702 euros par an et par enfant)
Ce supplément est justement fait pour compenser le surcout des frais dus à la scolarité au collège puis au lycée.
Donc avec l'ARS, on a quand même un montant de plus de 660 euros pour un enfant au Collège et 970 euros pour un enfant au Lycée.
Reste le problème des familles avec un seul enfant, qui ne touchant pas les allocations familiales, ne touchent pas non plus le supplément.
Bonjour mon nom est Bertrand Dugas et je suis un infographiste et illustrateur de la ville de Québec.
Je travaille avec détermination sur un projet de bandes dessinées qui s'intitule : Brian Toffu l'érection d'un héros.
Comme le titre l'indique il s'agit d'une bande dessinée avec un humour satirique-absurde qui avec une lecture au second degré laisse entrevoir une critique sociale.
Étant donné le contenu pour adulte non seulement par sa référence explicite à la sexualité mais surtout par les intrigues corporative et sous-jacente au scenario, l'histoire s'adresse davantage au publique de 14 à 77 ans. Pour faire un portrait rapide, Toffu jeune journaliste idéaliste est pris en otage par les services d'espionage du gouvernement Americain et Canadien pour s'infiltrer au sein des activites d'une femme d'affaire qui possède un empire en économique de produits de naturopathie. Cette dernière d'antécédant militaire la major Arlette Boudinsky, est également liée à une secte religieuse qui finance des études sur le clonage humain. Toffu se voit contraint de participer avec les forces policières pour trouver des preuves incriminantes. Ceci, puisse qu'il veut faire blanchir son propre casier judiciaire de culture du canabis. Boudinsky paralèlement à ses activités subversives de clonage complote de lever une armée militante d'extrême droite féministe voulant renverser l'hégémonie masculine sur la terre.
Je reçois des réponses très positives de proches qui m'encouragent à compléter ce projet qui est succeptible de divertir, faire rire tout en suscitant une réflexion critique par rapport aux relations hommes-femmes et aux forces et pièges, qui agissent dans notre environement social en occident.
Je laisse quelques planches disponibles visibles à mon site au : http://www.bdugas.com/toffu%20f.html
Cependant elle ne sont pas finales les fautes doivent être corrigées et les pages coloriées afin de presenter un document professionnel. Je vais être présent à titre de visiteur à l' évenement Quai des bulles qui semble être un festival de BD majeur avec celui d'Angoulême en France.
Je serais heureux de vous rencontrer puisque je ferai la promotion du projet de BD auprès de plusieurs editeurs. Si le projet vous enthousiasme je vous ferai parvenir d'autres planches car je suis actuellement rendu à finaliser la page 25 du projet. De plus, si vous êtes ouvert à parrainer le projet de Brian Toffu à titre d'éditeur, mécène etc.. je serais également ouvert à discuter d' une forme de proposition de partenariat.
Merci de votre attention,
Bertrand Dugas
418.930.9634
La France a la chance d'avoir un système d'allocations non négligeable et notamment pour la rentrée scolaire. Rares sont les pays où de telles allocations sont versées!
Aussi, nous pensons que les parents se laissent un peu "marcher sur les pieds" par leurs enfants. Quand on voit dans les magasins, les enfants "chouiner"pour avoir les derniers objets à la mode (...donc les plus chères) et que les parents cèdent à chaque fois...on a l'impression que les rôles s'inversent. Alors parents soyez plus fermes...ou allez faire vos courses sans vos enfants! Vous verrez qu'on peut trouver des choses à des prix raisonnables et qui correspondent tout à fait aux listes demandées par les écoles.
1 spam, 1... sms ?
Degas > bon courage... va en falloir ;)