CULTURE Actus - Débats

Toulouse, ce week-end : à l’occasion du Marathon des Mots, dans l’intimité des artistes

Toujours cette obsession. Quand les grandes chaînes publiques de télé concentrent leur offre quasi exclusivement sur le divertissement, quand l’éducation peine à développer le goût de la lecture, quand les éditeurs, faute de moyens ou de consensus, rechignent à promouvoir le livre à la TV et qu’enfin, nous dit-on, les enfants passent désormais deux à trois heures devant un écran…quelle place accordera-t-on, dans les années qui viennent, au livre, à la découverte des textes, à ces auteurs à qui nous devons tant… Samedi, dans le hall du TNT, j’écoutais, au milieu de dizaines d’habitants de la ville rose, Patrice Chéreau dire sa dette à Dostoïevski. A ce monument de la littérature qu’est son chef d’œuvre : « Les Frères Karamazov ». Emouvant, passionnant, convaincant ! Et plus loin dans la ville, dans les cafés, les bonnes librairies, le Cloître des Jacobins, Russell Banks, Eduardo Mendoza, François Cheng ou Pierre Assouline dialoguaient avec le public (plus de 60 000 personnes attendues). Créé en mai 2005 à l’initiative d’Olivier Poivre d’Arvor et d’Olivier Gluzman, ce Marathon des Mots invite 200 écrivains, comédiens, artistes ou compagnies de théâtre, pendant quatre jours et trois nuits. Un festival unique en son genre. Au Salon du Livre de Paris, comme dans beaucoup de manifestations provinciales, le rapport du lecteur aux écrivains se limite souvent au temps d’une dédicace. Rencontre fugace, prolongement sympathique de l’achat d’un livre, mais sans réelle possibilité d’engager le dialogue. Comme, par exemple, de pouvoir demander à Erik Orsenna, Stéphane Freiss ou Michael Lonsdale leur livre préféré, les œuvres qui les ont marqués… Depuis plusieurs années, Olivier Poivre d’Arvor m’avait sollicité pour l’accompagner dans cette aventure. Je ne regrette pas cet investissement personnel et professionnel. Il a fallu lever quelques réticences de nos amis libraires parmi lesquels Christian Thorel, propriétaire de l’une des plus belles librairies françaises : Ombres Blanches. Il a fallu le convaincre, rassurer ses pairs pour que, discrètement, nous puissions apporter à la manifestation quelques moyens supplémentaires. Au programme, des lectures organisées autour de quelques invités d’honneur : Umberto Eco, Michel Tournier, et des hommages à Christian Bourgois (qui a fait découvrir en France les principales figures de la « Beat generation », mais aussi Fernando Arrabal, Toni Morrison, Salman Rushdi et Tolkien !!!). Hommage à Marguerite Duras aussi, rendu par les voix de Jacques Higelin, Daniel Mesguich, Sami Frey… Lors de l’inauguration, sur la péniche-restaurant récemment acquise par notre ami, Jean-Michel Rives, sculpteur après avoir été rugbyman, les politiques sont, pour une fois, plus discrets. Eux aussi sont friands de pouvoir échanger quelques mots avec les écrivains. C’est ce qui est extrêmement sympathique dans ces manifestations. Les masques, ceux du business ou de la politique, tombent faute de spectateurs ou par indifférence des médias dont l’attention est focalisée sur les artistes. Personne ne conteste l’intérêt du pôle de cancérologie dont Philippe Douste-Blazy se fait le promoteur devant le micro qui se tend. Mais si les photographes shootent dans sa direction, c’est pour fixer sur la pellicule la rencontre du Prix Nobel chinois de littérature, Gao Xingjian (il vit à Paris et écrit désormais en français !), avec le slameur, Grand Corps Malade, ou Bernard Lavilliers. A travers l’expression jubilatoire du public et toutes ces manifestations d’intérêt pour la culture, on mesure à quel point la pauvreté de l’offre culturelle à la télé repose sur une erreur marketing évidente. Il se crée ici, à Toulouse, le même engouement qu’ailleurs. A Nantes, les « Folles Journées » de René Martin rassemblent près de 80 000 personnes autour de la musique classique (qu’on dit pourtant moribonde). A Saint-Malo, Michel Le Bris permet aux élèves et à leurs parents de rencontrer, chaque mois de mai, plus d’une centaines d’écrivains « Etonnants Voyageurs ». Le Marathon des Mots à Toulouse témoigne qu’en matière culturelle, les attentes ne sauraient se résumer au seul repère de l’audimat et des box-offices.

16 Commentaires

Peut etre que les jeunes se ont un peu top mis voir les livres au cinéma, puisque beaucoup font l'objet d'une adaptation en film ou en série... pourquoi lire le livre puisque c'est plus simple lorsqu'il n'y a qu'à regarder?
Mais peut-être qu'il faut séduire la nouvelle génération en utilisant de nouvelles méthodes de promotions subtiles et stimulante pour donner le gout de lire...
Si les jeunes passent 3 heures devant la télé ce n'est évidement pas pour regarder les émissions littéraires, mais plutot les séries et autre dessins animés. Ils seraient donc judicieux de la part des scénaristes profiter de l'impact que peuvent avoir leurs héros en les voyant lire, et même commenter un bouquin disponible dans le commerce, 30 secondes sur 52mn c'est possible à faire à mon avis...
Maintenant il est toujours trop tard pour me convertir au plaisir de lire
Les jeunes se ont un peu trop mis
voir les livres au cinéma, n'est
pas très heureux?
Mieux vaut le ciné que de tels écrits.
Cordialement.
Salut,
Il y a encore des jeunes qui lisent malgré tout. Personnellement, la magie s'opère quand le spectateur est là, devant l'acteur, mais pas en télé. La politique de la ville en matière touristique est basée aujourd'hui sur des festivals (BD, livres, musique...), des spectacles de rue (cirque, divers groupes régionaux musicaux...), des sons et lumières. Elle s'appuie également sur les salons gastronomiques où autres. Justement si tout cela passait à la télé, quelles autres atouts pourraient mettre en valeur une ville, un village. Les spectateurs blasés resteraient chez eux oubliant la convivialité que ces moments là opèrent...
Et c'est dans ces moments là qu'on rencontre des gens aussi, furtivement peut-être, mais c'est toujours agréable. Pour ma part, dimanche, dans des villages environnants de ma ville natale, j'ai rencontré des peintres locaux, un photographe rémois à l'occasion d'une journée porte ouverte sur le thème des moulins. A l'heure des éoliennes, c'était à ne pas manquer...
Tchao M.E.L.
Le Salon du Livre de Paris n'est pas pour les écrivains individuellement pris, même si les signatures ont lieu, mais pour les éditeurs, que je sache. Vous auriez donc tort de vous y rendre dans l'espoir d'embrasser vos écrivains préférés.
En province, vous pouvez engager le dialogue avec la plupart des écrivains, à moins que vous ne choisissiez que les plus grands(il faut dire qu'il y a plusieurs sortes de grands-vrais ou soi-disant ; aimés ou mal-aimés ; reconnus ou méconnus), lesquels sont obligés de signer brièvement l'un après l'autre. Souvent, les lecteurs n'osent s'en approcher, tantôt parce qu'ils sont timides, tantôt parce qu'ils se sentent obligés d'acheter pour payer l'échange, tantôt parce qu'ils ne trouvent pas sympathique l'auteur qui se trouve en face...
Quoi qu'il en soit, il est difficile, voire impossible de développer une conversation dans un lieu public où les écrivains sont assis côte à côte et où les visiteurs se bousculent et où ils se rencontrent pour la première fois... C'est dommage, mais c'est comme ça.
Mais, je suis porté(e) à croire que les livres ne mourront qu'en même temps que le monde, puisque, malgré toutes les crises, ceux qui les aiment, écrivains et lecteurs, les défendent à bras-le-corps.
J'admire, cher Michel-Edouard, votre passion pour la culture, en particulier pour les livres, ainsi que votre action qui y correspond.
écrivain(en tant que tel, n'a pas de sexe, ou pour dire mieux, a les deux : androgyne)
Salut,
C'est aussi une passion de lire. Et puis, il y a les amoureux d'un auteur, en particulier. D'autres préfèrent les bouquins plus philosophiques. Je pense que c'est après mon baccalauréat que j'ai un peu délaissé les grands auteurs classiques (Stendhal, Maupassant, Baudelaire, Balzac, Zola, Malraux...) pour me river pendant une bonne période sur les nouveaux romans (Camus, Duras notamment). J'ai essayé Paul Claudel (Les souliers de satin), Sartre aussi. Et puis, la fac m'a tourné vers des bouquins d'Einstein (Conceptions scientifiques...). J'ai été passionné, enfant, par Jules Vernes dont j'ai dû lire au moins une quarantaine de livres. J'ai essayé les essais philosophiques comme Paul Guth avec "le naïf locataire" entre autre. Aujourd'hui, je me suis tournée vers des livres plus "économiques", papotant sur le système. En un mot, je varie les thèmes. Les pièces de théâtre aussi, pendant un moment, c'était ma période "Cyrano De Bergerac" et comme bien sûr, Edmond Rostand faisait allusion à Poquelin, alors j'ai retravaillé Molière. Mon nouveau bouquin acheté récemment : "Deception point" de Dan Brown. Le résumé au dos du bouquin semble prometteur.
Tchao M.E.L.
Je suis tout à fait d'accord avec vous, mais le seul bémol est que la Mairie n'avait pas à investir autant d'argent dans ce projet, les commerçants, les industriels pouvaient eux aussi mettre la main au porte-monnaie. Plein de petits théatres, de jeunes auteurs galères je préfèrerais que la Mairie les aide un peu plus.
Ce n'est pas Jean-Michel mais Jean-Pierre !!!ça arrive à tout le monde de se tromper.....
Vous connaissez sans doute la lettre de la fille:
Une mère rentre dans la chambre de sa fille qu'elle trouve vide. Sur
le lit une lettre. Elle imagine le pire en ouvrant la lettre...
" Maman chérie,
Je suis désolée de devoir te dire que j'ai quitté la maison pour aller vivre avec mon copain. Il est l'amour de ma vie.Tu devrais le voir, il est tellement mignon avec tous ses tattoos et son piercing et sa super moto. Mais ce n'est pas tout ma petite maman
chérie. Je suis enfin enceinte et Abdoul dit que nous aurons une vie superbe dans sa caravane en plein milieu des bois. Il veut beaucoup d'enfants avec moi, c'est mon rêve aussi.
Je me suis enfin rendue compte que la marijuana est bonne pour la santé et soulage les maux. Nous allons en cultiver et en donner à nos copains lorsqu'ils seront à court d'héroïne et de cocaïne pour qu'ils
ne souffrent pas. Entre-temps, j'espère que la science trouvera un remède contre le sida pour qu'Abdoul aille mieux. Il le mérite
vraiment tu sais.
Ne te fais pas de soucis pour moi maman, j'ai déjà 13 ans, je peux faire attention à moi toute seule et l'expérience qui me manque, Abdoul peut la compenser avec ses 44 ans. J'espère pouvoir te rendre
visite très bientôt pour que tu puisses faire la connaissance de tes petits enfants. Mais d'abord je vais avec Abdoul chez ses parents en caravane pour que nous puissions nous marier. Comme ça ce sera plus
facile pour lui pour son permis de séjour.
Ta fille qui t'aime.
PS : Je te raconte des idioties maman, je suis chez les voisins ! Je voulais juste te dire qu'il y a des choses bien pires dans la vie que le bulletin scolaire que tu trouveras sur ta table de nuit. "
voici la réponse du père:
J'ai donné ta lettre à ta mère. elle a fait immédiatement un infarctus et nous avons dû l'hospitaliser. les médicaments la maintiennent en vie..
Lorsque j'ai expliqué à nos avocats ce qu'il s'était passé ils m'ont recommandé de te répudier, aussi tu n'es plus notre fille et nous t'avons retirée de nos testaments.
Nous avons mis à la benne toutes tes affaires et utilisons ta chambe comme
débarras.
Nous avons aussi changé la serrure de la porte, il te faudra trouver un logement, mais n'essaie pas d'utiliser la carte bleue car nous l'avons annulée, ainsi que clôturé ton compte bancaire (l'argent qu'il y avait
dessus nous allons l'utiliser pour le traitement de ta mère).
N'essaie pas de nous appeler pour demander de l'argent, nous avons de toutes façons résilié ton contrat de téléphone mobile.
Les jouets que tu gardais, tes instruments de musique, ta collection de CD's
et de photos, nous les avons vendus au voisin (celui dont tu disais qu'il te regardait par la fenêtre quand tu t'habillais).
Ah! bien sûr il te faudra trouver du travail, puisque nous n'allons plus
payer pour toi tes études ni tes cours de musique.
Si tu ne peux trouver ni logement ni travail je te conseille d'aller voir Paulo .
C'est quelqu'un que j'ai connu dans l'armée, je ne sais pas bien ce qu'il fait mais je lui ai envoyé une photo de toi et il m'a dit qu'une fille comme toi n'aurait aucun mal à vivre dans certains pays du maghreb qu'il
connait bien, et qu'il pourrait t'aider.
Enfin j'espère que tu seras très heureuse dans ta nouvelle vie.
ps: Ma chérie c'est une blague. je regarde la télé avec ta mère, qui se porte très bien. Je voulais juste te montrer qu'il y a des choses plus graves que de passer les 3 prochaines semaines sans sortir de la maison,
pour le mauvais carnet, et sans regarder la télé, pour la petite blague...
Monsieur LECLERC , Grand defenseur du consommateur vous avez oeuvré fortement pour que vous puissiez obtenir un point de vente sur Autoroutes, afin de faire bénéficier les consommateurs de vos meilleurs prix et surtout en carburant . Etant parvenu à vos fins, veuillez m'expliquer pourquoi sur l'aire d'autoroute de l'ESTEREL à VIDAUBAN , vous vendez votre GAZ OIL à 1,189€ le litre , donc le + cher de presque toutes les stations, alors qu'en ville vous le vendez à 1,09 € le litre. Ayant obtenu satisfaction vous faites fi de vos promesses.
Cher Ami Blogger -
Un petit mot pour vous faire passer en avant première les premiers résultats de "BaroBlogs: Le Baromètre de la Blogosphère"... étude réalisée du 26 au 28 Juin 2006, auprès de 795 personnes représentatives de la population des internautes français.
Le tout pourra j'espère vous intéresser: la consultation des blogs comme moyen d'informations par les internautes français se confirme, ils jugent les informations qu'ils y trouvent comme crédibles sur de nombreux sujets (y compris bien sûr, le politique, les marques...et oui...). A propos des blogs de marques, les internautes se déclarent très ouverts à l'initiative qui a selon eux un impact très positif sur la perception qu'ils en ont...un extrait du communiqué ci-dessous:
26,7% des internautes français[1] consultent au moins un blog(a) chaque mois. 18,8% ont déjà déposé un commentaire sur un blog, 8,1% ont déjà créé un blog. Grâce aux blogs, l’internaute devient véritablement acteur du web et du monde puisque les blogs permettent une plus grande liberté d’expression (92,2%), sont réactifs et interactifs (81,3%), permettent une meilleure proximité entre intervenants (75,7%) et sont considérés comme plus critiques que les autres moyens d’informations (62,9%).
Je vous propose d'avoir accès au communiqué en avant première:
http://customerlistening.typepad.com/customer_listening/2006/07/la_monte_en_pui.html
Ce dernier sera diffusé plus largement fin de semaine prochaine, j'espère que vous trouverez l'information intéressante...et que vous n'hésiterez pas à relayer sur vos blogs...allez-y! Merci par avance de votre aide.
A très bientôt,
Grégoire et Laurent
Re-BENISSAN (11 juillet 2006)
Vous devez faire erreur mon ami, nous n’avons pas de station d’autoroute à cet endroit.
Le XXI eme siecle sera marchand ou ne sera pas. Pardon d'introduire le Marche dans la culture, accouplement parfaitement accompli par les FNAC, VIRGIN,et autres. Au prix, bien entendu, de la pensee unique, du Top 10, de la Starac attitude.
Ce raisonnement s'applique parfaitement au rapport France-Monde.
N'importe quel hotel oriental, americain, vous proposera dans votre chambre 74 chaines anglophones, mais uniquement la pauvre TV5 pour le francophone.
Le marche du DVD hors Europe est tenu a 95 % par l'Anglo-Saxon, le reste etant domine par, devinez qui?...l'Indien.
Le CD, tendant a disparaitre (MP3), a deja digere et integre la World Music pour en faire un instrument culturel americain.
La Presse Francaise, hors Alliances Francaises, reste distribuee confidentiellement, tant les NMPP ont le don pour confier les droits de distributions a des entreprises totalement inefficaces.
Le produit culturel francais , sur la base des 20/80, reste desesperement dans les 20.
S'adapter au Monde? Envisager le Marche, non pas comme une contrainte, mais comme un atout? Utiliser notre difference, et non pas la cultiver?
Dans notre Monde Marchand, notre culture est un produit.Si nous n'arrivons pas a la vendre, elle disparaitra.
Rectification. le produit culturel Francais reste desesperement dans les 80, et non dans les 20.
Bonjour Michel-Edouard Leclerc,
surpris par votre commentaire sur votre participation au Marathon des mots, et en particulier sur notre entretien du mois de mars, je tenais à apporter quelques précisions, que je vous demanderai de publier dans votre journal en ligne.
Lorsque, fin janvier, il m'a fait part de son projet de "partenariat" avec votre entreprise, j'ai, vous le savez, dans un premier temps refusé de vous rencontrer et menacé Olivier Poivre d'Arvor de ne pas participer à la manifestation qu'il a initiée à Toulouse, et à laquelle les librairies indépendantes de la ville avaient si spontanément adhéré en 2005. Mes confrères étaient d'ailleurs sur la même ligne, mais il est vrai que, si nous sommes présents pour garantir la diversité éditoriale dans la cité, élaborer une politique de rencontres, de débats et de precription, et assurer la présence physique des livres toute l'année, nous sommes loin de pouvoir comme votre groupe mettre des moyens financiers à disposition d'une manifestation telle que le Marathon.
Aussi, fin février, l'organisation du Marathon se réalisant sans votre participation (c'est du moins ainsi qu'on me le présenta), et face à la demande renouvelée de rendez-vous avec vous, dans un souci de cordialité et tenant compte des exigences de mon mandat syndical même si "corporatiste" (selon vos mots), j'ai accepté de partager un long moment avec vous et l'un de vos proches collaborateurs, ainsi qu'avec Olivier Poivre d'Arvor et Gauthier Morax. Le déjeuner fut agréable et pour moi productif, dans le sens où, même dans le désaccord et parfois le conflit, nous avons pu échanger sur un centre d'intérêt que vous semblez partager avec les libraires: la lecture.
Mais je tiens à préciser que cet entretien n'était pas destiné à "lever des réticences" que je conserve et qui sont aussi celles de mes confrères. Lesquels sont toujours aussi peu "rassurés" que possible. Et que nous ne sommes "convaincus" que d'une chose, c'est que les "quelques moyens supplémentaires que vous mettez à disposition" furent probablement nécessaires à l'équilibre budgétaire du Marathon, mais que nous n'en furent informés que fin mars, soit un mois après notre entretien. Quant à la "discrétion", cher Michel-Edouard Leclerc, permettez aux libraires d'en garder la palme. Leur travail pour relayer la production littéraire et pour promouvoir les sciences humaines, titre par titre, dans un univers éditorial riche de près de 600.000 références est un combat quotidien, toujours modeste, souvent peu reconnu, dans des communes de toute taille et de toute nature, dans des librairies aussi diverses que possible, propres aux exigences de diversité de la production.
Voilà mon "point de vue" sur les quelques lignes qui précèdent dans votre blog. Vous sachant épris de commerce et d'échanges, vous avez, j'en suis sûr, déjà accepté que ma version de notre rencontre ne soit pas tout à fait la même que la vôtre.
Bien sincèrement.
Christian Thorel
Librairie Ombres Blanches / Toulouse
Monsieur Leclerc,
C'est intéressant de vous lire et
merci de nous offrir cette générosité. J'essaierai, en contrepartie de rester en connivence intectuelle avec vos sujets.
"Les frères Karamasov" de Dostoivski a été pour moi une lecture forte et intense.
Mon second auteur Stanislas Breton aux nombreux ouvrages parfois inaccessibles, a été un ami un guide spirituel à l'esprit vagabond et passionné.
Il y a t-il encore des Hommes d'esprit et d'espérance?
Cordialement
Nadine
Monsieur Leclerc,
Je désolée pour les deux fautes cela doit être l'émotion.
Cordialement
Nadine
Bonjour à tous,
Je voudrais réagir à quelques commentaires que j'ai vu ici ou là et poser une question toute simple à Mr Michel Edouard Leclerc...
Tout d'abord, sachez que je n'aime pas me définir comme "écrivain" puisque je viens de publier mon premier roman mais que ce n'est pas mon métier. Néanmoins, cette édition à compte d'éditeur m'a permi d'être invité au salon du livre de Paris 2007. Je pense que le salon du livre peut-être au contraire une excellente occasion pour les lecteurs de rencontrer les écrivains. Le seul soucis vient du fait que 90% des bouquins en France sont vendus par 5% des éditeurs. Dans ma petite allée au salon, je puis vous assurer que pendant qu'il y avait une queue monstrueuse sur les stands des grands éditeurs, j'avais, moi, tout le temps de parler avec mes rares lecteurs et d'engager des conversations très intéressantes...
L'intégralité des droits d'auteur de mon roman sera reversé à une association humanitaire. Ceci a été annoncé dès le début sur mon site internet. Pourquoi ? Même pas par désir de devenir connu, mais simplement parce que j'ai la chance d'avoir un métier et que je n'ai pas écrit ce roman pour me faire de l'argent. L'écriture reste un plaisir et je ne veux pas gagner d'argent sur le plaisir... Malheureusement, la distribution des livres aujourd'hui ne laisse pas la chance aux petites maisons d'édition qui, pourtant, regorgent d'excellents auteurs. Alors, en toute simplicité, Mr Leclerc, m'aideriez vous à diffuser ce roman ? Je comprends tout à fait que derrière la passion du livre se cache forcément le soucis de rentabilité. Néanmoins, seriez-vous d'accord, après avoir lu le roman bien évidemment, de le distribuer dans vos magasins, en sachant, en me répétant, que les droits d'auteur sont pour une association ?
En attendant votre réponse, je vous invite à aller découvrir mon site internet afin que chacun se rende compte que la simplicité, l'amitié et la philanthropie sont les seules valeurs que j'ai à distribuer de mon coté...
Merci

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