
Demain, c’est la journée mondiale sans tabac. Indéniablement, depuis son lancement il y a 26 ans, ce rendez-vous annuel aura contribué à renforcer l’information et la sensibilisation sur les risques sanitaires liés au tabagisme.
Mais quel résultat tangible aura eu un tel événement sur la baisse de la consommation de tabac ? Difficile à chiffrer.
La diffusion des cigarettes électroniques n’a-t-elle pas été plus efficace dans la lutte contre le tabagisme, que toutes les campagnes de santé publique depuis des décennies ? That’s the question…
45 milliards d’euros par an. C’est le coût de la prise en charge des pathologies liées au tabac. Un gouffre au regard des 15 milliards que la vente de tabac rapporte à l’Etat !
La question de l’accès aux substituts nicotiniques (gommes, patchs, pastilles, sprays…) illustre typiquement le paradoxe d’une politique de santé publique arc-boutée sur des habitudes et des tabous qui protègent des monopoles devenus injustifiables.
Dans la lutte contre le tabagisme, je constate d’ailleurs bien des contradictions :
• On veut encourager les Français à arrêter de fumer, mais il est plus facile de se procurer un paquet de cigarettes qu’une boîte de patchs !
• En 2014, on peut se procurer des cigarettes électroniques partout, mais pas des substituts nicotiniques.
• Alors que la Haute autorité de la Santé évalue l’investissement pour tenter d’arrêter la cigarette à 180€ minimum, la Sécu n’en rembourse que 50€ (hors public jeune, prioritaire).
Marisol Touraine présente aujourd’hui ses principales orientations en matière de Santé publique. Ce qu’elle n’a pas osé faire pour les tests de grossesse, va-t-elle le proposer pour les produits anti-tabac, ou sera-ce encore le rôle du ministre de la Consommation ?
L'Office français de prévention du tabagisme rappelle à propos de la cigarette électronique : « plus le produit est accessible aux fumeurs, plus ils seront nombreux à quitter le tabac ». Je persiste à dire que cette vérité vaut aussi pour les substituts nicotiniques « traditionnels ».
En autorisant à vendre les dispositifs de lutte contre le tabagisme dans les parapharmacies (et sous le contrôle de docteurs en pharmacie), Marisol Touraine aurait la possibilité de prendre une avance décisive dans la lutte contre cette dépendance.
Les Centres E.Leclerc profitent de cette 27e Journée mondiale sans tabac pour diffuser dans la presse une nouvelle campagne d’interpellation des pouvoirs publics.
Je vous en livre la primeur, avant parution dans vos quotidiens demain.
13 Commentaires
De toute façon, vu les taxes dessus, la lutte contre le tabac(gisme) n'est définitivement pas du ressort du Gouvernement...
L'accroissement du nombre d'opérateurs économiques concurrents fait baisser le prix tout en multipliant les points de contact entre les produits et les consommateurs auxquels ils sont destinés : sur des questions de santé publique il n'y a pas à hésiter une demi-seconde!!!
Plutôt que d'uniformiser le packaging des paquets de clopes...
Alors oui des 2 mains pour la vente des patchs dans les parapharmacies!
Et bravo pour cette nouvelle campagne!
Alain
de toutes manières "l'autorité" publique sans idée ne bouge plus que sous la menace de la rue, de l'opinion, de la pression médiatique...
Terrible ça, qu'il faille une campagne de pub -même de qualité- d'un opérateur privé pour amener le Ministère à imaginer un dispositif qui pourrait servir son objet : administrer la santé publique!
Ca rappelle le livre, la vitamine C, l'essence...
interdire le tabac, l'alcool, les drogues, exactement mais dans certaines délimitations en étant stricte sur le fait que cela soit interdit pour l'existence même de certains et de la société c'est un respect et une obligation, donc logique aussi "MEL" en surface la géolocalisation des rayons doit se faire en acceptant le plus rapidement possible de changer l'hydro_ Mel alcoolisé en sans alcool facile pour vous professionnel de la gms, délicat pour certains clients et donneurs d'ordres ... ! Ordre militaire OU PAS, faisons du champagne sans alcool, du cidre sans alcool, du vin sans alcool, ... avec le même excellent gout sans le danger des conséquences : maladie, accident de la route, criminalité, décuplement d'une masse d'évolution dangereuse et mortelle aussi pour les plus faibles enfant, séniors ..., l'investissement pour assainir la société est un enjeux national sociétal et aussi du développement durable !
franchement c'est un enjeux aussi de mode de société, cordonné je ne veux ni tabac alcool drogues ... je respecte la liberté des autres qui justement ceux qui respecte comme moi la société et ses fonctionnements, des mesures de tolérances transitoires c'est encore acceptable dans ces conditions mais je préfère qu'une jeune jolie fille de 18 ans ... ne soit pas des le matin cigarette au bec, non pas pour que je m'abstienne de lui dire si c'est un lieu interdit qu'elle en a pour 90 euros mais bien que je préfère qu'elle utilise ces 90 euros pour elle autrement et la savoir en bonne santé sans fumer, logique interdire avant la vente de tabac et des abus en conséquences ... !
Je remarque autour de moi que les gens fument moins mais vapotent plus. Les patch ne font pas vraiment recette car ils n'apportent pas de plaisir. L'idée d'arrêter de fumer ne convient finalement qu'au porte monnaie. Je préconise de vendre les cigarettes à 20 euros le paquet pour régler le problème. Je ne sais pas pourquoi mais je pense que cette proposition ne va pas faire un tabac....
J'apprécie votre démarche - en tant qu'ancienne très grosse fumeuse.
En ce moment j'écris d'ailleurs un ouvrage qui propose une nouvelle méthode pour cesser de fumer et de boire sans s'appuyer sur la sacro-sainte volonté !
Bravo, donc, pour cette campagne salutaire.
Bien à vous,
Martine Roffinella,
écrivain.
Vous n'êtes qu'un Tartuffe de la lutte contre le tabagisme; la seule chose qui vous intéresse, c'est le business ! Gilles Driat
Bravo pour cette excellente idée ! Personnellement j'aimerais les gum à la nicotine !!!! Merci