
Vendre ou dispenser des médicaments ? Prédateur ou compétiteur ? Quand le médicament déchaîne les commentaires sur ce blog…

Les corporations seraient-elles aussi organisées que les partis politiques, en distribuant à leurs membres des «éléments de langage»? C’est la question que je me suis posée en lisant lundi matin les commentaires déposés sur ce blog pendant le week-end à la suite de ma note intitulée « Vendre des médicaments sur internet c’est bientôt légal en France » (publiée le 11 janvier dernier).
Pourquoi une telle impression ? D’abord parce que le propos est généralement le même dans tous les commentaires, chacun l’adaptant à sa sauce et selon son style, mais avec des arguments identiques. Ensuite, parce que tous ces commentaires ont afflué entre vendredi soir et samedi après-midi. Pourquoi pas…mais quelle coïncidence ! Surtout à propos d’un texte publié dix jours plus tôt !
Comme les interventions vont globalement toutes dans le même sens, je vais donc faire une réponse groupée.
1/ Le choix du verbe
Rendez-vous compte ! Ce « marchand » de Leclerc qui intitule son papier « VENDRE des médicaments sur internet… » ! Quel manque de culture médicale ! Voilà bien sa conception du médicament…avec un titre pareil, tout est dit de ses intentions !
Et j’ai le droit à ma petite leçon : un pharmacien DISPENSE des médicaments, il ne les VEND pas !
Les indignations de @Bonsens, de @Con-frère, @Pharmacoclin me font sourire… Si j’avais utilisé le verbe « dispenser » pour ce texte, il ne fait pas de doute que ces mêmes internautes me l’auraient sévèrement reproché en arguant qu’on ne peut dispenser des médicaments QUE dans une officine avec un pharmacien en chair et en os, pas sur un vulgaire site Internet !
2/ La défense d’un domaine réservé
Les interventions de @Con-frère, @Pierre et @Sylvie vont avant tout dans le sens de la défense d’un domaine réservé : « cet article rongé par l’envie de fric », « contentez-vous de ce que vous avez déjà et laissez d’autres vivre aussi », « occupez-vous de vendre votre PQ et laissez les pharmaciens délivrés (sic) les médicaments ». L’humeur est donc au pas « touche à mon chiffre d’affaires »...
Ce qui est proposé en vérité, c’est une sorte de Yalta : aux GMS le «PQ», aux officines les médicaments délivrés sans et sur ordonnance… A suivre ce raisonnement, en 2013, les Français achèteraient encore leur Badoit chez le pharmacien (qui se souvient que c’était le cas jusqu’en 1954 ?).
3/ La défense corporatiste et le mépris vis-à-vis des confrères
@Carrefour qualifie nos pharmaciens de « rayonnistes », ce qui – vu le ton de son texte – est certainement un compliment… @Pigeons se défend : « nous sommes des professionnels de santé, pas des épiciers », @Sylvie nous renvoie sèchement : «chacun son boulot». J’ai toujours été fasciné par de telles guerres picrocholines et typiquement franco-françaises.
La « loi ancestrale » ardemment défendue par l’Ordre des pharmaciens, réserve le titre de « pharmacien » aux seuls titulaires d’une officine ou aux salariés de l’industrie pharmaceutique, de la biologie, des hôpitaux ou de la distribution professionnelle à destination des pharmacies.
Dans nos parapharmacies, bien que nos employés aient fait les mêmes études et obtenu les mêmes diplômes, ils n’ont pas le droit de revendiquer la qualité de « pharmacien ». Pas parce que leurs diplômes seraient moins cotés ou parce qu’ils auraient échoué à certains examens. Non. Uniquement parce qu’ils ne peuvent pas s’inscrire à l’Ordre des pharmaciens, car ce dernier ne les reconnaît pas !
A défaut de manifester une ouverture d’esprits, nos commentateurs pourraient au moins témoigner d’un peu de considération pour leurs égaux...C’est en tous les cas généralement l’usage entre confrères !
4/ Le tabou du « chiffre d’affaires »
A lire les commentaires (sauf celui de @ThierryVarin qui écrit « nous les 26.000 chefs d’entreprises »), on pourrait croire que, tel un centre municipal de santé, l’officine de pharmacie en France serait une sorte de non-profit organization.
Les officines font partie d’un système mixte qui fait concourir les pharmaciens au service public de la santé. Mais – que je sache – les bénéfices dégagés en fin d’exercice par une officine ne sont pas reversés au Ministère de la Santé et les pharmaciens d’officine ne sont pas des fonctionnaires !
Je ne reproche pas aux pharmaciens de faire des bénéfices, alors de grâce, épargnez-nous la « leçon » qui consiste à nous faire croire qu’une officine serait dégagée de toute contrainte financière et d’objectifs de rentabilité. Il n’y a rien de déshonorant à le reconnaître…
5/ Tout ce qui est excessif est insignifiant…
Je ne répondrai pas au délicat commentaire de @Georgeslabatte, mais je voudrais inciter @ThierryVarin à mesurer ses propos sur les « pots de vin ».
@ThierryVarin, penchez-vous sur l’histoire du groupe E.Leclerc. Vous y découvrirez que dans les années 1980, nous fumes bien seuls à dénoncer publiquement la corruption de certains élus qui tentaient de monnayer permis de construire et autres autorisations d’ouverture de magasins. Le temps vous a certainement manqué aussi pour vérifier que les pompes funèbres ne sont pas une compétence du groupe E.Leclerc.
6/ Lire ou survoler ?
Quelques précisions complémentaires. Je n’invente rien, elles figurent dans le texte initial mais visiblement certains commentateurs ont survolé mon article (ou répété des éléments de langage erronés ?).
- @ThierryVarin, @Carrefour - Ce ne sont pas mes « amis politiques » ou mon « lobbying » pas plus que « l’incompétence de notre ministre » qui sont à l’origine de cette libéralisation partielle. C’est une réglementation européenne, faisant suite elle-même à un jugement de la Cour de Justice des Communautés européennes.
- @Efficience, @Michon - La contrefaçon ? Je ne la nie nullement, pas plus que les risques afférents ! J’écris même : « L’enjeu de santé publique est évident dans cette histoire. En tant que citoyen, patient et intéressé professionnellement par l’avenir de ce secteur, je ne peux que souscrire. (…) On peut penser que la légalisation de la vente sur internet des médicaments OTC ne changera pas grand-chose à cette situation. ».
7/ La question de la sécurité
@Pigeons : je ne demande pas à pouvoir installer un rayon de médicaments entre deux rayons de lessive dans un hyper. Je demande à pouvoir mettre à disposition certains types de médicaments (ceux qui ne sont pas soumis à prescription d’un médecin), au sein des parapharmacies E.Leclerc (qui sont des espaces fermés, avec des diplômés en pharmacie derrière le comptoir…).
@Carrefour, @Sylvie, @Pierre, @Michon, @Pigeons… vous condamnez la vente/dispensation de médicaments sur internet au motif qu’une telle pratique n’offre pas suffisamment de garanties, d’informations et de conseils aux patients. Mais alors, vous devez reconnaître qu’il est absurde que tout en autorisant la vente/dispensation de médicaments sur le net, on la refuse encore aux parapharmacies E. Leclerc, pourtant à même de délivrer ces conseils aux patients !
Etant un incorrigible optimiste, je ne doute pas que sur ce débat, on parviendra à avoir des échanges dégagés des clichés et des stéréotypes. Et l’on pourra alors posément parler santé publique, sécurisation des officines, réseau de soins, le tout sans faire l’économie d’un dialogue sur le coût des médicaments pour des patients qui se démènent de plus en plus difficilement dans un système où les déremboursements sont de plus en plus nombreux.
La discussion finira bien par se nouer…un jour !
87 Commentaires
Les gardes sont obligatoires, alors après effectivement, votre pharmacie habituelle ou votre médecin traitant ne sont pas de garde tous les soirs, mais n'exagérons rien. L'accès est largement possible si les vraies justifications sont là. Beaucoup de départements ont d'ailleurs créé des solutions téléphoniques pour connaitre la pharmacie ou le médecin de garde le plus proche de chez vous, sans avoir à faire le tour du canton!
Restons un peu dans le sujet et renseignons nous...
Vous pouvez écrire "avec tous les risques que cela induit" sans pour autant les citer, votre manque de précision, que nous nous sommes permis de soulever, témoigne d'une méconnaissance du marché du médicament.
Vous n'hésitez pas à placarder en tête de gondole des proverbes dont vous seul avez le secret tels que "Les monopoles sont faits pour être brisés" et je pense sincèrement que cette phrase contient l'essentiel de votre pensée. Briser des monopoles pour que vous seul en bénéficiez, et comme l'ont dit certains avant moi, un certain nombre de corps de métiers ne vous remercieraient pas s'ils existaient encore: pensons tous ensemble aux épiciers, petits commerces alimentaires de proximité, aux pompistes...
Je pense que vous voyez où je veux en venir Monsieur Leclerc. En effet, la seule idée que vous obsède est d'avoir tous les monopoles pour vous. Construisez donc des cabinets médicaux où des généralistes radiés de l'Ordre des Médecins pourraient consulter et prescrire en toute liberté au beau milieux de vos si vertueuses parapharmacies Leclerc...Est-ce donc cela votre prochain objectif?
Les objectifs de Santé Publique, la déontologie médicale, les questions d'éthique, ne concernent pas vos pharmaciens Leclerc, s'ils veulent pouvoir exercer le métier pour lequel ils sont formés, libre à eux de retourner dans le milieu officinal, ils ont le diplôme, il ne leur manque que...l'inscription à l'Ordre et c'est NORMAL si vous voulez bénéficier d'un système de santé de qualité dont vous, Monsieur Leclerc, PATIENT, êtes si inquiet.
Un pharmacien non inscrit à l'Ordre (volonté délibérée ou radiation passée???!) ne peut pas prétendre à la dispensation de médicaments fussent-ils sans ordonnance.
Bon courage à vous Monsieur dans votre entreprise de destruction jouissive.
Mais nous, les pharmaciens, serons toujours là pour vous rappeler à l'Ordre. (saisissez la nuance...)
Je suis curieuse de savoir comment vous allez gérer l'obligation d'un pharmacien de refuser la délivrance d'un médicament lorsque celui-ci estime qu'il peut nuire à la santé de son patient. Dans une politique de profit pure, avec obligation de résultats et de chiffres imposés à "vos" pharmaciens, qui d'ailleurs ont peut-être une expérience bien diminuée en terme de dispensation de médicaments, quelle sera votre attitude ? Accepterez-vous qu'un de vos professionnels de santé réponde à un client que son rhume ne peut être soigné par le médicament qu'il demande, dans la mesure où son hypertension est une contre-indication ou encore que ce sirop pour la toux est contre-indiqué du fait de sa pathologie asthmatique ... Il faut savoir que bon nombre des médicaments déremboursés et sans ordonnance ont une balance bénéfice-risque défavorable et une amélioration du service médical rendu jugée comme insuffisante. La tendance actuelle (en termes de santé publique et d'opinion générale) est plutôt à diminuer l'utilisation de ce type de médicaments plutôt qu'à l'inciter. Pour cette raison, je ne suis pas sûre que ce genre de démarche soit franchement profitable à la fois pour vous et pour l'ensemble de la population. Il faut arrêter de considérer le médicament comme un produit de consommation. Qui dit médicament dit danger potentiel (en anglais, le terme "drug" est beaucoup plus explicite). Tout ne se soigne pas avec des médicaments et un effort commun devrait plutôt être mené dans le sens d'une diminution de l'automédication.
Vous pouvez répéter à l’envi que les pharmaciens qui travaillent pour notre enseigne de sont pas des pharmaciens. Je persisterai à dénoncer la supercherie.
Nos docteurs en pharmacie ont fait exactement les mêmes études que des pharmaciens d’officine, ils ont les mêmes diplômes. S’ils n’ont pas le titre de pharmacien, c’est parce qu’ils ne sont pas inscrits à l’Ordre des pharmaciens. Et qui s’oppose à leur inscription ? L’Ordre lui-même. Pour quelles raisons ? Pour protéger les pharmaciens d’officine. C’est le serpent qui se mord la queue !
Arrêtons s’il vous plaît le délire. Un docteur en pharmacie salarié de la distribution n’est pas plus soumis au diktat du « profit pure » qu’un pharmacien salarié de l’industrie ou qu’un pharmacien propriétaire de son officine ! Ne vous en déplaise, à partir du moment où nos pharmaciens ont suivi les mêmes études et obtenu les mêmes diplômes, ils connaissent eux aussi les contre-indications et ils ont la même déontologie que les pharmaciens à caducée. Vous savez Madame, fermer les yeux sur des contre-indications connues, dans le simple objectif de vendre, cela s’appelle une faute professionnelle. Que l’on exerce en officine ou en parapharmacie, cela peut s’avérer juridiquement dangereux pour celui qui se livre à cet exercice.
je tiens a répondre a 2 points
le 1er point concerne mes communications précédentes , que vous citez parmi votre 6eme axe " Lire ou survoler "
Je tiens a vous répondre que j'ai bien lu vos articles et que c'est vous qui semblez survoler les vôtres . Si d'un coté vous mettiez en évidence le problème de santé publique auquel la vente des médicaments sur internet expose le consommateur , d'un autre coté vous vous étonniez du mécontentement de l'Ordre . Pourtant ces 2 points semblent liés . Aussi contrairement a ce que vous sembliez supposer , ce n'est pas une lecture imparfaite qui est la cause de votre incompréhension à l'égard de ma précédente réponse mais plutôt votre propre contradiction ; si vous comprenez le problème de santé publique vous ne pouvez des lors que comprendre le mécontentement de l'Ordre
Le 2eme point s'attache à votre réponse faites sur cette même page le 08 février 2013 ; Vous avez raison de défendre vos docteurs en pharmacie car ils ont bien évidemment les mêmes compétences . Concernant leur indépendance , nous ne pouvons non plus assurer avec certitude que le " diktat du profit " de vos centres commerciaux soient plus préjudiciable a la santé publique que ceux pratiqué" par les titulaires ( propriétaire ) actuels des officines ; nul ne peut nier les primes de ventes sur la parapharmacie , ou la notion de gestion économique a laquelle les titulaires accorde une grande part de leur temps de travail ( au détriment de leur propre présence au comptoir officinal ) . La seule vraie différence venant du fait que les pharmaciens soient ( selon la considération qu'ils en font ) soumis au serment de Galien ( respect règles de l'Honneur , probité et désintéressement )
Aussi , comme vous le mettez en évidence , la plus value de l'acte officinal réside bien plus dans la présence officinale ( présence au comptoir d'une personne compétentes a cet égard ) que dans la propriété de l'officine en tant que tel
En souhaitant "obtenir " la vente des médicaments de libre accès , vous défendez des lors la liberté d'installation . Or Il n'y a aucune raison que l'ont empêche la liberté d'installations aux pharmaciens et que celle ci vous soit permis au travers de vos centres .
Votre combat est légitime ; vous souhaitez plus de concurrence pour diminuer le cout des médicaments et augmenter ainsi l’accessibilité aux soins .Aussi à cet égard il devient nécessaire que vous centralisiez vos doléances sur la liberté d'installation ( auquel ont droit pharmacien anglais , allemands , nordiques ou autres et qui semble être le fondement de l'Europe libérale , celle-ci prônant la concurrence et la destitution des monopole ) et auquel cas , vous pourriez alors prétendre a cette vente de médicaments dans vos centres commerciaux , mais l'un ne se fera pas sans l'autre ; la plu value de l'acte pharmaceutique venant du pharmacien lui même et non pas de l'officine ( simple lieu de stockage du médicaments )
Ma position n’est nullement contradictoire, j’insiste. Que l’on cherche à sécuriser les sites de vente de médicaments, à les labéliser ne me choque pas. C’est effectivement la jungle sur internet (et cela ne se limite pas à la vente de médicaments, bien d’autres secteurs le sont aussi, soyons francs). Vouloir éviter que le patient/client/consommateur ne soit victime d’arnaques pouvant mettre en jeu sa santé me semble indispensable. C’était d’ailleurs l’objectif initial de l’ordonnance de Marisol Touraine : 1/ éviter que les patients ne commandent des médicaments sur prescription sur le net pour contourner les règles (sur ce point je persiste à penser que l’ordonnance ne l’empêchera pas), 2/permettre à l’internaute de commander des médicaments sans ordonnance sur des sites sécurisés lui garantissant qu’il ne recevra ni placebo ni médicaments contrefaits (ici l’ordonnance Touraine aura normalement un plus grand impact). Ce que je conteste, c’est que ces sites internet (s’ils sont domiciliés en France…) soient réservés aux seuls pharmaciens propriétaires d’une officine.
Le second point de votre interpellation est tout à fait juste. Mais pour le coup, chacun ses combats. La liberté d’installation, vous avez raison. Est-ce à moi de la demander ou aux jeunes pharmaciens (ou étudiants en pharmacie) de se battre pour l’obtenir au sein de leur (future) profession ? Moi je milite « simplement » pour que mes collaborateurs, qui sont diplômés comme leurs confrères d’officine, puissent avoir le droit d’exercer leur activité sans que leur soit déniée la qualité de pharmacien pour le seul motif qu’ils sont salariés du mouvement E.Leclerc.
Enfin, dernière précision : je ne demande pas à pouvoir vendre des médicaments « dans mes supermarchés » mais dans les parapharmacies du groupe E.Leclerc. Admettez que ce n’est pas tout à fait la même chose…
Et où sont situées vos parapharmacies ? Ne sont-elles pas TOUTES et ce sans aucune exception adossées à un supermarché ou hypermarché de votre "mouvement" ?
Moi aussi, en " incorrigible optimiste, je ne doute pas que sur ce débat, on parviendra à avoir des échanges dégagés des clichés et des stéréotypes. Et l’on pourra alors posément parler santé publique, sécurisation des officines, réseau de soins, le tout sans faire l’économie d’un dialogue sur le coût des médicaments pour des patients qui se démènent de plus en plus difficilement dans un système où les déremboursements sont de plus en plus nombreux. La discussion finira bien par se nouer…un jour !"
Ce sont là vos propres mots, M. Leclerc, qui me donnent l'occasion de remonter au créneau et de vous solliciter une nouvelle fois pour un débat ou une interview dans les colonnes du Quotidien du Pharmacien...
Me répondrez-vous ?
Cordialement.
Didier Doukhan
Rédacteur en chef du Quotidien du Pharmacien
J'affirme que la vente par internet doit être interdite purement et simplement dans l'état actuelle des choses.
Alors que je suis en plein marasme sentimental avec ma mère qui est en fin de vie et que j'aide mon père a surmonter sa peine. Mon père reçoit au domicile tous les jours des colis qu'il n'a pas commandé depuis une semaine. Ils viennent de différents sites et ont tous été réglé par carte bancaire. Une seule vérification a été demandé ce matin par un vendeur en ligne parce que la commande dépasse 200 euros et que la livraison n'était pas à l'adresse du client. Il a reçu des scan de pièces d'identité ce qui l'a alerté.
Lorsque j'appelle la société qui a envoyé le colis, elle ne peut donner le numéro de carte bancaire utilisé malgré les références indiquées sur les factures.
Le voilà contraint de déposer plainte au commissariat pour usurpation d'identité.
Franchement il n'avait pas besoin de cela!
Les procédures de paiements et d'expéditions sont trop légères et ce système me parait dangereux!
En effet les personnes malveillantes ont peut-être utilisé son domicile pour lieu de livraison et ont peut-être l'intention de venir récupérer ce qu'ils ont commandé avec l'emploi de la violence.
Cela renforce mon rejet de l'emploi d'internet pour les ventes de médicaments bien entendu.
Qu'en pensez vous? Qu'elle est la meilleure démarche pour acheter en toute confiance sur internet?
Aujourd'hui je n'ai pas de carte bancaire et depuis mon ouverture de compte je n'ai jamais eu un incident bancaire. Avec ce nouvel épisode je ne pense pas changer d'avis à moins que vous avez les arguments factuels à présenter.
En vous remerciant de votre réponse.
Cordialement
Thomas Coudert
Cordialement. MEL
Le médicament "OTC" dans les Centres E.LECLERC c'est pour quand ? est-ce une question de quelques semaines, quelques mois ou bien...quelques années ? Cordialement.
Juste pour faire réfléchir un peu!!
Mr leclerc veut des medicaments en grande surface, très bien alors qu'il assure les gardes de nuit, de week end et de jours fériés. Je parle également pour les patients (et non pas clients comme dans la grande distrib) que si les médicaments arrivent en grande surface ils seront peut être un peu moins cher et encore ça reste à prouver car dans les para leclerc c'est pas forcément le cas, mais juste faudra pas se plaindre de faire des kilomètres pour trouver une pharmacie de garde en cas d'urgence. Car pour vous rafraichir un peu la mémoire, beaucoup de pharmacies mettent la clée sous la porte à cause de médicaments déremboursés (entres autres) que la sécu n'assume plus. Alors si la grande distrib se met à vendre des medicaments, je vous laisse imaginer la suite... Encore des fermetures... Moins de pharmacie.... A mediter
Cela me fais juste rire de voir autant d'attaque sur les parapharmacies Leclerc , Leclerc fait peur et ça marche à en croire vos commentaires douteux .
Il n'y a pas plus tard qu'hier je suis allé dans une pharmacie en ville pour une certaine douleur , donc déjà je rentre rarement dans une pharmacie j'y envoi toujours quelqu'un car il faut avouer car pharmacien et aussi aimable qu une porte de prison , il vous regarde de haut , et parfois vous prends pour un idiot enfin bref , donc hier je demande 10 boîtes de doliprane 1000 , j'ai bien dit 10 boîtes , le pharmacien s exécute et me vends bien les 10 boîtes sans même me demander pourquoi autant de boîtes , et surtout il ne m explique même pas comment utiliser ce médicament qui peut être assez dangereux. Il me dit le montant à payer , je lui donne ma carte de paiement et voilà , aussi simple qu une lettre à la poste , donc s il vous plaît arrêtés d êtres désagréable , et laisser le choix à vos clients . Cordialement
Il est dommage que ce sujet fasse l'objet d'autant de passions déchaînées de la part des deux parties et pour un sujet aussi aléatoire que la prédiction de l'évolution future des prix des médicaments non remboursables s'ils étaient vendus en Magasin Leclerc. Pour ma part, je continuerai à passer le temps qu'il faut avec mes patients, avec le maximum d'indépendance de jugement vis à vis des produits et le secret professionnel le plus strict. Je suis peut-être une exception mais j'en suis fier et je crois que cela reste la meilleure façon de vous répondre.
Pourquoi ne pas permettre à vos pharmaciens d’être proprietaire d'un magasin leclerc. Puisqu'ils seraient propriétaires du magasin, il pourraient dispenser des médicaments car ceux sont eux qui detiennent le capital. Si tous les adhérents leclerc étaient des pharmaciens vous pourriez dispenser des médicaments en plus des aliments ;) Seul hic: les pharmaciens n'ont pas le droit de se faire de concurrence deloyal
Je suis en partie d'accord avec vos commentaires car je suis opposée fermement au fait que la santé humaine soit gérée par un veto et une dictature d'un ordre quelconque qui se préoccupe plus du rendement financier que du bien-être du peuple. La pharmacopée est un ordre devenue monopolisant qui s'octroie tous les droits pour une manne pécuniaire et non humaniste.
Avec l'époque à laquelle nous vivons, où la santé devient un luxe. Je pense qu'il faut ouvrir une libre concurrence pour faire baisser les prix et ne plus abuser le faible.
Votre "pouvoir" réside en cela, faire que votre concurrence assoit le dictât de la pharmacopée.
J'aimerai pouvoir vous parler en mail privé, pourriez vous me contacter sur mon adresse mail, j'aimerai vous soumettre un projet que je trouve essentiel pour le bien-être des Français.
Bien cordialement
Si vous voulez parler de santé publique
Aux États-Unis ce cher pays ultralibéral..dont les multinationales prônent OGM, pesticide,et farines animales a souhait et ou les médicaments sont en vente libre notamment chez walmart.... il y a deux fois plus de mortalité médicamenteuse par nombre d habitant...41000 mort pour 315 million d habitants aux USA contre 4000 en France pour 70 million d habitant..)au royaume unis depuis les année 90 ou le doliprane et en GMS il y a une explosion des hépatites médicamenteuse..tous ceci a un coup pour la societée...car dans vos hyper après 15 h il n y a même plus un vendeur de télé...
Un pharmacien d'officine est répertorié à l'ordre dès lors qu'il a fini ses études.
Pas dès qu'il est propriétaire !
Un peu de sérieux
Je suis curieuse de comprendre. J'ai vu votre publicité et ne la comprenant pas je suis venue en quête d'informations sur votre site. Si je comprends bien, vous souhaiteriez vendre des médicaments déjà en vente sans ordonnance dans les pharmacies ? Auquel cas je ne comprends pas votre publicité qui parle de "médicaments" sans exception. Ma 1ere réaction fut de se dire qu'il était normal de ne pas vendre des médicaments sans ordonnances or vous vouliez communiquer, (si je comprends bien ) sur ceux qui n'en ont pas besoin en pharmacie. Quelle est l'objectif de choisir une campagne de pub aussi floue ? Je suppose que c'est voulu et je n'en comprends pas l'objectif.J'ai trouvé votre pub plutôt effrayante alors que votre cause dans le fond est plutôt juste.
merci pour votre réponse
julie
Je suis totalement en phase avec vous sur le thème des parapharmcaies et j'aimerai pouvoir vous envoyer un dossier sur ce sujet, et au besoin vous rencontrer ou vous le souhaitez.
Pouvez vous me faire transmettre sur ma boite mail les coordonnées postales utiles.
Pierre BALZA Gérant du groupe YatoutPHARM
Franchise de Parapharmacies avec Docteurs en Pharmacie, Distributeurs automatiques de produits de Parapharmacies, Site Internet de Parapharmacies qui vient d'etre homoloué pour NUXE, LA ROCHE POSAY, URIAGE, presque toutes les marques sauf une seule .....P.....F....
Une solution incontestablement gagnante pour le consommateur, une stratégie gagnant-gagnant pour les "officinaux" et la GMS: les pharmaciens bénéficieraient de la puissance d'achat, de la force et de la notoriété du réseau Leclerc tout en maintenant leur monopole...Qu'en pensez-vous ?
Sauf erreur de ma part les officines ont une obligation de détenir l’ensemble des références de médicaments et subissent de fait les problématiques de marges réglementées des médicaments remboursables quand celles des médicaments non remboursables sont elles libres et laissent donc libre cours à la libre concurrence.Il me semble donc dans ces conditions que les postulats de départ ne sont pas tout à fait les mêmes: vos marges ne risquent pas d'être rognées par les baisses de prix décidées par nos autorités sur les produits remboursés et vous n'auriez pas d’obligation de stocker l'ensemble des références (le stockage coute cher!!!)et notamment les conditionnements trimestriels qui sont particulièrement volumineux.
Je pense que la pharmacie est un "lot" de droits mais aussi d'obligations et que dans le débat actuel il me semble que vous voulez bien prendre le côté rentable de la pharmacie sans les obligations...
Bien à vous.
P.S: je ne suis pas pharmacien.
Je suis pharmacien et je suis d'accord que les OTC aillent en Para Leclerc à une condition :
-Présence pendant la TOTALITE des horaires d'ouvertures d'un pharmacien diplômé.
Et la ça risque de plus d'intéresser MEL.
Il faut juste comprendre que la partie OTC/para est celle qui nous permet de faire notre activité sur la partie rx ou les marges sont ridicules. Donc les bénéfices sans les contraintes c'est un peu facile. Mais je suis d'accord quand même avec cette seule conditions. Les labos te vendrons pas mieux qu'à un petit GIE . Une bonne pharmacie ferra tj 10 fois plus de volumes que ta para. C’est déjà largement el acs sur des produits dispo dans les deux canaux : hygiène intime. Vitamines.
Tout le reste est faux, MEL à raison, traçabilité ils peuvent faire, dispensation à un enfant? C’est déjà contournable...on ne peut pas verrouiller non plus l'utilisation nous.
Et si les pharmaciens sont pas content ils n'aurons qu'a virer les produits qui sont aussi en para , on verra qui les labos choisissent...C'est la seule solution : si 22600 pharmacie n'avait pris historiquement que des produits exclusif et avait CONSEILLE il n'y aurait aucune histoire mais sans décisions et actions communes rien de possible.
Savez-vous que si chaque pharmacie donnait 100 euros on aurait largement de quoi tourner une pub et faire un mois de prime time??
Donc MEL je suis ok sur le l'objectif mais les arguments utilisés me plaisent pas et:
- pourquoi regrouper encore la fortune sur des plus fortunés?
- utiliser le pouvoir d'achat comme argument.. Tu es le sauveur c'est sur... tu vendras jamais moins cher que les 10.000 plus grosses.
Une phrase sur ton blog de 2008 prouvent que tu fais de la désinformation tu utilises le prix des produits de remboursés pour justifier les augmentations mais tu sais pertinemment que ces prix ont été augmenté par les labos... et j'étais 2005 dans un labo, je sais d'ailleurs qu'on avait des produits en para chez toi.. et tiens bizarre les contions qu’on te faisait était moins bonne qu'au pharmacien mais tu dois surement avoir progressé en négociation.
Ce matin j'ouvre les actualités de Google et voilà l'article qui m'est proposé. Quand pensez vous?
Lu sur l'Est Républicain
Sur Internet, un médicament sur deux est une contrefaçon
Acheter ses médicaments sur Internet, c’est pratique, mais pas sans risques. De nombreuses contrefaçons circulent et de plus en plus d’experts mettent en garde contre le shopping médicamenteux en ligne.
L’achat de médicaments sur Internet n’est pas sans danger. Alors que les premières pharmacies en ligne commencent à se faire connaître, les spécialistes s’inquiètent des réseaux de contrefaçons qui pourraient bien laisser la place libre à de faux médicaments.
Une chance sur deux de tomber sur une contrefaçon
Interrogées dans l’Est Républicain, Séverine Kupfer, responsable contrefaçon pour « Les entreprises du médicament, une fédération d’entreprises de recherche, développement et production de médicaments opérant en France.
Selon cette spécialiste, les risques sont élevés de commander sans le savoir une contrefaçon de médicament, sans le savoir, sur Internet.
« Le client a une chance sur deux de tomber sur un médicament contrefait », sur Internet, indique-t-elle à l’Est Républicain.
Même les anticancéreux sont concernés
« Le marché mondial de la contrefaçon était évalué en 2010 à 75 milliards de dollars », explique-t-elle encore. « Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un médicament sur dix vendus dans le monde est contrefait. Plus de 30 % des vaccins sont des contrefaçons. »
Un réseau de grande ampleur donc et qui peut également toucher des médicaments censés soigner des pathologies lourdes.
« Cela touche même ceux qui soignent les pathologies lourdes : anticancéreux, anxiolytiques », explique Séverine Kupfer.
La France encore épargnée
Les pharmacies de France seraient, pour le moment, épargnées par ces réseaux de contrefaçon. Grâce à un système de contrôle et de surveillance bien rôdé, les Français peuvent encore avoir confiance en leurs pharmaciens.
Ce n’est pas le cas au Royaume-Uni où ces faux médicaments, provenant essentiellement d’Inde et de Chine, ont déjà investi les étals des pharmacies.
« Au Royaume-Uni, des médicaments contrefaits ont été repérés en pharmacie. Aux États-Unis, l’année dernière, un anticancéreux injectable contrefait s’est retrouvé dans des hôpitaux. »
Ce n'est pas faut. J'imagine que la régulation du traffic des marchandises vendues sur internet est à des années lumières de ce qui ce fait en magasin. Il y a un général qui a dit un jour "l'intendance suivra". La question aujourd'hui c'est de savoir pour qui, quand et combien de morts!
Sur un plan personnel, je dois vous dire que je n'ai aucune nouvelle concernant la plainte déposée au procureur de la république pour "usurpation d'identité" au sujet des produits qui m'ont été livré sans que je les commande depuis février. Un marchand a envoyé un recommandé pour réclamer le montant d'un colis... Franchement la charrue est devant les boeufs. Une halte à la confiance de l'assurance de la carte bleue et un retour à la case de protection des mineurs est nécessaire. Alors qu'on vous a empêché de vendre de l'aspirine en parapharmacie des médicaments anticancéreux sont disponibles et livrés par un gars qui ne sait pas ce qu'il y a dans le carton. Et vous pouvez les recevoir sans même les commander. C'est de la folie douce!
Il y a un vrai travail d'échange d'informations à mettre en place entre les différents intervenants acteurs et les clients avant de proposer ce genre de service. Les dieux sont tombés sur la tête! Réagissons, il n'est pas encore trop tard!