SOCIÉTÉ
Actus / Débats
Pourquoi le Gouvernement s’en prend-il aux groupements de commerçants indépendants ?
Mercredi 1er juin, le Gouvernement a introduit dans un projet de loi visant à renforcer le pouvoir des consommateurs, un « cavalier » législatif d’apparence anodine. Théoriquement, il concerne les relations contractuelles entre un commerçant disposant d’une licence de marque et son franchiseur. En fait, sans autre précision, sa portée est générale. Et si l’on se réfère à un Avis (très contesté) de l’Autorité de la Concurrence, il vise tous les commerçants indépendants, en recherchant la fragilisation de leurs groupements et de leurs coopératives.
Tel que rédigé en effet, il obligerait les associations de commerçants indépendants (Système U, Biocoop, Intermarché, E. Leclerc, etc.), dans le secteur alimentaire, à convoquer, dès la fin 2012, leurs assemblées générales. Leurs adhérents seraient obligés de déconstruire, sans autre argument que l’injonction des pouvoirs publics, tous les liens associatifs durables (cautions mutuelles, pactes d’actionnaires, contrat d’engagements dans le groupement ou la coopérative) et de les limiter à une durée de 10 ans.
On peut comprendre l’objectif du législateur s’il s’agit de rendre plus transparent le statut des franchisés ou des concessionnaires. Mais s’agissant de commerçants associés, souvent copropriétaires des marques qu’ils ont contribué eux-mêmes à faire rayonner, quel est donc l’objectif réel ? D’où tire-t-on qu’un commerçant en vaut un autre, que les enseignes ne sauraient être pérennes, et qu’il faudrait organiser un turnover de commerçants entre enseignes ? Avec quel argument soutiendrait-on sérieusement que la concurrence serait plus vive si les groupements E. Leclerc, U ou Intermarché ne pouvaient investir en toute sécurité sur les mêmes horizons que Carrefour, Auchan, Tesco, Metro et les autres enseignes cotées ? Pour que ceux-là puissent surenchérir tous les dix ans, au moment du renouvellement du contrat des indépendants ?
Dans nos groupements, on ne comprend pas.
- Il n’y a aucune contestation interne qui justifie l’immixtion des pouvoirs publics dans le fonctionnement de nos organisations.
- Il n’y a aucun contentieux qui ne se soit soldé par la reconnaissance de la légalité de nos modes associatifs.
- Il n’y a aucune raison de limiter (dans la forme et la durée) la liberté d’association des commerçants indépendants.
- Et s’il s’agit vraiment de renforcer la concurrence, pourquoi s’en prendre aux groupements qui sont les moins chers ? Pourquoi seulement dans le secteur alimentaire où tout le monde s’accorde que c’est là où la concurrence est la plus vive ? Et pourquoi cibler les indépendants sans toucher au commerce intégré à qui on fait ce cadeau inespéré ? C’est une initiative d’autant plus contradictoire que l’Autorité de la Concurrence stigmatisait encore récemment les parts de marché de Carrefour et de Casino sur un marché parisien excessivement cher !
Allez, on va jouer les naïfs. On va considérer que les pouvoirs publics n’étaient pas malintentionnés. On va juste leur demander de « rattraper le coup » en précisant haut et fort que ce texte ne vise pas le commerce associé et, plus généralement, ne porte pas atteinte à la liberté d’association.
Sinon ???
34 Commentaires
Incapable de gérer leur propre budget quatre oiseux politacards décident des intérêts privés, c'est le monde a l'envers, le propre du politique est de gérer de l'argent qui ne lui appartient pas, et non de le dépenser en vaines communications, des lors ne plus voter devient un acte citoyen, car nous n'avons pas la chance d'avoir le 4 eme amendement.
pendant une journée un politique devrait occuper un poste de salarié, ou pire de petit patron - de 50 salariés,peu importe le poste on sait qu'ils se cassent le dos avec un sac de riz
- chez le Consommateur,
- chez le Ditributeur.
3 enseignes caracolent en tête en matière de prix bas : Leclerc, Système U, Intermarché. Ce sont tous les 3 des groupements d'indépendants.
Plus les prix sont bas et moins la TVA collectée est importante, il est donc urgent pour le gouvernement de "casser" la dynamique prix créée par les groupements d'indépendants : ON MARCHE SUR LA TETE!
Merci de continuer de dénoncer les abus et l'incompétence de politiques "aux (tous) petits pieds"...
Augustin
Pour la plupart, les politiques connaissent mal le commerce dont ils ont vision poujadiste (les petis contre les gros) et un usage électoraliste (désignons à la vindicte un "gros" poisson).
La ficelle est grosse, usée, éculée mais le politique y a toujours recours lorsqu'il veut faire passer de l'agitation pour du mouvement.
Ces poncifs rappelés, un impétrant politique au ministère du commerce s'attaque au panier (une sale manie chez certains politiques) et à la corporation ; c'est ce dernier point que dénonce, à juste titre, MEL...
A la diffrérence de vous, je ne crois pas à leurs bonnes intentions, quel que soit le domaine!
Heureusement, comme les saisons, les ministères passent!
Bon courage
Dans la série des errements du politique, les apprentis sorciers qui prennent parfois le maroquin du commerce s'essayent régulièrement à emprunter 2 impasses :
- le panier (la main au panier est même chez certains un vice),
- la désignation d'une catégorie à la vindicte d'une ou plusieurs autres.
C'est ce dernier point que vous dénoncez, à juste titre!
Quelle mouche pique le politique de vouloir fragiliser les distributeurs indépendants (Système U, Leclerc et Intermarché) qui sont actuellements les mieux positionnés en matière de prix de vente consommateur. C'EST DU DELIRE!!!! Sauf à penser que Gouvernement espère une hausse des prix pour collecter plus de TVA.
On marche sur la tête!
Courage, la route va être longue...
Tout d'abord il vous appartiendra:
- de créer une catégorie à part, celle des "interdépendants" (et non plus des indépendants, ce qui est devenu illusoire),
- de montrer que les rapports entre une centrale et des magasins adhérents est totalement différente d'une franchise (ce qui est le cas, sauf si vos juristes et vos statuts pêchent par faiblesse respectivement par ressemblance).
Concernant ITM la situation a été dans le passé plus compliquée car, sous certains aspects, on était à mi chemin entre le coopératif et la franchise.
Enfin, comme certaines lois sur le commerce sont orientées par des députés qui défendent certains intérêts, il n'y a pas besoin du journal sans publicité du mercredi pour décoder la situation. Nous sommes sûrs que vous avez déjà fait cette analyse. Merci de bien vouloir nous en livrer les fruits.
Que recherche-t-on aujourd'hui? Donner les clés de la distribution en France à Walmart?
Il faut le dire, l’Ex-Conseil de la Concurrence, devenu « Autorité » nous avait déjà habitués à des monologues au sein desquels les dires des parties n'avaient que la place que l'on voulait bien leur accorder... Mais ce qui dénotait cette fois dans l’Avis de l’Autorité, par rapport au traditionnel sérieux de ses travaux, c’est le caractère totalement superficiel, précipité, voire caricatural, de l’étude et de ses conclusions.
Sous cet angle déjà, quelque chose sonnait faux…
Aujourd’hui, contrairement aux affirmations qu’avait formulées Bruno LASSERRE pour amortir la polémique, il s’avère que dans les faits, cet « Avis » était ni plus ni moins une « Décision », certes pas de l’Autorité en elle-même, mais du Ministère de l’Economie et l’Etat Français… Après tout, le résultat n’est-il pas strictement identique, si ce n’est que, grâce à une procédure indirecte et détournée, les représentants de l’Etat Français sont parvenu à s’affranchir du respect du contradictoire, pourtant essentiel à notre Droit Républicain ?
Cette réalité montre encore une fois l’état de délabrement du fonctionnement de nos institutions et l’on n’ose imaginer quelles sont les réelles motivations derrière ce travail d’affaiblissement de la démocratie.
Nous avons, avec l’aide des consommateurs, un devoir de résistance et d’indignation, comme par le passé. Ne laissons pas certains intérêts détruire notre organisation d’indépendants et au-delà, le statut de coopératives de commerçants-détaillants qui a construit l’identité du Mouvement LECLERC et sa compétitivité-prix.
A bientôt
On peut en effet se demander ce qui passe par la tête de nos décideurs. Est-ce une décision mal appliquée (comme vous le proposez) ou une manœuvre visant à privilégier certaines marques au détriment des autres (comme vont sûrement le penser bon nombre d'opposants au gouvernement...)?
Wait and see...
Mel une réaction svp à la nouvelle (et èénième) polémique qui fleurit à propos des marges...
-"Ch'uis l'Président d'la France"
Avec ça, on a tout compris.
Incapable de gérer leur propre budget quatre oiseux politacards décident des intérêts privés, c'est le monde a l'envers, le propre du politique est de gérer de l'argent qui ne lui appartient pas, et non de le dépenser en vaines communications, des lors ne plus voter devient un acte citoyen, car nous n'avons pas la chance d'avoir le 4 eme amendement.
pendant une journée un politique devrait occuper un poste de salarié, ou pire de petit patron - de 50 salariés,peu importe le poste on sait qu'ils se cassent le dos avec un sac de riz
- chez le Consommateur,
- chez le Ditributeur.
3 enseignes caracolent en tête en matière de prix bas : Leclerc, Système U, Intermarché. Ce sont tous les 3 des groupements d'indépendants.
Plus les prix sont bas et moins la TVA collectée est importante, il est donc urgent pour le gouvernement de "casser" la dynamique prix créée par les groupements d'indépendants : ON MARCHE SUR LA TETE!
Merci de continuer de dénoncer les abus et l'incompétence de politiques "aux (tous) petits pieds"...
Augustin
Pour la plupart, les politiques connaissent mal le commerce dont ils ont vision poujadiste (les petis contre les gros) et un usage électoraliste (désignons à la vindicte un "gros" poisson).
La ficelle est grosse, usée, éculée mais le politique y a toujours recours lorsqu'il veut faire passer de l'agitation pour du mouvement.
Ces poncifs rappelés, un impétrant politique au ministère du commerce s'attaque au panier (une sale manie chez certains politiques) et à la corporation ; c'est ce dernier point que dénonce, à juste titre, MEL...
A la diffrérence de vous, je ne crois pas à leurs bonnes intentions, quel que soit le domaine!
Heureusement, comme les saisons, les ministères passent!
Bon courage
Dans la série des errements du politique, les apprentis sorciers qui prennent parfois le maroquin du commerce s'essayent régulièrement à emprunter 2 impasses :
- le panier (la main au panier est même chez certains un vice),
- la désignation d'une catégorie à la vindicte d'une ou plusieurs autres.
C'est ce dernier point que vous dénoncez, à juste titre!
Quelle mouche pique le politique de vouloir fragiliser les distributeurs indépendants (Système U, Leclerc et Intermarché) qui sont actuellements les mieux positionnés en matière de prix de vente consommateur. C'EST DU DELIRE!!!! Sauf à penser que Gouvernement espère une hausse des prix pour collecter plus de TVA.
On marche sur la tête!
Courage, la route va être longue...
Tout d'abord il vous appartiendra:
- de créer une catégorie à part, celle des "interdépendants" (et non plus des indépendants, ce qui est devenu illusoire),
- de montrer que les rapports entre une centrale et des magasins adhérents est totalement différente d'une franchise (ce qui est le cas, sauf si vos juristes et vos statuts pêchent par faiblesse respectivement par ressemblance).
Concernant ITM la situation a été dans le passé plus compliquée car, sous certains aspects, on était à mi chemin entre le coopératif et la franchise.
Enfin, comme certaines lois sur le commerce sont orientées par des députés qui défendent certains intérêts, il n'y a pas besoin du journal sans publicité du mercredi pour décoder la situation. Nous sommes sûrs que vous avez déjà fait cette analyse. Merci de bien vouloir nous en livrer les fruits.
Que recherche-t-on aujourd'hui? Donner les clés de la distribution en France à Walmart?
Il faut le dire, l’Ex-Conseil de la Concurrence, devenu « Autorité » nous avait déjà habitués à des monologues au sein desquels les dires des parties n'avaient que la place que l'on voulait bien leur accorder... Mais ce qui dénotait cette fois dans l’Avis de l’Autorité, par rapport au traditionnel sérieux de ses travaux, c’est le caractère totalement superficiel, précipité, voire caricatural, de l’étude et de ses conclusions.
Sous cet angle déjà, quelque chose sonnait faux…
Aujourd’hui, contrairement aux affirmations qu’avait formulées Bruno LASSERRE pour amortir la polémique, il s’avère que dans les faits, cet « Avis » était ni plus ni moins une « Décision », certes pas de l’Autorité en elle-même, mais du Ministère de l’Economie et l’Etat Français… Après tout, le résultat n’est-il pas strictement identique, si ce n’est que, grâce à une procédure indirecte et détournée, les représentants de l’Etat Français sont parvenu à s’affranchir du respect du contradictoire, pourtant essentiel à notre Droit Républicain ?
Cette réalité montre encore une fois l’état de délabrement du fonctionnement de nos institutions et l’on n’ose imaginer quelles sont les réelles motivations derrière ce travail d’affaiblissement de la démocratie.
Nous avons, avec l’aide des consommateurs, un devoir de résistance et d’indignation, comme par le passé. Ne laissons pas certains intérêts détruire notre organisation d’indépendants et au-delà, le statut de coopératives de commerçants-détaillants qui a construit l’identité du Mouvement LECLERC et sa compétitivité-prix.
A bientôt
On peut en effet se demander ce qui passe par la tête de nos décideurs. Est-ce une décision mal appliquée (comme vous le proposez) ou une manœuvre visant à privilégier certaines marques au détriment des autres (comme vont sûrement le penser bon nombre d'opposants au gouvernement...)?
Wait and see...
Mel une réaction svp à la nouvelle (et èénième) polémique qui fleurit à propos des marges...
-"Ch'uis l'Président d'la France"
Avec ça, on a tout compris.