
Si l’on en croit Christian Paly, Président de la Confédération nationale des producteurs de vins et eaux de vie en AOC (CNAOC), « La crise que traverse aujourd’hui la viticulture française est la plus grave depuis trente ans, car elle n’est plus seulement conjoncturelle mais structurelle ». (La Tribune, 05/05/06). Tous les acteurs de la filière sont aux abois. Depuis les producteurs des Côtes du Rhône qui n’ont pas hésité à réduire de 20 % leur production en 2005, jusqu’à la Commission Européenne, d’abord critiquée par le gouvernement français, mais finalement engagée dans un plan drastique d’arrachage et de réorientation des productions.
J’ai la chance de pouvoir disposer d’un observatoire exceptionnel pour apprécier l’ampleur des dégâts. Notre enseigne commercialise près de 230 millions de bouteilles (plus de 180 millions de litres). Depuis plusieurs années, elle fait la course en tête avec 15,3 % de part de marché en France (14,1 % en valeur). Initiateurs des foires aux vins (15 % du CA annuel), nos adhérents engrangent des progressions annuelles de 3 à 4 %.
Qu’avons-nous constaté ? Une mutation importante de la demande : des changements de comportement, des attentes nouvelles, des rythmes d’achats qui, à eux seuls, confirment l’inadaptation de toute une partie de l’offre de vins fins dans notre pays. Nos cavistes, nos adhérents en charge de la politique d’achats considèrent tous, comme Jean-Luc Roché, adhérent à Loches et chef d’orchestre de nos mises en marché, « qu’il n’y a pas de fatalité de la crise, mais une urgente nécessité de revoir le modèle de commercialisation ». Avec deux impératifs : renforcer la qualité (trop disparate, y compris sur une même ère d’appellation) et les « signes » de qualité (ce qui est affaire de marketing).
1)
Actions à mener sur le marché domestique
A lire les gazettes professionnelles, la crise viticole « c’est la faute à la loi Evin ! ». Et c’est aussi « la faute à la concurrence des vins étrangers ». Pfuitt… ! Un zeste de vrai, un gros air de faux alibi.
- Malgré la loi Evin, qu’on se le dise, la France reste le premier pays consommateur de vins dans le monde : 33 millions d’hectolitres consommés par 40 millions d’adultes. Même les Italiens qui en veulent à notre réputation de meilleurs amants, meilleurs footballeurs, font nettement moins bien. Les Français boivent 55 litres par an contre 51, les Italiens, 34, les Espagnols, 18, les Anglais et…6,1 par Russe (mais là, faut-il croire les statistiques !). La loi Evin est évidemment critiquable en ce qu’elle empêche d’optimiser la communication du vin et sa promotion, mais elle n’a pas eu d’effet sensible sur les débits !
- Les vins du Nouveau Monde ? Ils pointent effectivement leur nez. Normal. Il y a du bon sur le marché. Du chilien, du californien, du néo-zélandais, du sud-africain, de l’australien. Mais si l’on trouve de tout à la grande épicerie du Bon Marché, ces vins ne représentent pas encore 3 % des ventes des hypers. 5 à 7 % si l’on y inclut ceux de la vieille Europe, italiens et espagnols… Alibi, vous dis-je !
En réalité, c’est le consommateur qui change. Les buveurs (que, pour faire le délicat, on appelle « amateurs ») ne représentent plus que 60 % de la population française contre 70 % au début des années 90. Mais ils veulent boire moins, ils veulent du mieux, et c’est très bien.
Le vin est de moins en moins associé au pain quotidien. Les Français veulent acheter des « vins plaisir ». Se faire plaisir ! La nouvelle génération ne se sent pas obligée de singer les mandarins de la treille. Les jeunes achètent des guides, parlent en experts, mais ils aiment découvrir, pas forcément afficher un statut social derrière une étiquette supposée « en jeter ». Les femmes, surtout, sont devenues préconisatrices. Elles sont insensibles au discours pseudo-viril d’une viticulture sans poésie, tout en tanin, tout en cuisse, et en puissance. Elles recherchent des accords de mets. Chez elles, l’Utile et la fête créent de nouvelles attentes.
Du coup, force est de constater que le marketing du vin est inadapté. Les étiquettes ne parlent pas. Les vins, chez les cavistes comme dans l’hyper, sont classés par région, par domaine. Un peu comme si le libraire classait les livres par éditeur plus que par genre ou par thème.
Depuis une dizaine d’années, les hypers, notre enseigne en tête, ont investi sur le « conseil ». Sommeliers, œnologues animent les foires aux vins ou les rayons principaux, guides et catalogues sont légion.
Mais c’est à la source qu’il faut revoir le marketing du produit. Faire parler les étiquettes, c’est dire le goût, les associations de saveurs, décrire les caractéristiques des cépages et des terroirs. A l’occasion, travailler l’association des cépages ! Inutile de dire que ce n’est pas dans la culture française.
Les nouveaux gourous veulent tout casser. Ils ont tort ! La vieille clientèle veut et a besoin de garder ses repères. Mais il faut ouvrir l’éventail des modes de communication et ouvrir nos linéaires aux « vins de marque ». Une chance d’ailleurs pour nos vins de pays qui ont bien du mal, malgré leur qualité, à trouver leur place aux côtés des AOC !
2)
Actions sur le marché international
L’euro est fort. Nos vins sont donc 20 % plus chers depuis trois ans. Les viticulteurs n’y peuvent rien. Enfin, je veux dire la plupart des viticulteurs ! Quand je vois certains grands crus bordelais augmenter de 20 à 30 % les tarifs en primeurs, je me dis, tant pis pour eux s’ils sont aussi aveugles !
Mais sur le fond, indépendamment de cette conjoncture qui leur échappe, le problème est le même que celui du marché domestique. En plus urgent, vu les initiatives de nos concurrents sur les marchés export. Avec, en prime, la nécessité de revoir nos circuits commerciaux.
- Sur les marchés asiatique, anglo-saxon et même hispanisant, c’est l’indication de cépage qui déclenche l’achat. Repère fixe, repère international, repère automatique qui justifie qu’on n’est pas obligé d’être licencié en géographie pour savoir où se situe telles côtes du bordelais, telle appellation bourguignonne, tel domaine dont l’étiquette ne décrit de toute façon pas les caractéristiques gustatives.
- C’est dans cette démarche que s’est engagé Chamarré qui regroupe à l’export six grosses coopératives viticoles du Languedoc, du Bordelais, de la Loire, du Gers et de la Corse. Une initiative qui se concentre sur la demande grand public et va rechercher le même succès qu’a su engranger Mouton Cadet à un niveau de prix plus élevé.
- Le grand public ! Voilà bien une notion que nos Chartrons devront réintégrer dans leur vocabulaire. Quand on fréquente, comme moi, les restaurants du bout du monde, on ne peut être qu’interloqué. Les vins français, c’est pour les cartes de « La Grenouille » à New York ou pour « Le Mandarin » à Hong Kong. Avec des prix qui allègrement se baladent entre 60 et 200 euros la bouteille ! Mais sur les cartes des gargotes, des petits bistros ou des chaînes franchisées de la planète, celles qui rassemblent la majorité des buveurs à conquérir, on trouve surtout des vins espagnols, italiens, chiliens. Peu de « bons petits vins bien de chez nous ». Voilà ce qu’il faut changer : partir à la conquête de nouveaux réseaux commerciaux, avec des produits adaptés à cette clientèle.
Ne me dites pas qu’il s’agit de faire la révolution ! Celle des mentalités ? Oui, certainement. Mais pour un tel plan d’actions, point n’est besoin de tenir des discours excessivement iconoclastes sur le système de production. C’est de marketing qu’il faut parler, de rapport qualité-prix, d’étiquette… bref de commerce !
Forcément, je suis ici un peu lapidaire. Mais parlons-en. Le sujet est passionnant. J’aimerais bien que sur ce blog, on essaie positivement de travailler sur ce sujet.
63 Commentaires
Vivant seule, j'hésite à acheter une bouteille, sachant que systématiquement la moitié sera perdue...
Monsieur,
Ma démarche risque de vous surprendre, elle est toutefois engendrée par les résultats étonnants que j’obtiens avec le coton “ECO“ Scamark de vos magasins.
Je suppose que c’est la composition de ce coton, qui me permet d’avoir résolu un problème, pas dangereux, mais qui m’empoisonne la vie depuis quarante ans.
J’aimerais, si cela vous est possible, connaître la composition exacte de ce coton, qui est magique pour moi.
Croyez Monsieur Michel Édouard LECLERC, à l’assurance de mon profond respect, pour l’homme et les taches que vous assumez. Merci.
Yvan Dall’ava.
Monsieur,bonjour:
Aujourd'hui, je me suis rendu dans votre magasin leclerc a saint-amand les eaux pour ramener un article défectueux.
En effet, je ramenais une pompe a eaux qui ne fonctionné plus,votre personnel a refusé l'échange ou remboursement sous prétexe d'un service apés vente(ce que je comprends)
Cependant j'apprends que le personnel du service aprés vente sont tous en congés "en même temps"1ER erreur.
Aussi,quand je demande le responsable du rayon,ce dernier se présente à moi sans formule de politesse et ne fait que me jetter à la tête les consignes et les règles du SAV sans être Emphatie a mon égard(2éme erreur).
Et quand je lui fait remarquer que cet appareil peut aussi bien servire à vider une piscine(qui est mon cas)ou bien pour vider une maison innondé il a dit que se n'étais pas son problème et qui suivait les règles (3éme erreur).
Car pour lui, il comparais mon problème à une machine à laver ou une voiture tomber en panne.Néanmoins,je lui ais dit q'en ville qu'il y avait des laveries authomatiques et que d'autres enseignes mettent à disposition des clients des machines de renplacement et que les garagistes font de même.Donc pour lui si je viendrais a être innondé c'est la même chose.
Ce denier me parle de règles mais lui a oublié:-la politesse
-le SBAM
-le principe :le client est roi...
et j'en passe.
Je trouve dégradent et humiliant de se faire accueillir de la sorte mais aussi qu'il me tourne les talons sans même s'excuser et sans me dire aurevoire pour quérir à d'autres taches je trouve ca honteux.
En attendand,une réponse de votre part, veuillez agréer Monsieur,mes sincères salutations et merci d'avance.
"Enfin une bonne nouvelle pour la viticulture française, malmenée depuis plusieurs années par les vins du Nouveau Monde et des concurrents européens tels que l'Italie et l'Espagne. Les exportations sont à la hausse.
Selon la note de conjoncture d'Agreste, le service des statistiques du ministère de l'agriculture, publiée mercredi 16 août, les exportations de vins et champagne pour le premier semestre s'élèvent à 2,75 milliards d'euros, en hausse de 16,8 % par rapport aux six premiers mois de 2005 [...]
En juin, toujours selon Agreste, les ventes de champagne ont progressé de plus de 40 % en valeur (+ 38 % en volume). La hausse plus modérée des ventes de vins (+ 20 % en valeur, + 4 % en volume) est due principalement aux vins rouges de Bordeaux, dont les prix s'apprécient sensiblement, précise la note.
Malgré ce bon début d'année, les professionnels attendent des données sur un plus long terme pour oser évoquer la reprise. En effet, la situation n'a pour l'instant rien d'idyllique. Les bons résultats sont avant tout dus au cognac, au champagne, à la vodka et aux grands crus de Bordeaux, selon la FEVS.
Si hausse des exportations il y a bien, elle est en outre loin de concerner toutes les appellations : alors que les bordeaux connaissent une hausse de 34 % sur les cinq premiers mois de l'année et les côtes-du-rhône de 33 %, les bourgognes ne gagnent "que" 9 %. Les vins du Val de Loire sont quant à eux en perte de 6 % et les beaujolais de 5 %."
Voilà de quoi relancer le débat...
bravo pour l'ensemble (analyses, prises de position...
un petit rien toutefois, l'ere d'appelation (troisième paragraphe, serait-ce une periode où les gens aimaient à s appeler, sans avoir l'air qui erre sur l'aire de mon incompréhension?
amicalement
et salutations
christophe
Le vin en France ne jouit pas de la meilleure image auprès des jeunes, « futurs » consommateurs. Il représente une image "vieillotte" du verre de rouge que l’on dégustait du bout des lèvres sur les genoux de son grand père à la fin du repas familial et dominical, et que l'on trouvait pas bon car souvent trop tannique pour un palais pas encore prêt à recevoir ce genre de matière.
Ce jeune grandit, mène son adolescence festive autour de la bière/soft drink ou autre alcools mutés de sodas à connotation "djeunes" et surtout facile à boire car plus habitué aux liquides sucrés Notre jeune passe ses études, commence à gagner sa croûte, reçoit à dîner ses amis et reprend heureusement les codes inculqués par ses parents. Il faut pour bien recevoir ses amis préparer un apéritif, une entrée, un plat, du fromage et un dessert et surtout du VIN !!!
Ca y est, enfin, première confrontation du jeune et du vin! Le pauvre gars, il est un peu perdu, demande conseil à son père qui lui dit avec assurance, "tu prends un liquoreux à l'apéro, du rouge pour la viande, du blanc pour le poisson et un alcool pour le digestif".... première leçon de vin....
Si son père ne peux l'aider, notre petit se dirige tout naturellement dans un rayon vin en GD et là c'est encore pire, trop d'information tue l'information, il prend des bouteilles dont les noms lui sont familiers mais sans trop savoir....
A partir de là, ce jeune peut être séduit par la magie du vin et dans ce cas là chercher à découvrir et à progresser de son propre chef ou bien en rester là et devenir un consommateur occasionnel et passif.
Nous parlons ici des jeunes mais il en est de meme pour tous les consommateurs-acheteurs de vin. On cherche un vin pour une occasion particuliere: sa cave, accompagner un met, partager un bon moment avec des amis, s'ennivrer, découvrir une région,un pays, une typicité, un vigneron.....
La loi Evin n’est pas la cause d'ignorance des jeunes sur le vin mais il est vrai qu'il existe un réel problème de communication en France. Pourquoi lorsque vous êtes dans un pays anglo-saxon est il "tendance" de boire un verre de vin en dehors des repas à l'apéritif ou en discothèque alors qu’ en France, cela fait « ringard », « has been » voir « alcoolique ».
Nous devons réagir !
Pour cela il faut absolument rajeunir et simplifier la communication de nos vins, de nos appellations, de nos terroirs en inculquant tout simplement notre richesse culturelle, notre diversité des terroirs tout en utilisant des codes modernes et en facilitant l’approche.
Pourquoi ne pas associer des profils de vins à des moments, à des goûts sans forcément tomber dans l’excès inverse du « tout marketing » qui souvent trompe le consommateur?
Il faut offrir et assurer des vins de qualité, respectueux des typicités, des origines, des traditions, des vignerons et surtout des consommateurs.
Il faut faciliter l’acte d’achat, que la personne qui fait ses courses et qui cherche un vin ne perde pas de temps à chercher dans un rayon une bouteille qui corresponde à ses attentes.
Pour cela, il existe de nombreuses pistes à tracer ensemble autour de nos valeurs et……d’un verre de vin…..
A votre disposition pour vos exposer plus en détails nos idées !
Nicolas- Vigneron
Pierre- Agent Commercial
Stéphanie- Responsable Qualité-Production
-Reflexions de Vignerons-
Mel, vous proposez d'en parler, je reprends vos propos:" Le sujet est passionnant. J’aimerais bien que sur ce blog, on essaie positivement de travailler sur ce sujet".
Alors travaillons!
Nous avons la fibre inventive, créative, le génie que tous les pays nous envie (en sport le french flair qui nous permet de battre les meilleurs équipes)... mais nous n'avons pas la fibre de la vente !
Etre conscient de nos faiblesses, c'est déjà une force ;-)
Une idée me vient à l'esprit. Il a été dit dans le blog que le classement des vins par région dans les Grandes surfaces ne répondait pas aux besoins des préconisatrices qui recherchaient à allier des mets et des saveurs.
Pourquoi ne pas classer les vins par association de mets ?
Tous les vins s'alliant avec la viande rouge ensembles,
Tous les vins d'apéritifs ensembles,
Tous les vins pour le poissons ensembles,
etc.
Dans le cadre de mon mémoire que j'écris sur le vin. Je viens de lire un livre passionnant s'appelant "pour une anthropologie de l'entreprise".
Les auteurs de ce livre révèlent que souvent, les freins aux changements dans une entreprise sont de nature culturelle.
MEL dit dans son article "inutile de dire que ce n'est pas dans la culture Française".
Or, après lecture de ce libre, je pense justement que c'est utile de se pencher sur la culture Française et revenir aux fondements de la viticulture en France.
Toujours d'après le livre, les entreprises traversant les siècles (ce qui est le cas de la viticulture) auraient un mythe fondateur. Ce mythe fondateur donnerait un sens et une mission à l'entreprise. Il se peut qu'avec le temps, le mythe ne soit plus conscient, mais la mission et le sens du travail reste fortement influencé par lui. Ce mythe fondateur serait un peu comme le code génétique d'une entreprise, à la seule différence qu'un code génétique ne se transforme pas, tandis que le mythe fondateur peut évoluer via une refondation.
Le mythe fondateur de la viticulture en France est triple. Il est apporté par les romains. La mission du vin est donc de civiliser la société.
Puis, le vin a été développé par les moines pour fabriquer le vin du saint sacrement. La mission du vin est donc rédemptrice, le vin est sacré.d'une part lié au christianisme.
Enfin, le vin du bordelais a été développé par les Anglais qui en ont fait un produit fin, un produit de luxe
Aujourd'hui, les vins qui souffrent ne sont pas les vins haut de gamme. Ce sont les vins moyen bas de gamme qui effectivement ne sont plus en adéquation avec leur consommateurs potentiels.
Il existe des consommateurs qui ne recherchent plus dans le vin un produit sacré, ni un produit de luxe.
Ce sont les consommateurs qui boivent du vin en boite et dans les bars, simplement, sans rituel excessif, juste pour s'amuser, créer des liens, sociabiliser et peut être se civiliser...
Pourquoi ne pas répondre à cette demande ?
Allez expliquer à un vigneron dont la famille fabrique du vin depuis des génération avec le sentiment de servir une cause, le sentiment de mettre son amour dans son vin, qu'il doit s'adapter à l'évolution du goût pour faire un vin plus facile à boire. Pas étonnant que le bougre se rebiffe... On est en train de remettre en question le sens de sa vie là, allons y mollo !
Mais si, force est de constater que les comportements traditionnels ne sont plus vecteurs de rentabilité, alors il va falloir qu'un certains nombre de viticulteurs s'adaptent (pas forcément tous car il restera des buveurs de vin de luxe et des buveurs en quête de spiritualité).
Pour une telle adaptation, il faut laisser le temps au temps (pour reprendre une phrase du livre). C'est la précipitation qui crée les blocages.