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Négociations Lactalis/E.Leclerc : précisions
Beaucoup de bruit dans les médias régionaux et, hier soir, sur Europe 1 et RTL, depuis que les marques du groupe Lactalis ne sont plus présentes dans nos magasins. En fait, il se dit un peu n’importe quoi. Apparemment, les explications affichées en rayon ne suffisent pas. Lactalis et E.Leclerc ont donc droit à des commentaires d’autant plus virulents qu'on interroge des personnes qui ne sont pas au fait du sujet.
Rectifions donc :
1) Le Groupement d’Achat des Centres E. Leclerc n’a eu aucun problème de signature de contrat avec les autres acteurs de la transformation laitière (Bongrain, Entremont, Laita, Yoplait, Saint-Hubert, etc.). Il n’y a eu problème que pour Lactalis.
2) E.Leclerc n’a pas déréférencé Lactalis. C’est Lactalis qui a quitté le terrain de la négociation. Et c’est Lactalis qui, un mois avant la fin des négociations, a notifié à chaque centre E. Leclerc l’arrêt des livraisons de ses marques.
Pourquoi ? Volonté d’accentuer un rapport de force ? Stratégie pour minimiser son chiffre d’affaires dans l’idée que les autorités de la concurrence autoriseraient une éventuelle reprise de Yoplait ? Choix d’orienter sa production vers la vente de poudre de lait actuellement plus rémunératrice ? Nous n’en savons rien. Moi-même, je n’ai pas compris.
Toujours est-il que la décision de rupture est la sienne. Lactalis le revendique. La société a d’ailleurs anticipé, dès fin janvier, la baisse de ses ventes à E. Leclerc. C’est son droit.
3) Du côté de l’enseigne, nous restons demandeur des marques de Lactalis (Lactel, Roquefort Société, Président, Lanquetot, Bridélice...). Mais pas à n’importe quel prix.
Lactalis s’était présenté à la négociation avec les hausses tarifaires les plus élevées. Rien à voir avec une demande de simple répercussion des prix aux producteurs. C’est dans le secteur des fromages que les propositions de hausse étaient les plus substantielles (jusqu’à 12,25 % sur l’Emmenthal). Constat identique, par exemple, pour une mozzarella Galbani dont l’augmentation proposée était de 8,30 %, soit deux fois supérieure à celle du coût matière.
En campant sur une position du « tout ou rien » et alors même que déjà les marques n’étaient plus livrées, Lactalis avait clairement signifié qu’il était capable de se passer du débouché des Centres E. Leclerc.
4) Inutile d’attiser l’inquiétude des producteurs de lait. Lactalis assume. Au pire, son chiffre d’affaires dans les centres E. Leclerc sera réalisé par d’autres fournisseurs qui y trouveront une opportunité nouvelle.
5) L’inconvénient est essentiellement pour les consommateurs auprès desquels nous ne pouvons qu’ensemble nous excuser pour ces ruptures. Mais nous aussi nous assumons. L’enseigne a une promesse à tenir en matière de prix. Et si nous avions cédé, on nous aurait, dès avril prochain, reproché et imputé ces hausses.
126 Commentaires
Comme vous le précisez, nous ne sommes pas au courant des tractations entre l'enseigne à votre nom et la société LACTALIS.
Sans entrer dans la polémique, comment puis je , à titre personnel, me faire une idée de la véracité mais aussi de l'exhaustivité de vos propos ? Vous comprendrez la difficulté, en ces temps difficiles, à comprendre qu'un industriel hypothèque une progression de son CA....
D'autant plus, que ce déréférencement aura, j'en suis persuadé, des conséquences plus ou moins importantes pour le producteur laitier lors de ses prochaines négociations avec vos concurrents.
Je n'en suis pas surpris ; en effet, au cours de ma vie professionnelle (domaine juridique) j'ai eu un certain nombre de contacts avec LACTALIS. Ils sont abonimables et ont surtout 2 défauts : ils se croient au dessus de la mêlée, au dessus de tout le monde et pratiquent allègrement le chantage commercial. Leur attitude actuelle avec les Centres Leclerc est dans la droite ligne de ce que j'ai connu. La position du Cabinet Juridique dans lequel je travaillais, et la mienne compte tenu de mes responsabilités, a toujours été la même : nous ne sommes pas impressionnés par votre chantage, nous ne céderons pas, et si cela ne vous satisfait pas, vous allez voir la concurrence. C'est ce qui s'est passé, et cela n'a pas empêché le Cabinet Juridique en question de se maintenir, et moi-même d'y travailler jusqu'à ma retraite.
Donc les LECLERCS, ne cédez pas, et vous verrez qu'ils finiront, pas tout de suite certes, mais d'ici un an ou deux, d'essayer de revenir vers vous.
Sentiments distingués
J'ai toujours reconnu la qualité de " Grand Communiquant " de Michel Edouard Leclerc, mais les pratiques de magasins qui consistent à retirer des produits de la vente ( ex: Primevère) sous pretexte de défense du consommateur ne peuvent me convaincre. Je pencherais plutôt pour une pression sur les fournisseurs en vue d'obtenir des rétro-commisions....ou autres améliorations de marges !
Je dépense de 250 à 350€ chaque semaine à Trélissac mais pour trouver les produits " boycotés " par Leclerc, je suis prêt à me diriger vers Boulazac ou un de vos concurrents me vendra ces mêmes produits ( comme l'ont fait mes voisins).
Cordiales salutations
François GOUPY
vous pouvez revenir... ou pas ;-)
La hausse tarifaire peut être aussi pour l'entreprise un levier pour investir dans son industrie et dans sa communication.
Si les prix de vente dépassent l'acceptation client alors les volumes sont à la baisse. Si les volumes sont à la baisse alors Leclerc a le droit de demander des comptes à son fournisseur.
Il faut bien reconnaître que le prix de vente est un critère de choix consommateur. Parfois un prix trop bas est néfaste pour les ventes. C'est un critère de qualité.
Lactalis a choisi de positionner sa gamme pour se différencier de la concurrence a un prix élevé... C'est SON droit.
Si je ne trouve plus mes marques référentes chez leclerc j'irais voir ailleurs tout simplement .
Faudrait pas non plus pousser Memel dans les orties!
Un otage est assigné contre sa volonté. Le client est libre comme l'air! Preuve en est votre conclusion.
Il faut bien reconnaître que les négociations Leclerc contribuent à calmer les ardeurs inflationnistes. Maintenant il faut que tout le monde trouve son compte et ne pas pénaliser les gens qui travaillent dans l'agroalimentaire.
Voilà une réflexion de consommateur:"Je n'ai eu le temps de voir arriver mes sous qu'ils sont déjà repartis!"
Après chacun se positionne...
Bien qu'il ne pleuve jamais à Landerneau, le titre de Soleil de Landerneau correspond bien à notre Guide Suprême. En effet il sait rester discret tout en faisant remarquer sa présence de temps à autres.
systeme u à fait un communiqué pour ses concurrents en expliquant qu'il accepté toutes les hausses(limite du raisonnable) de tarifs. tous ont suivi ce mouvement sauf Leclerc.
par contre la hausse serait passée dans les centres Leclerc tous le monde (peut etre vous...) aurait traité Mel de voleur ou profiteur...
que doit il faire?
Vous avez tout à fait raison....
C'est à nous consommateur de décider de payer plus cher pour des produits de qualité !!!!
par contre, vous avez raison d'aller voir la concurrence, cela s'appelle : le choix de décider, comme le groupement Leclerc de ne plus commercialiser avec le fournisseur Lactalis.
je pense pas que MEL va vous ecrire un mot vous disant que c'est inacceptable d'aller voir la concurrence... ;-)
Du coup j'achète mon beurre tendre ailleurs, entre autre.
Je soupçonne aussi la crême fraîche, car l'emballage à changé donc changement de fournisseur juste à ce moment ?
Ca serait bien aussi que le gros sel reviennent en boîte (et non pas en sachet) avec La Baleine, déréférencé je crois.
je n'achète et n'achèterais jamais rien dans cette enseigne, et j'encourage tous mes proches à en faire autant.
Sans défendre Leclerc, il est loin derrière en ce qui concerne les ristournes et marges arrières.
Et puis j'aime bien le couplet des accusations "pression sur le fournisseur"... surtout quand on connaît le "petit fournisseur" qu'est Lactalis!!
Juste un petit rappel des chiffres de Lactalis:
. 8,5 Mds d'euros de chiffre d'affaires global (dont 56 % réalisé hors de France)
. 3ème groupe laitier mondial
. 36 500 salariés
. 125 sites industriels
. 9,2 milliards de litres de lait collectés
C'est plutôt Lactalis qui prive Leclerc de sa clientèle.
Le client est roi, et c'est lui qui fait le marché! Le marché (offre et demande) se régule sans ME Leclerc!
Produit trop cher? le client n'achète pas, et les prix baisseront automatiquement!
En supprimant les ref Lactalis suite aux mauvaises négociations, Leclerc vend plus de "REPERE" ses magnifiques produits bas de gamme!
Les clients veulent pouvoir acheter (même cher!) des produits de qualité!!!!
MEL laisse faire le marché!!!!
J'adore les petits pots au caramel La Laitière. J'ai essayé les cremes au oeufs au caramel marque Repère pour compenser l'absence de ce produit Lactalis, mais y'a pas photo : je préfère dépenser 50% de plus et acheter les petits pots La Laitière.
Que votre choix soit les marques repere,que votre restaurant favori pour un diner aux chandelles soit MAC DO pas de probleme.
Mais que monsieur LECLERC m'impose ces marques. Non.j'irai voir la concurrence.je ne suis pas un mouton.pour les gouts et la bourse c'est encore moi qui deside.
bonne journée
Le prix est plus cher parce qu'on paye la marque, la marge de l'industriel et la pub...
De toute façon Lactalis va revenir dans les rayons de Leclerc...
Connaissez vous les marges des distributeurs? et en particulier celles de chez Leclerc? j'en doute!
D'ailleur connaissez vous le prix du lait que lactalis achete? et le prix du produit transformé que vous revendez?... Vous trouverez alors votre marge!
alors vous pourrez comparer et tirer vos conclusions
cordialement
profitez bien de vos vacances ;-)
Le consommateur dépense moins et notre production a pas mal chuté depuis depuis presque 2 mois... et nous passons plus de temps à la maison, pour l'instant en rtt.
Parmi nous, au conditionnement, les 3/4 ont déserté le magasin leclerc du coin.
C'est au consommateur de décider si oui ou non, il veut payer son camenbert président plus cher, et pas au magasin leclerc....
Cordialement
Serge Cariven
c'est pas parceque 250 refs du groupe lactalis ne sont plus présentes que Leclerc fait du discount.
C'est de la distribution SELECTIVE(comme ce que pratique Fauchon, Guerlain, Hermès, Caudalie, et Louis Vuitton).
Sauf qu'on parle de Lait (quelle valeur ajoutée peut bien avoir Lactalis vis à vis de ses concurrents?) de beurre et de fromage (pourquoi pas ouvrir une boutique Lactalis sur les champs-elysées avec du fromage. Sûr que cela pourrait fonctionner. Maille l'a fait avec ses condiments place de la Madeleine).
Tout cela n'est pas très grave et rentrera dans l'ordre. Nous parlons de groupes solides. La négociation entre eux est saine pour le consommateur.
c'est que cela fait un certains temps que le groupe Lactalis n'a pas réussi a faire passer de hausse à Leclerc, et cette année une hausse générale a été passée avec tous les autres distributeurs (cf l'augmentation des prix partout ailleurs), Lactalis ne peut donc pas faire d’exception.
Me concernant j'aime avoir le choix dans un magasin sinon je vais chez Lidl ou Leader price, Je ne vais donc plus chez Leclerc
Mais rare (voire très très rare) sont les fois où en comparant les ingrédients d'un produit "Marque Repère" avec son concurrent de marque j'ai pu constaté une composition plus saine. (nombreux exhausteurs de goût et conservateurs, élément principal du plat non majoritaire...).
Loin de moi l'idée de faire l'apologie des produits de marques mais laisser nous au moins le droit de choisir.
Je pense que tous les types de produits peuvent cohabiter.
Trouver vite un compromis avec Lactalis afin que nous ne changions pas de supermarché !
Mr LECLERC
Vous venez de perdre une cliente, je faisais mes courses toutes les semaines chez vous (Leclerc de Vannes: 200 à 300 Euros par semaine.
Je ne connais pas la société Lactalis, je ne sais pas qui c'est mais ils ont beaucoup de marques, et quand moi même j'aime et j'achète les marques président, lactel, et nestlé, je trouve intolérable ce ravage dans vos rayons: Je suis donc passé chez U.....
trop cher = moins de ventes...
Certes, c'est un argument qui peut se tenir... Surtout que c'est toujours mal perçu par le client que le front de vente décide à sa place.
Par contre, il y a quelques limites à l'argumentaire :
1/ Accepter des hausses non justifiées = encourager l'inflation. C'est à l'inverse des valeurs affichées et communiquées du groupe. C'est donc difficile de se parjurer...
2/ Accepter des hausses non justifiées avec 1 acteur du secteur alors que les deals ont déjà été conclus sur des hausses raisonnables avec les autres acteurs, c'est clairement se mettre en porte-à-faux avec ces derniers. Dur dur pour les prochaines négos...
3/ Une hausse pour un consommateur lambda est bien souvent directement imputé au grand méchant de la grande distribution qui se goinfre sur le dos du pauvre fournisseur et du pauvre client. C'est parfois injuste mais c'est comme ça.
Donc, accepter une hausse déraisonnable est, de toute façon très pénalisant pour l'enseigne et son image. Reste à évaluer si c'est plus pénalisant de l'accepter ou de la refuser...
Pour conclure, je pense que cette polémique est plutôt bien venue :
- Hausse nécessaire à la filière lait = accepté = l'enseigne est responsable de la pérennité de la filière agro-alimentaire tout en essayant de limiter l'impact pour le consommateur.
- Hausse injustifiée = refusé = l'enseigne met en évidence aux yeux du grand publique que l'industrie, même si elle est la principale créatrice de valeur ajoutée dans la filière, peut parfois être sur consommatrice de marge et un peu abusive... Pour le coup, sur le dos du client pour nourrir ses actionnaires et/ou mener ses OPA...
Voili, voilou, il y aura certainement des pertes en ligne pour Leclerc mais le jeu en vaut probablement la chandelle... Défendre une image prix coûte que coûte se fait difficilement sans pot cassé...
De la même façon, Actimel est un produit phare des rayons mais qui n'a aucune vertu réellement sérieuse sur le bon fonctionnement de l'organisme bravo mr riboux ;)
Le camembert au lait cru n'est pas forcément tres bon pour la santé tout comme le beurre même s'ils plaisent aux papilles. Il y a un risque de bruxellose avec ces produits...
Le consommateur achète une marque parce qu'il est habitué à un goût, une texture qu'il pourra retrouver à chaque dégustation . la marque apporte un imaginaire et un gage de qualité supplémentaire.
Même si parfois tout cela se mélange et devient flou, il faut bien admettre que le temps des courses est de plus en plus court et que le client achète ce qu'il connait.
LACTALIS rachète PARMALAT... il est possible que le banquier trouve que le lait n'a pas assez le goût d'oseille!
La marque apporte un imaginaire oui, mais n'est pas forcément gage de qualité mais véhicule un sentiment de qualité. Quand on achete un produit de marque souvent il y est composé de produits qui coutent moins cher et d'un point vue medical sont néfaste pour l'organisme exemple l'huile de palme ou de coprah que l'on trouve un peu partout et pourtant ferrero kellogs kraft en utilise alors qu'ils pourraient utiliser du beurre de cacao ou de l'huile de colza à défaut de beurre.