
La géopolitique est l'affaire de tous
Pascal Boniface, dynamique et prolifique auteur de passionnants ouvrages de géopolitique, vient de me proposer de rejoindre le Conseil d'administration de l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), qu'il a fondé il y a 25 ans et dont il exerce la direction.
J'ai répondu positivement. Les responsables de la société civile ne peuvent se désinteresser des débats qui conditionnent l'avenir de notre pays, voire de notre civilisation. Apprendre, participer humblement à la réflexion, accompagner les décideurs...
Les mutations du monde exigent qu'on redéfinisse un projet collectif. Nucléaire, enjeux énergétiques, criminalité transnationale, armement, aide au développement, polémologie...La pensée stratégique française a toujours eu une place prépondérante dans les débats de relations internationales. Face aux désordres grandissants de notre monde sens dessus-dessous, je trouve important qu'il existe des lieux d'analyse à froid, à distance raisonnable des coups de chaud géopolitiques !
J'observe, je lis, je me nourris depuis un moment du travail exigeant de l'équipe des chercheurs de cet Institut. Les dossiers de la revue trimestrielle mettent régulièrement l'accent sur des problématiques émergentes et savent confronter des regards divergents. Les travaux de recherche réalisés pour les ministères et les institutions internationales sont régulièrement mis à la disposition des internautes. Formations, colloques, publications, interventions dans les symposiums à l'étranger... je me reconnais bien dans la volonté de cette équipe de rendre accessible au plus grand nombre les problématiques géostratégiques les plus complexes.
Je suis donc très heureux d'entrer aujourd'hui au Conseil d'administration de l'IRIS, aux côtés de personnalités issues d'horizons diversifiés (Alain Richard, Roselyne Bachelot, Hubert Védrine, Claudie Haigneré...) toutes attachées à préserver la recherche et l'expertise indépendante de cette belle maison.
5 Commentaires
Raymond
Puissiez -vous y vérifier que le libéralisme commercial et agricole sauvage qui marque notre époque est responsable de la déstabilisation chronique de l'équilibre géopolitique de la planète parce qu'il nourrit la grande misère des plus faibles, en faisant disparaître selon la FAO 24 000 être humains par jouret en poussant certains de ceux qui subsistent dans les bras criminels de manipulateurs religieux leur promettant là haut ce qu'il leur manque ici bas et même beaucoup plus.
Vous serez alors, je l'espère, de ceux qui appelleront à domestiquer les marchés et l'économie pour en faire de solides et efficaces chevaux de trait semant un développement économique généreux au lieu de chevaux sauvages et fous piétinant tout ce qui est sur leur passage.
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François Lucas