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Les prix dans la distribution : bons indices globaux, bonne performance d’enseigne
Les Français sont toujours fâchés avec l’inflation. Et l’indice INSEE ne les satisfait pas. Normal : depuis le passage à l’euro, pas facile d’avoir des bons repères. L’appréciation du renchérissement des achats dépend tout autant du niveau de pouvoir d’achat que de la perception des variations de prix spécifiques mais très emblématiques et mémorisables (ticket de métro, carburant, loyer…).
L’analyse objective des relevés de prix dans les magasins dédouane la grande distribution, et notre enseigne en particulier, de l’accusation traditionnelle selon laquelle c’est aux hypers qu’on doit la dérive des étiquettes.
1) Depuis plusieurs années, réunis au sein d’une association internationale ECR (Efficient Consumer Response), des industriels et des distributeurs élaborent un indice (Infoscan alimentaire) qui analyse l’évolution des articles de marque dans les hypers et supers.
La dernière livraison de cet indice (août) permet de constater :
a) L’effet positif des accords Sarkozy (juillet 2004) avec une baisse de 1,74 % constatée au 1er janvier 2005 versus six mois avant.
b) La prolongation d’un effet Sarkozy jusqu’au 1er janvier 2006, date d’application de la réforme Dutreil.
c) L’effet bénéfique de la réforme Dutreil au 1er juillet 2006. Malgré l’inflation générale, les prix restent à un niveau plus bas que celui constaté en juin 2004.
Déflation du prix de la demande depuis juin 2004
Incontestablement, il y a eu des hausses dans les hypers. Mais la réforme de la loi Galland a tempéré les effets des hausses de tarif des fournisseurs en permettant aux distributeurs de répercuter une partie des marges arrière et en réactivant la concurrence entre enseignes sur les prix, ce qui n’était pas possible précédemment.
2) Panel International poursuit, lui aussi, la publication (destinée aux professionnels) de ses indices Opus sur les produits majeurs (grandes marques) et sur un panier exhaustif portant sur plusieurs milliers d’articles (tous rayons confondus). Le tableau ci-dessous confirme :
a) La baisse tendancielle des prix sur les grandes marques, tous magasins hypers et supers confondus.
b) Et excusez du cocorico, la baisse plus spectaculaire encore des magasins à notre enseigne.
Si l’on rentre dans le détail de ces relevés, on s’aperçoit que dans presque tous les rayons PGC, les prix ont été sages (évolution de juin 2005 à juin 2006 en pourcentage)
Produits majeurs (presque 5 000 articles)
3) Repris par le mensuel « Capital » qui titrait, en septembre, sur la guerre des prix dans la grande distribution, l’indice du mensuel « Linéaires » confirme que la réforme Dutreil commence à produire ses effets en permettant aux enseignes d’adopter des stratégies différenciées.
Bien sûr, l’indice de Linéaires est un indice très partiel qui porte sur un nombre limité d’articles. Mais lorsque j’avais lancé la première version de notre comparateur de prix « quiestlemoinscher.com », on m’avait objecté la performance de Carrefour dans cet indice. Il m’est donc agréable de faire remarquer que :
a) Leclerc, dans cette nouvelle version, est l’enseigne qui a le plus baissé ses prix (2,8 %) au premier semestre ;
b) Leclerc est bien sûr l’enseigne la moins chère.
c) Les écarts de prix entre enseignes se sont creusés : 9,45 % entre Leclerc et Casino et 12 % entre Leclerc et Monoprix.
Lors du lancement de notre comparateur, nos concurrents avaient objecté que nous ne fournissions pas la liste des produits relevés. Malicieusement, je me permets aussi de faire remarquer que Linéaires ne publie pas non plus sa liste. Ce sur quoi insiste élégamment Florent Vacheret, son rédacteur en chef !!!
J’insiste, si ces indices dédouanent la grande distribution, et au premier chef notre enseigne, de toute responsabilité dans les dérapages de prix observés en cette rentrée dans d’autres secteurs (énergie, transports, produits techniques notamment), ils n’enlèveront pas aux consommateurs l’idée que « tout augmente ». D’abord parce que c’est vrai, même si c’est dans une mesure variable. Mais surtout, parce que cette perception renvoie plus globalement à celle du pouvoir d’achat, prosaïquement défini comme « le pouvoir de dépenser avec ce qu’on a ». Et de ce point de vue, il y a beaucoup à dire sur l’optimisme caricatural dont ont fait preuve récemment les pouvoirs publics, et dans une certaine mesure, les médias.
On en reparle très rapidement.


17 Commentaires
Juste un point qui me semble beaucoup trop laissé de côté dans les analyses de fidélisation de la clientèle :l'ACCUEIL et la disponibilité des employés !
Faites un sondage auprès des consommateurs et je vous parie qu'à enseigne comparable en terme de distance et choix, la chaleur des employés pourrait détrôner bien des paramètres plus "objectivables" tels part de MDD / Marques nationales / promotions etc...
Mais les relations humaines sont tellement plus complexes à gérer, alors donc ?
Cet été, j'ai trouvé un magasin spécialisé en fruit et légumes en colis. J'ai payé le kg de poireaux, 0.76 euros (entre 2.50 euros et 3 euros dans la distribution classique) et le kg de courgettes, 0.80 euros , soit entre 100% et 200% moins chers que dans les hypermarchés classiques ! Ils se rattrapent sur la quantité en vendant en colis mais les hyper ont tous des centrales d'achats, permettant d'acheter encore moins cher que ce vendeur ISOLE.
Comment justifiez-vous que les hyper, dont Leclerc, vendent si chers les fruits et légumes, faisant du poireau un produit de luxe ?
mais qu'en pensent réellement vos adhérents devant la baisse de marge qu'ils subissent ?
j'enregistre quelques échos amers...
pierre
Gilbert GP
P.S. Vous avez ici dans le Sud, une représentante qui semble exceptionnelle et qui oeuvre souvent dans l'ombre, à titre désintéressé et personnel mais aussi par voie de conséquence pour le compte de votre enseigne, pour de biens justes causes. Annie Courtade.
Juste un détail sur la nécessaire transparance des indices. Dans ta note, tu sembles regretter que tes concurrents te reprochaient en mai dernier de ne pas publier les produits qui composent ton indice. Alors, dis-tu, que "Linéaires ne publie pas sa liste".
Je n'y vois aucune incohérence. Tu es un opérateur de ce marché, donc par porté par un "intérêt". Et il n'est pas forcément idiot d'imposer la transparence méthodologique à un opérateur se chargeant de s'auto-comparer avec ses camarades de jeu.
A l'inverse, Linéaires n'est pas partie prenante dans le combat concurrentiel, non lié de quelque manière que ce soit avec telle ou telle enseigne, donc non "suspect" de partialité. Et "l'ex" que je suis peut t'assurer de la totale neutralité de ce magazine.
Autrement dit, l'exigence de transparence qui a été faite à la démarche de Leclerc et le "mystère" qui entoure la liste de Linéaires ne me semble pas à placer sur le même plan.
Olivier
elle me rappele jacqueline heil-lepietre à montargis...
Pas de précision pour ma part sur ce sujet. Simplement à titre informatif, je suis allée faire un tour à Andorre pendant mes vacances. Or, tout le monde le sait, les Andorrans ne payent pas d'impôt indirect comme la TVA. Mais, ce qui me choque, c'est que la TVA atteignant en arrondissant 1/5 ième du prix d'un article si la TVA est égale à 19,6 %, certains produits ont des différences de prix considérables avec les produits français. En exemple, le sucre :
- en France : le Kg est à 1,65 euros,
- en Andorre : les 5 Kg sont à 2,85 euros.
Seule, la TVA n'explique pas tout.
Certes, les Andorrans visent les consommateurs frontaliers français et espagnols ce qui pourrait justifier une telle différence de prix. Pour d'autres produits, des différences de prix sont également considérables (comme le Pastis) mais là, il existe une différence dans la composition du produit où dans le degré d'alcool. Bref, c'est hallucinant quand on sait que 60 % de l'économie andorrane est basée sur le tourisme sportif (ski) et commercial (alimentaire et textile de marques assez luxueuses)...
Tchao M.E.L.
Désolée, MEL, c'était chez un concurrent (sa marque discount), qui, lui, a eu la bonne idée de faire de la vente en ligne en livrant dans toute la France (ce qui fait qu'ayant découvert cette chaine de magasin sur le Web, je fais mes courses chez eux, en magasin, de préférence, délaissant Leclerc)
Sans rancune... simple joke !
Si vous voulez téléphonez moi :
06 63 42 62 17
"On ferais tellement + de choses si l'on en croyait moins d'impossible" G. Clémenceau
Je ne ferai pas ici de commentaires particuliers sur ce qui a été dit précédemment mais vous poserai quelques questions en lien avec un outil que vous utilisez en magasin pour parvenir à vos fins que sont : baisse des prix (certes), fidélisation des clients, et accroissement de la marge brute.
Cet outil : la marque repère !
Question 1 : pensez vous qu'il y a une limite au développement des marques distributeurs ?
Question 2 : Dans certaines enseignes, on a vu se développer dans des proportions extrèmement importantes le nombre de produits à la marque du distributeur, produits qui ont remplacé des produits d'autres marques que je trouvais bons. Je trouve que l'on a de moins en moins de choix. Qu'en pensez vous ?
Question 3 : J'avais lu dans un article paru dans je ne sais plus quel journal, que les marques distributeurs étaient fabriquées en majorité par des PME. Est-ce aussi le cas chez vous ? Pouvez vous me préciser ce que cela représente en pourcentage de vos achats comparé à l'ensemble de vos produits Leclerc ?
Merci d'avance pour vos réponses
Cordialement
Laurent
Je ne viens pas pour critiquer votre magasin car j'en suis cliente depuis un certain nombres d'années,et je pense qu'il y a peu etre mieux mais il y a certènement pire.Je voulais juste faire quelques remarques a propos de certains produits (marque repère).Tout d'abord je me présente:je suis une ménagère de 51ans tout se qu'il y a de plus ordinaire et je m'interesse beaucoup a l'embalage des produits,or certains de ces produits que j'utilise courament ne donne vraiment pas envie de les acheter en particulier quelques produits menager qui je vous le répète sont pour moi de bon produits.Je pense que vous devez porter une attention toute particulière a l'aspet car je pense que cela entre en compte pour une grande part dans l'achat d'un produit et qui est mieux a mème de vous dire si un produit plait que la ménagère elle mème!!!!!!!
Voilà si vous avez lu ces quelques lignes et que cela vous interesse mème un tout petit peu je vous invite a me répondre .
Merçi d'avance.
Cordialement Martine.
C'est la première fois que je fais cette démarche, je veux dire réagir, poster un avis. Tout cela me paraît tellement mignonet, tellement perdu dans le flots d'informations. J'ai lu les 20 premiers post et j'ai zappé jusqu'ici, je l'avoue.
Bref, ce qui m'amène, c'est cette bonne volonté que vous affichez, je suis persuadé que vous allez dans le bon sens, cette image que vous véhiculez, dynamique, homme d'affaires soucieux de son environnement et du bien être des autres. Dans un sens vous avez fait beaucoup, votre père et vous, pour lancer le mouvement d'une part, et pour le développer d'autre part. Mais, travaillant comme chef de secteur dans le LS pour une marque nationale, je rencontre régulièrement les commisions en centrale, et ma hiérarchie, les responsables au GALEC.
Voyez vous ce qui me choque (étant pourtant compris dans ce système) se sont ces accords. On parle de pouvoir d'achat, mais est-ce que les consommateurs conçoivent que (je prends le cas de la marque que je vends) lorsque nous vendons un produit dans vos magasins, entre 50 et 60 % de la valeur publique de celui-ci vous revient ? Evidemment pas personnellement ! Bien sur, il y a des frais, bien sur, il ya des hommes à payer. Mais au delà de ces frais, savent-ils ces consommateurs qu'il faut encore payer des banques froides, des animations, de la PLV, échantillonner les magasins dès qu'un produit sort ? Et j'en oublie certainement. Non pas que je m'indigne du fait que les fournisseurs, et leur personnel dont je fais partie pourrais bénéficier de plus de largesses si vous nous ponctionnez moins, mais plutôt du montant que chaque consommateur pourrait économiser au passage en caisse. J'ai lu plus haut que vous n'étiez pas responsables des magasins, ce qui est tout à fait correct et entendu, mais les centrales, mais LA centrale... qui décide de quoi ? N'avez pas un mot à dire, aucun pouvoir ? N'êtes vous comme je l'ai lu plus haut qu'une image ? J'en doute fort. Vous êtes brillant, vos idées percutent. Les gens vous écoute. Tendez plus encore l'oreille vers le bas et vous entendrez les consommateurs demander encore plus.
Voilà, ma réclamation prend fin, quoique je pourrai moi aussi postuler chez vous, sait-on jamais. Vous êtes l'enseigne la plus agréable à travailler, il faut bien le reconnaître, alors si une place se libérait au marketing/communication à la SOCAMIL (oui, je suis dans le Sud-Ouest, pour ceux qui ne localiseraient pas le nom de cette centrale), malgré tout j'accompagnerai le mouvement.
Merci.
je souhaite ouvrir un petit magasin de centre ville à votre image dans le sud ouest afin de développer le textile de marques . Votre concept de prix bas en jeanerie ma parait fort moderne et très certainement rentable pour toutes les parties. Merci de bien vouloir m'indiquer la marche à suivre ....
Je ne vous ai pas répondu tout de suite pour que vous ne considériez pas ma réponse comme épidermique. Et puis surtout, j’ai fait quelques investigations. Non, je ne suis absolument pas d’accord avec vous. D’une part, vous faites une réputation à ce magasin qui ne le mérite pas. A chaque fois que je me suis enquis de son image, je n’ai entendu aucun témoignage venir corroborer votre diagnostic.
Mais surtout, je ne peux qu’infirmer vos propos concernant la politique de prix du magasin d’Ussel. Non seulement elle ne se dégrade pas, mais son positionnement prix par rapport à la concurrence est bon. J’ai feuilleté tous les relevés de prix (et ils sont nombreux) qui ont été effectués depuis 2004. On peut toujours faire mieux. Mais je n’ai rien à redire à la performance prix du magasin E. Leclerc d’Ussel.