Nous sommes les enfants de la mondialisation
Nous sommes les enfants de la mondialisation et des peuples successifs qui ont essaimé en France. Et pourtant, on nous a fait croire que nous venions des seuls Gaulois. Cette duperie, qui dure encore, est selon moi une cause majeure du mouvement de repli auquel nous assistons.
On vit aujourd'hui un grand paradoxe : on veut avoir tous les amis du monde sur Facebook...à condition qu’ils restent chez eux. Comment s'ouvrir au monde en construisant des murs autour de soi ? Cette tendance de notre époque m'indigne. Et en même temps, Internet qui permet à tous d'avoir accès à la connaissance, quel que soit son âge ou son niveau de vie, c'est formidable.
C'était pas mieux avant ! Mais il est temps de réenchanter le monde et de nous rappeler tous d'où nous venons. Il est temps d'arrêter de parler de "business", expression qui porte tellement d'arrivisme et de court-termisme, alors que l'entreprise est avant tout un projet - humain.
Pas facile de répondre aux questions de Marie Godfrain, mais je me reconnais finalement assez bien dans ce portrait chinois paru dans Le Monde ce week-end. La suite est à lire par ici ;-)
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2 Commentaires
"Et pourtant, on nous a fait croire que nous venions des seuls Gaulois"
Non, derrière ce "on" , il n'y avait pas forcément de fanatiques nationalistes, faisant de la politique, même si cela a joué. Comme cela joue aussi aujourd'hui (à voir le nombre de conférences et de livres qui se développent sur ce thème) chez ceux qui tentent aujourd'hui de nous dire que la civilisation arabe fait partie de la France depuis toujours...
Derrière ce "on" il y avait les plus brillants scientifiques de l'époque, (on parle du 19ème siècle bien sûr) qui , certes, n'avaient pas d'avion pour faire de l'aéroarchéologie, et qui œuvraient aussi selon les croyances de leur temps.
Il serait bien prétentieux de les juger avec les connaissances d'aujourd'hui, et peut être rira t'on aussi demain Mr Leclerc, de ce qu'on vous pensez aujourd'hui.
Reste qu'en effet, en tout cas jusqu'au milieu du siècle dernier, la majeur partie des Français descendaient en effet des gaulois, terme générique mais qui recouvre une certaine homogénéité. Lors de l'installation de certains romains, ceux ci restèrent très minoritaires. Il en fût de même des Francs, dont a aucun mal a admettre l'unicité, et qui pourtant était un peuple bien hétéroclite. Ou lorsque les Wisigoths furent chassés, il n'en resta que peu en "France", et en Espagne d'alors, il ne formèrent par la suite que 3% de la population. Etc, etc. Et pendant les mille ans suivants, il n'y eu que très peu de mouvements de population. Regardez Michel Onfray, habitant toujours la Normandie! Son nom est d'origine "Viking"...et les exemples abondent. Je cite ce nom volontairement, car c'est un des rares peuples qui a fait souche...
Ne vous déplaise, le substrat gaulois, tout en en connaissant les limites, forme bien un substrat Français réél.
Enfin, ma conclusion Mr Leclerc est que vous vous fourvoyez totalement. Le repli sur soi actuel, indéniable, est tout au contraire une conséquence de la négation du groupe, de son histoire, de nos racines, au profit d'un mélangisme proactif et destructeur,qui apparait d'autant insupportable qu'il semble inéluctable. Intermarché et Leclerc n'ont t'ils pas mis en avant à certaines occasions leurs racines bretonnes? Lorsque vous êtes en Pologne, vous n'apparaissez pas Français?
En conclusion, inutile d'apporter de l'eau au moulin des nationalismes extrêmes, la mondialisation se fait tout naturellement, y compris au sein de mon couple d'ailleurs.