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Elections américaines : « le changement, c’est pas maintenant » !


Photo Mel
Hier soir, pause politique à Broadway. Du monde dans la rue, mais ce n’est pas la foule. Pas l’enthousiasme, ni la fébrilité des élections précédentes. Plusieurs raisons : - L’ouragan Sandy a laissé ici des traces, des plaies ; - C’est une réélection ; - Le public n’a pas été dupe. Les médias ont trop joué, trop mis en scène l’incertitude des résultats. C’en était parfois grotesque. On nous a montré toute la soirée les images de militants comme si c’était la foule américaine. Et puis des trucs bizarres : à minuit, comme pour compenser l’avance d’Obama en nombre de grands électeurs, on lui attribuait un déficit de suffrages populaires de 2 millions de votants. Une heure après, le chiffre s’est inversé comme par miracle !!!!
Photo Mel
Le vrai suspens est ailleurs. Les Républicains gardent la Chambre des Représentants, ce qui continuera à gêner l'action du Président au Congrès. Que va faire Obama quand viendront à échéance les mesures fiscales votées sous la Présidence de Bush (elles ont sacrément contribué à la croissance américaine) ? La réélection renforce la position d’Obama sur la scène internationale, mais il reste bien paralysé sur la scène intérieure. Pas sûr que « le changement soit pour maintenant » !
9 Commentaires
Très éclairant
Erosoft
Oui le consommateur est souvent présenté comme la victime.
Victimes des producteurs, de la mode, de la pub., du crédit, de la consommation…
Et si le consommateur était le bourreau (masochiste)
Ca demande c’est lui, donc le marché c’est lui.
Le décideur au bout de la chaîne c’est lui,donc le responsable c’est lui.
Simpliste mais plaidoyer pour la responsabilité du consommateur.
Le journaliste est un consommateur : difficile d’avouer son irresponsabilité.
Le journaliste est un producteur : difficile de dire à ses clients (les lecteurs) qu’ils sont irresponsables
Donc c’est la faute à la GMS et aux patrons qui délocalisent.
Mais Erosoft les centrales d’achats ne sont-elles pas quelquefois des bourreaux (sadiques) ?
Ce qui est très éclarant dans le tableau de MEL, c'est que les boutiques indépendantes ne représentent plus que 14 % de la distribution. La "nouvelle distribution" (comprenant tous les canaux GMS, VPC, réseaux, et demain Internet) est évidemment une révolution aussi majeure que la révolution industrielle du début du siècle dernier et un acteur déterminant et incontournable de la mondialisation.
A ce titre elle évidemment responsable d'une partie très significative de la redistribution des cartes mondiales.
Pour moi la seule question est "est-ce un bien à long terme ?" et ma réponse est "Oui".
Cela crée-t-il des drames à court terme, et ma réponse est "Oui".
Faut-il des mesures d'accompagnement, et la réponse est encore "Oui".
MEL, comme tout acteur majeur de l'économie, vous portez une responsabilité dans l'évolution de notre société. Il n'y a pas de changement sans abandon et d'abandon sans souffrance. Si nous sommes convaincus que la voie est la bonne, il ne reste qu'à compatir et accompagner les "abimés" de la mondialisation, par une "économie sociale de marché" et le développement du "commerce équitable" : le développement durable quoi !
Les centrales d'achat seraient moins sadiques si nous même clients n'étions pas client de celui qui sera le moins chers!
D'autre part les camemberts présentés montrent bien que les consommateurs se fournissent aussi bien dans les hypers que dans les autres types de distribution, donc je trouve expéditif de dire c'est la faute des hypers de la part des journalistes qui pourrait lire correctement leur source :-)
Evidemment, en tant que distributeur et vu notre part de marché, j’assume complètement la responsabilité des impacts de mon métier sur la société. Il en est de positifs (je me bats pour qu’ils soient reconnus). Il en est de négatifs (et à moi, autant que faire se peut, de les compenser).
En l’occurrence, ma responsabilité c’est de favoriser, à conditions économiques acceptables, les produits fabriqués en France. C’est le système qu’ont mis en place nos acheteurs en créant une sorte de « first call » dont bénéficient, dans le jouet, l’ameublement ou le textile, les producteurs français. Encore faut-il que ceux-ci nous livrent. Comme ce ne fut pas le cas, notamment dans le textile, je n’accepte évidemment pas le rôle du « responsable » et j’entends bien, comme le rappelle Erosoft, ne pas être un bouc émissaire.
On ne peut décemment pas, Babylone, reprocher au consommateur son indifférence. A conditions d’achat égales, les clients préfèrent globalement acheter français. Toutes nos études le montrent. Mais si l’on a fait sauter les frontières et libéré les échanges, il n’y a aucune raison de culpabiliser les consommateurs et de les empêcher d’en profiter.
En revanche, l’abaissement des barrières douanières aurait dû être accompagné de mesures de soutien tant de la part des pouvoirs publics que des organismes interprofessionnels. C’est toute l’hypocrisie de la situation actuelle. Les organisations patronales crient au loup, sollicitent pouvoirs publics, commissions ou grande distribution, mais dans ce concert, oublient d’avoir à justifier le bilan critique de leur propre inaction. Quant aux pouvoirs publics, ils peuvent dire ce qu’ils veulent et pousser la chanson des « clauses de sauvegarde ». Ils n’ont absolument pas remis en cause le principe de l’ouverture des marchés. Pas la peine, dans ces conditions, de nous montrer du doigt.
Obama présent 4 ans de plus sur la scène internationale. Voilà une stabilité qui mérite des explications. Serait-ce le volet social de son programme qui aura séduit les américains ou sa faculté à faire perdurer le rêve américain?
Rien de bizarre au contraire! J'aime bien ce blog parce qu'il m'oblige à ouvrir mon dictionnaire et à réfléchir sur tous les sujets.
Si tu connais un autre blog aussi intéressant fais-moi signe.
Sérieusement si j'étais un nègre je pense que j'aurais été viré depuis longtemps à cause de toutes les coquilles présentes dans mes commentaires.
Animateur pourquoi pas? J'aurais préféré agitateur de neurones mais cette étiquette n'existe pas encore...