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Les propositions d’E.Leclerc pour sortir de la crise du lait

Depuis plusieurs semaines, les adhérents E.Leclerc, au même titre que leurs collègues des autres enseignes, sont interpellés par les agriculteurs et spécifiquement par les producteurs laitiers, qui demandent une hausse du prix d’achat du lait. Je rappellerai en préambule que si nous sommes appelés aujourd’hui à nous mobiliser, nous n'appartenons pas à l’interprofession.

Comme nous n’achetons pas directement le lait aux producteurs, il faut trouver une solution pour s’assurer qu’une éventuelle nouvelle hausse de nos tarifs d’achat du lait aux transformateurs bénéficie réellement aux producteurs.

Depuis plusieurs jours, nous étudions plusieurs scenarii possibles. La seule solution qui semble faire consensus à l’heure actuelle pour sortir de cette crise temporaire, c’est un « accord volontaire » sur les prix. Pourquoi pas, mais il nous faut alors poser quelques conditions.

Hélas, par le passé, lorsque nous avons signé ce genre d’accords avec des producteurs pour les soutenir (fraises, pommes de terre, endives…), cela s’était retourné contre nous. Les autorités françaises (pourtant demandeuses de ces accords) nous avaient ensuite reproché de les avoir signés. Résultat : une pluie d’amendes pour « entente sur les prix » (car c'est illégal) et des millions d’euros de pénalités pour tout le monde. Ca calme…

Des garanties apportées à chacun

Alors voici la position d’E.Leclerc pour tenter de sortir de cette impasse. Nous sommes prêts à signer des «accords volontaires» sous 4 conditions :

1. Nous voulons la garantie que notre effort financier retombera intégralement dans la poche des producteurs.

2. Nous demandons que les pouvoirs publics prennent l’engagement officiel de ne pas nous sanctionner pour avoir réalisé une entente sur les prix, alors même qu’ils poussent à ce que nous concluions ce type d’accord avec les producteurs.

3. Nous demandons que cet effort soit mis en œuvre par tous les partenaires de la filière : transformateurs, distributeurs (y compris les hard discounters allemands), collectivités locales, etc.

4. Nous demandons que cessent immédiatement et durablement les attaques contre les magasins.

Quelques précisions pour sortir de la caricature

Enfin, je tiens à rappeler certains éléments chiffrés qui permettent de rétablir quelques vérités :

1. E.Leclerc pèse 15% du lait de consommation, qui lui-même ne représente que 10% des volumes de lait produits en France. Aujourd’hui, le prix du lait est essentiellement déterminé par les cours mondiaux des produits dérivés du lait. En aucun cas les distributeurs ne peuvent être tenus pour responsables des difficultés des producteurs laitiers.

2. En 2013, au niveau national, les centres E. Leclerc, après avoir accepté une première hausse de + 2,17%, ont accepté une seconde hausse qui porte désormais notre effort total sur le prix du lait à + 4,39% en moyenne par rapport à 2012. Nous n’avons pas de visibilité sur la répercussion de ces hausses par les transformateurs aux éleveurs.

3. Par ailleurs, si l’on considère la filière bovine dans son ensemble, les centres E. Leclerc ont également accordé des hausses très importantes sur la boucherie en 2013 vs. 2012, je pense notamment au steak haché de boeuf (+10%).

La position de notre enseigne est donc désormais officiellement présentée. La balle est maintenant dans le camp des autres professionnels, et surtout du gouvernement qui seul a la capacité de proposer un cadre juridique sécurisé pour arriver à ces fins.

16 Commentaires

+4,39% de hausse sur le lait ?!! J'aimerais bien que mon salaire augmente d'autant !! OK chacun doit pouvoir vivre, mais en bout de chaîne, ce sont quand même les consommateurs qui vont trinquer (et c'est pas le moment, cf. votre article d'hier sur le pouvoir d'achat!!). Y a quand même de quoi s'inquiéter non, d'autant que vous semblez dire que vous n'êtes même pas sûr que ces hausses seront répercutées aux producteurs !!

C'est quand même archi-dingue que même sur la nourriture, notre pauvre monde en soit arrivé à créer des places boursières où la spéculation tourne à fond avec les uns qui parient sur une mauvaise récolte et les autres sur des famines. Warf...pas franchement ragoutant tout ça !!!
Salut Mel!
Voilà l'enjeu du 21° siècle: un nouveau cadre politique pour gérer l'activité économique, financière, commerciale et fiscale. Il reste encore 87 ans pour y arriver.
C'est bizarre que lorsque le prix du lait de vache a chuté les années passées, aucune incidence sur les prix des produits laitiers en rayon, on se foutrait franchement de la gueule des producteurs et des consommateurs qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Les GS ont joué le jeu de ces transformateurs sans scrupules (viande cheval etc...) et le consommateur n'est pas dupe et quitte les GS, vente directe, circuits cours, boutiques de producteurs, AMAP, la roue tourne....
Un producteur de lait bloque un camion Lactalis!

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-a-Saint-Fraimbault-de-Prieres-un-producteur-de-lait-bloque-un-camion-Lactalis_40771-2178423-pere-pdl_filDMA.Htm
sortir de la caricature:Michel Edouard persiste et signe
si le prix du lait est en grande partie indexe sur les cours mondiaux,il faut savoir qu'il s'agit souvent d'excedent;de plus lorsque les centrales d'achat negocient les tarifs d'achat des produits laitiers,elles connaissent tres bien les cours de ces produits et elles s'en servent pour negocier des baisses si posssible
d'autre part MEL parle de hausse d'achat de4,39% des produits laitiers;ilse paye la tete des producteurs de lait(qui sont en train de crever)la hausse des aliments azotes est de 30% sans parler du gazole
Je crois que vous vous orientez vers une solution sage et noble.

Assurez vous bien que ces hausses retombent sur les producteurs...il ne faut pas que celà soit juste un accord interpro, il faut le contractualisé sous seing privé avec tout les transformateurs et partenaires commerciaux de la filière. Ce n'est pas contre l'Europe ou contre sa logique libérale, cette logique s'est effondrée avec chypre...

tapez du poing pour le hard discount allemand, ça fera réfléchir les grandes coop et privés de l'Allemagne qui font autant pression sur les producteurs de lait allemands. En ce sens, votre démarche peut avoir un retentissement européen considérable.

Formez des alliances puissantes, beaucoup vous soutiendrons.

Un producteur de lait pacifique.
Bonjour/bonsoir ,

En effet,on n'est pas sorti de l'auberge.
Car c'est comme tout le reste:
si 1 seul s'y met, c'est une goutte d'eau saine dans un océan de vacheries !

Puisque les Chefs d'Etats sont pieds et poings liés, étranglés par les banquiers qi font la pluie et le beau temps sur la Terre,alors vous pensez bien qu'ils s'en fichent pas mal des petites fourmis comme nous qui bossont comme des imbéciles pour nourrir les quelques riches cigales de la Terre; qui bouffent à elles seules TOUT le miel de la planète !!!

Jean De la Fontaine, viens leur botter les fesses et leur remettre les cerveaux à marée haute !

Il manque aussi des Coluche,des Pierre Desproges, des Abbé Pierre, des Soeurs Emmanuelle, des Lady Dyana, qui auraient le courage et l'audace de LEUR DIRE EN FACE LEURS QUATRE VERITES !!

Car il faut savoir que tant que la City et Wall Street fonctionneront comme aujourd'hui...RIEN ne changera !

Car ces délinquants n'ont même pas eu la politesse de fermer pendant la seconde guerre mondiale !
Vous le saviez ?
Non...eh ben maintenant oui!
Votre article est très intéressant. Effectivement comment répercuter véritablement une hausse au niveau des producteurs ? La fixation des prix est interdite par l'Europe. Comment l'Etat peut s'engager à ne pas vous sanctionner alors qu'en le faisant il se mettra lui même en position délicate vis à vis de l'Europe ? La seule solution pour garantir un prix du lait convenable, c'est une vraie négociation entre producteurs et laiteries par l'intermédiaire d'OP transversales et en régulant la production européenne comme au Canada.
Bien sûr, le syndicat majoritaire préfère taper sur les grandes surfaces plutôt que sur les coopératives qui tirent le prix vers le bas parce que la plupart des membres de ce syndicat viennent de coops !!!!
Les producteurs doivent prendre en main leur destin, eux-mêmes, et ne plus attendre que Pierre, Paul ou Jacques le fassent à leur place.
+4,39% de hausse sur le lait ?!! J'aimerais bien que mon salaire augmente d'autant !! OK chacun doit pouvoir vivre, mais en bout de chaîne, ce sont quand même les consommateurs qui vont trinquer (et c'est pas le moment, cf. votre article d'hier sur le pouvoir d'achat!!). Y a quand même de quoi s'inquiéter non, d'autant que vous semblez dire que vous n'êtes même pas sûr que ces hausses seront répercutées aux producteurs !!

C'est quand même archi-dingue que même sur la nourriture, notre pauvre monde en soit arrivé à créer des places boursières où la spéculation tourne à fond avec les uns qui parient sur une mauvaise récolte et les autres sur des famines. Warf...pas franchement ragoutant tout ça !!!
Salut Mel!
Voilà l'enjeu du 21° siècle: un nouveau cadre politique pour gérer l'activité économique, financière, commerciale et fiscale. Il reste encore 87 ans pour y arriver.
C'est bizarre que lorsque le prix du lait de vache a chuté les années passées, aucune incidence sur les prix des produits laitiers en rayon, on se foutrait franchement de la gueule des producteurs et des consommateurs qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Les GS ont joué le jeu de ces transformateurs sans scrupules (viande cheval etc...) et le consommateur n'est pas dupe et quitte les GS, vente directe, circuits cours, boutiques de producteurs, AMAP, la roue tourne....
Un producteur de lait bloque un camion Lactalis!

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-a-Saint-Fraimbault-de-Prieres-un-producteur-de-lait-bloque-un-camion-Lactalis_40771-2178423-pere-pdl_filDMA.Htm
sortir de la caricature:Michel Edouard persiste et signe
si le prix du lait est en grande partie indexe sur les cours mondiaux,il faut savoir qu'il s'agit souvent d'excedent;de plus lorsque les centrales d'achat negocient les tarifs d'achat des produits laitiers,elles connaissent tres bien les cours de ces produits et elles s'en servent pour negocier des baisses si posssible
d'autre part MEL parle de hausse d'achat de4,39% des produits laitiers;ilse paye la tete des producteurs de lait(qui sont en train de crever)la hausse des aliments azotes est de 30% sans parler du gazole
Je crois que vous vous orientez vers une solution sage et noble.

Assurez vous bien que ces hausses retombent sur les producteurs...il ne faut pas que celà soit juste un accord interpro, il faut le contractualisé sous seing privé avec tout les transformateurs et partenaires commerciaux de la filière. Ce n'est pas contre l'Europe ou contre sa logique libérale, cette logique s'est effondrée avec chypre...

tapez du poing pour le hard discount allemand, ça fera réfléchir les grandes coop et privés de l'Allemagne qui font autant pression sur les producteurs de lait allemands. En ce sens, votre démarche peut avoir un retentissement européen considérable.

Formez des alliances puissantes, beaucoup vous soutiendrons.

Un producteur de lait pacifique.
Bonjour/bonsoir ,

En effet,on n'est pas sorti de l'auberge.
Car c'est comme tout le reste:
si 1 seul s'y met, c'est une goutte d'eau saine dans un océan de vacheries !

Puisque les Chefs d'Etats sont pieds et poings liés, étranglés par les banquiers qi font la pluie et le beau temps sur la Terre,alors vous pensez bien qu'ils s'en fichent pas mal des petites fourmis comme nous qui bossont comme des imbéciles pour nourrir les quelques riches cigales de la Terre; qui bouffent à elles seules TOUT le miel de la planète !!!

Jean De la Fontaine, viens leur botter les fesses et leur remettre les cerveaux à marée haute !

Il manque aussi des Coluche,des Pierre Desproges, des Abbé Pierre, des Soeurs Emmanuelle, des Lady Dyana, qui auraient le courage et l'audace de LEUR DIRE EN FACE LEURS QUATRE VERITES !!

Car il faut savoir que tant que la City et Wall Street fonctionneront comme aujourd'hui...RIEN ne changera !

Car ces délinquants n'ont même pas eu la politesse de fermer pendant la seconde guerre mondiale !
Vous le saviez ?
Non...eh ben maintenant oui!
Votre article est très intéressant. Effectivement comment répercuter véritablement une hausse au niveau des producteurs ? La fixation des prix est interdite par l'Europe. Comment l'Etat peut s'engager à ne pas vous sanctionner alors qu'en le faisant il se mettra lui même en position délicate vis à vis de l'Europe ? La seule solution pour garantir un prix du lait convenable, c'est une vraie négociation entre producteurs et laiteries par l'intermédiaire d'OP transversales et en régulant la production européenne comme au Canada.
Bien sûr, le syndicat majoritaire préfère taper sur les grandes surfaces plutôt que sur les coopératives qui tirent le prix vers le bas parce que la plupart des membres de ce syndicat viennent de coops !!!!
Les producteurs doivent prendre en main leur destin, eux-mêmes, et ne plus attendre que Pierre, Paul ou Jacques le fassent à leur place.

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