
La Scapest a 40 ans et un nouvel entrepôt !
C’est un sacré équipement que la coopérative régionale des centres E.Leclerc de l’Est de la France (Scapest) vient de s’offrir pour souffler ses 40 bougies.
Quelques mois après la Scapalsace, le projet voté à l’unanimité par les adhérents de la centrale a donc vu le jour à Recy, en Champagne-Ardennes. Je peux vous dire que Pascal Henry (adhérent à Meaux et Président de la Scapest) n’était pas mécontent que cet énorme projet devienne enfin réalité.
Olivier Fache (directeur de la Scapest et artisan opérationnel du projet) à la tête d’une équipe de 150 salariés, devra gérer cet entrepôt automatisé grand comme 25 terrains de football, qui aura mobilisé près de 120 millions d’euros de financements.
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Les chiffres donnent la mesure de l’effort à fournir en matière de logistique : en 5 années, la centrale est passée de 43 à 72 points de vente à approvisionner. Et même à 100, 3 ans plus tard. Avec un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards d’euros, la Scapest doit gérer plus de 2000 fournisseurs et 115.000 références.
A l’heure d’internet, des préoccupations environnementales et de traçabilité, il était impératif que les adhérents relèvent le défi, si ce n’est pour eux, au moins pour la génération des centres E.Leclerc qui arrivera à la tête des magasins dans une dizaine d’années, et qui devra se battre dans un univers concurrentiel sacrément métamorphosé.
Une prouesse technologique au service des magasins
Certains orateurs ont parlé de « cathédrale » pour qualifier ce nouveau bâtiment, comparant sa superficie à celle du Vatican. Ce n’est pas tout à fait faux !
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D’immenses mâts de 40 mètres de haut supportent une charpente en béton. La structure est conçue pour résister aux vents forts de la région, qui font vaciller le sommet du bâtiment d’une vingtaine de centimètres. La structure interne qui porte tout le stockage automatisé est complètement désolidarisée du bâtiment qui l’abrite, permettant ainsi une stabilité renforcée des racks, quelles que soient les conditions climatiques extérieures.
Le cheminement des palettes est toujours aussi époustouflant. Comme en Scapalsace, il y a un côté magique à voir tous ces tansstockeurs, bras automatiques et autres tapis roulants, s’agiter à toute vitesse et de manière coordonnée pour dépalettiser, stocker, déstocker, convoyer, filmer…
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24 quais accueillent les fournisseurs. Une fois défilmées, les palettes rejoignent les zones de préparation de commandes, manuelles (produits aux formes et dimensions non sandardisées) ou automatiques. Des algorithmes hyper pointus calculent ensuite en un temps record le positionnement optimal des colis à livrer en magasin, en tenant compte à la fois du poids, des dimensions, mais aussi des capacités de résistance des emballages des produits. Impressionnant.
Le stockage sécurisé en très grande hauteur permet évidemment d’énormes gains de place. Au total, ce sont plus de 70.000 palettes qui peuvent être entreposées !
Le gain en matière de développement durable n’est pas non plus à minimiser.
La hauteur limite l’étalement, évidemment. Mais la centrale en a aussi profité pour travailler sur les schémas de livraison et sur les capacités de transports des camions. La densité des palettes s’est améliorée avec la technologie, et elles peuvent désormais être stockées sur deux niveaux dans les camions. Il en résulte une optimisation des chargements et des livraisons.
Il aura fallu un peu moins de 5 ans pour réaliser ce projet. Tous les orateurs, élus locaux, représentant de l’Etat et adhérents, ont salué l’excellente coopération public/privé pour faire aboutir un tel projet dans des délais aussi serrés.
Une sacrée fierté de coopérateurs !
La Scapest est une centrale que je connais bien, je l’ai vue se créer et se développer. Je n’étais pas encore dans le Mouvement E.Leclerc, mais j’entendais souvent mes parents parler de ces p’tits gars qui partaient à l’assaut de l’est de la France. Leur mission n’était pas simple, il fallait évangéliser les terres des Docks rémois. Tu parles d’un cadeau !
Je peux vous dire que dans les yeux de ces anciens garçons bouchers, devenus commerçants sous enseigne E.Leclerc, il y avait de la fierté mercredi dernier à me faire visiter ce temple de technologie qui permet à la Scapest de se projeter sereinement dans le futur.
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Et dire qu’il existe à Bercy et rue de l’Echelle, quelques drôles de personnages qui préfèreraient casser une telle organisation, au motif que « small is beautiful » et que le système coopératif ne serait plus un modèle d’organisation à la mode…
Eh bien qu’ils se rassurent, quand je vois ce que tous ces adhérents sont capables de faire, cela redouble mes forces pour me battre en leur nom contre les réglementations stupides de technocrates décidément bien loin du terrain et de la création de valeur !
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