SOCIÉTÉ
Actus / Débats
La rentrée, la crise : Le débat public reste totalement prisonnier des marchés financiers
Traquer les déficits, réduire la dette en relevant les impôts, les cotisations, ou en pratiquant de sombres coupes budgétaires : voilà le débat public servi aux Français depuis deux mois. Voilà la politique française réduite à un débat de comptable.
Cherchez bien : projet d’aide à la dépendance ? Enterré ! Investissements dans les énergies alternatives, Grenelle de l’environnement : en panne ! Grands équipements, Grand Paris, beaucoup de choses dans les cartons, mais du concret ? La réforme universitaire a donné des ailes à quelques pôles d’excellence, mais la réforme hospitalière ne suit pas. Et plus globalement dans les secteurs de l’éducation ou de la santé, les propos corporatistes, les débats sur les effectifs ou les statuts l’emportent largement sur celui des choix stratégiques.
Bref, la France se sent obligée de garder son rang dans le classement des agences de notation, mais c’est au détriment de l’expression d’un projet collectif suffisamment fédérateur et susceptible de faire accepter la potion de nos Diafoirus.
La gestion, c’est nécessaire ! Sans elle, pas d’entreprise, pas d’Etat, pas de liberté durable ! Mais tout de même, à six mois des Présidentielles et alors que s’organisent des primaires au PS et chez les écologistes, nos économistes comme nos hommes politiques semblent prisonniers des seules exigences des marchés financiers. Ceux-là mêmes qui se sont trompés en 2008 et dont l’incurie et parfois la faillite ont nécessité l’intervention des Etats.
Aujourd’hui, c’est aux Etats qu’ils s’en prennent, notant les uns, discréditant les autres. Et comme s’il fallait s’en justifier, les dirigeants des pays occidentaux cèdent à la pression, tentent de corriger « la photo ». En France, ça donne des mesures contradictoires, prises dans l’urgence, qui ne semblent être rattachées à aucun projet stratégique durable. Offrir une prime exceptionnelle aux salariés sans chercher à faire croître durablement les salaires nets ; appeler une contribution exceptionnelle des riches en reportant la réforme de l’impôt progressif ; maintenir une TVA basse sur la restauration, mais relever celle des parcs de loisirs !!!
Le risque, devant ce patchwork de décisions précipitées, c’est de faire disparaître la ligne d’horizon, d’altérer le moral des ménages et des entreprises, et de freiner la croissance…sans laquelle on ne saurait justement éponger nos déficits.
Cet aveuglement fait peur. De telles réponses politiques, vues de Paris ou de nos provinces, ne peuvent que nourrir une forme de désespérance sociale. Quand on est chômeur une fois dans sa vie, on peut croire que c’est un accident. Quand une génération de chômeurs succède à une autre, ça enlève toute crédibilité à un discours prétendument gestionnaire. On aurait tort alors de s’imaginer à l’abri des mouvements sociaux tels que ceux de Grèce, de Grande Bretagne, d’Israël ou d’Espagne.
Chef d’entreprise, je n’ai jamais cru aux seules forces correctives du marché (au moins sur le court terme). Je crois au primat du politique, à la nécessité d’un projet collectif dont l’existence et l’adhésion jouent déjà un rôle de régulateur.
Il reste quelques mois avant les élections présidentielles. Qui osera élever le débat, qui prendra le risque de sortir du champ médiatique trop préétabli pour dire les voies d’une nouvelle croissance, d’un nouvel engagement collectif ?
Pour le moment, c’est « encéphalogramme plat ». Le débat évolue entre petites phrases, marquage personnel…et recettes comptables.
On fait peut-être de la bonne soupe dans les vieilles marmites. Mais les bonnes recettes ne produisent qu’un piteux brouet quand les fonds sont brûlés. Il faut savoir changer de gamelle. A défaut, les Français pourraient vouloir changer de crémerie !
6 Commentaires
Voilà un billet bien triste.
Pour ma part je n'ai jamais vu autant de voitures de luxe parader dans les rues et sur les autoroutes.
Dernièrement je me suis rendu dans un grand magasin et je suis resté scotché devant la file d'attente au stand Louis Vuitton qui ressemblait à celle que l'on voyait dans les années 70 en URSS devant les boulangeries!
Il est vrai que les acheteuses étaient très souvent asiatiques.
J'ouvre les catalogues des hypers et je découvre des promos à gogo!
Tout ne va pas comme on le souhaite et il y a des exclus du partage. Comment cela se fait?
Il y a encore trop de privilège voilà tout!
En voici un par exemple:
La première réforme devrait concerner l'éducation nationale. Pas facile avant les élections mais le cas de Luc Ferry est très représentatif des usages incompréhensibles de l'administration pour un citoyen qui travaille dans le privé.
J'aimerais bien pouvoir cumuler des traitements comme les profs qui déchargés de cours sont appeler à d'autres fonctions. Vraiment très curieux quand on connait la galère des profs non titulaires et des personnels qui travaillent dans le domaine périscolaire!
La course à la productivité touche tout le monde sauf les profs qui cumulent les salaires et les vacances!
La logique voudrait que le personnel éducatif réponde au besoin actuel de la société en s'occupant des enfants aussi pendant les vacances scolaires puisque ces derniers passent du temps en centre de loisirs dans l'école habituelle...
Il est loin le temps des enfants qui allaient glaner le blé des champs ou gardaient les vaches de la ferme!
Il y a dans le système de l'éducation nationale actuel des milliards qui se perdent au détriment des gens qui ont besoin d'éducation et de moyens pécuniers.
Cela j'en suis certain!
Force est de constater qu'un enfant de prof à des chances de sauter une classe et qu'un fils d'ouvrier d'en redoubler quelques une.
C'est la preuve que les profs connaissent leur job mais qu'il n'ont pas assez de temps de travail pour transmettre leur savoir aux élèves!
Réformons, réformons, l'éducation!
A propos de changer de crémerie je suis vivement attiré par la Suisse et pour cause ce pays sais respecter ses capitalisations et paye avec fierté ses taxes et travail dur chaque jour. La France est devenue le pays de ceux qui se plaignent, qui piétinent les pare terre de fleurs payés avec leurs impôts en disant que ce sont les riches qui prennent tout...
Une France qui crois que tout est de la faute d'une poignée de gens appelés "politiques" ors qui sont ces 65,4 millions d'acteurs passifs ...? Nous revendiquons nos droits en oubliant nos devoirs, voilà qui coûte assez chère à ce que nous devons appeler une organisation communautaire.
Si il existe une véritable révolution ce serait bien celle d'agir avec cohérence dans un esprit collectif et de toute évidence que chaque Français balaye devant sa porte pour commencer.
Je me souhaite d'avoir les moyens un jour de capitaliser dans une éducation plus intelligente, plus pragmatique et de toute évidence inclure l'apprentissage de la gestion dans l'éducation générale Française. Mais comme toujours la prendra qui voudra, car dans l'état actuel des choses il faudra avant tout que chacun (oui chacun veut bien dire "tous" dans l'absolu de l'absolu!) prenne conscience de ses propres devoirs et agisse enfin sans devoir aller rejeter la faute sur l'un ou l'autre.
Cordialement.
A.T.
Voilà un billet bien triste.
Pour ma part je n'ai jamais vu autant de voitures de luxe parader dans les rues et sur les autoroutes.
Dernièrement je me suis rendu dans un grand magasin et je suis resté scotché devant la file d'attente au stand Louis Vuitton qui ressemblait à celle que l'on voyait dans les années 70 en URSS devant les boulangeries!
Il est vrai que les acheteuses étaient très souvent asiatiques.
J'ouvre les catalogues des hypers et je découvre des promos à gogo!
Tout ne va pas comme on le souhaite et il y a des exclus du partage. Comment cela se fait?
Il y a encore trop de privilège voilà tout!
En voici un par exemple:
La première réforme devrait concerner l'éducation nationale. Pas facile avant les élections mais le cas de Luc Ferry est très représentatif des usages incompréhensibles de l'administration pour un citoyen qui travaille dans le privé.
J'aimerais bien pouvoir cumuler des traitements comme les profs qui déchargés de cours sont appeler à d'autres fonctions. Vraiment très curieux quand on connait la galère des profs non titulaires et des personnels qui travaillent dans le domaine périscolaire!
La course à la productivité touche tout le monde sauf les profs qui cumulent les salaires et les vacances!
La logique voudrait que le personnel éducatif réponde au besoin actuel de la société en s'occupant des enfants aussi pendant les vacances scolaires puisque ces derniers passent du temps en centre de loisirs dans l'école habituelle...
Il est loin le temps des enfants qui allaient glaner le blé des champs ou gardaient les vaches de la ferme!
Il y a dans le système de l'éducation nationale actuel des milliards qui se perdent au détriment des gens qui ont besoin d'éducation et de moyens pécuniers.
Cela j'en suis certain!
Force est de constater qu'un enfant de prof à des chances de sauter une classe et qu'un fils d'ouvrier d'en redoubler quelques une.
C'est la preuve que les profs connaissent leur job mais qu'il n'ont pas assez de temps de travail pour transmettre leur savoir aux élèves!
Réformons, réformons, l'éducation!
A propos de changer de crémerie je suis vivement attiré par la Suisse et pour cause ce pays sais respecter ses capitalisations et paye avec fierté ses taxes et travail dur chaque jour. La France est devenue le pays de ceux qui se plaignent, qui piétinent les pare terre de fleurs payés avec leurs impôts en disant que ce sont les riches qui prennent tout...
Une France qui crois que tout est de la faute d'une poignée de gens appelés "politiques" ors qui sont ces 65,4 millions d'acteurs passifs ...? Nous revendiquons nos droits en oubliant nos devoirs, voilà qui coûte assez chère à ce que nous devons appeler une organisation communautaire.
Si il existe une véritable révolution ce serait bien celle d'agir avec cohérence dans un esprit collectif et de toute évidence que chaque Français balaye devant sa porte pour commencer.
Je me souhaite d'avoir les moyens un jour de capitaliser dans une éducation plus intelligente, plus pragmatique et de toute évidence inclure l'apprentissage de la gestion dans l'éducation générale Française. Mais comme toujours la prendra qui voudra, car dans l'état actuel des choses il faudra avant tout que chacun (oui chacun veut bien dire "tous" dans l'absolu de l'absolu!) prenne conscience de ses propres devoirs et agisse enfin sans devoir aller rejeter la faute sur l'un ou l'autre.
Cordialement.
A.T.