SOCIÉTÉ Actus / Débats

Avec l’inflation, le gouvernement n’a pas besoin d’augmenter le taux de TVA sur les produits courants. Les rentrées fiscales sont assurées.

Dans la présentation de son plan de rigueur, le Premier Ministre a insisté sur le maintien du taux de TVA réduit pour les produits de première nécessité. En apparence, ce sont les services hôteliers, culturels et de loisirs qui contribueront à financer la nouvelle cagnotte anti-déficit. Dans la réalité, une telle présentation fait fi de l’inflation sur les produits de consommation courante qui va augmenter la masse de TVA récoltée par Bercy. L’année 2011 aura vu l’inflation repasser la barre des 3 % dans notre pays. Avec celle qui arrive en 2012, la masse de TVA prélevée par Bercy va de toute façon excéder « les rentrées » qui auraient résulté d’une hausse de taux. Les nouveaux tarifs industriels qui sont déposés depuis quelques semaines au Groupement d’Achat font état d’augmentations de 6 à 25 % !!! Bien sûr, ce ne sont que des demandes ! Tout cela va faire l’objet de négociations. Les fournisseurs demandent plus sachant qu’ils obtiendront moins. Mais tout de même : les perspectives d’inflation sont impressionnantes. J’imagine que les ministères en charge de l’agriculture ou de l’industrie applaudissent secrètement ces hausses de prix qui suppléeront à une aide publique en régression faute de moyens. Mais on aurait quand même pu imaginer que la DGCCRF, le Secrétariat d’Etat à la Consommation et même Matignon s’inquiètent de ce retour de l’inflation et commencent à donner de la voix. Las ! Le politique vit de compromis. Il se dit aujourd’hui à Bercy qu’une « petite bouffée d’inflation » aiderait à la réduction de la dette. Le débat, par économistes interposés, est même devenu public. Faut-il voir dans le raidissement récent de l’Administration la preuve d’un changement de priorités politiques ? Alors que commence le bal des confrontations tarifaires, il y a fort à parier que les distributeurs se retrouvent encore une fois dans le collimateur. Tant pis, on négociera à un contre deux ! De toute façon, pour nous, les élections c’est tous les jours. Et nous, on est sûr qu’elles se gagnent en défendant le pouvoir d’achat. 

8 Commentaires

Salut Mel!

La réalité économique rattrappe les entreprises.
Comment maintenir les prix alors que les marges sont fragiles dans l'agro alimentaire?
La seule solution qui reste pour beaucoup est la réduction d'effectifs...
Raymond Barre avait soutenu une thèse qui affirmait qu'un taux d'inflation est nécessaire dans une économie moderne.
Je pense que c'est juste à condition de ne pas avoir de système de bloquage des salaires.
Avec un système Barriste, le stock rapporte de l'argent. Le flux tendu connait aujourd'hui ses limites!
3 jours de neige et pas de produits frais disponibles en magasin. Rappelez vous l'hivers dernier, une catastrophe commerciale!
Valoriser le stock c'est aussi valoriser les entreprises. Le système actuel provoque des effets nocifs. Le stock coute de l'argent et on licencie dans les bureaux de recherches et développement! Cas vu ce jour dans les actualités chez Citroën...
L'inflation a taux 0 donne du pouvoir au financier et freine la consommation. Résultat une porte ouverte à la spéculation. Cela se voit à la bourse un plan social annoncé et l'action grimpe en flèche.
C'est certain il faut trouver le juste milieu. En ce moment je vous l'accorde, il faut être très bon marin.
Bonjour,

Le comparatif est un peu facile tout de même. Bien sur que l'inflation a pour conséquence (entre autre) d'accroitre les rentrées fiscales de l'Etat.
Néanmoins, même si ce n'est pas le but premier, force est de constater, que dans une immense majorité des cas (et ne me parlez pas de Lactalis ou autres exceptions), les producteurs revendiquant des hausses de prix sont fondés à le demander.
Lorsqu'un des prix d'achat est augmenté, vous augmentez mécaniquement (même si la forme peut être plus ou moins déguisée) les prix dans vos rayons, et c'est normal, si on raisonne en terme de marge. Il est donc parfaitement logique, que vos partenaires agissent ainsi.
D'autre part, une part (non négligeable) de ces hausses de prix provien aussi (pour la filière agricole) de l'explosion des tarifs bancaires. (Agios, Taux à la hausse,...) Cela ne fait pas le même bruit que la dette des pays mais cela revient au même.
Vous voulez lutter contre l'inflation galopante. Réduisez simplement vos le délais de règlement, et les besoins de trésorerie couteront moins cher aux producteurs. Voila une démarche citoyenne et concrète.
Ne faîtes pas l'erreur, commise dans les années 70 (je ne citerai aucun nom, :)...) où les distributeurs prétaient de l'argent à leurs propres fournisseurs. L'argent provenait de ces délais de paiement (raccourcis depuis) et constituaient des trésors de guerre plus que rentables.
J'attend de vous lire sur ce sujet.
Ce n'est pas ue attaque contre les centres de votre groupement, mais contre la GD en général.

Cdt

Eric
J'aimerais bien évoquer ici l'exemple de l'hyperinflation en Pologne entre 1922 et 1924 ! Il est à noter que, si l'utilisation de la planche à billets a initié l'hyperinflation polonaise, elle n'en a pas été la seule cause. Comme bien souvent, elle a été accélérée par la très rapide circulation de la monnaie et la thésaurisation de l'or et de l'argent, éternels refuges des épargnants inquiets.
L'hyperinflation en Pologne entre 1922 et 1924
Bonjour,
Il est symptomatique chez nos politiques de réagir comme de véritables chiens de pavlov.
Ainsi à l'annonce d'une augmentation de la TVA sur certains produits par le gouvernement, l'opposition à exprimé sa désapprobation sur cette mesure catastrophique pour le pouvoir d'achat.
Pourtant les dégâts occasionnés par la hausse des prix des produits de première nécessité (prés de 5% en 2011) sont bien pire pour le pouvoir d'achat des plus modestes qu'une hausse de quelques points de TVA. Du coté de nos politiques, silence radio..
Cette situation prend d'ailleurs tout son sens quand on se rappelle que le gouvernement a décidé de figer la corrélation entre l'augmentation des minimums sociaux et l'inflation en 2012 (dans la limite de 1%).
Donc provoquer de l'inflation augmentera les recettes sans augmenter les dépenses sociales.

Dans une économie ou la libre concurrence serait effective, et avec le tarissement de l'offre de crédit, nous devrions au contraire entrer dans une période déflationniste. ça se sera visiblement pas le cas.
Salut Mel!

La réalité économique rattrappe les entreprises.
Comment maintenir les prix alors que les marges sont fragiles dans l'agro alimentaire?
La seule solution qui reste pour beaucoup est la réduction d'effectifs...
Raymond Barre avait soutenu une thèse qui affirmait qu'un taux d'inflation est nécessaire dans une économie moderne.
Je pense que c'est juste à condition de ne pas avoir de système de bloquage des salaires.
Avec un système Barriste, le stock rapporte de l'argent. Le flux tendu connait aujourd'hui ses limites!
3 jours de neige et pas de produits frais disponibles en magasin. Rappelez vous l'hivers dernier, une catastrophe commerciale!
Valoriser le stock c'est aussi valoriser les entreprises. Le système actuel provoque des effets nocifs. Le stock coute de l'argent et on licencie dans les bureaux de recherches et développement! Cas vu ce jour dans les actualités chez Citroën...
L'inflation a taux 0 donne du pouvoir au financier et freine la consommation. Résultat une porte ouverte à la spéculation. Cela se voit à la bourse un plan social annoncé et l'action grimpe en flèche.
C'est certain il faut trouver le juste milieu. En ce moment je vous l'accorde, il faut être très bon marin.
Bonjour,

Le comparatif est un peu facile tout de même. Bien sur que l'inflation a pour conséquence (entre autre) d'accroitre les rentrées fiscales de l'Etat.
Néanmoins, même si ce n'est pas le but premier, force est de constater, que dans une immense majorité des cas (et ne me parlez pas de Lactalis ou autres exceptions), les producteurs revendiquant des hausses de prix sont fondés à le demander.
Lorsqu'un des prix d'achat est augmenté, vous augmentez mécaniquement (même si la forme peut être plus ou moins déguisée) les prix dans vos rayons, et c'est normal, si on raisonne en terme de marge. Il est donc parfaitement logique, que vos partenaires agissent ainsi.
D'autre part, une part (non négligeable) de ces hausses de prix provien aussi (pour la filière agricole) de l'explosion des tarifs bancaires. (Agios, Taux à la hausse,...) Cela ne fait pas le même bruit que la dette des pays mais cela revient au même.
Vous voulez lutter contre l'inflation galopante. Réduisez simplement vos le délais de règlement, et les besoins de trésorerie couteront moins cher aux producteurs. Voila une démarche citoyenne et concrète.
Ne faîtes pas l'erreur, commise dans les années 70 (je ne citerai aucun nom, :)...) où les distributeurs prétaient de l'argent à leurs propres fournisseurs. L'argent provenait de ces délais de paiement (raccourcis depuis) et constituaient des trésors de guerre plus que rentables.
J'attend de vous lire sur ce sujet.
Ce n'est pas ue attaque contre les centres de votre groupement, mais contre la GD en général.

Cdt

Eric
J'aimerais bien évoquer ici l'exemple de l'hyperinflation en Pologne entre 1922 et 1924 ! Il est à noter que, si l'utilisation de la planche à billets a initié l'hyperinflation polonaise, elle n'en a pas été la seule cause. Comme bien souvent, elle a été accélérée par la très rapide circulation de la monnaie et la thésaurisation de l'or et de l'argent, éternels refuges des épargnants inquiets.
L'hyperinflation en Pologne entre 1922 et 1924
Bonjour,
Il est symptomatique chez nos politiques de réagir comme de véritables chiens de pavlov.
Ainsi à l'annonce d'une augmentation de la TVA sur certains produits par le gouvernement, l'opposition à exprimé sa désapprobation sur cette mesure catastrophique pour le pouvoir d'achat.
Pourtant les dégâts occasionnés par la hausse des prix des produits de première nécessité (prés de 5% en 2011) sont bien pire pour le pouvoir d'achat des plus modestes qu'une hausse de quelques points de TVA. Du coté de nos politiques, silence radio..
Cette situation prend d'ailleurs tout son sens quand on se rappelle que le gouvernement a décidé de figer la corrélation entre l'augmentation des minimums sociaux et l'inflation en 2012 (dans la limite de 1%).
Donc provoquer de l'inflation augmentera les recettes sans augmenter les dépenses sociales.

Dans une économie ou la libre concurrence serait effective, et avec le tarissement de l'offre de crédit, nous devrions au contraire entrer dans une période déflationniste. ça se sera visiblement pas le cas.

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