
SOCIÉTÉ
Actus / Débats
Pharmaciens et docteurs en pharmacie : le vrai, le faux
![MD001962[2] MD001962[2]](http://www.michel-edouard-leclerc.com//sites/default/files/uploads/2009/11/MD0019622.jpg)
Getty Images©
Je continue de commenter quelques verbatim relevés dans la presse ou sur ce blog. « Les docteurs en pharmacie de EL n’ont pas le même statut que les pharmaciens »- Vrai : Contrairement à d’autres pays européens, dans notre pays, on est « pharmacien » en titre que si l’on est propriétaire d’un fonds de commerce. On peut être pharmacien salarié dans l’industrie, pas dans le commerce. Mais la différence de statut n’est pas une différence de qualité de diplôme.
- Faux, ils ont fait les mêmes études et ont le même niveau de compétences.
- Vrai. C’est une qualité qui leur est refusée puisqu’il n’y a pas, au Conseil de l’Ordre, de section « pharmaciens salariés du commerce ». Mais ce n’est pas de leur fait, ni le signe d’un refus de leur part.
- Faux : Nos docteurs en pharmacie s’engagent à respecter toutes les dispositions qui sont exigées par le ministère de la santé et les laboratoires. (Conditions de commercialisation, disposition des produits, information, conseils, contrôles, etc.). S’il s’agit de renforcer le contenu d’un tel cahier des charges, pas de problème pour le respecter.
- Vrai, mais alors comme pour tout pharmacien d’officine. A qui veut-on faire croire qu’une pharmacie libérale est un service public dont la gestion est exempte de critères de rentabilité ? Si c’était vrai, il n’y aurait pas de tels écarts de prix ou de marges en officine.
- C’est vraiment un mauvais débat. Ou alors il faudrait supposer que la déontologie ne pourrait être garantie que par des patrons propriétaires, à l’exclusion de tout salarié, fût-il docteur en pharmacie de l’industrie ou du commerce. Voilà une affirmation qui plairait à Besancenot !
128 Commentaires
- Je suis un commerçant, mais je ne pousse jamais à la vente et je suis même parfois obligé de vous refuser des produits que j'ai pourtant en stock. (je ne dois pas être un supermarché)
- Je vous conseille et vous offre la totalité de mon savoir et de mon expérience tous les jours sans rendez-vous et gratuitement ! (Je ne dois pas être un avocat..)
- Les prix de 80% de ce que je vends sont dictés par la même personne qui me les paye. (Vous imaginez rentrer dans un garage, fixer vous même le prix d'une voiture et la payer ce prix là !)
- Je vous accueille, vous écoute, vous livre sans suplément, vous répare quand vous arrivez en détresse; et tout ça gratuitement !
- Moi et mes collégues d'autres magasins, nou nous relayons pour pouvoir vous servir toutes les nuits, les week ends et les jours fériers. (c'est maintenant sur, je ne suis pas un supermarché !)
- Nous tenons à votre disposition près de 19000 références produits dont vous pouvez disposer en moins de 24h (si nous ne les avons pas déjà).
Mon nom ? c'est Pharmacien !
Et peu m'importe ce qu'on peu dire sur moi, la fierté de mon métier je la lis sur le visage de mes patients reconnaissants !
EX PHARMACIEN CHEZ LECLERC
je dis aux pharmaciens sans exception qu'une réussite ça se mérite y'a pas a faire un schéma
que le meilleur gagne
banalités !!! c est ton avis ça restera que ton avis ça ne depassera pas le metre carre ou tu te situe
Merci de m'avoir lu et de ne pas voir dans ces propos une quelconque agressivité
a part cette banale verite je n ai rien a dire
les chien aboieront la caravane passera ! c' est trop
tard pour agir
bon courage
Tout simplement pour éviter que les pharmacies soient obligés de baisser leurs prix et donc leurs marges .
Créer de la concurrence permet de pouvoir être soigné au meilleur prix !
Ils baisseront dans un premier temps, puis ils remonteront encore plus haut qu'au départ. D'après toi, Jonathan, pourquoi les grandes surfaces achètent le poulet 2,11 €/kg et le revendent 12,85 €/kg ?
pour quel raison nos gentils pharmaciens, patrimoniaux, et à plusieurs fois le smig, auraient il peur du gentil MEL et ses armées de smicards ?
Pour quel raison cette profession abandonnerais ses gentilles marges, remboursées d'ailleurs sans soucis par notre gentille sécu et nos mutuelles et ceux qui y ont encore droit...
En gros : très riches petits commercants contre smicard employés qui peuvent continuer à developper la fortune de MEL;..
No cemment
Le SMIG ça fait pas jeune jeune ça ..... t'es toujours à la SFIO?
La conclusion à la "tous pourris" ne fait pas vraiment avancer le débat et n'appelle effectivement aucun commentaire ,le seul point interessant mais qui est hors sujet est ce problème des personnes qui n'ont pas droit à la CMU et qui ne peuvent se payer une mutuelle (éstimées à deux millions)donc CMU à repenser tout en intensifiant la lutte contre la fraude
Bien à vous,
Le pharmacien de garde.
Pour l'usine a gaz de toulouse, ca fait quand meme quinze ans que ca existe, croyez vous vraiment que les banques suivraient si l affaire n etait pas rentable.....un peu de bon sens...
JE SUIS D ACCORDS AVEC TOI LE MONDE A CHANGER IL FAUT CHANGER IL FAUT S ADAPTER .....VOILA ...
Je suis un pharmacien belge habitant a Bruxelles.Je serais trés interessé de vous etre utile a Bruxelles ou en Belgique Francophone dans le creneau de la parapharmacie.
Décidément, c'est un véritable complexe que vous nous faites M. Leclerc, vous qui vous présentez comme un super héros, inénarable défenseur du consommateur et vertueux à souhait.
Faites des études de pharmacie si vous voulez vendre des médicaments, et arrêtez votre logorrhée anti-monopole pharmaceutique.
Quant à votre dernière pub, l'investissement n'est pas la hauteur du résultat. Nous projetons d'expliquer dans nos points de vente (22 000 officines) que cet investissement sera financé par vos clients M .Leclerc. 250 clients par officine et par jour, je vous laisse le soin de calculer.
S'il faut employer des méthodes plus drastiques, nous sommes prêts.
Bien à vous,
Patrick FOLIE Pharmacien à St-Paterne, Maire de Neufchatel en Saosnois
Je suis pharmacien dans l'industrie et je ne comprends vraiment pas votre démarche...
Vous dites qu'une proportion plus ou moins importante des français refuse de se soigner pour cause de prix trop élevés.
A cela, 2 choses:
2) Avez vous déjà analysé le nombre de personnes qui ne peuvent plus s'acheter à manger pour cause de marges trop excessives dans la grande distribution. A mon avis, vous ne devez pas passer très souvent devant les secours populaire, catholique, resto du coeur...
Je pense qu'avant de se lancer dans un nouveau métier, vaudrait il mieux faire bien le sien en premier...
Bien à vous
Le pouvoir d'achat... Quel beau concept... Faut il encore que ce combat ne soit pas un cheval de troie...?
L'essence promise concurrentielle trouve ses prix alignés quasiment partout. La parapharmacie, elle est désormais plus chère en grande distribution à marque et quantités égales que dans beaucoup d'officine. Le prix alimentaire de vos fruits et légumes bien plus cher que sur un marché.
VOus revendiquez les médicaments conseils, échange de prix intéressant. Les médicaments ne sont en premier lieu et ne devrait pas être un produit de grande consommation, de plus qu'elle est la preuve que ce stratagème de baisse des prix soit réelle au long terme?
N'oubliez pas, vous êtes un épicier, quasiment en état de monopole dans certaines villes, mais la santé n'est pas de votre ressort...
à tous les pharmaciens et sociétés d’exercice
libéral inscrits à l’un des tableaux de l’ordre".
Donc pas besoin d'être un grand juriste pour comprendre que celui qui n'est pas inscrit à l'odre n'est pas soumis au code de déontologie, pas plus qu'il n'engage de responsabilité disciplinaire bien evidemment.
En espérant que d'autres aurons la patience de commenter le reste (il y a de quoi faire)
Plus qu'un commentaire, je vais rapporter des faits réels et vérifiés.
Je suis un chef d'entreprise sous enseigne E. Leclerc en Italie et depuis 3 ans nous vendons des médicaments sans ordonnance dans ma parapharmacie de Savigliano.
Quel est le constat :
1. Embauche de 4 docteurs en pharmacie, tous inscrits à l'ordre des pharmaciens de Cuneo
2. En Italie, les médicaments ne sont pas remboursés; au mieux, il est possible de déduire ces dépenses de sa déclaration d'impôts
3. Se soigner peut devenir un luxe; le fait d'avoir proposé plus de 500 références à un prix moyennement inférieur de 30%, conseillés par de véritables professionnels, 363 jours par an de 9h00 à 20h00 non stop a été fortement apprécié par la population (7500 confections vendus par mois) ... je le sais beaucoup moins par les propriétaires des pharmacies
4. Oui les prix ont baissé par la suite dans les pharmacies. Comme par enchantement, les prix qui étaient déjà libres auparavant sont devenus différents d'une pharmacie à une autre.
En conclusion, la concurrence et la libéralisation d'un marché ne font peurs qu'à ceux qui bénéficient de ce monopole.
Bonne chance Michel !
Quel statut ont pour vous les pharmaciens assistants des officines? Ils ne sont pas pharmaciens car ils ne sont pas propriétaires de leur commerce?
Votre commentaire:
Vrai : Contrairement à d’autres pays européens, dans notre pays, on est « pharmacien » en titre que si l’on est propriétaire d’un fonds de commerce. On peut être pharmacien salarié dans l’industrie, pas dans le commerce. Mais la différence de statut n’est pas une différence de qualité de diplôme.
Je suis assistant et pharmacien d'un commerce qui se nomme officine car l'officine est un commerce et nos titulaires nous font chier car ils vendent leurs officines trop chères et que la reprise est irrésonnable, ils ont assez bien vécu, pourquoi encore leur payer une retraire en or. Que ce soit en officine ou chez vous un pharmacien avec des connaissances, reste un pharmacien, il faudra néanmoins accepter que vos pharmaciens suivent des formations continues sinon ils seront largués et les officines en profiteront. A bientôt.
RC
MOI JE DIT QU'UNE REUSSITE CA SE MERITE,ET QUE LE MEILLEUR GAGNE
Code de déontologie : cela n'a rien de contraignant mais ça fait croire aux clients que ... Il serait intéressant de faire des tests sur les conseils des pharmaciens.
Capitalisme : pourquoi les officines se vendent elles si cher ? parce qu'elles sont trés rentables.
Interessant temoignage qui illustre la pertinence du debat!
On a besoin de ces exemples de reussite!
Qu'en est il également du projet de loi qui avait été déposé en Septembre à la chambre Italienne et qui visait à redonner le monopole de la vente des médicaments conseil aux seules officines?
Pour JG, le seul fait que le code de déontologie soit inscrit dans la loi est contraire au fait qu'il soit sans contrainte ....
La suppression des conseils de l'ordre était dans les 110 propositions de Mitterand, on sait ce qu'il en est advenu
Des tests sur les conseils des pharmaciens ont déjà été faits, tu peux les présenter dans le détail, mais il faudrait également faire des tests sur les conseils effectués en para....
Quant au prix des fonds de pharmacie ils sont encore déconnectés de la réalité économique du secteur, loi du marché oblige.
Sinon tout à fait d'accord avec Etienne, dire qu'il n'y a pas de concurrence sur les prix entre les pharmacies est un superbe mensonge, la conccurence peut même être violente.
Au fait c'est quoi un prix Leclerc ??????????
Etienne : dire que le budget hors ordonnance est de 27€ est absurde. Quand j'ai l'occasion de voir le médecin (pour une bonne raison) je lui fais toujours rajouter des boites d'aspirine, comme tous les français.
Romanin : le prix des officines n'est pas déconnecté du marché, il est le reflet de leur rentabilité sinon, il n'y aurait pas d'acheteur. Et vus les prix, ça doit bcp rapporter.
Conseils des pharmaciens : je demande à voir quelle marque d'aspirine ils proposent et à rapprocher cela de la marge faite. Sinon, encore heureux que pour les médicaments stratégiques, les conseils soient pertinents. j'ai aussi fait l'expérience pour les antipaludéens, le plus cher svp. D'ailleurs je n'ai eu aucun conseil.
ma demande tient toujours, c'est quoi un prix Leclerc ?
Je suis l'ancien acheteur de la 1ère Pharmacie d'Europe en CA. Officine de pharmacie au concept Hard Discount, avec des prix de 25 à 75% moins cher par rapport aux officines de pharmacie traditionnelle.
Je suis contre le monopole détenu par l'officine de pharmacie.
Je soutiens vos actions.
Cordialement,
Cedric75
On peut être contre le monopole pharmaceutique mais le minimum serait tout de même d'argumenter, quelle est ta vision du secteur oficinal?
Selon l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, les tarifs d'un aliment est en moyenne multiplié par cinq entre le producteur et le placement en rayon.
Plus de cinq fois le prix payé aux producteurs. L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a rendu public ce matin les résultats de son enquête réalisée dans 1250 magasins de l'Hexagone. Le verdict est sans appel: loin de répercuter la baisse des tarifs des matières premières sur leurs prix de vente, industriels et distributeurs en profitent pour accroître leurs marges. L'escalope de poulet achetée 2,11 euros le kilo aux producteurs, est ainsi proposée en moyenne 11,87 euros au consommateur… soit 5,6 fois plus cher. Idem pour la viande de porc. Payée 1,34 euros le kilo aux agriculteurs, elle est affichée 6,54 euros en magasins. Dernier des trois produits étudiés par l'UFC, le lait voit sont prix multiplié par 2,6 avant d'arriver dans les rayons.
Pourriez vous publier sur ce blog un comparatif sur les marges de la grande distribution et celles des officinaux. Aprés l'étude de UFC-Que choisir cela permettrait de quantifier un peu les différence. Les clients pourraient alors se faire une idée par eux même. Il est facile de jeter en pature des grands slogans mais s'il vous plait etayez voter thèse cela m'interesserai beaucoup.
Mélange astucieux de GMS et d'officine.
Nombre moyen de visiteur par jours : 5000
@cedric75 : la pharmacie Lafayette (aujourd'hui appartenant à Lionel MASSON) est en effet une usine à gaz, et j'avoue que ma propre femme, qui est pharmacien adjoint, s'y rend une ou deux fois par an "pour faire le plein". Payer 2 fois moins cher sa pilule pour l'année par rapport aux prix en région parisienne, ou bien des produits de parapharmacie à -40% est très attractif pour les patients (ou plutôt les clients dans ce genre de pharmacie).
Mais je ne suis pas sûr qu'intégrer les pharmacies aux GMS soit une bonne idée :
- les pharmaciens actuellement employés perdent ou ont perdu leurs connaissances sur les médicaments, car ils ne suivent pas de formation continue (à part sur la gestion des stocks et comment augmenter le CA bien sûr);
- le plus souvent, ils sont absents physiquement de la surface de vente, car ils s'occupent surtout de la partie administrative de la para. Dans ce cas, si les pharmaciens s'implantent en GMS, qui va délivrer : la vendeuse de Leclerc ?
Il faudrait sinon embaucher 2 à 5 "vrais" pharmaciens par pharmacie en GMS, à prix bas bien sûr : si possible à la sortie de la fac, quand ils sont bien frais, naïfs, ignorants de leurs futures conditions de travail, peu demandeurs en terme de salaire, malléables...
Et puis pourquoi pas finir comme dans votre ancienne pharmacie, avec le talkie-walkie accroché à la blouse, pour pouvoir sortir des stocks les demandes de vos 5000 clients quotidiens...
Bref, on grand pas en avant pour la santé, c'est sûr ! Ce ne sont pas les patients qui vont en tirer les bénéfices...
Tiens cela me donne une idée : pourquoi ne pas créer le site "qui-fait-le-plus-de-marge-en-GMS.com" ? M. LECLERC, cela vous tente-t-il ?
Une fois que vous aurez prouvé que vous ne prenez pas les consommateurs pour des idiots, vous pourrez alors vous mettre à créer des pharmacies, grâce à la légitimité acquise.
@Etienne : je valide que les laits infantiles sont largement plus chers en GMS qu'en officine, mais les gens pensent le contraire bien entendu...
Merci
Les Pharmaciens (Conseil de l'Ordre et Syndicats en tête) font tout pour continuer à s'en mettre plein les poches sur le dos des consommateurs et de la Sécu (pour certaines officnes 80% de leur CA)et je ne connais pas beaucoup de Laboratoires Pharmaceutiques en difficultés. En revanche je connais des Pharmacie en difficulté (pour beaucoup de raison je suis d'accord)
Tous les pharmaciens ne sont pas des "potard" et certains sont de véritables acteurs de la santé publique soucieux de leur entreprise (car c'est aussi une entreprise).
Quant aux Phamracies Lafayette, moi aussi je les connais.
Je serais curieux de savoir où est celle qui est en train de mourir ???
Si vous lisez certains articles de presse vous verez que ces pharmacies sont sans arrêt poursuivies par les autres pharmaciens (dépot de plainte, diffamation, harcèlement), qu'il y a des pression sur leur banquier (qui parfois les lachent) qu'il y a des pression sur les fournisseurs (grossites, labo).
Je suis prêt à échanger sur le sujet avec vous MEL
Votre conversation m'interresse et je me permet d'intervenir car je suis étudiante en droit de la santé et je fais des recherches sur les enjeux du monopole pharmaceutique et sa probabale remise en question.
Je recherche donc des interlocuteurs pouvant me donner une opinion étaillée sur les enjeux du secteur à moyen et long terme.
Pourriez vous prendre un peu de votre temps et me faire un pt topo. En effet, n'étant pas dans le milieu, il y a surment de nombreux éléments dont je n'envisage pas l'importance ...
les derniers arrivants bouffent la barraque, voici les propos off de l'un des responsables du groupement, la première ligne du compte de résultat c'est bien mais la dernière c'est encore ce qui fait vivre, pourquoi s'étonner que certains confrères qui sont souvent endettés jusqu'au cou aient des réactions violentes lorsqu'ils sont mis en concurrence avec un hard discounter ? je vous le répète la gueguerre ne fait que commencer et il va y avoir des victimes, la concentration du secteur est à ce prix
Quelques chiffres pour se fixer des points de reperes sur l'officine selon KPMG, Interfimo...
1/ La marge brute des officines est de 27% en 2008 et l'EBE = 11%
2/ La marge moyenne de la GMS est entre 25-28% (sauf le hard discount = 18%) et la marge nette est de 1.5-2%
3/ Le prix de cession des officines est d'environ 95% du CATTC soit environ 8.7 fois l'EBE ce qui est totalement contraire aux bonnes regles de la finance qui recommande entre 4-6 fois l'EBE. Remarque il y a 10 ou 15 ans les officines se vendaient entre 110 ou 120% du CATTC mais cela représentait environ 6 à 6.5 fois l'EBE et le CA était en progression constante. Il est claire qu'un nouvel entrant ne pourra pas assumer à la fois l'achat en 2010 d'une officine à 95% du CA TTC et sa revente dans 12 ans à 6 fois l'EBE, de voir son EBE diminuer de 0.2 point par an et son CA TTC évoluer entre 0% et 2% par an. Amusez vous à faire la simulation avec un apport très important (>50% environ) c'est plus rentable de placer l'argent sur une assurance vie et de travailler comme pharmacien assistant dans une officine (ou chez Leclerc !!!)
4/ Les officines de moins de 1 Millions € de CAHT sont invendable sauf transfert ou regroupement
==> Conclusion:
-Le prix de cessions des officines doivent obligatoirement tenir compte des réalités économiques et donc de baisser afin de tendre rapidement vers les 6 fois l'EBE
- Face à la régression structurelle (trou de la Sécu) de la marge Brute et de l'EBE, l'officine ne pourra pas trouver son salut uniquement en optimisant ses coûts, elle doit donc évoluer et donc s'organiser en gardant ses spécificités « Santé » et son savoir faire auprès des patients
L'expérience des magasins Leclerc me semble toutefois un excellent "benchmark" pour l'officine (pas à 100% mais peut être à 50%...).
En fait le vrai problème c'est peut être les conditions commerciales de certains Laboratoires OTC ou de Para-Pharmacie qui à travers les remises quantitatives, les CPV, les accords de Coop, les contrats de sélectivité... exclues progressivement la majorité des officines du marché.
Exemples :
- CGV/ CCV écrite absente lors de la négociation.
- Remises quantitatives pour les achats en directes de -40% ou -50% alors que les coûts logistiques représentent seulement entre 5 et 10% du prix de vente.
- un assortiment imposé qui inclus des produits à faible rotation ==> Pb de stocks et donc de trésorerie.
- Des paliers quantitatifs qui imposent un stocks supérieur à 2 mois alors que la LME impose un paiement à 60 jours date à date ==> Pb de stocks et donc de trésorerie.
- Force de ventes des laboratoires ciblant entre 9.000 et 12.000 officines et excluant les plateformes des groupements...
==> Moralité : Leclerc constitue un réel concurrent pour l'officine mais il est peut être aussi le catalyseur nécessaire pour faire évoluer l’officine. Nous n’avons pas d’ennemi mais des partenaires, des fournisseurs, des prestataires, des clients et des concurrents.
A nous de nous organiser en conséquence.
Je suis prêt à échanger sur le sujet avec vous MEL
Jack (Pharmacien)
C'est pas logique. Ces privilégiés nous expliquent que MEL ment mais ne lui laisse surtout pas la possibilité de vérifier étrange, non?
J'ai jamais vu un pharmacien contrôler quoique ce soit et j'en ai jamais vu des pauvres.