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Prix du lait (III) : les bases pour reconstruire…
Donc, nous disions : Ni E. Leclerc, ni les autres distributeurs ne sont pour rien dans le dysfonctionnement des mécanismes actuels. Pas plus d’ailleurs que la loi LME.
Qui fixe les prix ?
Il faut ici le rappeler, même si tout cela est volontairement occulté par la profession : c’est sur injonction des autorités de la concurrence que la filière laitière est appelée à remettre à plat le mécanisme de détermination des prix jugé incompatible avec le droit de la concurrence !!!
Jusqu’à mi-2008, c’est l’interprofession qui fixait les prix d’achat du lait. Une interprofession qui n’en était pas vraiment une puisqu’elle excluait les distributeurs. Ce sont les agriculteurs et les transformateurs qui, jusqu’à l’année dernière, en fonction des qualités et des produits, établissaient les barèmes de fixation des prix du lait.
E. Leclerc ne réclame aucunement d’en faire partie, malgré l’ostracisme et la discrimination qu’illustre cette situation. Et de toute façon, les autorités de la concurrence ont conclu que ce système s’apparentait à une entente prohibée. Il est incompatible avec un droit européen qui prône la libre concurrence. C’est donc un premier chantier que celui qui va consister à réorganiser les critères (collectifs ?) qui vont présider à la détermination des prix (a priori au stade de chaque entreprise).
La maîtrise des volumes :
Puisqu’on retourne vers un système de confrontation offre-demande, c’est bien la question des volumes qui est centrale plus que celle du prix qui est une résultante. Les secteurs de la transformation, de la distribution et de la restauration doivent incontestablement aider les agriculteurs en améliorant les dispositifs de prévisions de commandes et en contractualisant dans la durée leurs appels d’offres (pour les MDD ?). Mais nous ne le contestons pas, la profession doit s’organiser en amont pour maîtriser les volumes mis en marché.
Prix de vente au consommateur et marge du distributeur :
En revanche, faire procès au distributeur de « s’enrichir sur le dos du producteur laitier », c’est entretenir l’illusion « d’un meilleur partage des marges ». D’abord parce qu’elles ne sont pas excessives (sauf cas particuliers), ensuite parce qu’elles ont été sacrément comprimées, l’année dernière, pour que le consommateur ne subisse pas les effets de l’augmentation trop forte des tarifs.
De quelles marges parle-t-on ?
Je me réfère au même article de l’Huma (03/12/2008) : «quand le producteur récupère 28 centimes, le consommateur en paie 75 au minimum dans les grandes surfaces.» Oui, c’est vrai, sauf que :
1) Ce n’est pas le même lait. Le consommateur n’achète pas de lait de ferme avec sa mousse, sa crème et son onctuosité. Il trouve en rayon un lait (c’est selon) pasteurisé, écrémé, vitaminé, packagé et conditionné pour être conservé ou non…
2) Le distributeur lui-même n’achète pas son lait au paysan. Il l’achète à une coopérative, au tarif d’un transformateur (0,51 € et non pas 0,28 € payés au paysan) qui a pris sa marge pour couvrir les frais des opérations dont on vient de parler.
Prix de vente et marge du distributeur :
70 % des produits laitiers vendus par la GD sont des produits transformés et hypermarketés. Ils incorporent de moins en moins de matière première. La valeur ajoutée est considérable s’agissant des desserts lactés, des crèmes glacées, etc. La marge nette du distributeur sur ces produits est de 4 à 5 %, et pour des industriels comme Nestlé ou Danone 10 à 12 %. Plus le produit est transformé, moins le prix payé à l’agriculteur « pèse » dans le prix de vente consommateur. Et probablement y a-t-il sur ces gammes une discussion possible sur l’amélioration de la valorisation au producteur.
Mais sur les produits laitiers bruts, il faut arrêter de rêver. Le tableau ci-dessous, fourni par les Centres E. Leclerc du Sud-Ouest, témoigne que la « marge de négociation » est ridicule puisque la marge brute sur un lait 1er Prix est à peine suffisante en 2008 pour sortir un résultat net positif.
J’ajoute, pour ceux qui l’ignorent encore, que les prix de vente indiqués ici sont ceux qui nous sont imposés par le syndicalisme agricole. Le magasin qui baisse son PVC avait jusqu’ici toutes les chances d’être dévalisé ou saccagé. Faites le tour des magasins de votre ville, vous verrez, tout le monde est, au centime près, au même prix.
Les distributeurs ont-ils profité de l’inflation ?
Puisque les prix d’achat du lait sont fixés par l’interprofession et les prix de vente sous contrôle de la FNSEA, il faut être sacrément culotté pour affirmer que les distributeurs auraient gonflé leurs marges, profitant de l’augmentation des cours en 2008.
Continuons donc à donner des chiffres concrets. Les évolutions de marge des E. Leclerc de Normandie, comme celles de leurs collègues du Sud-Ouest, témoignent qu’au contraire nous avons pris sur nos marges pour diminuer l’impact inflationniste des tarifs laitiers :
- L’augmentation des tarifs du lait Candia (brique 1 litre Viva Candia ½ écrémé) a été de 23,92 % (2008 vs 2007). L’augmentation au consommateur n’a été que de 10,39 %.
- Idem, l’augmentation du prix de la bouteille Candia (Viva TGV 1 litre ½ écrémé) de 26,73 % (tarif 3xnet) n’a été répercutée au consommateur que pour 9,20 %.
- Lactel entier UHT bouteille : augmentation du tarif de 13,59 % versus hausse du prix au consommateur de 11,46 %.
- Enfin, un lait 1er prix Lactel : tarif en hausse de 9,57 %, mais hausse consommateur « seulement de » 5,45 %.
Conclusion provisoire
Nous voulons sortir d’un contexte polémique. Nous ne réclamons pas des félicitations, mais, s’il vous plaît, laissons tomber l’opprobre et le dénigrement systématique. Aucun autre client européen de l’agriculture française ne paie plus cher que nous. Et pourtant nos prix consommateur sont moins chers. Plutôt que de vilipender notre modèle économique qui a la confiance des Français (+ 4 % de CA en 2008), nous proposons d’utiliser notre crédit pour travailler à la valorisation des produits, à la communication des signes de qualité, des labels, des marques de terroir…pour permettre aux agriculteurs d’échapper à la dictature des marchés des matières premières et à la volatilité des cours.
A suivre…

32 Commentaires
Sans doute la fin de l'un des derniers cartels francais qui, sous pretexte de défendre les consommateurs, les force á surpayer des produits de base.
Il est curieux de pouvoir trouver du lait á moins de 0,5€ á l'est de la France, c'est á dire dans presque toute l'Europe. J'habite depuis plus de 10 ans en Europe de l'est. J'achéte et je vends du lait aux hypermarchés, mais je ne me risquerai jamais á améliorer le pouvoir d'achat de mes concitoyens, par risque de représailles de corporations anarchaiques. Qu'elles défendent les intérets de leurs adhérents en améliorant leur compétitivité ou en faisant pression pour une fiscalité adoucie, mais pas par un protectionnisme intra-européen et des dégradations chez les distributeurs (qui sont aussi en l'occurrence leurs principaux clients et non des 'usagers' de leurs précieux services).
Bonne chance á vous,
Cordialement,
JS Blum
Pourquoi le prix du lait de base (la fameuse brique premier prix) vendu aux hypers a progressé plus vite que le prix consommateur depuis 2 ans ? Simplement parce que les "metteurs en marché" (terme barbare pour désigner les industriels qui achètent aux producteurs et qui revendent aux hypers) se sont considérablement concentrés ces deux dernières années. Pour faire très simple (les experts me pardonneront le raccourci, mais l'esprit est bien celui-là) : Leclerc et les autres n'ont aujourd'hui le choix qu'entre deux grands industriels pour leur lait premier prix. Et quand, sur un marché, il y a 2 vendeurs et 7 acheteurs (les centrales d'achat), le vendeur "tient" toujours mieux son prix... Voilà ce que devrait méditer l'amont agricole des filières : la force vient de l'union.
O. Dauvers
Saludos.
Je comprends bien le 3 x net, le 2 x net mais ce que je préfère c'est la nenette!
Que ce soit en marge avant ou en marge arrière!
J'avais donc espoir d'un dialogue possible paysans-distribution, porteur d'un avenir meilleur pour les producteurs
Le recours de la FNSEA a des actions violentes , digne d'un autre âge, d'une autre civilisation repousse pour longtemps la possibilité d'un dialogue serein
En effet comment faire accepter aux directeurs de magasin et aux chefs de rayon une implication dans des projets positifs pour le monde agricole avec en travers du chemin un syndicat utilisant comme à Landerneau l'incendie et le vol comme arguments
Dommage...
12 % de marge sur mon prix de revient, j'adorerais ! sur 0.28 ct, je dois maîtriser mon coût direct de production, mes investissements, et dégager un revenu pour notre famille - donc, 0.10 par 400 000 litres à produire, je prends immédiatemment 40000 euros soit 2 fois notre revenu annuel ; merci mr Leclerc pour vos recettes magiques et simplettes
Vous n'avez donc que ça à proposer !!!! Pour ma part j'estime que justement en tirant seul sur les cordes de cette fameuse communication vous vous reservez la totale maitrise des régles du jeu. C'est d'ailleur cette communication qui vous permet de dire que vous êtes crédible puisqu'elle vous fait vendre et donc augmenter votre CA ce qui ,selon vous, vous donne encore plus de crédibilité.(CQFD).
Comme le sous entend Sylvie, vous nous prenez vraiment pour des imbéciles.
Vous savez également que c'est cette communication qui fait le plus défaut au milieu agricole. La raison est malheureusement très simple, la communication coûte très cher et est donc innacessible à l'agriculteur.
plusieurs fois je vous est relu expliquant que les producteurs devaient s'organiser, ceci a été fait concernant les producteurs laitiers (CNIEL) dont le mode de fixation du prix du lait (aussi perfectible soit il) était si aboutit qu'il en est devenu gênant pour vous même et votre sacro sainte communication de même que pour vos collègue. Vous connaissez la suite... et bien que vous vous défendrez, la main sur le coeur, n'y être "pour rien" comprenez dès lors que ce n'est pas pour demain que les agriculteurs vous feront la moindre confiance pour travailler ensemble.
Bref autant votre travail de communication auprès de vos chers clients semble vous donner satisfaction (CA + 4%, quand même....) autant celui ci vous éloigne un peu plus chaque jour des réalités du monde agricole. NOUS NE VIVONS PAS DANS LE MEME MONDE... N'EST CE PAS !
Belle analyse que de constater que les prix baisses dans votre enseigne plus vite que chez vos concurrents.
Cependant, dois-je comprendre que vous avez réduit vos marges de plus de 15% sur des produits aussi emblémattiques que ceux que vous citez ?
Merci de votre éclairage.
Quelle triste image pour le monde rural que ce retour aux "jacqueries" des périodes les plus sombres de l'histoire.
Des pratiques d'un autre temps qui, loin de favoriser la construction de solutions organisées, concertées, durables, permettent tout au plus à une poignée de casseurs de se défouler en servant les intérêt politiques de certains leaders syndicaux.
Mais qu'ils ne se trompent pas : s’ils ont pu avoir leurs petites minutes de médiatisation locale au plus haut des évènements, d’autres heures beaucoup moins glorieuses les attendent, quand ils devront répondre de leurs actes.
L'odeur de brûlé qui se dégage de leur ramage n'est pas celle de la SCARMOR mais déjà celle de leurs plumes.
On ne fuit jamais longtemps ses responsabilités et ses mensonges. D’une manière ou d’une autre, suites aux violences comme à la désinformation, justice se fera.
on sait également que les agriculteurs n'ont pas l'exclusivité des actions violentes en témoignent de récentes manifestations Lycéenne à ...Brest et ailleur. On pourrait aussi parler des pêcheurs, des dockers et même des pompiers ...
Pour ceux qui n'aurait pas suivi l'évolution des discussion sur le prix du lait payé aux producteurs on est donc tombé sur un accord pour le cour terme. Ainsi le prix du lait payé aux éleveurs va baisser de 25 Euro pour 1000 litre de lait en novembre et décembre 2008, 45 Euro pour 1000 l en Janvier -février 2009 et 55 euro pour 1000 l en mars 2009. Après cela, on ne sait rien si ce n'est que la baisse risque de se poursuivre. Pour se rassurrer on peut dire que la contestation aura permit de limiter les dégats (des baisses de 100 à 120 euro étaient annoncées à l'origine). Tout compte fait le lait va nous etre payé moins bien qu'il y a 1 an (par exemple 343 euro les 1000 l en janvier 2009 contre 388 euro en janvier 2008) ... mais mieux qu'en 2006 et 2007 (le lait était alors à 285 euro les 1000 litres). Alors de quoi se plaint on ?
IL se trouve que pour produire ce lait il faut avant tout des vaches et tout ce qui va lui permettre de produire son lait dans les meilleurs conditions. Ce sont les facteurs de production : nourriture, logement et Main d'oeuvre. Ces "facteurs" de production côutent de plus en plus cher et sont très dépendant d'un autre facteur: la nature, c'est la nature qui dicte sa loi: il faut 9 mois pour faire un veau, au moins deux ans pour faire une vache, du soleil pour faire pousser l'herbe, de la pluie aussi et du froid l'hiver pour assinir les sols etc...
Bref produire du lait ne s'improvise pas sur le temps d'une semaine ou même d'un mois mais plutot sur plusieurs années et même toute une carrière pour de nombreux éleveurs. Alors forcément lorsque l'économie ultra libérale vien s'en mèler il y aura toujours un décalage entre ce que prétendent imposer les décideurs et ce que peuvent accepter les producteurs.
Je suis au chomage et fauché comme mon nom l'indique. Par contre j'ai la vrai solution écologique pour les sacs de caisse. je vous invite a regardé le clip de cette inovation, fait avec les moyens du bord. Merci de me dire ce que vous en pensez, et pourquoi pas soyer le premier a la produire. merci et a bientôt. cliké ici :http://www.dailymotion.com/damonDcow/video/12608746
- Dans un autre magasin de votre enseigne, le directeur a avoué réaliser des MARGES de 40% sur les produit laitier.
- je vous rectifie, les centrales d'achats achete le lait au tranformateur industriel a 0.45 centime/L
- dans le finistére les dégat son en réaliter estimé a 100 000 euros se qui et déjà enorme
- pour les fromages, beurres, yaourt créme fraiche il plus de 12 transformateur sans compter ceux de l'étranger alors ne faite pas croit que vous ête les plus faible
- si les transformateurs étais si riche pourquoi on voit assez réguliérement des transformateur en difficulté financière a causse des préssion des centrales d'achat?
arréter de vous faire passer pour un saint grace a votre pouvoir sur les média ( grace au poids du budget publicitére que vous représenter) quand a vos employer, pourquoi nous dise t'ils tous de continuer a manifester contre vous car leur condition de travail son dur et qu'il voi les benéfice astronomique que vous réaliser. Mais bon l'essence pour votre avions privé n'es surment pas donner
Je ne peux m'empêcher de vos écrire; je respecte votre engagement au service des consommateurs et la guerre des prix dans vos enseignes, mais je me permet de vous dire que tout ça c'est bien beau!!! de la communication marketing!!! car en fait l'envers du décors est beaucoup moins à votre avantage!!.
- Savez vous que le "petit" personnel qui travaille pour vous est largement sous payé, exploité.... limite pas le droit à la parole ni d'exprimer des réclamation sur ses conditions de travail, tout simplement prcq ce personnel, dans certain de vos magasins n'est même pas syndiqué; pas par manque d'envie, mais par qu'il savent trés bien que les pressions seraient telles, qu'il vaut mieux ne rien dire que de perdre son travail!!
Payez mieux vos employés, peut être un peu moins vous même ou vos actionnaire ou vos (roitellet) dirigeants locaux, et la nous vous respecterons, ainsi que vos amis de chez carrefour ou auchan qui sont à mettre dans le meme sac.
Ce message était à destination de "votre avis nous intéresse" sur le site "Qui est le moins cher.com", mais mon message doit sûrement être trop long puisqu'à chaque tentative d'envoi internet m'inscrit une page d'erreur donc je vais essayer de vous l'envoyer par ce biais en espérant que cela ne gênera pas le traitement de ce message...
J'achète comme la plupart des gens régulièrement les mêmes produits et c'est vrai que j'aurais aimé pouvoir simuler mon caddie habituel... Mais j'ai bien visité votre site et je vois que la règle est stricte... Dommage !
J'ai pensé à une idée que vous allez trouver à coup sûr très ignorante mais sait-on jamais...
Voilà : lorsque je fais mes courses, j'achète des produits par rapport, avant tout, à ce qu'il y a dedans, puis, par prix puisque la plupart du temps plusieurs marques proposent la même composition (enfin d'après la catégorie du prix (1er prix etc...) et l'étiquette !!!(qui manquent à mon goût de clarté et de précision (pourcentage à chaque composant, la traçabilité...)), donc mon idée est la suivante : ne pourrait-on pas comparer les produits dont les éléments qui les composent sont quasi similaires, donc : par les étiquettes, et, de plus, ainsi mettre en avant ce que l'on mange réellement et ensuite les marques qui les distribuent ? Car une de nos plus grandes aspirations du moment à nous, consommateurs, n'est-ce pas de connaître réellement ce qu'il y a dans nos assiettes ? Ainsi que leur prix naturellement ?
Et cela n'ouvrirait-il pas plus à la concurrence puisque les différentes marques ne seraient plus que secondaires ?
Autre conséquence possible : cela aménerait peut-être (et enfin !) les grandes marques à faire valoir non plus leur image, mais la qualité de leurs produits !!!
Désolée, je m'emporte un peu (ma jeunesse me fait défaut !) mais cela fait quand même du bien de s'exprimer !
Merci de m'avoir lu.
MF.
Ce qui me frappe toujours c'est la capacité de certains à mélire, à mésinterpréter et au final à déconsidérer, à mes yeux s'entend, leur camps en fournissant des commentaires qui sont complètement à coté de la plaque.
Par exemple sylvie qui je n'en doute pas est de bonne foi qui prétend que MEL a évoqué un taux de marge de 12% pour les producteurs de laits. Ceci est faux, ce 12% se rapporte aux entreprises qui le transforme sous forme de Yaourt.
Pire DBM qui avance des on dits des faits soit disant ayant eu lieu mais qu'il serait bien en peine de corroborer par des liens vers des articles précis. Ce genre de procédé qui n'est pas sans rappeler ceux qu'utilisent corbeaux et délateurs de toutes sortes sont vraiment à proscrire pour qui veut plaider une cause en toute légitimité.
Et enfin il y a vérité qui reproche à MEL ses talents de communicants mais que fait il en donc ce faisant : il communique. Mais il le fait de manière pataude et tellement lourdingue que je ne peux m'empêcher de disqualifier son propos au final.
Effectivement il y a un savoir dans la communication. Le problèmes des agriculteurs et de leurs syndicats c'est qu'ils ont été incapable de maitriser la communication. Le consommateur lambda que je suis n'a aucunement l'impression qu'ils sont à plaindre en tout cas pas plus que d'autres métiers.
Mais leur choix de communications qui est matérialisé par des actions violentes dont le seul but est de faire pression sur les gouvernements par l'arme de la peur est tellement anti démocratique et primaire que le consommateur que je suis n'a qu'une envie c'est de les renvoyez à leurs étables.
Dans l'inconscient de beaucoup de citadins, les paysans sont devenus une catégorie sur protégée qui non content d'avoir à disposition des produits de première nécessité à bas coût, puisqu'ils les produisent, passent leur temps à faire du lobbying auprès des gouvernements pour obtenir toujours plus pour payer la traite de leur BMW. Les actions violentes ne sont donc plus perçues comme l'expression d'un certain désespoir mais comme la volonté de maintenir la peur en vue d'obtenir toujours plus.
Je sais bien que c'est là une vision simpliste d'un problème beaucoup plus large et qu'il existe dans le monde paysans de réelles souffrances. Néanmoins, il serait temps, à mon sens que les responsables de la FNSEA et des autres syndicats paysans apprennent à modifier leur communication afin de rehausser le statut du monde rural une bonne fois pour toute.
Je parie que si certains paysans lisent ce que je viens d'écrire, leurs premières réactions va être de vouloir me descendre en flamme. Une fois de plus ils seront à coté de la plaque. Le problème n'est pas la réalité de la dureté de leur situation mais bien la manière dont ils en font la représentation au monde extérieur.
Elle est bien bonne celle la: payer la traite de la BMW!!!!!!!
Désolé, c'est toi qui est a coté de la plaque.
Un paysan qui roule en AX de 1996 ( et qui ne sollicitera pas sarko pour obtenir les 1000 euros), et en C15 pour l'aspect prof.....
Tu as une méconnaissance de notre métier,viens visiter des fermes laitières et voir comment les producteurs travaillent et vivent.
Beaucoup d'éleveurs gagnent le smic pour 70 H de travail et beaucoup de prets à rembourser pour finacer leur outil de travail.
Quand on ne connait pas une profession on ne juge pas.
Les manifs traduisent un certain ras le bol de voir le prix des produits agricoles baisser alors qu'a la grande distribution à tendance à augmenter ( surtout le porc et le lait uht)
lE lobby de la fnsea est beaucoup moins puissant que le lobby de la grande distribution. La preuve MEL a tout fait pour que son ami sarko fasse une nouvelle loi qui avantage encore les grandes surfaces.
Les consommateurs doivent se dirent qu'on va arriver à une pénurie de produits alimentaires en France à force de sous payer les agriculteurs. Franchement ceux qui croient qu'on est des nantis se trompent.
Nous les éleveurs avons de plus de mal à vivre de notre métier,c'est décourageant.
Les prix agricoles vont etre mondiaux mais les charges sont bien françaises et elles augmentent.
Il va falloir que la grande distribution arrete de trop tirer sur la corde car sinon elle va finir par casser. Les agriculteurs vont bientot se révolter s'il n'obtiennent pas une meilleure répartition des marges.
On n'est plus aux temps des seigneurs.
Je voudrais ajouter que ceux qui pensent que les agriculteurs sont priviligiés,il y a de la place pour des nouveaux agriculteurs..
Je ne prétends aucunement connaitre le monde paysan (terme qui pour moi est loin d'être péjoratif) et maitriser parfaitement les niveaux de rémunérations.
Je souhaitais juste attirer votre attention sur le fait que la méthode de communication que vous utilisez ou plutôt qu'utilisent les syndicats qui vous représentent souvent passe mal auprès de bon nombre de citadins.
Et je cherchais juste naïvement à souligner qu'un des facteurs de cette mauvaise communication est le fait que bien souvent vous n'entendez pas le discours que l'on vous tiens.
Celle ci se moque des agriculteurs malgré les avertissements .
Notre travail mérite un revenu décent .
je ne dirais qu'une chose: MEL Président!! c'est notre Robin des Bois moderne, il va sauver la veuve et l'orphelin et pourquoi pas leur donner du pain à pas cher!!!!
pour ceux qui veulent decouvrir la réalité du monde agricole, n'hesitez pas à venir faire des stages d'initiation pendant vos vacances,vous apprendrez ce que c'est aujourd'hui de travailler plus pour gagner plus....rien, vous economiserez de l'argent et donc du pouvoir d'achat pour M MEL et ces amis le gang des presseurs (et oui ils pressent tout le monde jusqu'a ce qu'il y ait plus de jus)
mais enfin, ce ne sont pas les seuls responsables, nous aussi consommateurs nous avons notre part de responsabilité dans la dérive des prix alimentaires. en effet, aujourd'hui l'alimentation ne représente que 14% des dépenses d'un ménage. alors avant de nous acheter le nouvel écran plat ou le dernier téléphone portable il vaudrait mieux penser à manger car on peut très bien vivre sans ecran plat ou téléphone portable mais pas sans manger.
Une question à laquelle votre enseigne de Villeneuve sur Lot n'a pas su me répondre.
Pourquoi le lait délisse ( marque repère ) 1/2 écrémé était à 0,73 €/l le 18/02 est passé à 0,75 €/l le 21/02 ( même palette, même date de DLC )
merci pour votre réponse.
Vous ne défendez personne d'autre que le portefeuille de vos adhérents propriétaires de magasin. Et pourquoi pas? Mais dites-le.
En attendant arrêter de prétendre défendre le consommateur ou les producteurs ... La réalité , c'est que vous avez une position de force actuellement sur le marché et que vous en profitez. C'est comme ça .
Je suis fournisseur de votre enseigne à votre marque d'un produit AOP donc non délocalisable. Vous pourriez contribuer à défendre cette filière. Suite à des négociations difficiles tous les ans assorties de menaces régulières et de reports des hausses finalement négociées en cinq ans nous avons pu augmenté le prix de cession de 12%, ce qui ne couvrent pas la hausse des prix de revient sur la période - Nos prix de revient sont majoritairement constitués de matières premières agricoles que j'ai volontairement augmenté pour soutenir la filière et le revenu de producteurs déjà en difficulté ( et ausssi, je l'avoue par intérêt bien compris , car sans le faire nos fournisseurs de matières premières disparaitraient , et un transformateur sans matières premières disparaît aussi!)- Très bien vous avez joué un role pour éviter que les prix de vente consommateur n'augmentent trop. Mais l problème c'est que le prix de vente aux consommateurs sur ce produit ont augmenté de 25 % ( voire plus dans certains magasins) C'est un fait. Vos acheteurs disent qu'il faut bien faire de la marge pour financer les baisses de prix sur d'autres produits. Alors qui défend le consommateur et les producteurs?
Vous n'avez pas défendu le pouvoir d'achat du consommateur.
Vous n'avez pas défendu le revenu des producteurs en refusant les hausses de vos prix d'achat qui auraient permis de réavaluer le prix d'achat de la matière première.
Finalement comme dirait Coluche , vous êtes des enfoirés. J'espère au moins que vous aidez les restos du Coeur !!
Sans rancune .... Si quand même un peu !