
Viande bovine, prix agricoles : E.Leclerc tient ses engagements
Hier soir était organisée « la nuit des éleveurs en détresse ». Je ne sais pas où tout cela va nous mener, mais toutes ces exactions sont évidemment contreproductives. Quelques que soient les difficultés d’un secteur (et je suis le premier à les reconnaître), personne ne peut cautionner ces dégradations ni cette violence.
Je le répète aux leaders socio-professionnels qui demandent de l’aide aux adhérents E.Leclerc le jour et ne dénoncent pas ce qui se passe la nuit : s’il doit exister des menaces et des saccages et si au final on a l’impression que le dialogue ne sert à rien, et que ceux qui font les demandes sont aussi ceux qui agissent de la sorte, alors on va vers l’impasse…
Nos adhérents, nos salariés n’ont pas à être les boucs émissaires d’une politique agricole qui devient totalement illisible. En tout cas, je réaffirme que les centres E.Leclerc appliquent les consignes des leaders syndicaux.
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Stéphane Le Foll a saisi le médiateur des relations commerciales agricoles pour qu’il contrôle la réalité de l'augmentation des prix payés aux producteurs bovins.
Il y a 15 jours, producteurs, abatteurs et distributeurs avaient négocié un accord visant à revaloriser les prix payés aux producteurs de viande bovine.
Comme sur le porc, je rappelle que l’enseigne E.Leclerc a doublement tenu ses engagements :
- en tant qu’abatteur, via son site de Kermené,
- en tant que distributeur, en augmentant ses prix d’achat aux industriels, et ce dès le 29 juin, comme prévu.
Or, quand je lis les déclarations de Stéphane Le Foll, les communiqués des organisations d’éleveurs et certains relevés de prix, je ne peux que constater que tout le monde ne joue pas le même jeu.
Chacun doit faire preuve de responsabilité et assumer pleinement les engagements pris devant les pouvoirs publics et les professionnels de l’élevage il y quelques jours. Sinon, tout cela n’aura été que du cinéma !
12 Commentaires
Les ménages ne dépensent que très peu pour leur alimentation. Moins qu'il y a 30 ans.
Les grandes surfaces doivent proposer des viandes de meilleurs qualité - payée plus cher aux éleveurs - à un prix supérieur et délivrer une bonne information sur le lieu de vente. Pourquoi est-ce un peu plus cher ?Je suis convaincu que beaucoup d'entre eux accepterait de payer 25 % de plus, pour une qualité meilleure, ne serait-ce que pour leur santé.
La qualité remplacerait bien vite le premier choix (mais il faut garder une offre dans cette gamme car il faut aussi penser aux consommateurs aux faibles ressources.
Et puis, payer un peu "plus cher" c'est aussi une question de solidarité envers le monde agricole. C'est nécessaire, car si les agriculteurs disparaissent comment se nourriront les malades du prix "toujours plus bas" ?
Et MEL, pourquoi ne pas étudier, pour votre application, une fonction supplémentaire : "Où trouver le meilleur rapport qualité/prix" ? ou "Où manger mieux" ?.
Quand aux paysans : sachez que des actions d'information aux entrées des grandes surfaces, la distribution de tract bien argumentés, expliquant les problèmes et les solutions, seraient plus efficace que ces actions violentes.
Les sourires et les explications valent toujours mieux que les coups de poings et les insultes ! Peace and love !
consommateurs regroupez-vous et négociez vos achats aupres des enseignes de GMS LECLERC ITM SUPER U AUCHAN CARREFOUR CASTO LEROY MERLIN BRICORAMA.....
Mais vous avez raison Mel, le tour de passe passe est un peu fort de café si le soutien réel de la filière par la distribution ne protège pas du saccage! Un rackett sans la protection en quelque sorte... Que fait l'autorité publique qui a organisé ce soutien à la filière? A-t-elle encore de l'autorité? Se préoccupe-t-elle encore du plus grand nombre?
Courage à vous, tenez bon, en soutenant la filière, dans le respect de vos engagements, vous!
Henri
Donc qu'ils se débrouillent pour réguler leur système, que l'Etat n'a fait qu'acter.
Petite démonstration,
revenu suivant les sources 15 000E/an pour 50 à 70 heures /semaine avec une ou deux semaines de vacances/an et pour les meilleurs un weekend sur deux.
cela donne 5 E de l'heure...
Alors j'affirme que celui qui connaît le "milieu" (j'entends par là une personne capable de remarquer une vache qui n'est pas identifiée sur une photo en gros plan et dont la viande de fait ne peut en aucun cas être tracée à la hauteur de ce que peut apporter l'élevage français) n'est pas surpris... ou plutôt si, surpris que se ne soit pas pire...
Il faut agir rapidement pour sauver nos élevages.
MEL avec kermené en respectant ses engagements, et le consommateur en profitant du soleil pour se griller un morceau de viande française...
je suis surpris de voir que mes collègues éleveurs ne se rendent pas compte que se ne sont pas les GMS qui sont la cause des prix bas mais la mondialisation et sont lot de surproduction .
avec la coordination rural nous avons fait une lettre ouverte aux marché du porcs breton la semaine dernière pour qu'il montre aux éleveurs de porcs quel sont les abattoirs qui tire le prix à la hausse et ceux qui le font baisser et bien aucun média agricole n'a voulu l'a diffusé .
il est incroyable de voir un tel mouvement pour s'auto -détruire(manif fnsea)
Courage à vous, tenez bon, en soutenant les filières, dans le respect de vos engagements, vous!
pascal
En effet, nous invitons dans nos exploitations, les politiques, les industriels et la grande distribution à faire des étapes dans les élevages pour venir constater par eux mêmes la vraie vie des producteurs au quotidien. Ils seront la bienvenue.
Nous pourrons ainsi mettre en lumière le décalage entre les discours et la réalité du terrain avec les vrais chiffres. Ceci afin qu'ils prennent conscience de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les éleveurs. Car les difficultés humaines et économiques sont réelles.
La vente des produits (lait, viandes) ne couvrent même pas les coûts de productions !
Les politiques, les industriels et la grande distribution peuvent sauver l'élevage en répartissant équitablement les marges avec les producteurs.
Nous comptons sur votre humanité ainsi que votre courage pour venir nous voir. Regarder les yeux dans les yeux les éleveurs serait déjà une marque de respect par rapport à ce qu'ils font chaque jour pour vous.
En attendant de vous serrer la main, nous sommes a votre entière disposition afin de trouver des solutions à cette crise d'élevage !
LIEN : http://www.mouvementdeseleveurs.fr/le-tour-des-elevages.php
Elevage
Eleveurs en colère : la grande distribution réaffirme son soutien, demande aux transformateurs d'agir
Après Lidl France vendredi, les distributeurs Carrefour, Système U et Leclerc ont rappelé mardi leur volonté de soutenir les filières agricoles en répercutant les hausses de tarifs, se plaignant à mots plus ou moins couverts que certains transformateurs industriels ne respectent pas leurs engagements.
Ces déclarations interviennent au lendemain d'une série d'actions contre la grande distribution dans le Grand Ouest menées par des éleveurs en colère pour exiger une remontée du prix d'achat de leurs produits. Dans un communiqué, Carrefour indique qu'il "s'engage à répercuter à l'achat de façon hebdomadaire les évolutions des marchés sur toute la viande fraîche bovine et porcine". Système U se déclare "conscient des difficultés rencontrées" par les producteurs de boeuf, de porc et de lait "et a décidé, pour renforcer son accompagnement des filières agricoles, de mettre en oeuvre des mesures visant à revaloriser les marges des producteurs". Mais ces deux enseignes rappellent qu'elles ne peuvent agir seules, car elles ne négocient pas directement les tarifs auprès des éleveurs. N'étant pas opérateurs directs, elles doivent passer par des abattoirs ou des transformateurs industriels pour s'approvisionner. "On ne cherche pas à se dédouaner, mais il est important de comprendre que ce n'est pas nous, grande distribution, qui détenons le noeud du problème", a expliqué un représentant de Système U.
Pour la viande, Carrefour indique ainsi qu'il "ne peut pas agir directement sur ces cours n'ayant pas d'activité intégrée d'abattage et de découpe". Système U explique également ne pas être "opérateur direct au cadran de Plérin", le marché du porc breton. "C'est pour cela qu'il a demandé à son fournisseur de viande fraîche Cooperl de payer à la production le kilo de porc à hauteur de 1,40 euro", le cours au cadran étant actuellement de 1,346 euro. Concernant ses produits à marque U, "la même demande a été faite auprès de notre fournisseur Brocéliande (filiale Cooperl)", indique l'enseigne.
Pour le lait, Système U indique que, lors de ses négociations commerciales, il a pris comme base un prix de 34 centimes d'euros. Or, le groupement s'étonne de constater qu'à ce jour, le litre de lait soit toujours acheté à la production 30 centimes, s'interrogeant sur ce différentiel. Sur cette question précise, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) "condamne le hold-up de certains transformateurs laitiers qui préfèrent se dédouaner en accusant leurs clients (les GMS) de tous les maux", écrit-il dans un communiqué. "La semaine dernière, j'ai demandé à la transformation d'actionner la clause de survie pour les éleveurs laitiers car aucune avance conjoncturelle n'a été décidée par les entreprises depuis 6 mois alors que nous nous enfonçons dans la crise", ajoute Thierry de Roquefeuil.
Enfin pour la viande bovine, Système U s'est déjà engagé à une revalorisation hebdomadaire de 5 centimes, pour atteindre à terme une augmentation de 50 centimes au kilo. Michel-Edouard Leclerc, patron des centres du même nom, a quant à lui publié sur son blog, les cours d'achat auxquels son propre abattoir, Kermené, achète la viande de porc pour montrer que les tarifs qu'il propose sont supérieurs à ceux d'autres acteurs du marché. Reprenant des propos tenus au Télégramme de Brest par le président du Marché du porc breton, Daniel Picard, le distributeur affirme que "Leclerc et Intermarché ont respecté leurs annonces. (...) En revanche, d'autres opérateurs ne jouent pas le jeu", pointant du doigt "les grands salaisonniers qui opèrent une stratégie de contournement du marché" en allant s'approvisionner dans d'autres pays moins chers.Vendredi, Lidl France avait également interpellé les industriels de la filière bovine, assurant que ceux-ci n'avaient à ce jour rien fait pour répercuter les revalorisations tarifaires décidées le 17 juin lors d'une réunion au ministère de l'Agriculture.
Source : AFP