
Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement productif, à la Une du
Parisien Magazine ? Pourquoi pas ? Voilà une manière de faire le buzz. Le coup de com d’Arnaud Montebourg s’est mué en ventes de cartons pleins pour Armor-Lux. Je m’en réjouis pour mes amis bretons.
La veille de cette publication, Arnaud Montebourg m’avait reçu à Bercy. Il m’avait interpellé sur la manière de booster les rayons « Made in France ». Je lui ai avoué être franchement sceptique sur l’efficacité d’un marketing à mon sens trop ringard et sans autre démarche pour parler « qualité ».
Sur le fond, rien ne nous oppose dans l’objectif de vouloir revaloriser les produits français. Mais je crois plus à la nécessité d’accompagner les industriels français dans leur démarche de reconquête commerciale : visibilité des indicateurs de provenance (produits régionaux, A.O.C.) pour autant qu’ils renvoient à des spécificités culinaires locales, des pratiques culturelles, un art de vivre ; et la diffusion des signes de qualité, d’argumentaires écologiques, etc.
Bref, communiquer plutôt sur ce qui fait la qualité et l’image des produits français, chacun sur leur marché respectif, plutôt que de vouloir rassembler, sous un même label, des artichauts, du poisson, des jouets artisanaux, des pull-overs marins ou des parfums de luxe !
Je ne suis pas choqué que les pouvoirs publics, à travers Monsieur Garot, Madame Pinel ou Monsieur Montebourg, sollicitent la mobilisation des distributeurs. Mais il faut laisser à chacun sa manière. Nous en avons discuté entre adhérents E. Leclerc. Résumé :
- Construire un îlot « Made in France » au cœur d’un magasin ? L’îlotage, c’est bon pour une promo éphémère ou pour faire découvrir une gamme.
- Mettre des stops-rayon « Achetez français » sur les gondoles ? Il y en aurait tellement dans l’agroalimentaire que ça tuerait toutes les autres communications dont celles qui portent sur les prix. Effet pervers assuré !
Et puis il ne faut pas se faire piéger. Le « Made in France » a une histoire. S’il a eu ses heures de gloire et nourri un capital positif d’image, il a eu aussi de nombreux ratés !
Une dizaine de ministres se sont déjà essayés à relancer le label (Michel Noir, Michel Jobert dont on ne se rappelle même plus qu’il avait exigé le dédouanement à Poitiers des produits techniques importés, Jean-Pierre Raffarin, Yves Jégo, etc.). Camouflant mal les arguments protectionnistes (pour ne pas tomber sous les récriminations de nos partenaires européens), ils avaient essayé de noyer le poisson pour que le consommateur paye plus cher les produits français. Les clients ont tout de suite su décrypter …
D’autant qu’à la télévision, dans les magazines, le « Made in France » a une image ambivalente. A part dans le secteur du vin, notre production agricole a-t-elle vraiment une image qualitative homogène ? Dans le secteur automobile, on a plutôt une image moyenne gamme. Dans l’alimentation, le prêt à porter, les arts de la table, c’est le luxe, la mode, le haut de gamme version « faubourg Saint-Honoré». Beau, bon, mais cher !
Ne fermons pas la porte. Mais ce n’est pas simple.
Pour notre part, conscients de nos responsabilités (ne serait-ce que vis-à-vis de l’emploi local), nous nous sentons confortés dans nos initiatives. Plus fort qu’une action collective pour promouvoir le « Made in France », nous allons booster nos gammes « Marque Repère », « Nos régions ont du talent », « Alliances Locales » et « Consommation responsable ».
Ça c’est du concret, et ce type d’action, au-delà de la pub, nous responsabilise vraiment vis-à-vis des producteurs comme des consommateurs. Nous prenons des engagements de durée, de partenariat, d’investissements publicitaires valorisants pour les produits. Nous donnons de l’information, nous relayons des certifications, etc.
De fait, nos « Marque Repère » ont un énorme succès auprès des clients. Elles représentent 40% de nos ventes. Elles sont produites à 90% par des fournisseurs français (dont les 2/3 sont des PME). Ce sont des entreprises régionales qui fabriquent les gammes « Nos régions ont du talent ». Et ce sont pour la plupart des TPE (5.000 à 6.000) avec lesquelles nous contractons des « Alliances Locales ».
Au total, E. Leclerc fait travailler quelque 170.000 salariés français en promotionnant ses marques propres. Et ça n’a rien à voir avec le temps éphémère d’une promo. 60% de ces fournisseurs font le job avec nous depuis plus de dix ans !
On devrait faire plus, on devrait faire mieux ? Assurément.
Avec le projet de généraliser dans nos magasins les étiquettes NFC, inaugurées la semaine dernière au E. Leclerc de Levallois-Perret, nous allons permettre aux consommateurs de tout connaître des produits vendus : les incidences environnementales, les arguments sanitaires, les conditions de consommation, les prix et…l’origine des produits.
Enorme somme de travail en perspective pour nourrir cette bibliothèque d’informations ! Mais c’est un défi pour lequel nous nous offrons, foi de E. Leclerc, à rester pionnier.
16 Commentaires
Comme vous, je me suis régalé à l'expo Moebius-Miyazaki. La mise en parallèle des ces deux artistes est inédite et très riche. Dans la foulée, je suis allé voir le dernier film de Miyazachi "le château ambulant". Incontournable... Une fois de plus Miyazaki nous plonge dans un conte de toute beauté. Des personnages, en passant par des décors superbes, des machines abracadabrantes, une mise en scène somptueuse, tous ces ingrédients font de ce conte pour petits et grands un moment de rêve éveillé. A voir absolument...
Je recommande à tous les amateurs de mangas, la formidable plongée dans le monde des "mangas 3D" que constitue le film "Demon Lover" de Olivier Assayas. Au delà de la prouesse technique, il est intéressant de voir à quel point la société japonnaise a des ressorts (créatifs, économiques) d'une vitalité insoupçonnée. Le bouillonnement du centre de Tokyo nous propulse dans un temps que Paris ne connaîtra peut-être jamais, et cela est fascinant! J'appelle chacun à s'interroger sur cette question: pourquoi les "villes-mondes" New-York et Tokyo ont-elles cette capacité de regénérescence? Est-ce le seul fait du libéralisme, ou n'y a-t-il pas autre chose, qui ferait défaut chez nous, une sorte de "pulsation vitale"?
Hors un contact avec Dargaud qui propose de présenter les deux volumes à Dupuis, rien de concret à l'horizon.
Pourtant, le succès de Moto Raleuses, son concept même, sa différence et sa place de 1er concurrent de "Joe Bar Team" (en perte de vitesse) permet d'envisager un succès non négligeable.
Il suffit pour s'en convaincre de lire les messages postés sur les deux livres d'or sur le site www.motoraleuses.com.
Chaque jour des dizaines de peronnes, motards ou non me contactent pour trouver les BD's à la vente. Le tome 3 est en cours de finition...il corrige les "erreurs" dessins, couleurs, scénarios, textes des deux premiers volets.
Le dessinateur, Sébastien Sauvadet a été lauréat du festival de la BD à Angoulème.
Enfin pour faire court, Moto Raleuses s'inscrit dans les attentes des lecteurs, motards, motardes et n'attends qu'une distribution professionnelle pour exploser enfin.
Les produits dérivés créés et déjà commercialisés ont fait leur preuve dans différents magasins : Dafy Moto, Speedway, Expert Moto, Yamaha...
Mais tant de choses seraient à dire, notamment concernant l'étranger. La BD est attendue en Belgique, Suisse, Italie. Les sites et magazines orientés Sport Moto parlent de Moto Raleuses en Italie.
Voici, au cas ou ces quelques lignes auraient attiré votre attention mes coordonnées :
Catherine Devillard 12 rue Bon Pasteur 83000 Toulon.
06 20 60 48 23 / 04 94 87 28 33
motoraleuses@wanadoo.fr
Recevez mes salutations les meilleures
Pentel fabricant mondial d'instruments d'écriture et de dessin sera prochainement à vos cotés comme partenaire officiel du Festival d'Angoulème et tout pariculièrement occupera un stand au sein du forum Manga.
Qui mieux que Pentel pouvait ainsi réaliser l'osmose entre un industriel de produits d'art graphiques et le monde des créateurs de BD.
A cet effet j'essaye sans succès de joindre votre cellule achat GT4 afin d'obtenir un RV afin de voir ensemble la possibilité de tirer quintescance d'un tel événement.
Nous ne sommes pas référencer dans vos magasins mais nous ne demandons qu'à l'être.
Je caresse l'espoir que ce contact pourra nous permettre au moins de rencontrer un de vos achateurs afin de lui présenter nos gammes et surtout notre dynamique dans le cadre de cet évenement important.
Dans l'attente de vous rencontrer prochainement à Angoulème,
Cordiales salutations
ERIC ALLAIN
Directeur commercial et marketing
Pour l'achat de BD d'occasion, un site super est www.priceminister.com
Prix exceptionnels et une très grande variété.
Je n'ai pas trouvé d'autre moyen de vous ecrire alors je le fais ici. Je vous ecris en tant que co-fondatrice et coordinatrice du festival Court Métrange, festival européen du court métrage insolite et fantastique dont la 3ème édition aura lieu à Rennes, au mois d'octobre. Nous recherchons un sponsor, engagé et passionné comme vous. Vous aimez le fantastique. Aimerez vous le court métrage fantastique ? J'aimerai vous rencontrer pour vous en parler de vive voix.
Parce qu’il y a aussi de la place pour ceux qui rêvent et qui cauchemardent dans le septième Art. Parce que les tentatives de compréhension de notre société, de sa beauté ou de sa laideur, ne sont pas le monopole d’une catégorie officielle de réalisateurs. Parce que les apparences volontairement trompeuses et diverses du genre fantastique recèlent, plus souvent qu’on imagine, la qualité réflexive et thématique d’auteurs qui proposent, de notre monde, une vision différente mais toute aussi digne d’intérêt.
Je reste à votre entière disposition pour vous rencontrer, je l'espère, prochainement.
Cordialement, Hélène Pravong hguinand@yahoo.com
( 06 61 81 86 72)
http://www.proinfoservice.fr/weblog/index.php?2006/10/02/56-etrange-c-est-trop-court
Deso du spam, mais j'avais oublie mon alias...
Derrière la volonté de promouvoir le produit français il y a la volonté de protéger l'emploi français.
Le souci aujourd'hui vient du fait que les cadences de production demandent moins de main d'œuvre. Donc inéluctablement les industriels vont supprimer des emplois même si la demande est positive.
S'il n'y a pas d'intérêt immédiat pour l'entreprise de garder du personnel, elle le licencie.
Il faut donc changer la règle et arrêter le massacre de l'emploi au nom de l'investissement dans les machines à haute performances et de la réduction des coûts.
Il faut mettre en place un système de prime contre la casse de l'emploi et une limite à la gloutonnerie des actionnaires et partenaires financiers qui sans état d'âme s'accaparent avec l'Etat les bénéfices.
La bonne démarche n'est pas de privilégier la nationalité d'un produit. Cela est contraire au principe de soutien de l'innovation, de la créativité et de la modernité et de la tradition.
Il est préférable de demander à l'ensemble des entrepreneurs français et étrangers un taux minimum d'emplois en fonction d'un chiffre d'affaires réalisé par branche sur le territoire national.
On luttera ainsi contre le travail précaire et le travail non déclaré.
Je salue l’action d’Arnaud Montebourg et je lui demande d’aller plus loin dans sa démarche car la part de cash disponible pour faire les achats courants n’est pas en augmentation, ce qui profite aux usines délocalisées.
Il faut être riche pour consommer français et oublier les produits étrangers.
les discours ont cette excellence, celle d'être compris que par des rares érudits, penser, calculer, et surtout réfléchir avant d'agir A;M
la communication est claire et le choix est d'avoir une société française puissante qualifiée et durable !
concept societal mieux que uniquement valoriser le made in france ( so british), savoir se valoriser avec les autres valeurs et culture compatible.
effectivement il y a beaucoup d'activité à faire en concept et fonctionnement de société française de morale moeurs et comportements, surtout de représentation : même en guyane dom/tom et la Corse et à Paris !
ce n'est que ( le qui)
qui savons faire
qui avons,
qui faisons,
le seul qui existe et la seule façon d'y parvenir ... et sur quel critère !
de l'accaparer sans légitimité ! inadmissible
pas du fait seul fait que c'est autain mais non représentatif de toutes les variables qui compose l'activité française, surtout avec un outil dangereux, ne pas en dire n'importe quoi !
c'est aussi ce rôle du commerçant, de la gms de faire ce filtrage de la production à la consommation.
le pouvoir d'achat oui mais aussi la disponibilité sur le marché et vers les clients !
Il y a quelques mois j'ai arrêté d'acheter mon lait dans votre enseigne car le lait Marque Repère était originaire d'Allemagne. Avez-vous changé vos approvisionnements ?
Je prends maintenant chez vos confrères Casino qui ont mis un bel autocollant "éleveurs français" sur les briques de lait.
le made in France, ce serait interessant et constructif d'avoir une signalitique sur chque produits catégorie, et rayon !
quel travail et quels choix pour le consommateurs, directement en valeurs ce n'est pas enfreindre la loi, ni m^me poser difficulté aux professionnels pour des questions techniques commerciales et management, et autres choix personnel de la marque des directions, des personnels !
valoriser les régions, le local, c'est identifier le consommateur, c'est scanner ses produits ses après la caisse disaons les produits et faire fonctionner non pas le machin européen, mais une activité Française, Européenne, Mondiale saine durable et fière de l'être !
Ce n'est pas jouer avec un objet coupant ...!
bien que l'international peut rèvêler des drames, il faut en respecter les victimes et du drame s'en prémunir !
cela justifie que nous construisions L'Avenir sur un meilleur visuel pratique de ce que nous faisons et voulons en allant faire les courses au LECLERC, et de meirux savori à quoi cela engage se qui se passe !
entre l'achat client et celui fournisseur, et par interaction et donc sur les marchés financiers dont grecs ! ... bonne semaine , faut rester " - " ! JOKE !