CULTURE
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Musique en ligne : les artistes redécouvrent les vertus du commerce
Hier, Jacques Chirac est revenu sur le projet de loi gouvernemental concernant le téléchargement de la musique en ligne. On se rappelle le tollé : alors que le Ministre de la Culture soutenait un texte réprimant le piratage, des députés socialistes (et de la majorité !) faisaient passer un amendement qui défendait l’instauration d’une redevance forfaitaire (la licence globale) pour rémunérer les auteurs de titres librement échangés sur le web.
J’aurai l’occasion de reparler ici des solutions techniques et des conséquences économiques du développement commercial d’internet. C’est un sujet passionnant. Il pose des problèmes très complexes concernant le respect des droits de la propriété industrielle, mais aussi la responsabilité des hébergeurs et des serveurs. Vu que tous ces problèmes doivent être traités en même temps à l’échelle mondiale, le chantier est énorme…
Pour l’heure, je voudrais juste insister sur deux erreurs qu’ont commises les milieux culturels en cédant à la revendication libertaire (et utopique) de la gratuité. Et surtout en opposant systématiquement le monde de la culture et le monde du commerce (non sans mépris pour ce dernier).
1) Le mythe de la gratuité
En février 2005 (ma note du 11/02/05), des journalistes du Nouvel Observateur avaient demandé d’accoler mon nom à celui d’artistes et de personnalités qui refusaient la répression des internautes abonnés au « peer to peer ». Je n’avais pas donné suite car cette pétition me semblait complètement contradictoire avec le respect des droits d’auteur et la garantie d’un système de rémunération pour les artistes.
a) Non, personne ne peut « raser gratis ». Toute production génère des coûts ! Tout producteur, réalisateur ou créateur doit pouvoir vivre de ses œuvres ! Quel mécanisme garantira leur pitance si personne ne paie ? Qui, si ce n’est l’Etat (par un régime de subventions et de répartition) ou les opérateurs commerciaux privés (qui se refinanceront par exemple par la publicité !). Allez ! Soviétisation ou hypermercantilisme, c’est Charybde et Scylla !
b) Le problème d’ailleurs ne se pose pas que pour la musique en ligne. Exemple : si chacun se met à copier librement et échanger les articles du Nouvel Observateur, il n’y aura plus de vente dans les kiosques, plus d’argent qui rentrera chez Perdriel, plus de journaliste pour soutenir les pétitions sur la gratuité…CQFD ?
La solution, c’est le téléchargement payant (mais pas cher, bien sûr !).
Normal qu’on puisse réaliser des copies destinées à un usage personnel. Mais dès que l’on sort de ce cadre et qu’on participe à un système d’échange portant sur des milliers de titres (livres, CD, DVD, etc…), l’internaute fait, d’une manière ou d’une autre, « œuvre de commerce ». Il est normal qu’il verse son obole.
2) La diffusion de la culture passe (aussi) par le commerce
C’est une originalité très française. Le débat instaurant le prix unique du livre dans les années 80 avait révélé cette coquetterie idéologique. Le monde artistique a toujours été indifférent, voire méprisant, à l’égard de la fonction commerciale. « Moi, je fais de l’art, je ne vends pas des petits pois… ».
Le produit culturel n’est certes pas un produit comme les autres (pas plus qu’un médicament d’ailleurs), mais il s’échange sur un marché. Avec un prix. Et il fait vivre toute une multitude d’agents commerciaux (éditeurs, diffuseurs, galeristes, imprimeurs, etc…). C’est d’ailleurs le dynamisme de ces commerçants (au sens large) qui entretient la permanence du contact entre l’artiste et son public.
La césure était apparue lors de l’explosion des radios musicales, dans les années 80. Les possibilités d’enregistrements privés et les risques liés au piratage avaient justifié le rôle de la SACEM, organisme auprès duquel tous les diffuseurs musicaux reversent une taxe correspondant au taux d’écoute. C’est ce que nous faisons, par exemple, dans les magasins qui diffusent de la musique (la SACEM reçoit les déclarations ou relève les compteurs).
La dématérialisation des supports de vente ne fait qu’amplifier le problème, mais sans en changer la nature. Le commerce de la culture sur le web nécessite que les diffuseurs soient astreints aux mêmes règles que les médias traditionnels (radios, TV), ou autres commerçants (disquaires, libraires, …) et soient tenus pour responsables du piratage, des contrefaçons et des téléchargements illégaux qui passent par leur entremise.
Il n’existe aucun obstacle pour que chacun de ces opérateurs tienne une comptabilité des titres diffusés et reverse directement à son « fournisseur » les rémunérations contractuellement définies. Difficultés techniques ? Certainement pas plus que pour la mise en place des échanges interbancaires lorsqu’un touriste paie par CB au bout du monde ! ! !
D’aucuns objectent et affirment : le téléchargement « peer to peer » n’est pas concerné puisqu’il s’agit d’un échange dans la sphère privée. Erreur et confusion : quand les internautes téléchargent, ils utilisent des logiciels, propriété de sociétés privées qui n’ont aucune raison d’échapper à leur responsabilité (eMule, BitTorrent, KaZaa, Bearshare, etc…).
Quant à l’échange lui-même, il est de nature marchande (mais oui !). Même s’il ne met pas en jeu une monnaie sonnante et trébuchante, l’internaute s’oblige, en retour (c’est là qu’est l’acte commercial), à pouvoir lui-même être téléchargé. Comme le dit Karl Marx dans les dix premières pages du Capital, le troc, c’est du business, même si c’est la forme la plus primitive du commerce.
40 Commentaires
Je suppose que vous voulez parler de la propriété intellectuelle ?
La justice a confirmé l'exception de copie privée (122.5 CPI), étendant en cela le P2P à la sphère privée, en confirmant qu'il n'y a pas de lien entre une copie et la licéité de sa source. Ce qui est condamné est la mise à disposition de fichiers (upload) s'il y a preuve d'une violation des droits d'auteurs.
Le "mythe du tout gratuit" est une invention des majors reprise jusqu'aux plus hautes autorités de l'état, car il est question d'une licence globale pour rémunérer les auteurs dnas le débat DADVSI, de même qu'il existe une taxe sur les supports vierges numériques (loi Lang 1985) reversée aux artistes et dont ceux-ci ne se plaignent pas.
Le bien culturels sont des bien non rivaux et dématérialisés dont la multiplication n'appauvrit pas le créateur, bien au contraire ; et il faut surtout comprendre que rien n'arrêtera l'échange de fichiers entre Internautes, alors autant récompenser les artistes même si les intermédiaires n'y trouvent pas leur compte.
MEL dans vos magasins vous vendez des CD et DVD enregistrés mais aussi des cd/DVD vierges et des PC : Jetez un oeil sur les pubs de fabriquants de PC.
Je suppose que vous honnissez l'uniformisation culturelle?
Et pourtant....
Vos chaînes de distribution uniformisent nos oreilles, vos petits chefs savent mieux que personne que ce qui plaît, c'est ce que VOUS proposez.
Le gratuit à cet avantage de proposer une alternative à bon nombre de petits groupes, qui n'ont pas été adoubé par les industries du disque que vous distribuez sans parcimonie ni recul, et qui l'ont merveilleusement compris.
La gratuité a cela d'avantageux qu'elle rassemble. Les gens, quels qu'ils soient, sont toujours prêt à payer pour une expérience physique, i. e., un concert par exemple, sachant très bien(non, ce ne sont pas des veaux)qu'ils ne pourront la retrouver sur son ordinateur. Mais pour un cd, il en va autrement, et c'est ainsi, le sprogrès techniques font que la roue tourne....
Les cds, dvds vierges se vendent comme des petits pains, la vente des disques durs augmentent de 150% chaque année, l'économie tourne, un secteur se ferme, d'autres s'ouvrent.
Rémunérons donc les artistes en fonction des supports techniques utilisés.
Maintenant, vous participez d'une idée d'un mouvement, qui consiste à considérer la culture(pour ne pas dire l'art)comme un vulgaire produit. Et bien, nous aussi, p2pistes, et comme tout produit que nous pouvons acquérir gratuitement, nous le faisons.
Considérez la culture comme quelque chose à part, et traitez-là avec respect,vous les tenants, envers nous, les aboutissants, et nous ferons de même.
D'ici là, mourrez avec vos RDM, avec vos artistes multimillionaires fatigués, avec votre choix dicté par le profit et les jeux d'intérêts financiers.
Notez que je ne suis aucunement "coco", ou même de gauche, je suis apolitique, évitez de me coller une étiquette un peu trop vite, s'il vous plaît.
PS : voilà ce que fait la grande distribution :
http://www.funkyss.info/wordpress/?p=89
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Cher Eddy Mitchell,
Vous faites partie, avec les autres artistes signataires d’un document qui réagit à deux amendements au projet de loi DADVSI votés il y a quelques jours par nos députés, d’un univers français de la musique et du cinéma qui m’a accompagné pendant des longues années, et que j’aime.
Comme, je le crois, la presque totalité des Français, je ne ferais rien qui puisse mettre en danger l’existence d’une culture cinématographique, musicale, et artistique en général, qui nous donne, à tous, cette nourriture de l’esprit qui nous est si indispensable. Et pour cela, je crois fermement que l’on doit permettre aux artistes d’êtres rémunérés convenablement.
Et pourtant, je fais partie des 130.000 personnes qui ont signé la pétition lancée par EUCD.INFO contre le projet de loi DADVSI.
Je fais partie de ce 75% de Français qui sont favorables à la mise en place d’une licence globale sur Internet.
Je fais partie de ceux qui ont applaudi le courage et l’indépendance des députés qui ont dépassé les clivages partisans pour voter, la nuit de ce 21 décembre, les amendements 153 et 154 au projet de loi DADVSI qui ouvrent la porte au libre échange des oeuvres numériques, moyennant une juste compensation des ayant droit.
Oui, ces mêmes amendements qui vous ont fait parler d’expropriation des droits d’auteur sur Internet.
Y a-t-il là une contradiction profonde dans ma position, une schizophrénie latente qui me pousserait à exproprier les biens de quelqu’un que j’aime ?
Comme les 13500 artistes signataires d’un appel paru il y a quelques jours, je ne le pense pas.
Je crois au contraire que, avec les autres signataires de votre texte, vous êtes en train, sans le savoir, de faire le jeu de sociétés qui, prétextant défendre vos intérêts, s’occupent surtout des leurs, au dépens des vôtres.
Concédez moi quelques minutes de votre temps, et je vais essayer de vous expliquer pourquoi vous devriez remercier votre vaste public qui vous aime, et soutient la licence globale, et vous méfier des puissants lobbys qui vous enrégimentent dans une campagne à base de police informatique contre vos propres concitoyens.
Rassurez vous, je ne vais surtout pas vous faire encore un grand discours creux, comme on en voit beaucoup trop en ce moment, sur les deux philosophies qui s’affrontent face à la révolution numérique : je serais beaucoup plus concret, en vous montrant avec les chiffres fournies par vos propres maisons d’éditions où se trouve votre intérêt, et celui de vos collègues.
Le marché traditionnel de la musique en France : qui y gagne, et combien
Monsieur Mitchell, les maisons de disques vous ont convaincu que la mise en place du projet de loi DADVSI faite dans les termes actuels, qui permettent aux géants du logiciels d’avoir une mainmise totale sur les échange d’information sur Internet, va préserver vos droits, alors qu’une idée qui vous a été présentée comme complètement farfelue, la "licence légale sur internet", vous réduirait à la misère.
Rien n’est moins sûr, et j’imagine que sur un sujet d’une telle importance vous êtes prêt à investir quelques minutes de temps pour vérifier ce que l’on vous dit.
Pour comprendre les enjeux actuels, et savoir où se trouve votre intérêt économique, il faut que vous découvriez, vraiment, pour chaque euro dépensé par un de vos fans, combien vous touchez à la fin du mois.
Ce n’est pas si facile que cela, vu la complexité des contrats et l’opacité du système, mais dans votre cas, il vous suffit d’éplucher patiemment les contrats vous liant avec votre maison d’édition : dans ces quelques dizaines de pages, perdus dans le charabia juridique, vous devriez trouver une sorte de tableau indiquant vos droits sur les CD ou DVD vendus. Cela ressemble à peu près à ceci : jusqu’à 100.000 copies, vous touchez x% du prix de vente net hors taxe, entre 100.001 et 500.000 copies, vous touchez y% (avec y un peu plus grand que x), et au delà de 500.000 copies, vous touchez z% (avec z un peu plus grand que y).
Comme x, y et z varient d’un chanteur à l’autre et d’un disque à l’autre, mieux vaut regarder la situation moyenne des artistes en France dans ce qui suit.
La répartition du prix des CD ...
En se basant sur des chiffres qui ont circulé dans différents dossiers parus dans la presse grand public, et confortées par le rapport du CSPLA (quoique ce rapport ne parle que des données de 2002, largement obsolètes), il semble que les auteurs, compositeurs, éditeurs, artistes, musiciens et interprètes reçoivent à peu près 14% du prix de vente ttc, la grande distribution empocherait 18%, l’État 16.4% alors que les maisons de disques gardent un peu plus de 50%.
Donc, quand un musicophile dépense 31 euros pour votre dernier coffret, vous touchez, avec les autres ayant droit, à peu près 4,34 euros, les restants 26,66 euros étant perdus pour vous.
... limite les revenus des artistes ...
Autrement dit, avec ce mode de fonctionnement de l’industrie du disque, vous êtes condamné, avec vos collègues, à faire dépenser à vos fans qui veulent vous faire vivre en vous payant des droits d’auteur, six fois plus de ce que vous touchez.
C’est dommage, parce que cela vous pose un gros problème, et je ne parle pas d’un problème éthique, juste d’un problème financier : à ces prix là, votre public qui vous aime ne risque pas d’acheter beaucoup de coffrets dans l’année !
En effet, le budget des ménages dédié aux loisirs et à la culture est déjà le plus gros poste de dépenses après le logement et la nourriture, et selon une étude récente publiée aux Etats-Unis les dépenses des ménages dans ces activités n’ont cessé d’augmenter depuis 1968, en progressant plus vite que les salaires : il est fort raisonnable de se demander si l’on n’a pas simplement réussi à vider les poches des citoyens au point qu’ils soient obligés de faire des choix entre aller au cinéma et télécharger la dernière sonnerie branchée.
Si ce seuil est atteint, et on peut bien commencer à y croire, cela veut dire que les revenus pour les artistes sont condamnés à plafonner (comme indiqué par une statistique publiée par le SNEP) aux revenus tirés par la vente, en moyenne, de 6 albums, 6 singles et 4 DVD par an à chaque acheteur, ce qui revient à 14% de 1,4 milliards d’euros (le chiffre previsionnel pour 2005), i.e. 196 millions d’euros.
Rappelez-vous bien ce chiffre, parce qu’avec le mode de distribution traditionnel vous (je veux dire l’ensemble des artistes, et pas seulement français) ne toucherez pas un centime de plus de votre public.
Laissez-moi dire cela encore plus clairement : criminaliser la copie peut certainement changer la répartition du budget loisir des ménages entre les différents biens culturels, mais cela ne fera pas augmenter l’enveloppe globale depensée par les ménages.
Le public, privé de copie privée, se retrouvera alors culturellement plus pauvre, mais les artistes ne seront pas plus riches pour autant.
... DADVSI peut faire perdre au moins 43 millions d’euros par an aux artistes
Or, les mauvais conseillers qui vous entourent vous poussent à soutenir de votre poids le projet de loi DADVSI : ce projet de loi punit plus sévèrement celui qui utilise un logiciel libre pour lire un CD de musique rendu incompatible avec son lecteur par des astuces techniques douteuses que l’on appelle DRM, que ceux qui diffusent des vidéos pédophiles. Cela est fait dans le but de rendre impossible ou très risqué le contournement des instruments de contrôle de l’information mis en place par les géants du logiciel d’outre-atlantique, mais on vous fait croire que c’est en réalité pour protéger vos droits d’auteur.
Je suis certain qu’on s’est bien gardé de vous expliquer que ce projet de loi pose les bases de la destruction de la liberté individuelle dans la société de l’information, le contrôle de masse des usages culturels, la concentration monopolistique des multinationales du logiciel et du contenu, la criminalisation des individus, et l’entrave à cette recherche en informatique qui est primordiale pour que la France garde sa place dans le peloton de tête de l’économie numérique, pour ne pas parler de certains amendements scélerats arrivant même à proposer de détruire les logiciels libres qui sont au coeur de l’Internet.
J’imagine qu’on n’a pas jugé intéressant de vous signaler que ces DRM ne sont pas un cadeau du ciel, mais des outils techniques qui ont un coût (et les géants des logiciels s’en frottent déjà les mains), et ce coût viendra forcement en diminution de vos revenus : le public n’accepterait pas facilement d’acheter des CDs bridés à un prix plus élevé que celui des CDs d’antan.
Je crois qu’on a oublié aussi de vous signaler qu’une partie importante de vos revenus (à peu près un cinquième) vient aujourd’hui d’une redevance sur les supports vierges au titre de la copie privée (privée, cela inclut le droit de donner une copie de mon album préféré à qui bon me semble, tant que ce n’est pas à usage commercial). Savez-vous que si ces DRM venaient à être imposés par la loi DADVSI, votre public serait bien fondé à en demander la suppression ? En effet, si un DRM empêche la copie, il n’y a plus copie privée, et sans copie privée, il ne peut y avoir de redevance sur la copie privée, quoi que puissent en dire les lobbystes dans les couloirs du palais.
Savez vous que cette redevance a rapporté en 2004 plus de 87 millions d’euros ? Savez vous que, sur cette redevance, la part des auteurs, artistes et interprétes est d’un peu plus de 50% ? [1]. Cela veut dire que, si le DADVSI passe, vous pouvez rester assuré de perdre au moins 43 millions d’euros par an, (un cinquième des revenus des auteurs, artistes et interprétes), du simple fait de la mise en place des DRM.
Donc, au fait, ce texte DADVSI que vous soutenez ne fera rien d’autre que maintenir l’ancien système de distribution, avec les artistes réduits à voir seulement 14% de ce que leur public débourse, et de plus, condamnés à perdre sûrement 43 millions d’euros par an contre la vague promesse de meilleurs revenus grâce à l’empêchement des copies privées.
... alors que la licence globale leur en rapporte presque 200 ! ...
Par contre, la licence globale sur Internet permettrait au public de réaliser son souhait d’entendre pendant l’année bien plus de 6 album, 6 singles et 4 DVD musicaux, sans vous obliger à trouver un moyen d’augmenter le salaire moyen des ménages. Avec 9 millions de foyers connectés à Internet, et avec un prix de 4 euros par mois, que les internautes sont prêts à payer si on arrête de les criminaliser et on leur laisse la liberté culturelle qui vient avec les échanges de pair à pair, cela rapporterait 432 millions d’euros, dont 216 millions directement aux artistes. Et cela ne ferait qu’augmenter avec la multiplication des abonnements internet haut-débit [2].
Si vous ajoutez la redevance pour copie privée, cela fait 216+43 = 259 millions reversés aux artistes, donc bien plus de tout ce que les artistes gagnent avec le système traditionnel.
Est-ce que vous voyez ce que ce chiffre signifie ?
Cela signifie que, loin de mettre les artistes aux chômage, la licence globale sur Internet est capable de leur garantir un revenu de substitution plus important que celui obtenu aujourd’hui au bout de longues et exténuantes négociations avec les maisons d’édition.
En d’autre termes, même si tous les internautes qui payent la licence globale arrêtaient complètement d’acheter des CDs et des DVDs, les artistes non seulement ne perdraient rien, mais auraient un bénéfice financier supplémentaire significatif.
Cependant, toutes les études, dont la plus récente date d’il y a seulement quelques semaines, montrent qu’en réalité les plus gros copieurs de musique en ligne sont aussi ... les plus gros acheteurs de CD et DVD !
Donc il se peut bien que la licence globale ne vienne pas en substitution, mais en complément des revenus traditionnels des artistes.
Ça veut dire que, au contraire des DRM qui risquent fort de vous faire perdre au moins 43 millions par an de redevance pour la copie privée, la licence globale sur internet pourrait carrément doubler vos revenus dans les prochaînes années, monsieur Mitchell...
Ne vous trompez pas d’ami.
Alors pourquoi la conspuer ? pourquoi insulter les députés qui, en un sublime instant de lucidité, ont su dépasser les clivages partisans pour proposer un système qui va dans l’intérêt de tous ?
Vous avez maintenant la possibilité de cueillir le fruit de la révolution numérique, en respectant un public qui risque de ne pas aimer qu’on le criminalise injustement, et en préservant les libertés individuelles qui seraient mises à mal par les DRM [3].
Bien sûr, les maisons d’éditions, qui vous ont fait croire pendant longtemps être vos amies, vont perdre de l’argent au passage, mais vous, les artistes, vous allez en gagner beaucoup.
Or, je sais bien qu’en ce bas monde il y a plein de gens à l’esprit borné qui sont prêts à piétiner les droits des autres si cela leur rapporte, mais dans votre cas, et celui des autres artistes signataires de ce texte qui s’oppose à la licence globale, cela serait une des rares occasions où j’aurais vu quelq’un qui en fait des mains et des pieds pour y être de sa poche.
Alors, s’il vous plaît, Monsieur Mitchell, prenez le temps de réfléchir à vos intérêts, et vous verrez que le public est votre ami, et que la licence globale est le plus beau cadeau qu’il pourrait vous faire.
Roberto Di Cosmo
Tout d'abord, j'aimerai réagir à certains de vos propos :
On se rappelle le tollé : alors que le Ministre de la Culture soutenait un texte réprimant le piratage, des députés socialistes (et de la majorité !) faisaient passer un amendement qui défendait l’instauration d’une redevance forfaitaire (la licence globale) pour rémunérer les auteurs de titres librement échangés sur le web.
Oui, quel tollé, on peut aussi s'en réjouir. Quand certains députés de la majorité vont à l'encontre des choix défendus par leur famille politique cela nous rappelle que nous vivons bien en démocratie. Par contre, on peut s'attrister d'avoir voulu faire passer une loi aussi importante dans l'urgence, pendant les fêtes de fin d'année, dans un hémicycle quasi-désert.
Non, personne ne peut "raser gratis"
Bien sûr que si on le peut, l'essor des logiciels libres, çà ne vous dit rien ? Pour la musique, de plus en plus d'artistes, soit par choix, conviction, ou n'ayant d'autres moyens de diffuser leurs créations, choisissent de les diffuser gratuitement.
Toute production génère des coûts ! Tout producteur, réalisateur ou créateur doit pouvoir vivre de ses œuvres ! Quel mécanisme garantira leur pitance si personne ne paie ?
Quel mécanisme ? La licence globale. Tout comme vous payez pour diffuser de la musique dans vos magasins, tout comme les radios, ... D'ailleurs, il serait intéressant que vous nous donniez le détail de vos obligations envers la Sacem, est-ce que vous payez un forfait, donnez-vous une liste détaillée des artistes, des titres diffusés afin que la répartition soit vraiment équitable et soit bien redistribuée aux ayants-droits des oeuvres que vous diffusez ?
Allez ! Soviétisation ou hypermercantilisme, c’est Charybde et Scylla !Allez ! Soviétisation ou hypermercantilisme, c’est Charybde et Scylla !
C'est de l'humour je suppose, non ? ou de la provocation gratuite ? Qui revendique que les artistes soient assumés, entretenus par l'état ? vos sources svp...
Le problème d’ailleurs ne se pose pas que pour la musique en ligne. Exemple : si chacun se met à copier librement et échanger les articles du Nouvel Observateur, il n’y aura plus de vente dans les kiosques, plus d’argent qui rentrera chez Perdriel, plus de journaliste pour soutenir les pétitions sur la gratuité…
Avez-vous réellement compris le principe de la licence globale ? Avez-vous compris que c'est justement pour éviter la gratuité sur le réseau et assurer une rémunération aux ayant-droits que cette licence à été demandée ?
La solution, c’est le téléchargement payant (mais pas cher, bien sûr !).
Il aurait été intéressant que vous développiez un peu plus ce point. Que pensez-vous des offres proposées, de la diversité des catalogues, pensez-vous que la part réversée aux artistes est équitable, quelle est votre opinion sur les DRM, sur les problèmes d'interopérabilité.
Sont en projets actuellement des offres de téléchargement illimités de musique aux états-unis et en france ? On peut comprendre le tollé que le projet de licence globale suscite dans les hautes sphères de l'industrie musicale, pourquoi autoriser une "licence globale publique", alors que bientôt vont fleurir les "licences globales privées" verrouillées par des DRMs empêchant l'interopérabilité et contrôlant chaque utilisation faite avec les fichiers.
Vous dites qu'il est normal que l'on puisse réaliser des copies à usage privée, êtes-vous pour que cela soit considéré comme illégal le fait de contourner ces mesures de protection. Que pensez-vous des mesures de protection que l'on trouve de plus en plus sur les cds ? Que pensez-vous de l'affaire du "rootkit" de sony ? Trouvez-vous normal que ce soit ceux qui achètent qui se retrouvent pénalisés dans l'utilisation de leur bien ?
l’internaute fait, d’une manière ou d’une autre, « œuvre de commerce ». Il est normal qu’il verse son obole.
La licence globale a pour objectif de régulariser ce point, non ?
La dématérialisation des supports de vente ne fait qu’amplifier le problème, mais sans en changer la nature. Le commerce de la culture sur le web nécessite que les diffuseurs soient astreints aux mêmes règles que les médias traditionnels (radios, TV), ou autres commerçants (disquaires, libraires, …) et soient tenus pour responsables du piratage, des contrefaçons et des téléchargements illégaux qui passent par leur entremise.
Qui définissez-vous en tant que diffuseurs ? les FAI, les éditeurs de logiciels P2P, les sites de vente ligne de type itunes and co ? Que pensez-vous des problèmes qu'a eu la Sacem avec certains de ces "sites d'offres légales" qui refusaient de verser les droits d'auteurs ? Que pensez-vous de ces majors qui refusaient de rémunérer ses propres artistes sur les ventes réalisées en ligne ?
Il n’existe aucun obstacle pour que chacun de ces opérateurs tienne une comptabilité des titres diffusés et reverse directement à son « fournisseur » les rémunérations contractuellement définies. Difficultés techniques ? Certainement pas plus que pour la mise en place des échanges interbancaires lorsqu’un touriste paie par CB au bout du monde ! ! !
en voilà un bon argument pour les défenseurs de la licence globale et contre ceux qui crient au mirage de la rémunération équitable par ce procédé.
Voilà, ma réaction à votre réaction.
En tout cas, merci de nous laisser la possibilité de pouvoir réagir librement à vos propos.
Comme quoi, l'internet est un réel lieu d'échanges ;)
Samuel G. (compositeur)
Le mythe du tout gratuit a la peau dure. C'est normal si on considère la puissance médiatique de ceux qui veulent faire croire à ce qui sera bientôt assimilé à un complot d'internautes pirates. Mais ne tombez pas dans le panneau !
Les internautes ne sont pas des incultes ignorant tout des lois de l'économie, ils ne demandent pas le "tout-gratuit". Certes il y a des imbéciles qui voudraient avoir tout gratuitement. Ce sont probablement ceux qui volent dans les magasins, et vous êtes bien placés pour savoir qu'ils existent. Mais la plus grande partie des internautes ne sont pas ainsi. Ils téléchargent certes illégalement gratuitement des musiques, des films, des livres, etc... Mais ce n'est pas pour cela qu'ils n'achètent jamais cd, dvd ou livre. Au contraire, ils achètent plus, et souvent avec la certitude qu'ils ne vont pas regretter leur achat, car ils connaissent bien ce qu'il y a dans la boite : ils l'ont déjà téléchargé !
Il y a certes la possibilité d'un manque à gagner "théorique" : avec le téléchargement, certains achète plus, d'autre autant, et d'autre moins. Difficile à dire. Mais ce manque à gagner, s'il existe, est largement compensé par la vente d'ordinateur, de CD et DVD vierges, de baladeur MP3, de platines DivX, etc...
Je vais même aller plus loin en disant que les échanges de fichier sous copyright ne sont pas du vol, mais un gigantesque marché d'échantillons gratuits. Exactement comme lorsque dans un magasin, on peut gouter à des échantillons gratuits de fromage ou de chocolat. On goute à tout, puis on chosit ce qu'on aime.
Je comprends que l'idée d'acheter ce qu'on a déjà eu gratuitement et illégalement via le net peut vous sembler étrange. Mais acheter un cd ou un dvd, c'est aussi le plaisir de l'objet, surtout quand il a une beauté propre, grâce à un packaging élaboré ou original. Un objet que l'on pourra tenir, conserver, offrir, transmettre à ces enfants, etc...
La dématérialisation de la culture, c'est bien, mais ça ne se suffit pas à soi-même. La culture "immatérielle" ne remplacera jamais la culture "materielle". C'est pour cette raison que les échanges "P2P" ne tueront jamais les ventes de disques. De très sérieuses études le prouvent déjà ( http://www.liberation.fr/page.php?Article=346377 pour plus de renseignements).
Vous dites que "La solution, c’est le téléchargement payant", comme si vendre aussi cher que l'objet matériel, un bien imatériel et de mauvaise qualité (compression avec pertes) et "castré" (DRM) était une solution miracle. C'est être bien naif. La vente en ligne de musique et de films ne sera viable, ét intéressante pour le consommateur, que le jour ou il pourra acheter un vrai équivalent immatériel du bien matériel : qualité technique, liberté d'usage, interopérabilité. On est encore très loin du but, comme on ne le cesse de le claironner un peu partout sur le net, sans avoir l'impression d'être entendus.
Vous dévellopez ensuite votre thèse selon laquelle la culture est un bien économique presque comme un autre. Cette idée me fait hérisser le poil, et provoque le même résultat sur bien d'autres personnes. Vous tendez la corde pour vous faire pendre en tenant de tels propos. Certes, une économie peut et doit tourner autour de la culture, mais une économie radicalement différente de l'économie des "petit pois". En outre, vous essayez de convaincre votre lecteur en prenant la posture de la victime, du commercial méprisé par le reste de la société, procédé rhétorique douteux qui fait baisser la crédibilité de votre argumentaire.
La preuve que vous ne comprenez pas se trouve plus loin dans votre discours. Vous expliquez clairement que pour vous, les échanges culturels sur le net doivent être controlés de la mêm façon que dans les médias traditionnels. Grossière erreur, hélas, le net est incontrolable par nature à ce niveau là. Aucune solution technique ne peut stopper de façon satisfaisante les échanges "P2P" sans détruire le net lui-même. Ou sans mettre en prison plusieursmillions de français.
Plus loins vous dites :
"quand les internautes téléchargent, ils utilisent des logiciels, propriété de sociétés privées qui n’ont aucune raison d’échapper à leur responsabilité (eMule, BitTorrent, KaZaa, Bearshare, etc…)."
Magnifique erreur, qui démontre à quiconque connait un tant soit peu le P2P que vous n'avez rien compris. Les réseaux de P2P les plus actifs de nos jours (eMule et BitTorrent) doivent leur succès, non pas à des "sociétés privées" comme vous pouvez le croire, mais à des communautés de bénévoles sans aucun but lucratif. Certes, des société et des individus essaient de gagner de l'argent avec le "piratage", mais ce ne sont que des parasites grignotant une minuscule part du gateau sur le dos d'internautes ignorants ou débutants. eMule n'est la propriété de personne. Ce n'est même pas une propriété. Par sa nature même, eMule est un assemblage de codes écrits par un grand nombre de personne, donc aucun n'aurait l'idée de se dire propriétaire. Oui, il existe des créations de l'homme qui échappe à la propriété. De quoi donner une crise cardiaque à certains economistes, je suppose ?
La culture, en tant que bien immatériel, est en train de subir une révolution. Peut-être la plus grande révolution culturelle de l'humanité depuis la Renaissance et l'apparition de l'imprimerie. Sachez la comprendre pour prendre le train en route. Sinon vous resterez desespérément au bord de la voie...
En espérant que mon discours "d'idéaliste réaliste" vous ouvre les yeux,
Milvus, un internaute comme tant d'autres.
1) Le mythe de la gratuité est effectivement un mythe que personne - mis a part certains illuminés ultramarginaux peut être - ne défend. La licence globale optionnelle serait un abonnement PAYANT prennant la forme d'un forfait (fixe) permettant pour celui qui la paierait de télécharger (up et download) de la musique sur le P2P (les films étant pour l'instant exclus par les députés, pour cause de chronologie des médias). Des systemes de forfaits fixes existent déjà et permettent de générer des sommes plus que conséquentes. Pensez à Canal+ ou à notre bonne vieille redevance télé, qui sont loin d'être des gouffres financiers.
Vous privilégiez le paiement à l'acte et c'est votre droit, mais demandez vous si la télévision aurait eu l'ampleur qu'elle a si a chaque fois qu'on l'allume ou que l'on change de chaîne, il fallait payer...
Le forfait fixe de la licence globale au contraire donne l'illusion de la gratuité, mais qui dit illusion de gratuité affirme clairement... la non gratuité ! Ainsi, pour reprendre mon analogie télévisuelle, lorsque nous allumons la télévision, nous n'avons pas l'impression de payer or, sauf si nous sommes des fraudeurs, nous payons la redevance et éventuellement des abonnements type canal+, canalsat, TPS...
Je vous invite à ce sujet à lire, en anglais certes, la prose de Jim Griffin, ex-responsable nouveaux médias de Geffen records (USA), décrit par CNN (qui n'est pas connu pour être un repaire de communistes) comme "l'un des esprits les plus aiguisés de l'univers de la musique numérique", qui préconise aussi le paiement de la musique sous la forme d'un forfait fixe. Il y explique même que cette formule est celle qui a assuré le succès a une autre forme de divertissement qui est loin de mettre la clé sous la porte, à savoir les parcs d'attraction. Vous pouvez lire sa prose ici :
http://www.theregister.co.uk/2003/09/30/music_biz_should_shift/
Bref, venant de la part d'un homme de votre intelligence, le fait que vous repreniez le terme de "tout gratuit" pour designer la licence globale me déçoit.
Le laisser faire qu'impliquerait le vote de la version gouvernementale de la loi DADVSI qui serait inappliquable vu l'ampleur du phénomène P2P, car en son nom ne pouraient se faire que des procès pour l'exemple comme cela se passe déjà des deux cotés de l'atlantique, avec le (non) résultat que l'on observe, serait quant à lui générateur de "tout gratuit"... sauf pour les malheureux qui seraient les gagnants (perdants) de la grande loterie du P2P...
Vaut il mieux faire payer quelques lampistes des sommes d'ailleurs pas si énormes au vu des peines prononcées par les différents tribunaux ou bien faire payer tous les P2Pistes une somme modeste, ce qui reviendrait au finish à collecter - et à redistribuer aux ayants-droits - des sommes bien plus conséquentes.
En effet, j'aimerais attirer votre attention sur un point : En tant qu'ayant droit (dont les oeuvres circulent illégalement sur le P2P d'ailleurs, je viens de m'auto-pirater ce soir même pour m'en convaincre), je n'ai encore jamais vu le moindre centime me revenir au titre des dommages et intérets versés par les différents condamnés dans les affaires de P2P, alors que si la licence légale optionelle (et équitablement répartie) était en place, j'aurais vu la couleur de l'argent...
Autre chose : Si la mise à disposition (upload) est unanimement reconnue par les juges comme étant un acte de contrefaçon (en l'état actuel de la loi, j'entends bien), je crois savoir que l'immense majorité de la jurisprudence considère le téléchargement (download) comme de la copie privée. Je ne suis pas expert en droit, mais je ne pense pas me tromper en disant que les juges de la république sont censés l'être, et si aucune condamnation pour download n'a encore été prononcée (car justement assimilée à de la copie privée) par des juges qui eux maîtrisent le droit, je ne vois pas en quoi cela devrait être contesté.
Par contre, la licence globale permettrait à nous, ayants-droits, de toucher notre du sur ces copies privées.
Autre élément à signaler : Si Kazaa est bien une société commerciale responsable (mais non située sur territoire français, donc comment lui appliquer nos lois ?), certains autres réseaux P2P que vous citez (eMule notamment) sont des projets open source ne dépendant d'aucune société ni organisme. Bref, impossible d'attaquer quiconque en justice dans ces cas, sauf éventuellement les programmeurs de ces logiciels à titre individuel. Mais même si cela arrivait, d'autres prendraient la relève, à l'étranger et/ou de manière plus anonyme, et ces derniers programmeraient également leur logiciel de manière à optimiser l'anonymat de ses utilisateurs.
Enfin à ce que je sache, les "milieux culturels", je veux parler ici des maisons de disques et de la SACEM, n'ont en rien cédé "à la revendication libertaire (et utopique) de la gratuité", vu que ces acteurs s'y opposent.
De grâce, M. Leclerc (et cela vaut également pour tous les autres qui agitent ce faux épouvantail de la gratuité) cessez donc de décrire la licence globale comme un mythe de la gratuité. Cet argument est faux et tellement faux qu'il ruine à lui seul tout votre argumentaire, ou alors, considerez la redevance télé, canal+ ainsi que les offres de musique illimités américaines (Napster to go, yahoo music unlimited) et bientôt françaises (Fnac@music) comme d'affreux avatars de la gratuité antimarchande. Car ces modèles sont très proches de celui que vous décriez.
Comme vous pouvez le constater, le mythe de la gratuité est un mythe inventé par les adversaires de la licence globale qui ne fait qu'amoindrir leurs déjà rares arguments, les procès contre les internautes sont une impasse et les procès contre les fournisseurs de moyens (logiciels de P2P) tout aussi voués à l'echec.
Quelle solution adopter alors, pour que les ayants-droits ne soient pas lésés ? A part la licence globale optionelle et répartie équitablement entre les ayants-droits, je ne vois pas...
Si vous avez mieux, un système acceptable à la fois par les internautes (donc sans DRM au passage) et par les ayants-droits, n'hésiter pas à le proposer.
Tout le monde aurait a y gagner. It's a win win deal as we say in the business world...
Pour ma part je suis totalement contre la copie privée biensûr !!!
Je suis de ceux qui aiment les CD un peu... travaillés (pas seulement un boitier cristal hideux) mais je suis pour les artistes qui sortent un album dans un packaging soigné et original...
Et donc je ne vais surment pas payer le fait de faire une copie de cet album pour l'écouter en voiture pour ne pas abimer l'emballage... Il ne manquerait plus que cà !
Trop d'impot tue l'impot bien si c'est comme ca qu'on veut nous dégouter de l'art OK qu'on taxe les copies privées ! Non mais où va la France !!
Autrement je pense comme le disait un professionnel dans un bouquins pour Producteurs "Je monte mon Label" je pense que le CD devra toujours exister. Les gens ne voudront pas acheter que du fichier informatique.
Il faut donc bien garder une diversité des supports.
Et je le constate autour de moi, beaucoup de connaissances disent comme moi, on doit garder un role important au support CD.
J'ai envie d'avoir un joli CD, un joli livret, dans un joli packaging quand j'aime un artiste. J'ai pas envie d'acheter 12 fichiers audio avec une pochette en JPG.
Et pour dire à quel point j'y tiens, c'est que, adorant la langue russe, je préfère m'embêter à chercher des CD d'artistes russes sur des sites internet à l'étranger plutot que de commander les fichiers audios!
Quel bonheur de recevoir le vrai CD Russe de l'artiste...
Donc ma réponse c'est qu'il faut s'adapter :
Ne pas chercher à taxer partout, mais s'adapter en baissant le prix de certains téléchargements, et continuer le support CD qui doit encore avoir de beaux jours.
Et puis c'est vrai, reconnaitre la responsabilité des sites qui permettent de télécharger gratuitement. On dit au particulier "télécharger c'est illégal" mais on interdit pas à Emule ou Kazaa d'exercer, eux continuent tranquille pendant que des particuliers après tout n'ont fait qu'utiliser leur service...
Pour ma part je suis assez renseigné sur les réseaux p2p et je vous invite à aller faire un tour sur ce site pour avoir les idées plus claires et pourquoi pas pour des retournements d opinions concernant ces réseaux :
www.audionautes.net
voila c est tout ce que j ai à dire que ce merveilleux site fera le reste à ma place merci à tous et j attends de vive réponse très bientôt et merci encore ++
Mais je tiens à rappeler que l'on crache sur le p2p et la copie privée, et que l'on vend des cds vierges...
Un paradoxe de trop...
je ne suis pas certain que le problème se situe sur une quelconque histoire de droit d'auteur mais plutot sur les marges exorbitantes des Majors ...
l'avenir des droits des artistes (musiciens entres autres) passe évidemment par une détaxation globale des produits de culture ainsi qu'a une tarification qui colle plus à la réalité du produit. a quand la "boite de prod' a M.E.L" ?
Facit indignatio versum.
Je vous remercie tout d’abord de laisser ici une tribune ouverte au droit de réponse des internautes.
Je me souviens d’une soirée de Nov. 1985 chez un copain, qui venait d’acquérir un Atari 520st, une des premières machine 16bit qui représentait un bon Technologique si considérable et si rapide, quelle nous a amenés à discuter
Des perspectives future des technologies de l’information.
Au fil de la conversation on en vient à formuler un phantasme commun que l’on peut résumer ainsi : Peut-Être qu’un jour l’on pourra communiquer d’un ordinateur a l’autre en restant chacun chez soit, jouer ensemble au même jeu, S’envoyer des messages ect…
Dans un monde ou le simple réseau local d’ordinateur allai mettre encore plusieurs années avant d’être accessible a un large public, cela apparaissait comme une telle utopie, que l’avis le plus répandu etait « On ne verra pas ca de notre vivant » Ou encore « quand on sera à la retraite ».
Les plus optimistes d’entre nous pensaient « quelques années après l’an 2000 »
Nous nous voyons toujours aujourd’hui, et nous avons tous Internet depuis 1998.
Ce petit préambule d’ancien combattant, est juste la pour souligner la formidable progression des technologies de l’infomation, qui ont surpris même ceux qui les suivaient de plus près.
Imaginons maintenant un monde, ou le projet DADVSI passe avec tout son volet répressif, quelles sont les perspectives sur une fourchette de 5 a 10 ans ?
J’en imagine quelques-unes :
Le Développement des successeurs du WIFI permet de créer un Internet parallèle affranchi des provideurs, et donc
Bien plus difficile à contrôler.
La distance devenant de moins en moins un problème , certain pays gère le secret Internet comme d’autre gère le secret bancaire. Et deviennent de ce fait les leaders de ce marché.
Les taux de transferts deviennent si important, que quelques minutes de connexion, suffise à récupérer un mois de
« consommation culturelle »
La licence globale finie par apparaître comme la seule solution, mais trop tard, trop mal, dans un monde ou la majorité des échanges échappent au control, la répression ayant trop favorisée des solutions d’échanges
De plus en plus opaques.
Non, Michel Edouard les députés qui ont voté les amendements au DADVSI n’ont pas été frappés de délire utopique, et n’ont pas non plus parlé de gratuité, mais ont simplement suivi avec attention les débats, d’une grande qualité, qui ont fait honneur à notre Démocratie, à condition toutefois d’oublier le scandaleux taux d’absentéisme dans l’hémicycle.
gestionnaire de tes sous, essaye
d'être charitable et de penser à moi
qui n'en ai pas, et aussi aux petits
épiciers de Landernau.
Lors de l'apparition de la bande magnétique, on prédisait la mort de l'industrie musicale, alors que finalement il n'en a rien été. Je crois que la diffusion sur internet et le peer-to-peer ne remettent finalement pas en question la survie des artistes, mais celle des "majors", et les bénéfices énormes et parfois exagérés engrangés par une industrie dont les productions de plus en plus formatées et "marketées" se voient concurrencées par celles des artistes "libres" et alternatifs...
A part ça, je découvre avec plaisir votre blog, à ma surprise passionnant et éclectique. :)
En fait je dis un peu n'importe quoi
pour baratiner quelque chose.
J'espère que vous aimerait.
Votre copain Alain.
j(espère que votre semaine a été bonne.
Quoi de neuf?
Peut être une rumeur dans le milieu des passionné de BD, peut être même une vague idée de quand glénat va ce decider à donner les résultats...
Allez soyez gentil ne laissez pas mon ulcere se creuser...
bon week end
Mathilde
peut-être une brosse pour
de cabinette.
Mais depuis longtemps, elle fait
la fortune de tous ceux qui ne
connaissent pas une note de musique.
Connaissez-vous la musique?
C'est pas Staracadémy mon gars, là
tu te trompes.
Fabémol.
Il n'est pas question de gratuité puisque, comme vous le dites vous même, on parle d'une licence payante destinée à rémunérer les artistes, les producteurs etc...
Finalement, le peer to peer ressemble à la radio : on écouter beaucoup de choses et enregistrer ce qui nous plaît. La radio rémunère les artistes via une sorte de taxe, redistribuée par la SACEM, ce qui fonctionne plutôt bien. La licence globale se propose d'utiliser le principe pour le peer to peer. Rien d'extraordinaire ni de très nouveau finalement !
Et même, en se basant sur des listes élaborées par les logiciels de téléchargements, les statistiques d'écoutes seraient plus justes car non limitées aux quelques auteurs diffusés en radio ou en magasin.
Par contre, évidemment pour les commerces, l'achat de musique en ligne (via licence globale ou comerce type Apple iTunes) représentera une perte pour les magasins. Mais il continuera à se vendre des CDs et DVDs de toute façon.
Bonne années à tous !
De plus, les BD ne pourront plus être lus par des porteurs de lunettes, j'espère que cette nécessité ophtalmique vous sera épargnée.
Voilà ma petite contribution au débat : un comparatif des DRM avec la vie quotidienne ;)
de la pseudo-musique, devraient
plutôt se reconvertir dans le Viagra!
pour charger et décharger en payant!...
Probité
D'ailleurs, depuis d'autres secteurs (n'est-ce pas MEL ?) ont aussi usés de pratiques plus que douteuses, telles des marges arrières justifiées par des actions commerciales difficilement contrôlables, sur le dos des travailleurs et producteurs, tout en arguant dans les médias de faire la guerre aux prix (qui soupçonnerait qqn qui se bat pour la baisse des prix ? très malin...MEL), ou comment organiser le racket des français par d'autres français, alors que tout le monde sait qu'on produit plus et mieux en France qu'ailleurs !!! y'en a marre des dirigeants de petite envergure avec une vision court terme qui détruit une société des plus prometteuses, plutôt que d'être conscient des atouts de notre pays.
On dirait des politiciens !!!
vraiment.
Agri colle.
On nous oblige déjà à payer une taxe sur les CD vierges en France, soit disant pour les mêmes raisons. Comme si les CD vierges ne servaient qu’à pirater. Personnellement je m’en sers surtout pour sauvegarder régulièrement les données de mon PC.
Alors si demain je dois de toute façon payer, autant en profiter. Là je ne me priverais pas de copier et de télécharger à gogo.
Paradoxalement, la taxe forfaitaire prônée par certain risque bien d’aboutir à la mort de l’industrie du disque. Vous pourrez bientôt fermer les rayons de vos grandes surfaces, Mr Leclerc.
L'industrie est bien assez conne pour ecraser toute la culture du monde...Vous en voulez de la zique World...De la zique de sauvage qui ressemble a du rock...Plus de pognons a tirer de ce coté là. Ben merde ca coutait pas cher pourtant en " droit d'auteur"...Ces fameux " droit d'auteur" ou c'est justement l'auteur qui touche le moins. C'est qui l'artiste l'editeur?Et puis cette histoire de copie concerne surtout la variété non? Wagner il reclamera plus rien...les ayants droit? Ce sont des artistes aussi les "ayants droit" ?
Et puis plus personne ne trompe personne quand l'invité d'une émission de variété n'est autre que P. Nègre...Regardons un peu notre télévision? Les memes artistes et surtout les memes chansons toute l'année...que dis-je toute la decennie oui.
C'est peut-etre juste un besoin d'autre chose et de decouverte le peer2peer.
C'est certainement un peu plus l'aventure que dans les rayons des "centres culturels" de Leclerc ou bien entendu s'étalent a plein rayons ce qu'on a etendu a la tv le semaine precedente...
Vous savez ce que c'est la grande mode dans les lecteurs mp3? Les audiobooks...Lire en marchant...Se plonger dans une piéce de theatre en marchant....Paske la zic en vrai ...on en a plein le cul ...meme les maternités sont sonorisées...
Allez hop!
-Les Lundis au soleil...
On devrait porter plainte , noyer les gosses oui, stériliser les chanteurs...Je ne sais pas moi...imposer un nombre de diffusion maximum...
Comme disait l'autre " si plus personne ne veut payer c'est peut-etre que ca vaut plus rien"
Bon le temps passe
et j'en suis bien content. La qualité
de la musique est obtenu par un bagage
musical, c'est à dire des diplômes et
une pratique, et puis 10% de dons!
Plus la qualité de la vie, qui me semble
plus importante que l'argent, dans certain cas!
Appoggiature.
Quand j'ai eu ma premiére connection en 56k en l'an 2000, étant depuis longtemps un grand passionné de musique rock, le premier truc que j'ai cherché c'était " Ferre Grignard" là ca été un peu pas facile facile( gnutela)...mais j'ai trouvé "Ring ring" j'y croyais pas , j'avais retrouvé cette chanson qui trainait dans ma tête depuis les années 60....Apres j'ai trouvé aussi Brian Auger...
Voila j'ai toujours cherché des trucs introuvables dans le commerce, ds trucs que j'avais dejà certainement achetés et perdus...Comme des millions d'internautes de mon age ( t'a ka compter ;)
Pour l'histoire Ferre Grignard est mort en 82 d'un cancer, dans une misère abominable, dans un petit appart d'Anvers...Mais Mais Mais Il doit y avoir des petits malins d'editeurs qui scrutent aussi les telechargements peer2peer car est ressorti une compile regroupant des tresors de sa courte carriére...Bien entendu que je l'ai achetée...Je me demande bien qui a des droits la dessus...Arno?
Parfois j'me degoute...
c'est du trémoussement, ou de l'acrobatie!
Il ne faut pas donner le nom de
musique à toutes les fanfaronneries
et à tous les Johnny ou autres starac.
Merci de faire un distingo!
Oui biensur qu'il se vend des CD vierges.
Faut pas oublier qu'avant c'était les cassettes vierges.
Faut pas oublier que le bonheur c'est d'avoir des autoradios qui lisent le MP3, quel bonheur de faire ses compil pour partir en vacances sans avoir à emmener 30 Cds...
Faut pas oublier que les artistes à tous nouveaux qui font des maquettes les font maintenant sur CD pour les envoyer aux médias et maisons de disques.
Connaissant une chanteuse, le CD vierge est bien utile pour envoyer ses démos aux Maisons de disques et radios...
Donc il n'y a pas d'hypocrisie.
Perso j'ai pas mal de coffrets CD jolis et je me vois pas les emmener en voiture et les bouziller, donc solution : je les copie sur cd vierges. Je préfère bouziller un CD gravé qu'un issu du coffret limité...
Je vais abonder en son sens et meme etre un peu plus precis; on va dire que le rock est à la musique ce qu'est son site à la conception graphique...
Je vous confirme que la centrale nationale de référencement des centres E.Leclerc ne propose à ses magasins aucun produit textile comportant de la fourrure véritable.
Par ailleurs, aucune opération régionale ou locale n’a fait la promotion de vêtements comportant de la fourrure d’origine animale importée de Chine."
bonjour,
quelle surprise de lire ces quelques lignes anti fourrures.en effet au magasin leclerc d'Anglet dans le 64, il se trouve qu'il y a eu un stand de fourrure ( qui visiblement venaient de Chine) durant tout le mois de Décembre, pour la période des fêtes exactement..
Stand tenu d'ailleurs par deux personnes très mals aimables...
voici la lettre que j'ai écrite a la direction du centre leclerc d'Anglet, lettre restée sans réponse à ce jour:
"je vous écris pour vous faire part de mon indignation. Je suis profondément
choqué de me retrouver face à des peaux de bêtes quand je passe en caisse dans
votre magasin. La fourrure implique énormément de souffrance et de cruauté et
j'aimerais autant ne pas avoir le fruit de cette cruauté sous le nez quand je
fais mes courses. je suis trés déçu par votre magasin : je venais chez vous
parce que vous me paraissiez un peu "différent", vous avez un rayon bio et vous
n'avez pas une taille disproportionnée, contrairement à vos concurrents. Or si
je dois me retrouver avec des peaux de betes en sortant, ça me dérange et je ne
me vois pas revenir chez vous de sitôt. de plus les personnes qui tiennent ce
stand sont trés mal aimables et je ne comprends vraiment pas pourquoi vous les
avez autorisées à venir vendre leurs peaux de cadavres à cet endroit passant,
exposé à la vue de tous, aussi bien les amateurs que ceux que la vue de la
fourrure dégoute, sans parler des enfants. Ce genre d'artifice controversés ne
devrait pas avoir droit de citer dans un supermarché. Je ne vois pas bien
pourquoi vous vous mettez, vous aussi à faire de la fourrure alors que je vous
croyez jusque là épargnés.
dommage"
j'aimerais beaucoup recevoir une réponse.
De plus il me semble que si c'est vraiment vous M.E.L qui tennez ce blog, je m'adresse a la bonne personne. ( enfin j'espere..)
en effet il me semble que si la fourrure rentre dans les grandes surfaces alors l'humanité est vraiment sur la mauvaise pente..
j'attends une réaction de la part d'un grand de la consomation qui se dit soucieux de la nature et du respect de la vie..
ne me décevez pas..
merci de votre attention
guillaume anselin
Pour le site, nous sommes tout à fait
d'accord avec vous, mais il est gratuit
et c'est simplement un contenu.
Il y a beaucoup mieux, on le sait.
Merci à vous et excellente année.
ici
Les nombreux commentaires (bien plus convaincant que votre point de vue) l'explique déjà très bien.
Je n'ai donc pas grand chose à ajouter si ce n'est inviter les internautes à télécharger, (ce n'est pas forcément illégal) des musiques sous creative commons (http://fr.creativecommons.org/), ces musiques sont librement téléchargeables, très souvent de bonne qualité (bien mieux que ce que nous pourrions trouver dans vos chers magasins), librement modifiables tout cela à partir du moment où aucune utilisation commerciale n'est faite.
Je peux citer le nom de quelques artistes comme bolchoï, silex, myassa qui méritent d'être découverts, relayés sur les réseaux par des sites tels que bnflower, musique-libre.org et beaucoup d'autres...
Vouloir légiférer "en douce" d'une manière aussi grossière c'est montrer une prétention puérile devant le phénomène. C'est aussi constater encore une fois, l 'incompétence des parties a assimiler une réalité "internet" qui les dépasse bien au delà du P2P.
En tout état de cause si les amendements étaient votés dans leur intégralité, ils se verraient stériles (ainsi que leur auteurs) durant les mois suivants.
Le droit d'auteur c'est la logique rétribution pour l'originalité d'une oeuvre vers son auteur et ceci personne ne veut le remettre en cause. Actuellement la "commercialisation" de ces oeuvres, repose sur une attitude inverse. Les différents protagonistes (éditeurs et diffuseurs) de cette industrie nous montrent depuis des années leur attitude permanente à vouloir réduire la diversité de choix et de Labels pour favoriser le partage ( ça c'est pas du P2P) restreint du marché à leur seul profit (et je ne parle même pas de la main mise sur les Médias)... Alors ? le P2P un danger pour les artistes ?.. certainement pas, mais parlons nous des mêmes personnes ?
Pour le problème de "Partage" fallait peut être y penser avant ...
mais vue néanmoins dans les commentaires ...
- Pour "Appoggiatura" qui s'autorise à définir ce qu'est la "Vraie musique"... un peu comme on pouvait définir ce qu'était la supériorité de "l' homme" sur "l' Indigène" au début du siècle dernier (eh! oui déjà)... en 2006 !!!... réaction inculte et affligeante.
"Appogiature" est peut-être Musicien avec un grand "M" (selon lui)... mais certainement pas artiste (même avec un petit "a").
Je n’ai jamais nié l’intérêt du p2p, ni de la Toile en général, pour découvrir des nouveaux artistes. Notamment des artistes dont les contributions auraient été négligées par les éditeurs. De même, je trouve très intéressant que des artistes puissent se produire directement sur le Net sans être dépendant des circuits de commercialisation.
Pour autant, ça ne leur garantit pas de pouvoir vivre de leur musique. La question de la rémunération des artistes reste posée. Aussi, les deux logiques ne me semblent pas forcément opposables. Ce dont nous discutons, ce n’est pas de savoir si le p2p est négatif ou positif, c’est de savoir s’il peut contribuer à la rémunération de la création ou pas.
bien fait votre article sur la musique free en téléchargement. gros problème pour les modéles économiques basés sur la puissance de la pub et de l'argent. avec un gros budget on pouvait lancer une artiste quasi aphone, pour peu qu'elle soit mignonne ou née dans la sphére adéquate.
c'est vrai qu'il faut rémunérer tous les acteurs sinon on va tous crever à force de faire tout gratis. mais pourquoi pas revenir à la source du troubadour : on écoute, on apprécie et on verse librement sa contribution selon son coeur et le talent.
C'est faisable, suffit d'une bonne communication tournée dans le bon sens (les marchands savent faire quand ils le veulent) Mais sans doute que certaines stars du show business ont peur de ne pas faire grande recette !!! et sans parler des intermédiaires qui se nourrissent de la bête de scéne. va tout falloir repenser et pour certains vivement la retraite après moi le déluge !
quoi qu'il en soit, l'internet change toute la donne : plein pouvoir aux consommateurs, usagers... c'était déjà dans les idées de MEL en 1980 non ? c'est pour cela qu'un des premiers blogs à visiter est sans doute le vôtre (ce n'est pas de la flatterie) mais je pense avoir beaucoup à apprendre de comment vous allez sortir votre épingle de ce mouvement
bravo et bon courage
PS : j'ai bien lu que c'était vous qui répondiez quand c'est intéressant, mais encore faut il que ce le soit, et je représente un panel infime de votre marché.
alors meilleures salutations même si vous n'avez pas le temps ou l'utilité de répondre.
Michel