E.Leclerc Fagnières : un beau nid pour de jeunes oisillons

Martine et Michel Gobillot se sont investis pleinement au sein de la coopérative nationale de l’enseigne. Michel a créé et présidé 25 ans la Scapauto. Ils ont cofondé la coopérative régionale Scapest aux côtés des Pageau et des Merle. Hyperactif ce gaillard, comme en témoigne son engagement local à la Chambre de commerce, comme dans de nombreuses associations culturelles ou professionnelles.

Aujourd’hui à la tête de deux magasins et 700 salariés, les époux Gobillot peuvent être fiers de ce qu’ils ont créé.

L’histoire de leur entreprise commence en 1976 avenue de Paris à Chalons. Dix ans plus tard, le magasin doit grandir, mais il est à l’étroit dans la capitale départementale et doit se déplacer de quelques kilomètres. C’est l’ouverture de l’hyper de Fagnières, en 1986. Très vite, les agrandissements, le remodeling, les coups de pinceau. Jusqu’à la refonte totale de 2015.

Une galerie moderne et bien fournie

Le centre commercial a été rénové sans fermeture. Les travaux ont principalement eu lieu la nuit. Les commerçants ont été patients, et tant mieux car le chantier a duré 24 mois !

La galerie héberge quelques concepts de l’enseigne (Leclerc voyage, Espace culturel) et des dadas personnels d’adhérents, comme cette marque de chocolatier « Blanc & Cacao », que je vois fleurir dans un nombre croissant de magasins (surtout à l’est de Paris).

Navire amiral de la nouvelle galerie, un espace culturel flambant neuf de 1250 m², dernière version. Un petit coup de chapeau pour le mobilier et particulièrement les immenses fauteuils en plexi dans le coin littérature, véritable invitation à s’y lover avec un bon bouquin ! L’Espace culturel a suscité de nombreux commentaires admiratifs : une équipe de libraires, disquaires et de conseillers culturels très au point.

Bruits, poussières, installations provisoires, montages et démontages… les salariés auront tout connu des dégâts colatéraux d’un tel projet ! Ils ont été consultés régulièrement sur le projet. Les clients ne furent pas en reste puisque des groupes de consommateurs ont été régulièrement réunis pour exprimer leurs besoins, leurs souhaits quant au magasin de demain.

Michel Gobillot a précisé dans son discours que son nouvel hyper était le résultat de 2 ans de voyages, et qu’on y retrouverait un peu du Leclerc d’Olonnes, du Leclerc de Champfleury, du Leclerc de Clermont Ferrand et du Leclerc de Montauban. Pour les avoir visités, dont certains encore récemment, je confirme.

L’hypermarché: immense et moderne

L’hypermarché des Gobillot est grand, très grand. Plus de 10.500m² forcément, ça laisse de quoi s’exprimer, sans entassement. C’est la première impression que l’on ressent d’ailleurs en visitant le magasin : allées larges, rayonnages pas trop élevés, lumière diffuse sans être agressive, murs végétaux ici ou là… bref, on soigne le confort d’achat.

La zone saisonnière est grande et si elle accueille assez facilement une importante offre de Noël, elle devra relever le défi pour le blanc, Pâques et le plein air!

La zone Frais trad est très soignée. On ne s’étonnera pas de découvrir un rayon boucherie trad et LS absolument gigantesque, avec un choix large et des préparations originales. Des caves de mûrissement viennent rehausser l’offre, et les prix s’adressent à tous les clients.

La zone marché est au centre de l’espace, telle une place de village. L’offre de fruits et légumes est présentée de manière efficace, sans chichi. Ici pas d’arbres, de plantes grimpantes ou de décors particuliers. Les meubles sont de qualité, mais pas ostentatoires, et laissent le regard courir aisément au-delà des rayonnages, jusque vers les stands du trad.

N’en déplaise à Périco Légasse, ce chroniqueur culinaire qui fait mon buzz sur BFM, nos magasins s’approvisionnent énormément chez des éleveurs régionaux et sont les premiers acheteurs de bêtes à concours en France.

La crémerie est également très bien fournie, et a su présenter une offre alléchante. Elle est adossée à un stand rôtisserie-pizza qui nous rappelle le magasin de Miguel Jonchère.

J’ai été étonné par la boulangerie/pâtisserie, de taille modeste au vu de la surface de l’hyper. Mais ce n’est pas la taille qui fait la qualité !

La poissonnerie est plutôt de taille modeste: difficile d’être aussi bon boucher que poissonnier, hein ?! 

Enfin, la cave est classe, sans être bling bling. Avant d’y pénétrer, on passe par un rayonnage de champagnes qui fait honneur à la région !

En matière de mise en scène des prix, on reconnaît la « patte Buchard » de Clermont Ferrand. Mais un peu trop pauvre à mon goût, côté communication Leclerc. De l’intérieur du magasin, pas beaucoup de rappels des engagements de l’enseigne. Malgré la concentration de quelques rayons promos très flashies en cœur d’hyper, le magasin manque un peu de « militantisme ostentatoire » pour rappeler à ses clients que le magasin a beau être joli et soigné, il ne néglige pas son engagement sur les prix. Le dynamique directeur du magasin m’a promis d’y réfléchir.

Meubles froids avec portes et généralisation de l’éclairage par LED permettront au magasin de réaliser  jusqu’à 50% d’économie d’énergie.

Enfin, l’adoption du système LIFI est un choix judicieux. Le LIFI, c’est l’internet WIFI qui passe par la lumière. Il y a 1500 points de captation dans le magasin qui offrent ainsi au client une géolocalisation fine des produits qu’il cherche, et une personnalisation poussée des promos présentées sur l’écran du terminal. Le système est encore peu développé pour le moment, mais je suis persuadé que les magasins ne tarderont pas à l’adopter massivement tant ses utilisations potentielles sont en lien avec les besoins des consommateurs.

On décernera une mention spéciale au textile, qui occupe une place très importante. Son carrelage spécifique, ses têtes de gondole dominantes en entrée d’îlot et ce mixte étagères, portants et tables, en font un espace attirant pour le client, et très différenciant par rapport à la concurrence.

Sur le parking, un centre Auto flambant neuf et une station-service (testée pour vous !) entièrement rénovée témoignent des engagements historiques de Michel au sein l’enseigne.

Les inaugurations de magasins d’adhérents avec lesquels j’ai une histoire aussi longue que celle des Gobillot sont plutôt rares. Vingt ans après la première inauguration, j’étais évidemment ravi de retourner à Fagnières pour fêter ce nouveau projet, aux côtés de ce dynamique septuagénaire plein d’avenir. Les mots chaleureux de Martine et Michel résonneront longtemps dans mes souvenirs.

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