© Le moniteur des pharmacies n° 2724 du 05/04/2008
Il suffit de lire les commentaires outranciers affichés sur ce blog depuis le week-end dernier : le débat sur le prix des médicaments, fussent-ils sans ordonnance et promis par le gouvernement à passer « devant le comptoir », est impossible. A l’image de cette caricature parue dans Le Moniteur des Pharmacies de cette semaine, la profession n’aurait d’autre argument que l’invective, le mépris : « T’es épicier, donc t’es un commerçant, donc t’es un voleur, donc touche pas à mes médicaments ! »
Je le dis tout net, je ne répondrai pas à cette vague d’opprobre. Je n’avais pas l’intention de partir en croisade contre les pharmaciens. Je les respecte et respecte leur métier. Je ne rentrerai pas dans une querelle corporatiste. Et pas plus, je ne me livrerai à une polémique inutile avec Roselyne Bachelot.
(Si notre publicité est mensongère, qu’on la fasse cesser. Mais je rappelle que déjà le CSA a rectifié le BVP, et que le Juge des référés n’a pas eu à donner suite.)
De toute façon, à chaque fois c’est pareil. Tout le monde convient qu’il faut ouvrir l’industrie et le commerce français à la concurrence, que notre économie est paralysée par les rentes et les chasses gardées. Mais c’est toujours pour mieux cibler l’assiette du voisin. « Touche pas à mes stations-service, ma pharmacie, mon grand magasin, ma parfumerie, ma librairie… ».
Le marché des produits d’automédication et plus encore celui des produits de santé est en constante expansion. Il y a de place pour un réseau pluriel de distribution (y compris, demain, avec l'arrivée d'internet et des chaînes de pharmacies).
1)
Les faits, rien que les faits
Je peux comprendre l’amertume d’une profession empêtrée dans de réelles difficultés (baisse de CA dans les zones rurales, accroissement des charges d’exploitation et de la paperasserie, difficulté de transmettre le patrimoine, impossibilité pour les jeunes d’amortir l’acquisition de fonds trop chèrement évalués, etc. !). Mais les faits sont là.
Ce n’est pas E. Leclerc qui a enjoint au gouvernement français d’ouvrir le secteur à la concurrence, c’est la Commission Européenne, depuis que des chaînes succursalistes de pharmacies (type Boots en GB) se sont vues interdire l’accès du territoire français.
Ce n’est pas E. Leclerc qui a décidé de dérembourser les produits d’automédication familiale, ce sont les derniers gouvernements, sans que d’ailleurs les pharmaciens n’y aient trouvé à redire.
Et ce n’est surtout pas à cause de E. Leclerc que ces produits, une fois déremboursés, ont augmenté de 36 % en moyenne (chiffre IMS) pour ceux de la vague de 2006 et de 30 % pour la dernière vague.
L’impact sur le pouvoir d’achat des Français est double : ce qui était remboursé devient payant ; et les prix étant dérégulés, la facture augmente. Voilà qui vient mal à propos plomber le budget des Français déjà mis à mal par l’augmentation du prix de l’énergie et des denrées alimentaires.
2)
L’offre des parapharmacies E. Leclerc
Conscient que le dérapage des prix pourrait relancer le débat sur la politique même du déremboursement (sur son bien-fondé), le gouvernement a sollicité la profession pour souscrire un accord de modération. Le gouvernement imagine aussi que les consommateurs / patients seront enclins à comparer et à faire pression sur les étiquettes.
Qu’on me permette d’avoir des doutes sur le résultat. Dans tout secteur d’activités (fussent-elles hyper spécialisées),
c’est la concurrence qui modère ou fait baisser les prix. Le maintien du numerus clausus ne se justifiera qu’à ce prix.
Partout en Europe, il existe plusieurs réseaux de distribution des produits d’automédication familiale. En Espagne, au Portugal, en Allemagne, en Angleterre, ces médicaments sans ordonnance sont vendus tantôt
en libre-service (ce que je ne souhaite pas), tantôt sous le contrôle d’un pharmacien-conseil.
En Italie, la dérégulation du marché de la santé a été l’une des premières mesures du gouvernement Prodi (2006). Les parapharmacies E. Leclerc/Conad ont été pionnières. Aujourd’hui, le système est banalisé et les médicaments OTC sont commercialisés dans plusieurs enseignes de distribution, grands magasins et chaînes spécialisées.
En France, rien de tel. La profession a toujours défendu un modèle économique exclusif. Mais nous avons des parapharmacies dirigées par des diplômés. (Les laboratoires avaient exigé dès 1985 que nous commercialisions les produits de dermo-cosmétique et les compléments alimentaires sous le contrôle d’un docteur en pharmacie). Ces hommes et ces femmes ont fait les mêmes études que les officinaux. Ils ont la même expertise.
J’ai proposé que, dans un espace dédié de la parapharmacie, sous leur contrôle, et avec une prestation de conseils renforcée, ils puissent assurer la commercialisation des produits d’automédication familiale, avec une politique de prix conforme aux promesses de notre enseigne.
Ailleurs, en Europe, c’est possible. Ailleurs, en Europe, ça marche. Expliquez-moi pourquoi, en France, on mettrait en péril le système de santé en faisant de même ?
Je me doute bien qu’avec le poids des lobbies, ce n’est pas demain la veille…que le gouvernement français ouvrira ce marché pour autoriser notre initiative. Mais, il nous faut être prêts.
Le gouvernement s’engage-t-il à ce qu’il n’augmente pas le nombre de spécialités déremboursées ? Les laboratoires, les grossistes et les pharmaciens s’engagent-ils à refaire baisser les prix qui ont flambé ? Si les réponses sont positives, il n’y a rien à craindre de notre initiative. Mais je ne crois pas avoir entendu ces engagements. En tout cas, nous voulons prendre date. Nous allons suivre l’évolution des prix.
Eric Woerth vient d’annoncer un nouveau plan d’économies sur le médicament (5 milliards d’euros) !
Plutôt que d’essayer de jeter le discrédit sur les 150 diplômés de pharmacie qui travaillent sous notre enseigne (« de vulgaires chefs de rayon », a-t-on dit), j’invite la profession à méditer sur le mot de Pierre Harmel, Président de l’UNPF pour l’Ile de France, dans Le Moniteur des Pharmacies (29/03/08) : « Le plus important (est) de baisser les prix de 15 à 30 % selon les catégories de médicaments…sinon, c’est du pain béni pour Leclerc ».
Tout le reste, c’est du buzz. Certains comprendront peut-être qu’à trop nous caricaturer et nous vilipender, on nous offre là, bien grande publicité. Le public (les patients, les consommateurs) n’est pas dupe. On peut vouloir tout lui raconter, tout occulter. Mais au final, c’est lui qui va devoir payer.
481 Commentaires
Quelle est votre expérience acquise en officine?
Quelle est la proportion de préparatrices payées au smic ?
Le prix du medicament non remboursé devrait il être fixé par l'etat ?
Voyez vous la démarche de MEL comme déontologique ou à visée commerciale ?
Avez vous définitivement perdu la foi ?
Et non, vous ne rêvez pas! Le monde de l'entreprise est fait comme cela: il faut des patrons et des employés. Si votre statut ne vous convient pas, montez votre boîte et vous deviendrez le "Dieu", comme vous dites. Vous apprendrez que gérer une entreprise et manager une équipe est beaucoup plus difficile et contraignant que d'être salarié! (je suis moi même salariée mais avec déjà un peu d'expérience en officine). Je pense que les préparateurs ne sont pas suffisamment payés pour des professionnels de santé, mais quand même beaucoup mieux que le smic! De toute façon, on en veut toujours plus et si on n'est pas satisfait, on fait valoir ses compétences, on se forme et on va négocier un meilleur salaire ailleurs! Avec le nombre de pharmacies en France, ce n'est pas le travail qui manque! Il ne faut pas être fataliste dans la vie mais battant!
Pour revenir au sujet, vous savez comme moi que les médicaments, même OTC, ne sont pas des produits comme les autres et qu'il faut une certaine compétence et connaissance de patient pour les délivrer. Si vous avez travaillé comme préparatrice, ce n'est pas moi qui vais vous l'apprendre. Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, pourquoi avez vous choisi ce métier?
La santé ne doit pas devenir un bussiness, mais tout travail mérite salaire, non? Donc la pharmacie d'officine, pour dégager des salaires, est obligée de faire un minimum de marge sur les médicaments! Je vous signale au passage que le taux de marge des pharmacies est très bas! Demandez à votre boulanger la marge qu'il se dégage sur votre pain quotidien! Vous serez certainement très étonnée! Mr Leclerc ne pourra jamais faire baisser les prix de 25%. Si vous croyez que les labos donnerons leurs produits...il faut une fois de plus payer le coût de production et de fabrication (à moins d'acheter de la contrefaçon!). Et Mr Leclerc, aura quant à lui à payer ses pharmaciens et préparateurs... Je crois que c'est utopique de penser que parce que le point de vente s'appelle LECLERC, il fera mieux que les autres!
Je suis infirmiere et je trouve que votre idee de distribuer à des prix plus bas certains médicaments est excellente.Je trouve que vous devriez credibiliser votre demarche en employant pourquoi pas des infirmiers dites commerciales avec de l'expérience.Ainsi elle serait à même d'être compétente pour informer le client d'eventuelles interactions médicamenteuses pouvant nuire à sa santé .Ces IDE seraient présentes et venderaient correctement les médiacaments...vous devriez y réfléchir.
MOI JE SUIS PARTANTE !!!
Les infirmières sont formées en pharmaco maintenant ? Personnellement, je ne sais pas planter une perfusion, j'ai pas été formé pour. En revanche, j'ai une idée très précise du niveau en pharmacologie des infirmiers. Profession que je respecte de A à Z par ailleurs... Non Capliez, le corps infirmier ne connait pas le médicament, et les pharmaciens sont infoutus de faire correctement ne serait-ce qu'une sous cutané !
A chacun son métier bordel !
Pffff, RI-DI-CU-LE !!!!
Une infirmière commerciale distribuant des média-caments, mais nous sommes dans la cinquième dimension !!!!!
You kaï di You kaï da, je me promène dans les bois, bonjour mon petit chaperon blanc tire la chevillette et le média-cament cherra, Oh mère grand comme tu as de grandes dents, c'est pour mieux te croquer mon enfant et loupclerc la bouffa
Moralité, quand tu as une mère grand hopital vaut mieux pas l'échanger contre une mère grande surface.
J'vais me réveiller, j'vais me réveiller, j'vais me réveiller...
Néanmoins, c'est en professionnel de Santé que je me permet d'intervenir ici. (Bac + 10 , DES + DU antibiothérapie , Maitrise de science biologique et médical, DU de statistique appliquée à la médecine, DU de Toxicologie.....)
En premier lieu arrêtons d'être dupe monsieur Leclerc ne veut pas améliorer le pouvoir d’achat des français mais le sien.
Et c'est justement là le problème; la santé ne doit pas devenir une histoire d'argent. J'en veux pour preuve un exemple frappant de vigilance sanitaire qui à lieu encore en ce moment.
Depuis novembre 2007 des cas hypersensibilité à l'héparine sodique (médicament qui permet d'éviter la coagulation du sang) ont été répertorié dans plus de 12 pays avec 62 décès imputés directement à ces hypersensibilité. L'analyse des lots d' héparine incriminés a montré la présence d'une contamination par une molécule qui induit ces effets néfastes. Hors les responsables sont les laboratoires qui en "délocalisant (en Chine ici) les sites de production à l’étranger augmentent leurs gains mais à quel prix ? Cette situation souligne aussi les difficultés des agences sanitaires dans leurs activités de contrôle sur site. Ainsi, moins de 7% des usines délocalisées sont contrôlées par les agences sanitaires."
Alors M leclerc et vos confrères vous voulez vendre moins cher les médicaments très bien. Mais alors il faut s"attendre à une amplification des délocalisations des sites de production à l'étranger avec les risques que cela implique. Car les laboratoires vont vouloir garder leur marge donc il leur faudra produire moins cher et ceci au détriment de la sécurité cqfd.
Mais je ne me fait pas trop d'illusion, nous vivons dans un monde où pour connaître le moral des français on mesure leurs consommations, comme si le fait de consommer impliquait forcement d'être heureux.
Monsieur Leclerc si vous voulez vraiment participer au bonheur des français et vous occuper réellement de leur santé alors vous avez un rôle à jouer mais pas dans le médicament. Mais dans un domaine tout aussi important l'alimentation. Monsieur Leclerc vos produits "marques repères" que vous vendez si peu cher par rapport au produit de marque sont-ils aussi de même qualité. Non ! j'affirme que non vos produits contiennent beaucoup moins de matières nobles: par exemple la viande qui est contenu dans vos "génériques" contient beaucoup plus de graisse que celles des marques plus cher. Et oui la viande de moins bonne qualité est moins cher vous pouvez baisser vos prix mais votre marge reste la même en plus de l'effet volume n'est ce pas ?
Non la santé ne peut pas et ne doit être sous la coupe de gens qui ne pensent qu'a faire des bénéfices.
Je crois que c'est trop tard. Le boite de Pandore est ouverte, et tout le monde n'est pas suffisamment alerte pour se rendre compte à quel point on est décadents. La pollution nous tue, et on n'a jamais autant consommé de pétrole, on mange des fraises en hiver, et on s'étonne qu'elles aient un goût bizarre, on traite la santé comme une marchandise, et on s'étonne d'être de moins en moins bien soigné... Pffff...
Tiens, une anecdote : quand le business des maisons de retraites s'est développé à vitesse grand V, les fonds d'investissement ont rapliqué pour faire de la défiscalisation IMMOBILIERE sur les chambres des petits vieux... C'est ça le progrès ?
(20 % de la dose appliquée sur la peau peut passer dans la circulation sanguine en fonction de la surface d'application de qualité de la peau). Bref aucun médicament n'est anodins. Ne jouons pas avec notre peau
merci mais .... non merci !!!
Marié à une Allemande, je vais souvent en Allemagne, je ne prends pas ce pays en exemple à suivre, mais je constate qu'il est grand temps en France que les personnes ayant des petits bobos puissent se soigner seul sans consulter à tout va et acheter des petits remedes phyto et homéo en vente libre.
Il est certains qu'il faut pour cela que les personnes aient envie de le faire, envie de s'instruire sur le fonctionnement de leur corps et envie de se documenter au travers d'édition médicale grand public.
Du modernisme en sorte, contraire aux acquis des pharmaciens.
Christophe Didierlaurent
> reclassé dans "Prix des médicaments : le débat interdit !" par la webmaster
Mr Leclerc vous faites croire qu'augmenter les circuits de distribution font baisser les prix... Vous voyez surtout le chiffre d'affaire des magasins de votre enseigne puisque vous avez vendu la marque. Le personnel qui vous enrichi grâce à son dévouement (esclavage moderne); les consommateurs qui ne peuvent croire vos belles paroles. Vous de votre fauteuil vous regardez, réfléchissez comment gagner plus en faisant bosser un peu plus le peuple et surtout vous comptez votre tiroir caisse. Vous voulez vendre des médicaments sous prétexte que d'autres pays européens le font. Tout n'est pas bon à prendre ailleurs, sauf le FRIC QUI VOUS INTERESSE. Non vous ne vendrez pas 25 % moins cher les médicaments déremboursés, c'est une duperie tout comme vous ne vendez pas 25 % moins cher le gel douche des parapharmacies de votre enseigne. Je cite aussi au passage que les pharmaciens qui devraient se trouver dans vos boutiques n'y sont que très rarement!!! A méditer pour les conseils que vous promettez de donner. La grande distribution, c'est une entente autorisée qui ne sert pas le consommateurs, les prix sont les mêmes partout. DUPERIE DUPERIE. BLA BLA ET BLA c'est tout ce que vous savez faire.
mais MEL ne veut surtout pas du médicament remboursé !!!
C'est d'ailleurs curieux car si ce monsieur avait de vrais pharmaciens , pourquoi ne délivreraient-ils pas des ordonnances ???
Parce que lui veut vendre du médicament
non remboursé.
Simple calcul :
lui veut vendre du NUROFEN à 3 euros
il ne vendra pas de l'ibuprofène REMBOURSE à 1,90 euros .
MORALITE :POUR VOTRE POUVOIR d'ACHAT , prenez des médicaments génériques !!!et demandez conseil à vos pharmaciens !!!
cher monsieur,
J'apprécie beaucoup vos positions en général, et votre approche des rapports de l'entreprise avec ceux qui l'environnent.
Dans le domaine vétérinaire:
J'ai constaté avec surprise que les praticiens disposaient D'UN MONOPOLE ABSOLU POUR L'ACHAT PUIS LA REVENTE PAR LEUR SEUL INTERMEDIAIRE des médicaments , vaccins notamment, qu'ils facturent à des tarifs très élévés, et souvent inabordables pour personnes agées à petit revenu (poly-vaccin à souches, 80 euros /an pour un chat de gouttière par ex.)
Pouvez vous m'indiquer si des groupes comme le votre ont, à l'étranger et en Europe, ou en Amérique du Nord des positions intéressantes pour les consommateurs dans ce domaine,
La législation française vous permetrait elle des initiatives dans ce secteur.
Cordialement à vous
Francis Fricker, ex professeur des Universités, et CNRS.
"J'ai constaté avec surprise que les praticiens disposaient D'UN MONOPOLE ABSOLU POUR L'ACHAT PUIS LA REVENTE PAR LEUR SEUL INTERMEDIAIRE des médicaments , vaccins notamment, qu'ils facturent à des tarifs très élévés, et souvent inabordables pour personnes agées à petit revenu (poly-vaccin à souches, 80 euros /an pour un chat de gouttière par ex.)"
Demandez une ordonnance à votre véto, puis allez voir votre pharmacien : celui-ci se fera un plaisir de vous commander le médicament vétérinaire à un tarif certainement plus abordable.
Les requins de la grande distribution
Je veux tout, j'aurai tout
Et après bien entendu quand je serais unique je ferais ce que je voudrais, et vous n'aurez plus qu'à vous taire et à payer .
Ce texte est distribué en libre service dans les pharmacies. (Sauf le dernier paragraphe) Lisez-le bien et dormez tranquille bonnes gens Monsieur L. s'occupe de vous!
La sauce MENSONGE de Mr L. (Le mensonge est l’énoncé d’un fait contraire à la vérité POUR ARRIVER A SES FINS.)
NON, Mr L. 110 points de vente ne peuvent pas assurer un service de proximité.
(C’est ridicule et dangereux)
OUI, 23000 pharmaciens assurent déjà ce service auprès de chaque Français.
NON, Mr L. Le prix du médicament* n’a pas fortement augmenté.
OUI, en quatre mois les produits de grande consommation ont augmenté de 7,1% en moyenne (Source DGCCRF)
En quatre ans les 100 premiers médicaments conseil ont augmenté de 1%
NON, Mr L. La libéralisation de la vente des médicaments en Europe n’a pas fait baisser leurs prix.
OUI, les patients des pays frontaliers(Italie-Allemagne-Angleterre-Belgique...)
Viennent s’approvisionner dans les pharmacies françaises, pourquoi ?
Probablement parce que leurs prix sont parmi les moins chers d’Europe.
NON, Mr L détourner l’attention du consommateur sur le prix du médicament ne lui fera pas oublier l’augmentation des produits alimentaires.
OUI, les Français attendent la redistribution effective des 30 milliards d’Euros de marges arrières annuelles de la grande distribution.
OUI, vous êtes riche de votre expérience dans la grande distribution. Mais avant de prétendre pouvoir baisser les prix des médicaments que vous n’avez pas, baissez déjà les prix des produits dont vous avez le quasi-monopole.
Médicaments classés non remboursable par la Sécurité Sociale
Union Syndicat des Pharmaciens Officine - Union Nationale des Pharmaciens eFrance – Association Nationale des Etudiants en Pharmacie – Groupe Plus Pharmacie – Pharma référence etc…
Et si l’on écoute et suit Monsieur L. A quoi serviront les études de pharmaciens ou de préparatrices en pharmacies de nos enfants ? Le monde marchand que veut nous faire avaler Monsieur L. est un monde basé sur l’argent et sur une société aseptisée et à linéaire plat. Pauvre monde, pauvres hommes qui s'imaginent que seul le monde de l'argent fait tourner la planète, alors que c'est très exactement le contraire.
Mais en quoi la démarche de Leclerc est-elle directement dangereuse ? En premier lieu, il s’agit de penser en termes de santé publique. Un argument massue qui vient à l’esprit d’emblée et caractérise l’angoisse des officinaux depuis que la campagne de bourrage de crâne de Leclerc a commencé.
Outre le point de santé publique, il faut souligner qu’on change le statut du médicament. On lui appose le statut de produit de consommation pur et de produit dénué de danger. Certains diront que « la mort au rat est en vente libre », mais on sait ce qu’on achète et pourquoi on l’achète. A l’inverse, pour les produits médicamenteux, on n’est pas censé savoir qu’on va utiliser un produit très actif. D’ailleurs, on peut très bien savoir qu’un médicament soulage un symptôme en ignorant le mode d’action du remède et ses effets indésirables. C’est bien cela le souci. Ce sera d’autant plus dangereux qu’on l’achète à côté de sa baguette de pain. Cela « désanctuarise » le médicament.
En perspective, Leclerc imposerait rapidement par sa tentative une santé « business ». Elle serait spécifiquement à deux vitesses, une santé pour les pauvres et classes moyennes ; une deuxième pour les riches qui eux se dirigeraient vers les quelques officines qui auraient résisté à l’offensive épicière qu’on constate aujourd’hui. Pour illustrer cette dérive, on trouve le témoignage de David Sharpe qui, dès 2001, dénonçait en Grande-Bretagne les campagnes de « médicaments discount » qui mirent à mal le maillage officinal. Au fil des vagues publicitaires, plus de 12 000 officines furent à deux doigts de déposer le bilan, contribuant au délabrement sanitaire anglo-saxon maintenant bien connu. En effet, lorsqu’on dérégule un système, il devient moins efficace. On comprend mieux pourquoi la manœuvre de Leclerc a été qualifiée de mensongère par Mme Bachelot. La ministre a souligné que "les expériences étrangères montrent qu’après trois mois de baisse les prix des médicaments reflambent".
vous êtes des amateurs, je préfère m'adresser à un professionnel qualifié et compétent qui me connait depuis ma petite enfance plutôt qu'à vous qui ne cherchez qu'à me prendre mon argent ! Et que dire de vos soit-disant pharmaciens qui ne sont même pas reconnus par le conseil de l'ordre et qui étant donné qu'ils sont salariés par vos magasins, auront bien entendus des "objectifs" à atteindre ! à quand les lots de 2 efferalgan + 1 offert ! C'est avec notre santé que vous jouez mr LECLERC ! Vous dites qu'il n'y a pas de concurrence dans les pharmacies ! Sortez de votre tour d'ivoire et allez jeter un oeil sur les PROMO et autres offres speciales qui fleurissent dans les officines de ville !
Vous vous moquez de nous comme d'habitude ! Vous savez on ne va pas dans une grande surface par choix mais par obligation ! Ne vous y trompez pas ! On ne vous aime pas
par voie locale !
P. Olivier
Nombreux sont ceux qui pensent que le risque d’effet
systémique grave lié à une administration locale (cutanée,
auriculaire, oculaire…) d’un médicament n’est que pure
théorie. Un récent article (Lancet 2008, 371, 596) vient
contredire de façon éloquente ce postulat : une femme de 28
ans, d’origine africaine, est venue consulter pour une prise
de poids de 12kg et une infertilité. L’examen clinique
(hirsutisme, faciès lunaire, vergetures, pseudofolliculite…)
et biologique (taux d’ACTH et de cortisol effondrés) était
tout à fait compatible avec un tableau de Cushing. Après
une longue discussion, la jeune femme avouait s’appliquer
régulièrement une crème destinée à éclaircir sa peau, et ceci
depuis 7 ans (soit 60g par semaine). Cette crème renfermait
un corticoïde (clobétasol), vendu de façon illégale dans une
« boutique » proposant une large gamme de crèmes de ce
type.
Au-delà du problème de vente illégale des crèmes
« éclaircissantes », ce cas clinique rappelle un effet connu
bien que rare des corticoïdes, même utilisés par voie
locale, en particulier dans de mauvaises conditions
d’utilisation (longue durée d’action et forte posologie).
aux doses thérapeutiques
N. Tavassoli
Malgré une utilisation reconnue comme inoffensive à
dose recommandée, la marge thérapeutique du paracétamol
reste étroite. Son potentiel hépatotoxique est très variable
d’un individu à l’autre et dépend fortement de la présence
ou non de facteurs de risque pouvant mener aux effets
indésirables hépatiques sévères même à dose
thérapeutique. Il faudrait toujours rechercher ces facteurs
de risque avant toute administration à dose élevée et/ou
prolongée, ainsi que devant une élévation inexpliquée des
transaminases. Les facteurs de risque pouvant entrainer la
survenue d’hépatotoxicité à dose thérapeutique sont : jeûne
prolongé ou dénutrition associée à une déplétion majeure
des réserves en glutathion (nécessaire à la détoxification et
l’élimination du métabolite toxique du paracétamol) ;
consommation excessive et chronique d’alcool (>140
g/semaine chez la femme et >210 g/semaine chez
l’homme) induisant l’isoforme CYP-2E1 du cytochrome P-
450 et une déplétion en glutathion hépatique aboutissant à
une production plus importante du métabolite toxique de
paracétamol ; consommation régulière de paracétamol
induisant un déclin régulier et asymptomatique du stock de
glutathion hépatique ; prise concomitante de 2 ou plusieurs
préparations à base de paracétamol (à l’origine de 35% des
surdosages non intentionnels) ; interactions
médicamenteuses (phénobarbital, phénytoïne, tabac,…) ;
hépatopathies chroniques et variabilités interindividuelles
et interethniques portant sur le pool hépatique de
glutathion, l’activité du CYP-2E1 et les phénotypes de
glucuronidation du paracétamol rendant certains sousgroupes
de la population plus vulnérables au paracétamol
(Rev Med Suisse 2007, 3, 2345).
aux Urgences Pédiatriques
G. Durrieu
Une étude nationale étatsunienne (J Pediatr 2008, 152,
416), réalisée sur une période d’un an auprès de 63 services
hospitaliers d’Urgences de Pédiatrie, a voulu évaluer les
caractéristiques des événements indésirables
médicamenteux ayant motivé l’hospitalisation d’enfants et
d’adolescents âgés de 18 ans et moins. Dans la majorité
des cas (88,7%), l’hospitalisation a été inférieure à 24
heures. Presque la moitié de ces événements indésirables
(49%) sont survenus chez des enfants âgés de 1 à 4 ans. De
1 à 4 ans, le taux d’hospitalisation supérieure à 24 heures
était plus élevé (environ 10 fois plus) que dans les autres
groupes d’âge. Les principaux événements indésirables
médicamenteux concernaient en premier des effets
indésirables [(53%), avec en majorité des réactions
allergiques (35%)] suivis par des surdosages involontaires
(45%). Les médicaments les plus fréquemment impliqués
dans les surdosages involontaires étaient les antalgiques
(20%, principalement paracétamol et ibuprofène) et les
médicaments du système respiratoire (16%,
antihistamiques H1, antitussifs et médicaments contre le
rhume). La population la plus à risque dans ces cas de
surdosage était encore les enfants âgés de 1 à 4 ans. Pour
les effets indésirables médicamenteux, les anti-infectieux
(22%, principalement l’amoxicilline) ont été rapportés en
premier, suivis par les psychotropes (13%) et les
médicaments du système respiratoire (10%). Les taux
d’hospitalisation les plus élevés ont été observés avec les
anticancéreux et les cardiotropes. Une meilleure
connaissance des caractéristiques des événements
indésirables chez l’enfant (surdosage ou effet indésirable,
population à risque, médicaments suspects…) permettrait
une prise en charge plus adéquate de ces jeunes patients et
une utilisation optimale des Urgences Pédiatriques.
une application unique. La résorption est d’autant plus
importante que la zone traitée est large, bien vascularisée,
lésée, sous occlusion.
Une étude de prescription des AINS réalisée en
Haute-Garonne montre qu’en 2005, 1,8% des femmes
enceintes se sont vues prescrire et délivrer des AINS par voie
cutanée au 3ème trimestre de grossesse, ce qui correspond à
plus de 200 femmes par an recevant une prescription à risque
(Presse Med 2008, 37, 727).
Compte tenu de l’efficacité « toute relative » des
AINS par voie cutanée, gardons nous de ces prescriptions et
délivrances potentiellement dangereuses et informons sur le
risque d’exposition professionnelle !
NDLR : il y a longtemps que les AINS en
application cutanée ne sont plus admis (et donc plus
utilisés) au CHU de Toulouse pour ces raisons !
Je suis étudiant en 4ème année de pharmacie à Lyon, je me destine depuis toujours à l'officine et je ne peux m'empecher de me poser des questions.
Je suis comme la grande majorité des éudiants contre l'abolition du monopole sur certains médicaments. Je reste convaincu que notre système de santé est un des plus efficaces et je me pose sincèrement des questions quand il s'agit de faire passer l'aspirine ou l'ibuprofène en libre accès. Les risques sont énormes et je ne vois pas où est l'intérêt pour les malades.
J'ai néanmoins entendu parler d'une enquête selon laquelle moins de 5% des pharmaciens auraient déivré une boîte de Nurofen sans conseil associé. Je doute de la véracité et de la transparence de cette étude mais si néanmoins elle s'avère vraie je crains que nous ne puissions rien faire contre la fin de notre monopole.
Ne serait-il pas possible (et là je m'adresse à mes futurs confrères) de s'assurer du professionnalisme de vos employés par des contrôles réguliers. Je ne doute pas de leur connaissances et je suis convaincu qu'ils ont les connaissances qu'il faut. Reste à s'assurer qu'ils l'utilisent pleinement.
Que chacun comprenne bien l'importance de cette tâche... Laissons nous aller à privilégier le chiffre d'affaire et la rapidité du conseil au détriment de l'excellence professionnelle que chacun est en droit d'attendre de nous. Pourquoi des caissières payées au SMIC ne pourrnont elles alors nous remplacer?
Parmi mes questions se posent aussi celles sur la vente de produits de maquillage et autres produits de grande distribution dans nos officines. Je comprend tout à fait que la parapharmacie offre des marges beaucoup plus confortables pour la gestion de l'officine mais quelle nous perdons aussi l'image de sérieux et d'exception auprès du patient. Pourquoi lutter contre les GMS quand nos activités sont aussi similaires?
Oui je suis contre la vente en GMS des 200 médicaments mais j'ai la conviction que notre profession va devoir retrouver très rapidement son originalité et son sérieux si elle veut garder droit à son monopole.
Une société de santé se doit d'après moi de s'affranchir de toute logique capitaliste ou commerciale. C'est là la seule justification à son monopole.
Que les pharmaciens entrent dansle système du profit à tout prix mais qu'ils ne s'étonnent pas d'en subir toutes les conséquences qui vont avec et notamment l'incompatibilité d'un monopole et d'un commerce.
Que ceux qui veulent faire du profit aillent vendre leurs shampooings et maquillages chez Leclerc ou en parapharmacie.
La pharmacie doit redevenir un lieu exclusivement dédié à la santé.
On peut me rétorquer que je ne suis qu'un jeune idéaliste. Ils auront surement raison.
Peut être même certains diront ils que je suis passéiste.
Je dirais plutot que je suis de ceux qui pensent que les divagations et les ambitions démesurées nos prédecesseurs sont les uniques responsables de la situation ubuesque dans laquelle nous nous trouvons.
Que les pharmaciens redeviennent des pharmaciens. Laissons tout le superflu aux GMS. Je ne vois pas d'issue plus légitime que celle-ci au problème qui se pose actuellement.
Vous parlez du maillage exceptionnel de la France. Mais trouvez vous normal qu'en me balladant dans les rues de Lyon je voie régulièrement 3 voire 5 croix vertes dans mon unique champ de vision quand au fin fond de la Creuse les gens doivent faire des dizaines de kms pour avoir leurs médicaments?
Je ne remets pas en cause ce maillage qui est esceptionnel et ce même en milieu campagnard. Je pense sincèrement qu'on peut s'en féliciter.
Je pense en revanche que ces 5 pharmacies sur la même avenue sont vraiment de trop. Une seule suffirait amplement et sa rentabilité serait surement assurée, même sans les produits "superficiels" que l'on vend aujourd'hui.
D'autant plus que le prix de vente baisserait surement fortement une fois libérée du numerus clausus d'installation qui fait tant gonfler les prix actuels.
Moins d'apport initial pour une rentabilité supérieure... Je vois mal comment cette officine pourrait moins bien prospérer que les "commerces" actuels (je m'excuse j'ai du mal à appeler pharmacie un magasin qui vend des maquillages, shampooings, déodorants..)
Vous me direz que je porte un regard sévère sur les pharmacies pour un étudiant qui veut y passer sa vie?
Dans mes rêves j'aider les gens à se soigner, à prendre soin de leur santé, je les écoute, j'apprend à les connaitre, je me sens utile, peut être même indispnsable... Quel métier merveilleux que celui auquel je me destine.
Mais celui-ci est mis en péril parce que l'on a trop voulu entrer dans une logique de profit au mépris de tout ce qui fait l'exception et la merveilleuse originalité de notre profession, et que l'on doit maintenant en payer le prix en perdant cette exception.
Alors oui je veux être pharmacien. Mais si ce métier n'existe plus et n'est plus que du commerce avec quelques produits dangereux pour lesquels on doit être vigilant, alors le faire dans une officine ou dans une grande surface m'importe finalement bien peu.
Comment compterons nous tous nous en sortir financièrement si on se tire dessus à boulets rouges entre "confrères"?
Laissons la concurrence aux chefs de rayon des GMS. Nous nous devons de redevenir une vraie confrérie qui agisse de manière solidaire dans l'unique objectif de servir la santé du patient et non de piquer ceux du voisin par des promotions ou autres "offres exceptionnelles".
Je suis donc aussi pour une fixation des prix de toute substance vendue en pharmacie... Une fois débarrassés de tous les prduits de la grande consommation bien sûr.
très attentif à toute information autour du thème de la Santé, médecin hospitalier (je consulte 2 fois par semaine) et surtout Directeur d'une société de formation dans le médical et para-médicale, je cherche à joindre vous-même (ce serait un vif plaisir) ou un de vos collaborateurs car j'ai inventé la fiche d'information interactive (avec sons, vidéos, zoom image, évaluation, validation...) sur un format simple (le pdf) et qui dans des tests de lecture auprès du grand public à donner une entière satisfaction aux lecteurs et surtout ceux du 3 et 4ème âge. Pourquoi la société Leclerc ? Parce que outre votre combat dans le domaine de la para-pharmacie, vous avez une enseigne dit de référence, et les fiches interactives telles que nous les développons pourraient être une source important d'information et de formation (pour le grand public) dans le domaine de la santé (information sur l'acnée, l'herpès, les peaux sèches... Formation sur : Comment utiliser une lotion pour se nettoyer la peau....). J'ai une relation avec environ 200 chefs de service qui dans des domaines aussi différents que le diabète, la dermatologie, la rhumatologie... apporteraient leur caution quant à la qualité de l'information.
Chaque fiche ne devrait pas excéder 2 pages, pourra être imprimé par l'utilisateur, et au sein de celle-ci sera inclus toute l'interactivité nécessaire, et enfin chaque fiche pourra faire l'objet d'un sponsoring, un même sponsor pouvant prendre en charge un thème.
Pour conclure, votre site internet deviendrait le support de cette information, ou en accédant à une bibliothèque interactive chaque consommateur pourra faire le choix de la ou les fiches l'intéressant et les télécharger.
Je reste à votre disposition pour tout complément d'information, et bien entendu pour vous en faire une présentation.
Voici mes coordonnées :
Dr Patrick DHONT
Institut d'Aide à la Pratique Médicale
33, rue traversière
92100 Boulogne-Billancourt
Tél : 01 41 10 01 30
Très cordialement
En tout cas, je le souhaite.