La croissance française soutenue par la grande distribution

 

Le bureau « 1B » de la DGCCRF (bref, Bercy !), a publié en décembre dernier une analyse sur la place de la grande distribution dans l’économie française et son influence sur les grands agrégats économiques (économie, inflation…). Il y est pointé le rôle important joué par le secteur de la distribution dans le soutien à la croissance économique française.

Globalement je partage le contenu des travaux des auteurs (Olympe TARTERET et Hugo HANNE) et pas seulement parce qu'ils insistent (dès la page 2) sur le rôle décisif d’Edouard Leclerc dans la réforme de la distribution française ! Peut-être aurais-je toutefois cherché à plus différencier les hyper selon leur taille, afin de faire ressortir la dynamique contrastée entre petits et grands hyper.

Là où j’ai un désaccord avec les rédacteurs, c’est sur leur analyse du hard discount, car il n’est plus (depuis quelques années déjà…) « en plein essor ». Et pour cause, la LME (2008) a permis aux enseignes traditionnelles (surtout E.Leclerc !), de pouvoir désormais batailler sur les prix face aux hard discounters.

De ce fait, l’étiquette n’étant plus distinctive entre ces 2 modèles de distribution, les consommateurs ont préféré reprendre le chemin de nos magasins, plus qualitatifs, plus soignés et offrant une gamme de produits plus large. Je les comprends !

C’est ce qui explique la baisse régulière de part de marché des enseignes hard discount et la « révolution stratégique » dans laquelle elles s’engagent depuis quelques mois (plus grande présence de marques nationales, relooking des surfaces de vente, communication plus agressive, etc.).

L’enquête menée récemment par Familles rurales vient d’ailleurs étayer mon propos. Et le président de cette association de consommateurs n’y va pas de main morte en déclarant à la presse : « le hard discount est un piège à consommateurs ». Voilà qui est envoyé !