Sélestat : deux centres E.Leclerc rénovés par des adhérents archi-motivés !

Le petit hyper du quartier du Heyden

Le premier (un ex-Rond-Point, repris en 2009) est situé dans le quartier du Heyden (Sélestat Ouest). Il a été rénové il y a deux ans. C’était un magasin vieillissant, dans lequel aucun investissement n’avait plus été réalisé depuis de nombreuses années. Il était à bout de souffle commercialement et les Schuwer ont décidé d’en faire un petit hyper de proximité.

D’une surface de 1200 m², il fait une très large place aux produits frais. Propre, accueillant, élégant, j’ai trouvé ce magasin extrêmement bien tenu et permettant une belle mise en scène des productions locales.

Le magasin rénové sait fait « parler la marchandise », il est très marchand, offre appétissante et très bien signalée. Mais si l’équipe commerciale m’autorise cette observation, je pense (je suis sûr !) que le supermarché gagnerait en crédibilité en affichant sa politique de prix, et en rappelant au consommateur, par quelques logos aux signatures adaptées, ce qu’est la patte E.Leclerc. La page Coop est tournée, à ce qu’ils m’ont dit eux-mêmes, les personnels adhèrent à leur nouvelle enseigne, et comme se pointe un nouveau concurrent (ouverture d’un Match tout neuf), autant revendiquer la différence.

J’ai été surpris du positionnement peu orthodoxe du rayon liquide à la sortie de magasin, avec des rayonnages bas et perpendiculaires par rapport aux autres. Mais apparemment ça fonctionne m’assure le directeur…

Le taux de fréquentation est en très nette hausse. Les gammes ont manifestement été adaptées à une clientèle qui a quelque pouvoir d’achat. On sent que tout cela est sur les rails.

Le vaisseau amiral de Sélestat

En fin de journée, nous avons inauguré l’autre magasin des Muriel et Vincent Schuwer, dans la zone industrielle de Sélestat. Ils y ont investi près de 6 millions d’euros pour lui redonner une deuxième jeunesse (ce n’était pas de trop) et l’investissement sera profitable, j’en suis convaincu.

Les commerçants de la galerie semblaient d’ailleurs enchantés par ce remodeling (malgré les perturbations liées aux travaux) et beaucoup en ont profité pour moderniser leurs propres devantures.

Avec 5500 m² et plus de 160 salariés, Vincent et Muriel ont vu grand. Si la ville de Sélestat compte moins de 20.000 âmes, elle est insérée dans un bassin de vie important et la proximité des hard discounters allemands oblige à garantir une bonne performance prix.

Cet hyper de Sélestat est très focalisé sur les produits frais. Son rayon fruits et légumes est remarquable, il a été trois fois primé par l’interprofession. Au premier coup d’œil, on trouve essentiellement du local, mais très varié.

La poissonnerie n’est jamais bien grande dans les magasins alsaciens, mais on y retrouve souvent de bons professionnels, et une qualité de produits qui n’a pas à rougir de son éloignement maritime : panier wolof, tentacule de calamar géant, tacaud … le client dispose de la variété s’il veut sortir du cabillaud ou du saumon !

La boucherie met en avant les viandes locales, et j’ai vu quelques belles pièces Label Rouge et primées concours qui devraient ravir les papilles des consommateurs exigeants. La cave de mûrissement vient rehausser un étal bien tenu.

Alsace oblige, la charcuterie trône au centre des produits frais, offrant un large choix de saucisses et saucissons du cru. Partageant l’espace avec une zone traiteur, un rayon sushi vient compléter l’offre de manière intelligente.

La boulangerie-pâtisserie clôt la zone des produits frais avec une offre courte, mais appétissante, en pâtisserie.

Vincent Schuwer est très impliqué au niveau de la centrale sur les produits frais. Pas étonnant donc qu’il soit moteur sur les Alliances locales. On retrouve beaucoup de produits régionaux et de productions locales dans ses rayons. Le tout est soutenu par une communication franche, assumée, au sein de différents rayons.

Dans de nombreux centres E.Leclerc que je visite, la cave est un élément important de compétition entre adhérents. A Sélestat, l’investissement est plus modeste mais fort attractif.

L’hyper peut s’appuyer sur un Espace culturel de 800m² situé face à l’entrée du magasin. Il tourne bien et répond à une demande locale forte en produits culturels. Je trouve dommage que les adhérents n’aient pas profité de la rénovation de l’hyper pour  donner un petit coup de jeune à leur Espace culturel, mais je pense qu’ils y viendront dans moyen terme.

Le Brico de 3150m² (15 salariés) propose une offre large mais est un peu à l’étroit dans ses murs. Notre adhérent est d’ailleurs en quête de solutions pour l’agrandir (bon, vu que le maire Marcel Bauer m’a dit qu’il fréquentait souvent l’Espace culturel, je vais lui proposer qu’on fasse un deal : Vincent Schuwer pourrait avoir son agrandissement dans le brico et on le pousserait à développer le culturel en échange !)

La lumière est franche (parfois peut-être un peu trop !). Il y a quelques rampes de néons qui font de la résistance au-dessus de l’épicerie, mais globalement tant pour l’hyper que pour la galerie, les adhérents ont opté pour un éclairage LED dernière génération.

Enfin, j’ai apprécié le parti pris de suivre les recommandations d’implantation : beauté, arts de la table, textile, sport… c’est nickel ! Et au passage, bravo aux équipes des GT et concepts qui bossent sur les rénovations de ces espaces, car ce sont généralement de belles réussites une fois installées en magasin.

Il y avait du monde à l’inauguration et l’on sentait que le personnel était content de recevoir le public dans ce nouveau lieu, visuellement attirant, moderne, aéré et fonctionnel. L’ambiance était vraiment chouette hier soir, à l’image de la simplicité et de la gentillesse de Muriel, Vincent et de leurs trois garçons.

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