Loi LME : le forcing de l’ANIA
Mobilisées contre le projet de loi LME (Loi de Modernisation Economique) qui sera débattu au Parlement le 22 mai, 7 grandes fédérations professionnelles se sont, le 24 avril, érigées en rempart de l’industrie et de l’agriculture françaises. Sans complexe, sans pudeur, sans retenue, l’ANIA, maître d’œuvre de l’opération, décidait de s’abriter derrière le sort des « Petits » (CGPME, agriculteurs) menacés de faillite ou de délocalisation. Rétablir la négociabilité des tarifs reviendrait à « remettre les clés de nos entreprises aux mains de la grande distribution », assénait le grand maître de cérémonie, Jean-René Buisson, ancien de Danone, vice-président du MEDEF, président de l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires).
JRB n’a jamais fait dans la dentelle. Avec lui, sur un plateau de TV, devant une commission parlementaire, ou même en face du Président Sarkozy, on est dans un film de Coppola. Avec gros plan sur les regards furibonds, la rougeur de peau sensée illustrer la colère, et le doigt pointé pour la détermination ! Les slogans jaillissent spontanément de sa bouche. Avec lui, on n’est jamais dans un cercle distingué d’économistes. Tout est dans le rapport de forces.
Dans son interview télévisée du 24 avril, le Président a coupé court à l’évocation de cette pression des grands industriels. Passablement irrité, il a renvoyé chaque corporation dos à dos. Il fera la négociabilité des tarifs, a-t-il assuré.
Mais JRB entend bien mener sa « blitz krieg » sur les parlementaires UMP, dont il sait que les députés ruraux sont sensibles à la cause des « Petits ». La loi Galland, c’était déjà cette fraction du RPR et de l’UDF qui l’avait votée ! Jean-Pierre Raffarin, Christian Jacob avaient su récupérer les angoisses de la France rurale et habiller cette loi anti-concurrentielle de plusieurs vertus supposées : protection des PME, aménagement du territoire, préservation de l’emploi que « tue le prix bas », etc. Il ne faut donc pas négliger l’impact du lobbying de l’ANIA sur les députés et les sénateurs.
A la lecture des documents émanant de l’ANIA, le rouleau compresseur, JRB, a mis le paquet ! Dans une note adressée aux associations adhérentes, il récapitule les arguments des industriels (nous y reviendrons dans une prochaine note) et les actions « que nous prévoyons d’engager jusqu’à l’adoption du texte par le Parlement ».
Je serais député, je n’aimerais pas trop être cité dans ce genre de document. Personne n’a jamais eu d’illusions sur l’autonomie de certains parlementaires. Les officines sont légion et très actives dans les sous-sols de l’Assemblée. Chaque corporation a ses relais, fait appel à des sociétés spécialisées et tient couvert de manière tout à fait transparente à la Maison de l’Amérique Latine, chez Ma Bourgogne et jusqu’à la table de Le Divellec, de l’autre côté de la place des Invalides.
Il n’empêche ! Il ne faut avoir peur de rien pour confirmer ces déjeuners « avec une vingtaine de députés très positifs et avec lesquels nous gardons un contact serré. Ces échanges nous ont permis d’identifier clairement les députés qui pourront soutenir nos différents amendements, en cours de finalisation. . »
Quels députés ? « Je tiens à votre disposition un fichier à jour avec la liste des députés et sénateurs rencontrés, afin de bien quadriller le dispositif et de n’oublier personne. »
JRB envisage de rameuter devant le Parlement : « Nous vous confirmons par ailleurs que le principe d’une manifestation publique est retenue, si les démarches entreprises actuellement n’aboutissent pas. » Attendons-nous à voir donc défiler la fine fleur des PME françaises, mobilisées par la CGPME, et les agriculteurs. Peut-être même y verra-t-on les représentants de quelques syndicats de salariés de l’industrie agroalimentaire (FGA CFDT) qui ont toujours défendu les intérêts patronaux dans ce débat sur la loi Galland.
Mais j’ai hâte de voir si, dans le cortège, les patrons de Nestlé, de Danone, de Lactalis, de Bonduelle ou des grandes entreprises agroalimentaires oseront s’afficher dans la cohorte des « Petits ». Je ne suis sûr que d’une chose : au milieu des slogans contre les prix bas, il n’y aura aucune pancarte pour afficher la hausse des profits de ces entreprises en 2007.
72 Commentaires
arf normal, apparement c'est de la fraises du périgord, normalement il devrait y avoir une date de conditionnement et une traçabilité adjointe au numéro de lot, ce qui donnerit la date de mise en marché.
perso, je te recommande la fraise espagnole, en plateau bois, selectionnée, soit une candonga, c'est un produit qui tient la route mais un peu cher.
par contre rien n'indique qu'il s'agit de remballe, tout au plus un produit degueu qu'un courtier a balancer sans même l'avoir vu, bon tu n'est pas doué et certainement ta fraise doit dater de l'apport de samedi au mieux, ce qui fait qu'au mieux elle a été confectionnée le vendredi, bref n'achetez jamais de fruits rouges en lendemain de fetes pont oblige c'est forcement un produit qui date.
Bien, sache que le chef de de rayon ne maitrise quoique ce soit sur les apports (sourcing), a moins que sa rotation de stock soit mauvaise et qu'il t'aies vendu quelque chose de plus ancien, une fraises de plus de 5 jours c'est assez difficile a y croire.
je reste persuadé qu'il n'y a pas de remballe, mais un lot disons , défaillant gustativement parlant, bref qui controle les lots pour les centrales.
étant un tout petit peu dans la partie, je me permet cette réponse, remballe en fruits rouge impossible, produit trop fragile !
désolé c'est une contrainte physique liée a la nature du produit, qui par lui même ne le supporte pas.
"JRB n’a jamais fait dans la dentelle. Avec lui, sur un plateau de TV, devant une commission parlementaire, ou même en face du Président Sarkozy, on est dans un film de Coppola. Avec gros plan sur les regards furibonds, la rougeur de peau sensée illustrer la colère, et le doigt pointé pour la détermination ! Les slogans jaillissent spontanément de sa bouche. Avec lui, on n’est jamais dans un cercle distingué d’économistes. Tout est dans le rapport de forces."
Vous essayez de discréditer la personne (JRB) et non ses idées. C'est une technique de manipulation intellectuelle. Mais bon avec vous, hein, c'est pas comme si on avait pas l'habitude !
où va le monde vraiment
( humour )
:-)
Rigolo...
Les magasins arborant votre nom doivent s'engager dans la lutte pour le prix bas et l'augmentation du pouvoir d'achat. Je travaille dans un de vos hypermarchés, en caisse. Depuis le 10 mars, l'ensemble des salades (exceptée la Frisée) sont passées de 0.99€ à 1.29€ soit près de 28% d'augmentation de prix. Ceci est un exemple, les fraises également sont passées du jour au lendemain de 2.29€ la barquette à 2.99€
Le paysan, ou le producteur, bénéficie t il d'au moins 0.10€ d'augmentation? Je ne le pense pas malheureusement. Les exemples sont très nombreux, et à regarder de plus près discréditent votre action. C'est bien dommage car elle est louable.
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Les Editions Perrin publient "La Bêtise économique", ouvrage co-écrit par Catherine Malaval et de Robert Zarader, mai 2008.
Spécialistes de la communication des entreprises, Catherine Malaval et de Robert Zarader apportent un regard expert et inattendu sur trois histoires qui ont fait la Une des médias au cours de ces dernières années. Minutieusement, ils décryptent les luttes de pouvoir, la consommation médiatique de l'événement qui se cachent derrière ces crises.
Catherine Malaval est historienne et directrice des éditions de l'agence Lowe Strateus. Elle est l'auteur de nombreuses histoires d'entreprise et de La presse d'entreprise au XXe siècle. Robert Zarader est économiste et président de la société de conseil Equancy & Co. Il est consultant auprès d'organisations économiques françaises et internationales.
Un blog, http://labetiseeconomique.wordpress.com/, propose aux lecteurs de poursuivre le débat.
A paraître, 15 mai 2008.
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En 2001, une fuite dans la presse, annonçant un plan social, entraîne l'entreprise LU-Danone, l'entreprise préférée des Français, dans une vaste tourmente médiatique et politique, parachevée quelques mois plus tard à peine par la plus grosse opération de boycott jamais vue en France. A peine révélée par la presse, l'affaire LU devient avant tout l'affaire Danone. L'entreprise et la marque se confondent pour finir prisonnières d'un jeu d'acteurs et de pouvoirs qui s'affranchit très vite de la raison économique et industrielle.
En 2005, l'entreprise Metaleurop Nord, sacrifiée sur l'autel d'une gestion industrielle internationale des affaires peu soucieuse de l'écologie, de l'histoire et des hommes, donne tout son sens à l'expression alors abstraite « patrons voyous ». L'affaire Metaleurop Nord devient avant tout l'affaire de Noyelles-Godault. Metaleurop SA, sa maison-mère, et Glencore, son actionnaire, transforment cette affaire de désindustrialisation et de plan social en une affaire purement juridique et financière.
En 2006 enfin, l'entreprise japonaise Toyal, ignorant toute raison économique et écologique sous la pression d'un député en grève de la faim, accepte de ne plus se développer ailleurs que dans une vallée pourtant devenue trop étroite. L'affaire Toyal devient avant tout l'affaire Lassalle. Toyal disparaît même du rôle titre de l'histoire, l'entreprise est effacée au bénéfice d'une fiction mise en scène en temps réel par le député Jean Lassalle dans la salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée nationale.
Hasard de l'histoire ou non? En 2007, chacune de ces trois entreprises a repris la main sur l'écriture d'une histoire qui lui avait un moment échappé. A peine terminé le plan social, Danone a vendu LU à Kraft Foods. A peine signé l'accord de développement local, Toyal a annoncé regarder du côté de l'Europe de l'est pour créer hors de France ce que Jean Lassalle l'avait empêché de créer à Lacq. Presque terminés les procès pour Metaleurop, que l'entreprise a changé de nom pour devenir Recylex et se faire une nouvelle virginité dans le secteur du recyclage.
Comprendre comment et pourquoi est née l'affaire LU ? Comment a-t-elle soudainement cristallisé tous les maux et toutes les impuissances, l'Etat qui ne pourrait pas tout, les licenciements boursiers, etc. ? Comment a-t-elle fait naître une conscience nouvelle de l'opinion ? Comprendre comment l'affaire Lassalle a d'abord occulté la non-affaire Toyal? Comment une entreprise peut-elle être dépossédée de sa propre stratégie? Comprendre comment et pourquoi est née, ou paradoxalement est morte née, l'affaire Metaleurop ?
le7 et Le 10 mais avec mes amis nous avons achété pour 1071euros au magasin leclerc de pantin pour une soirée.mais nous avons pas pu ecouler notre stock.Et le mardi 13 nous nous somme rendu au magasin pour rembourser la partie qui restait.Et le responsable liquide monsieur Tebibe nous dit que c'est pas possible.Dites moi est-il dans ses droit?
ou c'est nous qui nous somme tromper por croire qu'on a un delais d'un mois pour se retracter.
concernant le developpement durable, je trouve qu en france il y a tres peu de grandes enseignes dans le recyclage et recharge des cartouches imprimantes.
j ai vendu des concepts partout, mais curieusement les grandes enseignes sont tres frileuses sauf une qui est en test avec mes produits qui est votre concurrent direct dont je taierai le nom,
meme votre enseigne a qui j ai envoyer un email, n a a ce jour pas repondu.
cordialement
Khem
Pas plus que le pdg de la Société Générale ou de Vivendi, Edouard Leclerc ne défend l'interêt général. Il arrive pourtant à le faire croire. C'est un talent certain.
Chapeau bas, monsieur le magicien.
Un breton
sera pas possible je me suis adressée à l'acceuil du magasin : le fournisseur ne fournira pas le magasin : il s'agit donc d'une publicité mensongère !! . ne désirant pas en rester la j'ai écrit au PDG du centre leclerc TYrosse (40230) car je compte bien obtenir cet article sans quoi je m'adresserai aux services des défenseurs des consommateurs ! qu'en pensez vous ?
Donc tout mon soutien !
Que je sache, les articles cosmétiques et insecticides (aspirea) ont toujours figuré sur la liste des produits pouvant être vendus en pharmacie (code de la santé publique). Quoi de pire qu'un crétin ? Un pharmacien crétin...
je reste toujours dubitatif concernant l'écart des dires et des actes.
nous parlons souvent de préserver notre environnement, MAIS jamais des solutions efficaces !
que proposez vous d'efficace ?
les centres leclercs auront ils tous du carburant E85 en vente dans vos stations services ?
pourquoi ne pas fournir des sacs en papiers biodégradable ??
quel avenir des hypermarché ?
je penses entre autre au système Allemand où les hyper sont interdit.
Je reste néanmoins confiant à votre évolution vers un véritable marché "économique" par rapport au groupe promodes, entre autre, qui cherche le profit avant tout !
et vous ?
bien cordialement
Sharky69280, un consommateur déçu.
cela evitera "error cant find web site"
Impossible de trouver le serveur ou erreur DNS
Internet Explorer
pas terrible de critiquer un site et ne pas mettre le lien qui fonctionne, ceci dit tu as du courage de venir, Marie-Christine de Cassagnac, la chasse aux marquis etant ouverte ici , si en plus tu affiches un nom a porter blason et charges ponctué d'animations au chateau, gageons que ce sera un vent de révolte assuré.
Si le pouvoir d'achat est un élément conséquent de la stratégie financière de tous à chacun, il serait tant également comme le font nos voisins européens d'initier les Français à une vraie éducation financière : qu'est-ce que l'argent? a quoi cela sert? Qu'est-ce qu'épargner? Comment le faire? Dans quels buts? Cela me semble fondamentale et tout à fait primordial dans la situation dans laquelle nous sommes. Je vous invite à consulter un site tout à fait remarquable sur la question : celui de l'Institut pour l'éducation financière du Public. Monsiuer Leclerc, vous pourriez faire un partenariat avec eux au moment où la vie chère ne cesse de progresser?! Bien à vous,
Martin
Avez vous remarqué comme les vêtements pour bébé sont souvent chers pour une durée de vie très courte. J'ai un projet de créer un site internet marchand dans le domaine de la petite enfance et les vêtements pour bébé avec une particularité qui pour l'instant reste confidentielle. Il reste que en France, nous avons un gros problème. Aucune banque n'accepte de vous prêter, même 50.000 euros, si vous n'avez pas d'actifs ou si vous ne vous portez pas caution à titre personnel plus celle de toute votre famille. les banques ne prennent aucun risque ou ne prête qu'aux entreprises riches ! ca n'aide pas pour favoriser la concurrence et faire baisser les prix.
cordialement
vincent merat
Alfred Sauvy
c'est ce qui est écrit sur ton site Martin, qui est remarquable....
La France qui se lève tôt commence à se demander si elle ne ferait pas mieux de rester couchée
Vendredi noir pour la proximité
Les députés avalisent l’agression de la grande surface contre le petit commerce
Jeudi 12 juin.
L’Assemblée Nationale malgré l’appel et l’inquiétude unanimes des organisations professionnelles et des associations de commerçants défenseurs du commerce de proximité à voté sans l’ombre d’un remord les mesures d’assouplissement des conditions d’implantation des grandes surfaces
Au pas de charge les députés favorables en majorité (UMP) ont ainsi voté un relèvement du seuil des procédures d’installation des hyper ou supers de 300 à 1000 M2 sans autorisation.
L’assemble Nationale renvoi à six mois l’examen de la réforme de l’urbanisme commerciale dont l’objet aura pour conséquence l’abrogation des lois Royer et Raffarin.
Une déferlante de hard discounter va désormais s’abattre sur la France, la grande distribution près de chez vous déguisé en magasin de proximité.
Année 1960 -2008 même causes même effet.
le dindon sera toujours le consommateur.