SOCIÉTÉ
Actus / Débats
Prix des médicaments non remboursés : la justice autorise le débat public
Rappelons donc les enjeux, les vrais…
Depuis plus de 3 ans, le gouvernement, par vagues successives, procède au déremboursement des médicaments. Pour les consommateurs, c’est une dépense supplémentaire. Avec un impact d’autant plus fort sur le pouvoir d’achat qu’en l’absence de politique de régulation, les prix de ces produits, dans nombre de pharmacies, s’envolent (écarts de 1 à 3 constatés dans une étude que nous avons publiée récemment).
Plutôt que de répondre à ce défi, un groupement de pharmaciens a, pour la deuxième fois, tenté de nous empêcher de communiquer. Nous avions publié un comparatif de prix démontrant le manque de concurrence et proposé que nos diplômés de pharmacie (et ceux d’autres chaînes) puissent vendre moins cher ces médicaments non remboursés.
Que n’a-t-on entendu alors : la santé serait menacée car les diplômés de pharmacie de E. Leclerc ne seraient pas compétents, notre action aurait été dénigrante et nourrissait une concurrence déloyale, etc., etc..
Hier, pour la deuxième fois, la Cour d’appel de Colmar a tranché. Je vous livre, sans autre commentaire, les extraits significatifs de cet arrêt. Juste pour dire que cette décision devrait mettre un terme aux querelles purement corporatistes pour revenir désormais au vrai débat : comment, dans le respect des règles de santé, peut-on mettre un peu plus de concurrence entre les réseaux pour faire profiter les consommateurs d’un meilleur prix.
1) La communication de E. Leclerc « …se présente effectivement comme une campagne d’opinion sur la nécessité d’ouvrir à la concurrence la vente des médicaments non remboursés ; …la société appelante est dès lors fondée à se prévaloir de la liberté d’expression reconnue à l’article 10 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme pour mettre en avant les résultats d’une enquête, dont l’objectivité n’est pas sérieusement mise en cause, tendant à établir que les prix des médicaments non remboursés les plus demandés, vendus en officines de pharmacie, varient aujourd’hui du simple au triple, et prônant en conséquence la fin du monopole des pharmaciens pour la vente des médicaments non remboursés… »
2) « …Attendu en l’occurrence que, en l’état de la législation, le médicament non remboursé, objet de la publication litigieuse, n’est pas commercialisé et ne peut être commercialisé par la grande distribution… Qu’on ne peut donc reprocher à la défenderesse et appelante d’avoir effectué une publicité trompeuse sur un produit dont elle n’avait pas la disposition et qu’elle ne pouvait pas mettre en vente… »
3) « …L’allégation d’une concurrence déloyale au moyen du dénigrement se trouve manifestement sans portée, puisqu’il n’y a précisément pas de concurrence en l’état actuel de la distribution des médicaments au détail… »
30 Commentaires
Chaque fois que l'on entend parler d'eux pour autre chose qu'une candidature à la présidence du Rotary de Beaugy les Fouillettes, c'est pour proétéger leurs officines avec des bons sentiments ; et, inévitablement cela renvoie au programme d'histoire de seconde : la Loi le Chapelier (1791) et la lutte contre les corporatisme des corps intermédiaires (ceux de Montesquieu).
Le copains et les coquins! Sacré "potards" (surnom des étudiants en pharmacie), deux siècles de retard et des combats d'ancien régime (sans sodium)...
Allez-y, balayez moi ces comportements anachroniques.
André
Monsieur Leclerc, vous qui êtes dans la partie, avez vous une carte de fidélité auprès du ministère de la justice qui vous peremettrait de payer moins cher vos accès au tribunaux...
Moi, je n'ai pas les moyens de me battre contre tous ces "saloupiots", les class action ne voient pas vraiment le jour en France ; cela me va plutôt bien que vous fassiez cela à notre place finalement...
Un conseil : faites acheter vos propres médicaments par d'autres car, à mon avis, l'officine de votre quartier doit attendre avec impatience le moment de mettre un peu d'arsenic dans une des préparations que vous pourriez leur demander.
Ou faitres les gouter devant vous!
Il ya quelque temps vous aviez publié une note d'archive sur la querelle existant déjà au 17° ou 18° siecle entre les herboristes et les épiciers
auriez vous la possibilité de la remettre en ligne merci par avance elle me parait interessante dans le contexte
merci et bon courage
C'est pas mal pour nous. La Cour d'appel confirme qu'il n'y a pas de concurrence réel !... et pas de publicité mensongère non plus... et que c'est un vrai débat et que E. LECLERC a le droit. Bon, c'est un début.
Tchao MEL
Bonne journée.
En effet, vous ne faites pas de commentaires. Mais il eut été réellement honnête de livrer l'intégralité de la décision, et non des extraits. En effet, même si vous ne commentez pas ici l'arret de la cours d'appel, le fait de selectionner des passages revient au meme. qui nous dit que d'autres extraits tout aussi significatifs mais moins favorable a E. Leclerc n'ont pas été rendus?
De toute façon le petit manège continue puisque les groupement de pharmaciens vont se pourvoir en cassation
Merci de militer pour un affichage clair et obligatoire des prix au kg, ou au gramme de produit(s) actif(s) des médicaments.
La vrai comparaison est là !
Arnaud
Moi perso j'imagine bien acheter des médicaments a prix Leclerc dans la mesure ou cette vente serait "encadrée" par un professionnel de la santé. il me semble que la personne qui tient la parapharmacie Leclerc de mon supermarché était pharmacien avant de rentrer ds l'enseigne de grande distribution. à réfléchir ....
Je défends depuis 1998 "la santé au meilleur prix".Je suis Docteur en pharmacie et auteure d'un guide santé grand public dont le titre est "Se soigner au meilleur prix"dans lequel je dénonce les prix des médicaments pour les affections courantes et je préconise des solutions :concurrence, médicaments au meilleur rapport qualité/prix.Qu'en pensez vous ? Docteur P
22 avril 2009 : l'Autorité de la concurrence vient de rendre une décision par laquelle elle sanctionne le conseil régional de l'Ordre des pharmaciens de Basse-Normandie pour être intervenu auprès de la maison de retraite Les Hauts de Monceaux située à Missy dans le Calvados, afin de l'inciter à s'adresser aux pharmacies les plus proches de son implantation au lieu de faire le choix d'un pharmacien plus éloigné, éventuellement plus compétitif.
La concurrence entre les pharmacies peut se faire par la qualité des prestations (exactitude, rapidité, éventail de produits stockés…) et par les prix sur certains produits non remboursables ainsi que sur d'autres produits remboursables pour lesquels les pharmaciens conservent la possibilité de faire varier leur marge bénéficiaire.
La pression exercée par le conseil régional de Basse-Normandie sur la maison de retraite les Hauts de Monceaux en vue de l'inciter à se fournir auprès des pharmacies de proximité empêche la recherche légitime, par cette maison de retraite, de produits et de services pharmaceutiques au meilleur coût par la mise en concurrence de plusieurs pharmacies.
Chaque fois que l'on entend parler d'eux pour autre chose qu'une candidature à la présidence du Rotary de Beaugy les Fouillettes, c'est pour proétéger leurs officines avec des bons sentiments ; et, inévitablement cela renvoie au programme d'histoire de seconde : la Loi le Chapelier (1791) et la lutte contre les corporatisme des corps intermédiaires (ceux de Montesquieu).
Le copains et les coquins! Sacré "potards" (surnom des étudiants en pharmacie), deux siècles de retard et des combats d'ancien régime (sans sodium)...
Allez-y, balayez moi ces comportements anachroniques.
André
Monsieur Leclerc, vous qui êtes dans la partie, avez vous une carte de fidélité auprès du ministère de la justice qui vous peremettrait de payer moins cher vos accès au tribunaux...
Moi, je n'ai pas les moyens de me battre contre tous ces "saloupiots", les class action ne voient pas vraiment le jour en France ; cela me va plutôt bien que vous fassiez cela à notre place finalement...
Un conseil : faites acheter vos propres médicaments par d'autres car, à mon avis, l'officine de votre quartier doit attendre avec impatience le moment de mettre un peu d'arsenic dans une des préparations que vous pourriez leur demander.
Ou faitres les gouter devant vous!
Il ya quelque temps vous aviez publié une note d'archive sur la querelle existant déjà au 17° ou 18° siecle entre les herboristes et les épiciers
auriez vous la possibilité de la remettre en ligne merci par avance elle me parait interessante dans le contexte
merci et bon courage
C'est pas mal pour nous. La Cour d'appel confirme qu'il n'y a pas de concurrence réel !... et pas de publicité mensongère non plus... et que c'est un vrai débat et que E. LECLERC a le droit. Bon, c'est un début.
Tchao MEL
Bonne journée.
En effet, vous ne faites pas de commentaires. Mais il eut été réellement honnête de livrer l'intégralité de la décision, et non des extraits. En effet, même si vous ne commentez pas ici l'arret de la cours d'appel, le fait de selectionner des passages revient au meme. qui nous dit que d'autres extraits tout aussi significatifs mais moins favorable a E. Leclerc n'ont pas été rendus?
De toute façon le petit manège continue puisque les groupement de pharmaciens vont se pourvoir en cassation
Merci de militer pour un affichage clair et obligatoire des prix au kg, ou au gramme de produit(s) actif(s) des médicaments.
La vrai comparaison est là !
Arnaud
Moi perso j'imagine bien acheter des médicaments a prix Leclerc dans la mesure ou cette vente serait "encadrée" par un professionnel de la santé. il me semble que la personne qui tient la parapharmacie Leclerc de mon supermarché était pharmacien avant de rentrer ds l'enseigne de grande distribution. à réfléchir ....
Je défends depuis 1998 "la santé au meilleur prix".Je suis Docteur en pharmacie et auteure d'un guide santé grand public dont le titre est "Se soigner au meilleur prix"dans lequel je dénonce les prix des médicaments pour les affections courantes et je préconise des solutions :concurrence, médicaments au meilleur rapport qualité/prix.Qu'en pensez vous ? Docteur P
22 avril 2009 : l'Autorité de la concurrence vient de rendre une décision par laquelle elle sanctionne le conseil régional de l'Ordre des pharmaciens de Basse-Normandie pour être intervenu auprès de la maison de retraite Les Hauts de Monceaux située à Missy dans le Calvados, afin de l'inciter à s'adresser aux pharmacies les plus proches de son implantation au lieu de faire le choix d'un pharmacien plus éloigné, éventuellement plus compétitif.
La concurrence entre les pharmacies peut se faire par la qualité des prestations (exactitude, rapidité, éventail de produits stockés…) et par les prix sur certains produits non remboursables ainsi que sur d'autres produits remboursables pour lesquels les pharmaciens conservent la possibilité de faire varier leur marge bénéficiaire.
La pression exercée par le conseil régional de Basse-Normandie sur la maison de retraite les Hauts de Monceaux en vue de l'inciter à se fournir auprès des pharmacies de proximité empêche la recherche légitime, par cette maison de retraite, de produits et de services pharmaceutiques au meilleur coût par la mise en concurrence de plusieurs pharmacies.